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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

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La punition Parmelin | L’Hebdo

10 décembre 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Billet cinglant et sans concession de François Cherix à la suite de l’accession au Conseil fédéral de Guy Parmelin.

Par paresse, le Parlement n’a jamais réformé l’élection au Conseil fédéral pour lui donner un semblant de cohérence programmatique. Construction arithmétique, le Collège n’est plus qu’une somme aléatoire de personnalités aux objectifs divergents. Par lâcheté, les Suisses n’osent pas affronter l’UDC, ni même ouvrir les yeux sur les dangers qu’elle représente. Désormais renforcée, l’influence croissante au sommet de l’Etat d’un mouvement populiste, souverainiste, europhobe et xénophobe est considérée comme « un retour à la normale ».

via La punition Parmelin | L’Hebdo.

Revue de presse : L’idéologie de domination des étoiles de la mort

7 décembre 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les professeurs Nathan Schneider (@nathanairplaine) et Trebor Scholz (@trebors, le père du concept de Digital Labor) publient sur The Next System Project (@thenextsystem) un intéressant manifeste sur des plateformes réellement coopérative. Extrait relativement à des entreprises comme Uber ou Airbnb.

L’idéologie de domination des étoiles de la mort

Sur Shareable, Neal Gorenflo revient sur la proposition de Scholz et Schneider. Pour lui, les entreprises comme Uber ou Airbnb, par leur idéologie de domination sont semblables à l’Etoile de la mort de la Guerre des étoiles : elles exploitent l’insécurité économique et le vide politique actuel de réponses autour des transformations qu’elles imposent. Leur modèle d’affaires repose sur le précariat (voir notre dossier : “Qu’est-ce que l’économie du partage partage ?”). Elles se drapent dans le manteau du progrès, du libre marché et du bien commun pour asseoir leur domination. Comme le dit l’investisseur libéral Peter Thiel pour encourager les entrepreneurs à établir des monopoles (des étoiles de la mort ou des licornes selon le vocabulaire qu’on utilise) : “la concurrence est pour les perdants”.

Star-Wars-Unicorns

Après avoir souligné l’intense lobbying que réalisent les étoiles de la mort pour asseoir leur pouvoir économique et politique, Gorenflo estime que les plateformes coopératives défendues par Scholz et Schneider lui apparaissent comme le seul espoir pour dépasser le développement de ces nouveaux monopoles. Certes, les défis à lever sont nombreux, comme nous le pointions dans les résultats du groupe de travail de la Fing, Sharevolution, et mettre en place ces nouvelles formes d’organisation prendra certainement beaucoup de temps, mais Scholz et Schneider espèrent pouvoir réussir à canaliser un mouvement, où les pilotes – plus que les investisseurs – exercent le pouvoir par la possession et le contrôle de leurs moyens de production.

Pour Gorenflo, leur développement nécessite néanmoins d’améliorer l’incubation des modèles coopératifs, d’améliorer les services comme le niveau de coopération (notamment au niveau de la gouvernance de ces structures), de créer un écosystème qui distribue la richesse plutôt que de la retenir et enfin de construire un mouvement de masse. Pas si simple, bien sûr. Mais, comme il en fait la remarque en conclusion : pour vaincre les étoiles de la mort, nous devons utiliser la force, pas une énergie mystique qui viendrait d’on ne sait où, mais celle qui est en nous.

Source : Vers des plateformes réellement coopératives « InternetActu.net

Joann Sfar : un récit BD poignant en réaction aux attentats de Paris

17 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Joann Sfar, dessinateur de bande dessinée et commentateur régulier de l’actualité, a livré vendredi 13 novembre une série de dessins en réaction aux tueries perpétrées dans les Xe et XIe arrondissements parisiens.

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Ce vendredi 13 novembre, il a à nouveau pris ses crayons pour livrer une série de dessins sobres et poignants, dès qu’il a appris que des attentats avaient été perpétrés dans cinq lieux au cœur des Xe et XIe arrondissements parisiens.
Le Figaro a réuni ses douze vignettes. Un message d’amour pour Paris et un appel à la tolérance.

Les autres dessins : Joann Sfar : un récit BD poignant en réaction aux attentats de Paris.

#JeSuisParis : les symboles de solidarité

16 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Fatima Aziz est doctorante en histoire visuelle au Cehta, à l’EHESS, Paris sous la direction d’André Gunthert (EHESS). Dans son carnet de recherche Visual Transactions, accompagnant son travail de thèse sur « Les images et la sociabilité sur les médias sociaux », elle a, rapidement après les attentats de Paris, suivi la circulation des images de soutien aux victimes sur les réseaux sociaux.

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Elle note que, parmi ces images de soutien, les premières à circuler entre Twitter et sur les profils Facebook, sont celles qui reprennent le code graphique du slogan « Je suis Charlie » (Joachim Roncin, 2014).

  1. Charlie est remplacé par Paris
  2. En Anglais le slogan « Pray for Paris » est accompagné de la date du drame. La lettre A est remplacée par la tour Eiffel
  3. Le hashtag #PorteOuverte
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Concernant « Peace for Paris » du dessinateur français Jean Jullien, une recherche dans son fil Instagram révèle qu’il s’agit d’une illustration publiée par le compte officiel du site vers 1 heure du matin. Sur l’histoire de ce dessin, vous pouvez lire son interview sur OuestFrance (Attentats à Paris. Jean Jullien : Mon dessin Peace for Paris est un signe de solidarité).

DraggedImage.6c1b9e5aa32c45a7b1119a47986c5b99Concernant la Marianne, de profil en gros plan, les larmes noirs à l’oeil, sur un fond noir, avec la date du drame, Fatima Aziz repère en premier lieu cette illustration d’abord sur son fil Facebook. Plus tard, elle découvre l’auteur de cette Marianne : Les Cartons. Cette image a été réalisées en plusieurs étapes.

Merci à elle pour ces premiers éléments.

Source : #porteouverte: la recherche des symboles de solidarité | Visual Transactions

#JeSuisParis : l’horreur et l’effroi

15 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Aujourd’hui nous sommes saisis par l’effroi de ces actes terroristes, par nature ignobles, qui ont frappé Paris et la France en ce vendredi 13 novembre 2015. Les réseaux sociaux sont saturés par les avis de recherche angoissants et angoissés des proches. L’heure n’est même déjà plus au recueillement que certains sont prêts à la polémique ou à la récupération politicienne. Prenons alors le temps de faire un point de situation sur ce qui s’est passé. 

Avec «A Paris, la nuit la plus longue», Mediapart propose à ses abonnés un compte-rendu chronologique des événements de la nuit.

«Ce devait être un soir de paix. Un soir de braillements pour de faux, sous les assauts des guitares canailles et sexy des Eagles of death metal, dans la salle pleine comme un œuf du Bataclan, dans le XIe arrondissement de Paris. Un soir d’affrontement sportif bon enfant, le ballon de foot filant dans les filets sous les acclamations du public français et les huées des supporteurs allemands, au stade de France (à Saint-Denis), devant François Hollande. Mais c’est l’horreur qui s’est invitée en cette soirée du vendredi 13 novembre. Des hommes ont ouvert le feu au Bataclan pendant de très longues minutes, massacrant au moins 80 personnes. Des attaques ont eu lieu dans cinq autres lieux parisiens. Et trois kamikazes se sont fait sauter au stade de France. Les autorités dénombrent au moins 120 morts, ce qui fait de ces actions simultanées les plus graves attentats jamais survenus en France depuis la Deuxième Guerre mondiale.»

Cette chronologie morbide démarre néanmoins peu avant 21h30 devant le restaurant «Le Petit Cambodge» :

«L’embardée funèbre démarre peu avant 21 h 30, devant le restaurant Le Petit Cambodge, restaurant à la mode chez les trentenaires, rue Alibert, non loin du canal Saint-Martin dans le 10e arrondissement. C’est une série de preiers tweets, comme ce message faussement rigolard qui annonce vers 21 h 30 la fusillade qui vient d’avoir lieu. Deux assaillants en voiture ont ouvert le feu sur la terrasse. Le bilan, on le saura au bout de la nuit, est déjà très lourd : 14 morts.»

Au même moment, à 21h40, une explosion se fait entendre tout près du Stade de France. Elle a été précédée d’une première explosion à 21h20. Comme le 11 septembre 2001,

«les terroristes n’ont pas frappé au hasard. Ils ont agi sous le nez des caméras de TF1 qui retransmettaient un match de l’équipe de France, qui reste un des derniers vecteurs de ferveur collective et populaire ; et au cœur de l’Est parisien, repaire d’une bonne partie de la jeunesse parisienne, et lieu de vie d’innombrables journalistes. Certains étaient au Bataclan, d’autres, nombreux, dans les bars, restaurants et appartements tout proches qu’ils ont l’habitude de fréquenter. La nuit la plus longue du XXIe siècle parisien a donc laissé des dizaines de milliers de traces numériques sur les écrans mobiles d’une population hyperconnectée, qui a vécu les attaques en quasi-direct.»

Dès 21h50, Benoît Tabaca, un des responsables de la communication de Google Europe, est devant le Bataclan et témoigne de très nombreux tirs ainsi que de la panique à la sortie de secours de la salle. A l’intérieur du Bataclan, mille cinq cents spectateurs assistent au concert du groupe américain Eagles of Death Metal, un groupe décrit musicalement comme peace and love (Eagles of Death Metal, un groupe peace and love dans l’enfer du Bataclan | Slate).

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«Pour résumer la philosophie des Eagles of Death Metal qui se produisaient ce vendredi 13 novembre 2015 au Bataclan à Paris lors de l’attaque la plus meurtrière de la soirée, leur premier album sorti en 2004 s’intitule Peace, Love, Death Metal. Ce supergroupe rock formé autour de Josh Homme, subtil leader et songwriter des Queens of The Stone Age, et Jesse Hughes, personnalité plus extravertie et flamboyante, se démarquait plus par son humour volontairement grivois ainsi que ses poses et riffs sexys que par une quelconque agressivité.»


Ainsi, à partir de 22h00, les témoignages d’autres attaques commencent à affluer sur les réseaux sociaux principalement sur Twitter.

«On se retrouve avec une fusillade au nord de République au Petit Cambodge, une fusillade au sud de République au Bataclan, et une explosion à Saint-Denis», résume un internaute sidéré.

Ce n’est cependant pas tout, car un scène smilaire se déroule devant le café «La Belle Equipe», 90 rue de Charonne tout près de l’ancienne rédaction de Charlie Hebdo. D’autres fusillades suivront encore dans le Xe ou dans le XIe, rue de la Fontaine-au-Roi (5 morts, selon le bilan de la Préfecture de police samedi à l’aube) et le long du boulevard Voltaire (un mort), ou encore à proximité de la place de la République. Paris est une zone de guerre.

Peu avant minuit, Hollande s’exprime en direct à la télévision et annonce les mesures d’urgence qu’il va prendre quelques instants plus tard, au cours d’un conseil des ministres extraordinaire.

https://www.youtube.com/watch?v=cekbNbzPTEw
Peu avant son intervention, il été précédé par Barack Obama parlant lui d’une attaque contre l’Humanité et apportant son soutien à la France (VIDEO. Obama s’exprime en français après les fusillades à Paris | Huffington Post).

Entre 0h30 et 1 heure du matin, l’assaut est donné au Bataclan. Avant l’assaut, le bilan provisoire des victimes au Bataclan est d’une quarantaine de tués et de plusieurs dizaines de blessés. Après l’assaut, on comprend qu’il y aura en tout plus de cent victimes… Alors qu’au stade de St-Denis, le bilan est de six morts, dont 3 kamikazes.

Plus tard, sur Reddit, on pourra lire le témoignage bouleversant d’Afrofagne :

«Le jeu de l’attente.
Un silence plus que pesant dans la salle interrompu ponctuellement par des coups de feu. Pas de timer, de logique, rien. Juste, de temps en temps, un coup de feu. Et on se demande si le prochain coup est pour soi-même.
Attendre que la police arrive, sans aucune notion du temps (pas de montre, portable inaccessible). Sentir des gens se lever pour se faire abattre aussitôt. Et encore. Et encore…»

A 1h30, le conseil des ministres prend fin et l’état d’urgence est décrété. Monte alors des réseaux sociaux, la litanie des appels à témoignages pour connaître le sort d’un proche… Pour le journal suisse Le Temps, la proclamation de l’état d’urgence sur tout le territoire «transforme l’Hexagone en champs de bataille contre le terrorisme» (Analyse: la France est en guerre | Le Temps).

«Paris en état de siège. Une nuit d’horreur. Un pays entier face à l’effroi du terrorisme. Plus qu’une crise, une guerre. François Hollande n’a pas parlé, ce soir, en chef d’Etat soucieux d’éviter l’escalade et de rassurer ses concitoyens. C’est une déclaration martiale, nouée par l’émotion, que le président français a prononcé alors que le bilan de plus de 120 morts tétanise la population.»

A ce moment-là, les chiffres avancés parlent d’environ 140 morts.

A huit heures du matin, Slate (Attentats du 13 novembre: le 11-Septembre français) explique en quoi l’analogie de ces attentats avec ceux du 11 septembre 20101 est cette fois-ci valable :

«Comme le 11 septembre 2001 à New York (pas à Washington), les terroristes ne visaient pas des objectifs militaires, des ennemis religieux désignés par une fatwa, à l’image de Charlie Hebdo, ou même des juifs devenus avec une banalité insupportable les cibles répétées du terrorisme islamiste et arabe depuis quarante ans. Il s’agissait de faire un carnage pour instaurer la crainte, pour montrer sa capacité à frapper fort, pour galvaniser son camp. L’objectif est bien politique: traumatiser les sociétés frappées et leurs dirigeants, affaiblir leur détermination et infléchir leur politique.
Autant la comparaison avec le 11 septembre 2001 n’avait pas de sens après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo, Porte de Montrouge et l’Hyper Cacher, autant cette fois elle est incontestable. Il s’agit d’une déclaration de guerre à la France et à ses dirigeants.»

Slate relie également ces attentats à d’autres attentats aussi meurtriers : 2.973 morts à New York et Washington, 191 morts à Madrid (2004), 56 morts à Londres (2005), 173 morts à Bombay (2008).

Pour leur part, le Huffington Post et Le Monde (Attaques à Paris : les spécialistes du terrorisme s’attendaient à un nouvel attentat) parlent d’un scénario-cauchemar attendu et craint de la part des services antiterroristes : des attaques simultanées, une prise d’otages, menées par plusieurs tireurs et au moins un kamikaze. Pour Le Monde,

«Depuis les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, à Paris, les 7 et 9 janvier, le dispositif antiterroriste a été largement remodelé : loi renseignement en juin, état-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) placé directement auprès du ministre de l’intérieur en juillet. Mais, face à la détermination de l’Etat islamique et à l’imprévisibilité de certains islamistes radicalisés, aucun policier ni responsable du ministère de l’intérieur n’a jamais cru au « risque zéro ».

« Chaque jour, nous procédons à la mise hors d’état de nuire d’individus désireux de frapper notre pays. La fragilité psychologique, voire psychiatrique, de certains d’entre eux facilite le passage à l’acte. Et il peut y avoir des gens qui passent à travers les mailles du filet. C’est pourquoi nous les resserrons davantage en confortant nos services », assurait le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, dans L’Express, le 1er juillet.

Depuis janvier, dans cinq dossiers terroristes, les mis en examen ont reconnu un projet de frapper la France, dont des salles de concert. Dernier cas en date, à Toulon, il y a quelques jours.»

Alors que certains recherchent un proche en lançant des appels sur twitter via le hastah #rechercheparis, les enseignants doivent préparer leur cours de lundi. Le site « Les Outils Tice » propose un ensemble de ressources, publiées au moment des attentats contre Charlie Hebdo en janvier de cette année (Dire l’indicible. Comment parler des attentats avec vos élèves).

Les principes de base ont été édictés par Eduscol, le Portail national des professionnels de l’éducation (Liberté de conscience, liberté d’expression : outils pédagogiques pour réfléchir et débattre avec les élèves)

  • Moduler son attitude pédagogique selon l’âge des élèves : à l’école maternelle, du début à la fin de l’école élémentaire, au collège…
  • Accueillir l’expression de l’émotion des élèves, sans sous-estimer, y compris chez les très jeunes enfants, leur capacité à saisir la gravité des situations ;
  • Rassurer les élèves : l’école est un espace protégé ; l’évènement s’est déroulé dans un lieu et un temps circonscrit, même si les média en parlent et diffusent plusieurs fois les images ;
  • Etre attentif au « niveau de connaissance » que les élèves ont de l’évènement : certains élèves peuvent n’en avoir aucune connaissance ; d’autres ne disposer que d’éléments partiels, voire erronés, provenant de sources variées. Il faut aider à clarifier les termes entendus et répétés, pour que les enfants ne restent pas enfermés dans un présent dominé par la peur.
  • Respecter la sensibilité des élèves (le sentiment de peur, d’incompréhension, d’injustice, de révolte…) ;
  • Respecter l’émotion de la communauté éducative et s’appliquer à la mettre à distance ;
  • Construire une réflexion problématisée, par-delà le seul évènement, qui s’inscrive dans le cadre des programmes d’enseignement (enseignement moral et civique, littérature, histoire, arts…) ; définir en équipe pédagogique les actions envisagées, en prenant appui sur tous les acteurs de la communauté éducative.
  • Informer les responsables légaux, pour les élèves les plus jeunes, des actions pédagogiques entreprises.

A signaler également, le dossier de Géoconfluences (Pour contribuer à la réflexion après les attentats du 13 novembre 2015) qui intéressera tout particulièrement les professeurs d’histoire-géographie. Il s’agit d’une sélection de ressources universitaires publiées par des spécialistes de géographie et de géopolitique pour contribuer à l’analyse. Sont privilégiées les ressources en ligne, en accès libre ou via le portail cairn.info. Si les auteurs sont majoritairement des géographes et des géopoliticiens, ils peuvent être aussi des politistes, anthropologues, sociologues, historiens. Les liens sont valides au 14 novembre 2015. Ce dossier vise à être enrichi.

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« Liberté, égalité, fraternité »… plus que jamais les valeurs de la République devront être à l’honneur dans les établissements scolaires en France comme ailleurs dans le monde.

Débat démocrate: Hillary Clinton présidentielle, Bernie Sanders grand seigneur

14 octobre 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Débat démocrate: Hillary Clinton présidentielle, Bernie Sanders grand seigneur:

Le premier débat télévisé des démocrates pour les primaires de l’élection présidentielle américaine a donc eu lieu dans un hôtel de Las Vegas et la presse américaine est unanime sur un point au moins, à l’image du Washington Post: «Clinton, Sanders dominent la conversation du débat démocrate.». Ce que le Baltimore Sun exprime à sa manière: «Clinton, Sanders bataillent pour la gauche dans ce premier débat». Tandis que le Boston Globe constate: «Clinton et Sanders se clashent à propos du capitalisme et du contrôle des armes.» C’est dire si l’on peine, dans les titres des journaux américains à trouver la trace des autres challengers, réduits à observer, en quelque sorte, le clash des titans.

(Via Le Temps)

Les dames pipi de la Ville de Paris à la rue | Mediapart

17 août 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En confiant le marché des toilettes publiques des sites touristiques de la capitale à la société néerlandaise 2theloo, qui se moque bien du droit du travail français, la mairie de Paris sacrifie le destin des onze « dames pipi » salariées du précédent prestataire. Elles font grève depuis le 22 juillet du soir au matin et ont rendez-vous devant le tribunal des prud’hommes le 26 août. Reportage de Mediapart au pied de la basilique du Sacré-Cœur. 

Les dames pipi de la Ville de Paris à la rue | Mediapart:

Les grèves, les manifestations, les calicots… Françoise, coquette jusqu’aux sourcils teintés, jamais sans maquillage dans son sac de marque contrefait, voyait cela « à la télévision, aux informations ». Sans imaginer que son tour viendrait de scander « patron voyou » devant les caméras, de porter le gilet rouge et les tee-shirts XXL de FEETS FO, le syndicat de la propreté de Force ouvrière. Elle croyait avoir « la sécurité de l’emploi », quand bien même le sien est éprouvant. Dix-sept ans qu’elle travaille, dit-elle comme un prestige, « pour la mairie de Paris », en fait ses prestataires de nettoyage, des sociétés privées. Elle est agent d’entretien, « dame pipi » au sourire toujours large dans les toilettes des lieux les plus touristiques de la capitale, la tour Eiffel, les Champs-Élysées, le Sacré-Cœur…

Voilà qu’après avoir nettoyé « la merde » du monde entier pendant plus d’une décennie pour 1 300 euros net primes comprises, elle est « jetée comme du papier toilette ». Sans aucun préavis. Du jour au lendemain, dans la torpeur de l’été, avec dix autres collègues. Que des femmes, entre 45 et 70 ans, qui n’ont aucune autre expérience professionnelle que les « lavatories » de la Ville de Paris. Elles sont « jetées » à des âges où « personne » ne voudra d’elles, dans un no man’s land juridique avant Pôle emploi. Depuis le 10 juillet, elles sont sans travail, sans salaire, sans patron et ne sont sous le coup d’aucune procédure de licenciement !

L’article complet :  www.mediapart.fr

1er août : Allocution du syndic | La Tour-de-Peilz

1 août 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

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Avec Nicoletta Mariolini, déléguée fédérale au plurilinguisme et oratrice du 1er août à La Tour-de-Peilz

Lors de la partie officielle du 1er août à La Tour-de-Peilz, le discours du syndic présente l’orateur du jour choisi par la municipalité. En ce 1er août 2015, l’oratrice était Nicoletta Mariolini, déléguée fédérale au plurilinguisme. Voici donc mon texte de présentation. J’en profite pour vous souhaitez une excellente journée.

Chers invités,
Chers amis,

A mon tour de vous saluer et de vous souhaiter la bienvenue à l’occasion de la Fête nationale.

Après Mme Burgener, ancienne syndique de Thalwil, l’année dernière, nous souhaitions inviter un ou une représentante du Tessin. Ce canton à la fois si proche de nous dans ses origines latines et si lointain dans certaines des problématiques qu’il a à affronter, notamment s’agissant de ses relations avec le voisin italien.

C’est ainsi que nous avons contacté Nicoletta Mariolini qui a d’autant plus rapidement répondu à notre sollicitation que la commune de La Tour-de-Peilz ne lui est pas étrangère, elle qui a passé plusieurs années à Lausanne.

Mme Mariolini travaille et vit entre Berne et Lugano. Son activité professionnelle est unique en Suisse puisque, en 2013, elle a été nommée, par le Conseil fédéral, à la fonction de déléguée fédérale au plurilinguisme.

Après une première activité professionnelle dans le milieu bancaire et un séjour à l’étranger, Nicoletta Mariolini a obtenu une licence en sciences économiques à l’Université de Lausanne. Elle s’est spécialisée en économie de la santé et a décroché un master en médiation sociale à l’Université Cattolica de Milan.

Elle a ensuite collaboré avec l’Université de Lausanne et la fondation Addiction Suisse, puis avec l’AVDEMS, l’Association vaudoise d’établissements médico-sociaux.

Entre 1998 et 2004, elle retourne au Tessin où elle a été chargée de la mise en œuvre de la politique cantonale d’aide et de soins à domicile.

De 2004 à 2012, Nicoletta Mariolini a siégé au sein de l’exécutif de la ville de Lugano. Elle a été responsable du Département de l’éducation ainsi que du Département de l’intégration et de l’information sociales de la ville.

De 2007 à 2013, elle a été députée au parlement cantonal tessinois, membre de la commission de gestion et des finances.

Fille d’immigrés italien, Mme Mariolini écrit sur son site internet qu’elle est l’unique Mariolini en Suisse, au Tessin et à Lugano. Elle est l’unique Suissesse de sa famille. Elle est la première à avoir étudié.

« Cette histoire, poursuit-elle, est l’histoire de beaucoup de personnes pour les difficultés économiques, les souffrances, la migration, l’accès à la formation et au travail. Et à l’inverse, c’est l’histoire d’un petit nombre pour les occasions inattendues. Comme celle d’être élue municipale (à Lugano) ».

En tant que déléguée au plurilinguisme, Mme Mariolini veille à l’application de la loi sur les langues et soutient ainsi le Conseil fédéral et les départements dans l’accomplissement de leurs tâches. Une mission qui relève peut-être du sacerdoce, car, même si le site de la Confédération affirme que c’est à l’administration de s’adapter aux minorités linguistiques et non l’inverse, les Alémaniques restent encore et toujours largement surreprésentés au sein de cette administration.

Quoi qu’il en soit, Nicoletta Mariolini est la bonne personne pour évoquer, en ce 1er août 2015, le formidable atout que constitue le plurilinguisme pour notre pays et ses citoyens.

Chère Nicoletta, à titre plus personnel, c’est un vrai plaisir que de t’accueillir à La Tour-de-Peilz. En effet, nous avons eu la chance de nous côtoyer sur les bancs de l’Université en suivant quelques cours d’économies en commun. Quelques années plus tard, à l’occasion d’une réunion d’anciens élèves de ta volée, nous avons eu une nouvelle occasion de nous rencontrer et d’échanger fort agréablement. Par la magie des réseaux sociaux nous avons ensuite gardé contact jusqu’à ce jour.

Mme Mariolini, chère Nicoletta, je te souhaite encore la plus cordiale bienvenue parmi nous et te cède maintenant très volontiers la parole pour le discours officiel du 1er Août.

Lyonel Kaufmann,
Syndic

Deux Nobel d’économie au secours de Tsípras – Libération

30 juin 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

VU SUR LE WEB. Contre la majorité des économistes classiques, Joseph Stiglitz et Paul Krugman, chacun de leur côté, prennent la défense du Premier ministre grec qui a choisi de procéder à un référendum. Extrait.

«Si un «oui» signifierait une dépression presque sans fin, peut-être un pays appauvri, un «non ouvrirait au moins la possibilité» au pays, «avec sa forte tradition démocratique, de saisir son destin dans ses propres mains», explique Stiglitz. Les Grecs pourraient gagner «la possibilité de se forger un avenir, peut-être pas aussi prospère que par le passé, mais qui serait bien plus rempli d’espoir que la torture déraisonnable du présent». L’ex-économiste en chef de la Banque mondiale l’a toujours martelé : l’austérité conduit au désastre. Aucune économie n’est jamais revenue à la prospérité avec des mesures de rigueur excessives. Et le plan des institutions du FMI, de la BCE et de l’UE pour sortir la Grèce de la crise n’est rien d’autre qu’un nouveau passeport pour renouer avec la Grande Dépression des années 30.»

Source : Deux Nobel d’économie au secours de Tsípras – Libération

Crédit photo : Le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, devant le Parlement, le 16 juin. (Photo Louisa Gouliamaki. AFP)

Humour noir : Tsipras est un voyou communiste | Causeur

30 juin 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

On a beau s’y attendre, cela pique toujours un peu les yeux: le traitement de l’affaire grecque par la presse de ce week-end relève dans son immense majorité du parti-pris le plus éhonté. Illustration de la part de Causeur. Morceaux choisis.

«De même, il a paru au JDD  utile de s’indigner du passé de Tsipras mais bizarrement il ne s’est pas intéressé au passé des autres protagonistes de cette histoire : pourquoi ne pas signaler par exemple, par souci d’équité, que Mme Lagarde, présidente du FMI qui brigue un deuxième mandat, est mise en examen depuis août 2014 dans l’affaire de l’arbitrage entre Tapie et le Crédit Lyonnais alors qu’elle était ministre des Finances, pourquoi ne pas rappeler que Jean-Claude Junker, président de la Commission Européenne, est l’ancien Premier ministre du Luxembourg qui a fermé les yeux sur le paradis fiscal qu’était son pays  et connaissait forcément les accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales – dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa – passés entre 2002 et 2010 comme l’ont révélé près de quarante médias internationaux.

[…] Quant à Mario Draghi, président de la BCE, pourquoi le JDD ne rappelle-t-il pas aussi que c’est un ancien de chez Goldman Sachs, vous savez, la banque à l’origine de la crise des  subprimes de 2008 et surtout, pour ce qui nous intéresse, la banque qui conseilla à la Grèce l’utilisation de produits financiers dérivés pour masquer ses déficits. Bref, aujourd’hui, quand nos chers médias reprennent complaisamment l’image d’une Grèce shootée aux emprunts comme la dernière des droguées, pourquoi ne précise-t-on pas, à l’occasion, que c’est son ancien dealer qui est chargé de la cure de désintox ?»

Mais qu’avait donc fait Tsipras, ce rouge sectaire et premier ministre grec, pour mériter une telle haine froide de la part de nos médias ?

«Tsipras a juste dit qu’il allait soumettre à referendum les propositions des « Européens » […].  C’est affreux, un communiste qui demande au peuple son avis !»

Comme le dit Causeur, on va finir «par croire que l’« Europe » veut surtout faire un exemple, parce qu’il s’agit d’un gouvernement de gauche et qu’il faut montrer aux autres (Podemos, par exemple) ce qui arrive quand on ne courbe plus assez l’échine…»

A lire : Tsipras est un voyou communiste | Causeur

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