Par une belle journée d’automne, cette photo a été prise en-dessus du village d’Yvorne (VD). Un petit air d’été indien régnait cet après-midi du 25 octobre 2013.
Pentax K5 – Sigma 17-70mm
Identité suisse : mythe ou réalité ?
Qu’est-ce qui fait la spécificité de la Suisse et des Suisses? Pourquoi Guillaume Tell est-il le symbole de notre indépendance? Dans le cadre du mois suisse de la SSR, la RTS proposait le 6 novembre une soirée spéciale autour de notre identité nationale. Après la diffusion dès 20h15 du premier épisode de la série Les Suisses intitulé «Nos ancêtres les Schwytzois», Infrarouge ouvrait le débat vers 21h00. Avec cette question : quelle est la place des mythes dans notre histoire et comment la raconter? Le Débat :
Les participants :
Irène Herrmann, professeur associée en Histoire suisse, Université de Genève
Dominique Dirlewanger, historien, professeur au gymnase Provence, Vaud
Laurent Flutsch, archéologue et humoriste, directeur du Musée romain de Vidy, rédacteur en chef adjoint de Vigousse, hebdomadaire satirique
Maria Bernasconi, conseillère nationale PS/GE, ancienne co-présidente des femmes socialistes suisses
Hans Fehr, conseiller national UDC, Zurich, membre de l’ASIN, Association pour une Suisse indépendante et neutre
Jean-Luc Bideau, comédien, narrateur de la série « Les Suisses »
Eric Burnand, producteur RTS, responsable de la version francophone de « Les Suisses »
Dominique Othenin-Girard, réalisateur de la série « Les Suisses »
Vendanges & automne | Photo du jour
Sur les traces de Banksy à New York | Le Monde
Du 1er au 31 octobre, Banksy a pris ses quartiers à New York. Manhattan, Brooklyn, le Bronx, le Queens et Staten Island : chacun des cinq « boroughs » de la ville a été revisité par la star du street art. Chaque jour, ses fans, ses détracteurs, la police et les curieux du monde entier ont pu suivre en temps réel son dialogue avec la rue new-yorkaise sur son site et les réseaux sociaux. Le journal Le Monde a placé les œuvres réalisées par l’artiste sur une carte de la ville. Retour sur cette art-attack.
Chaque œuvre journalière est également présentée.
Personnellement, j’aime bien la création du 28 octobre :
A voir : Sur les traces de Banksy à New York | Le Monde
« Réinventons l’école » : les meilleures conférences TED
Faire connaître « les idées qui valent la peine d’être diffusées » : telle est la devise des conférences TED (Technology, entertainment and design), lancées il y a près de 30 ans par une association à but non lucratif, la Sapling foundation. Parmi les thématiques abordées : l’éducation, et plus particulièrement l’innovation en matière d’éducation.
L’équipe de TED, a dressé la liste de 12 conférences jugées les plus pertinentes et elles sont sous-titrées (en français notamment) pour ceux qui maîtrisent mal l’anglais : http://www.ted.com/playlists/24/re_imagining_school.html
Ayant déjà eu l’occasion de vous présenter Ken Robinson et son « Comment l’école tue la créativité » (2006 et 2010), mon bonus du jour sera la conférence de Sugata Mitra : « Construire une Ecole dans le Cloud » (2013).
Sugata Mitra est un professeur d’origine indienne et enseigne aujourd’hui les technologies de l’éducation à l’université britannique de Newcastle. En 2013, il est récompensé par le prix TED . Dans son intervention à la conférence TED, il relate son expérience baptisée « un trou dans le mur » : menée initialement dans un bidonville de New Delhi puis dans un village de la campagne indienne, celle-ci consiste à mettre un ordinateur à disposition d’enfants qui n’en avaient jamais vu. Le résultat est surprenant : en échangeant entre eux autour de cet étrange objet, ils se familiarisent avec lui, se l’approprient et apprennent à s’en servir. Désireux d’aller plus loin, Sugata Mitra a aujourd’hui comme projet de créer une école virtuelle qui s’appuie sur l’apprentissage en groupe pour diffuser des connaissances (Source : « Réinventons l’école » : les meilleures conférences TED sur l’innovation pédagogique – Educpros).
La Première Guerre mondiale : une passion littéraire française ?
Juste avant le début officiel des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Prix Goncourt décerne son prix à un roman ayant la Première Guerre mondiale comme toile de fond tout comme elle le fit en 1916 lorsqu’elle décerna son prix, reporté pour cause du déclenchement des hostilités, 1914.
![]()
En 1916, Adrien Bertrand recevait le prix Goncourt 1914 ((en raison du déclenchement des hostilités, le Prix Goncourt fut reporté en 1916)) pour son roman L’Appel du sol, publié en 1914 et dans lequel on suit les étapes significatives de la vie d’un bataillon français de chasseurs alpins et en 1916 toujours, quelques jours après sa parution chez Flammarion, Le Feu (sous-titré Journal d’une escouade) d’Henri Barbusse recevait le Prix Goncourt.
Le roman et le parcours d’Adrien Bertrand ne manquent pas de singularité. Sa biographie ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_Bertrand)) nous apprend qu’Adrien Bertrand
«Après des études à l’École alsacienne, Adrien Bertrand commença sa carrière en tant que journaliste pour plusieurs journaux d’actualité et littéraires où il exposa ses idées socialistes et diffusa ses poèmes surréalistes. […]. Blessé en 1914, il meurt des suites de cette blessure en 1917. Il est inhumé dans le caveau familial à Nyons où une rue porte désormais son nom.»
Sur son blog, Federico Trabaldo nous indique que pacifiste Bertrand ne put résister à l’appel du sol, du sol de sa patrie, et partit au front, âgé d’à peine 25 ans ((Un jour, un Goncourt : L’appel du sol, Adrien Bertrand)). Son parcours est semblable à celui d’Henri Barbusse ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Barbusse)) qui, en 1914, âgé de 41 ans et malgré des problèmes pulmonaires, s’engage volontairement dans l’infanterie malgré ses positions pacifiques d’avant-guerre. Le Feu, prix Goncourt 1916, est le récit de son expérience sur la Première Guerre mondiale. Son réalisme souleva les protestations du public de l’arrière autant que l’enthousiasme de ses camarades de combat.
Dans «l’Appel du sol» de Bertrand, on suit les étapes significatives de la vie d’un bataillon français de chasseurs alpins et les doutes perpétuels des hommes : « Que faisons-nous là ? ». Au fil des pages, Adrien Bertrand fait comprendre à son lecteur «que le bataillon sera détruit pendant l’assaut final, que ses chefs seront tués ; les héros de cette troupe en sont d’ailleurs conscients : c’est leur destin de périr sur ce champ, dans cette tranchée, par amour de leur pays» ((Un jour, un Goncourt : L’appel du sol, Adrien Bertrand)).
Pour le lecteur d’aujourd’hui, «l’Appel du sol» et «Le Feu» illustrent parfaitement le patriotisme relatif à l’époque de la Première Guerre mondiale. L’attribution du Prix Goncourt en témoigne comme probablement le parcours de leurs deux auteurs, pacifistes avant la guerre et engagés volontaires au moment du déclenchement de celle-ci. Par ailleurs, après la guerre, Henri Barbusse fut l’instigateur en 1932, avec Romain Rolland, du mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_Amsterdam-Pleyel)). Là aussi, la trajectoire d’Henri Barbusse est comparable à celle de nombreux anciens combattants.

En 2013, trois jours avant le début officiel en France des commémorations par François Hollande ((14-18: un Centenaire très populaire | Libération)) du centenaire de la Première Guerre mondiale, Pierre Lemaitre se voit attribuer le Prix Goncourt pour son roman Au revoir là-haut et apparaît déjà comme un premier hommage au centenaire. En effet, ce roman s’articule autour du destin de deux rescapés démobilisés de la Première Guerre mondiale.
Albin Michel ((http://www.albin-michel.fr/Au-revoir-la-haut-EAN=9782226249678)) nous présente ce roman de la manière suivante :
«Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…
Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.
Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.»
Mais aujourd’hui comme hier, le roman de Lemaître illustre avant tout l’air et les préoccupations du temps de sa rédaction ((Goncourt : l’art français du roman de guerre | Huffington Post)) :
«Si j’ai choisi cette après-guerre, c’est parce que j’étais frappé par la similitude entre cette période et la nôtre. Il y a quelque chose d’assez commun et d’assez troublant.»
«Dans les années 1920, pendant le retour des vétérans, la France n’est pas en mesure de les intégrer. Aujourd’hui, il y a toute une population qui se trouve en risque de précarité, menacée d’exclusion. Ce sont ces gens qui deviennent les nouveaux pauvres de l’époque.»
Si avant 2008 et la mort des derniers poilus, les travaux historiques s’inscrivaient dans une perspective comparatiste ((Corinne François-Denève, « 1914-1920 : Retrouver la guerre ? », Acta fabula, vol. 7, n° 5, Octobre 2006, URL : http://www.fabula.org/revue/document1660.php.)), les romans de 2013 consacrés à la Première Guerre mondiale s’inscrivent plutôt dans un égotisme propre à notre époque.
S’il veut faire saisir l’air de 1914, l’enseignant ferait mieux de se reporter aux romans d’Adrien Bertrand et d’Henri Barbusse ainsi qu’à la littérature de témoignages, produite par les poilus. Par contre, s’il veut saisir la configuration mémorielle du centenaire, il est probable que les romans et publications de 2013 soient un guide intéressant.
C’est l’histoire d’un mec… | Ace
C’est l’histoire d’un mec à qui personne ne fait attention jusqu’à ce qu’il croise les gars qui sont dans la lumière. Il s’y trouve alors par défaut. Parce qu’on regarde le gars d’en face, on est bien obligé de le voir, lui aussi. Mais, même là, il n’intéresse pas grand monde. C’est l’histoire d’un mec qui, quoi qu’il fasse, n’aura probablement jamais tout à fait l’attention qu’il mérite. Parce qu’il ne dégouline pas de talent depuis la fin de sa puberté comme d’autres. Parce qu’il n’a jamais un mot plus haut que l’autre. Ni plus bas d’ailleurs. Il n’a jamais un mot en fait. Parce qu’il n’est pas glamour. Ni lui ni son jeu. Il est sympa, poli. Mais au fond, tout le monde s’en fout. On le respecte, poliment. Mais si rares sont ceux qui l’admirent. On admire ou on déteste Nadal. Idem pour Federer ou Djokovic. Même Murray suscite davantage de clivages. Mais lui, qui a une opinion vraiment tranchée sur lui?
Ce mec, c’est David Ferrer.
Lire la suite : C’est l’histoire d’un mec… – Ace – Eurosport.
Online Education as an Agent of Transformation | NYTimes.com
Dans cette tribune du New York Time, Clayton M. Christensen et Michael B. Horn, co-auteurs de “Disrupting Class: How Disruptive Innovation Will Change the Way the World Learns” défendent l’idée que l’éducation en ligne est actuellement une innovation de rupture grâce à l’introduction de services plus pratiques et abordables qui transformeront l’éducation.
J’en retiens :
“The lessons from any number of industries teach us that those that truly innovate — fundamentally transforming the model, instead of just incorporating the technology into established methods of operation — will have the final say. So it’s no wonder that observers of this phenomenon ask if online learning portends the end of the residential collegiate experience — the opportunity for students to live, socialize and learn together.
The experience that so many of us remember fondly — those bridge years from childhood to functioning adult — is already one that only a minority of students enjoys. According to the Census Bureau, just 30 percent of all beginning students live on a college campus. But it’s unlikely that the residential experience will disappear. Counterintuitive as it may seem, online instruction may mean even more students benefit from the collegial spirit, though one that looks quite different from the residential experience of today.”
Je souligne : C’est tout ce qui inquiète la majorité des enseignants lorsqu’on les convie à utiliser le numérique en classe…
Je m’interroge :
– L’école (ici l’université) peut-elle évoluer de l’intérieur?
– Par ailleurs, le modèle de l’école consistait au 19ème à reproduire le modèle de l’usine. Au 20ème, c’est ajouté le principe de la démocratisation des études. Le modèle de l’usine a changé et la démocratisation des études est remis en question ou connaît des ratés. Si le numérique éducatif rapproche l’école ou l’université de l’organisation actuelle du travail, quel modèle de société et de démocratie propose-t-il? À cet égard, le faible pourcentage d’inscrits (moins de 10%) parvenant au terme d’un cours MOOC est inquiétant s’il devait se généraliser au niveau universitaire ou scolaire.
A lire : Online Education as an Agent of Transformation – NYTimes.com.
Kindle MatchBook : recyclage numérique de vos livres achetés
Amazon a commencé à vendre des livres électroniques en 2007. Désormais, Amazon vend plus d’ebooks que de livres physiques aux Etats-Unis. D’où le programme MatchBook.

Avec MatchBook, les clients américains de la plateforme pourront obtenir une copie numérique des livres physiques achetés sur Amazon durant ces quinze dernières années, soit depuis 1998. 70’000 titres font actuellement partie de ce programme et peuvent coûter au maximum 2.99$.
Le programme se limite à la boutique américaine d’Amazon.
via Kindle MatchBook : des réductions sur les versions numériques des livres achetés.
La Grande Guerre face à sa commémoration – Antoine Prost
« La Grande Guerre face à sa commémoration. »
16e Rendez-vous de l’Histoire à Blois : La Guerre (11/10/2013)
Conférence d’Antoine Prost, professeur émérite à l’université de Paris I Panthéon Sorbonne.
Antoine Prost est probablement l’historien le mieux placé actuellement pour établir cet état historiographique de la commémoration de la Grande Guerre. Il est suffisamment dégagé des querelles d’historiens pour le faire.
Il a notamment été l’auteur avec Jay Winter d’un remarquable ouvrage historiographique sur la Première Guerre mondiale : Prost, A. & Winter, J. (2003). Penser la Grande Guerre. Un essai d’historiographie. Paris: Seuil.
On ne peut donc que recommander son intervention filmée lors des Rendez-vous de l’histoire de Blois (2013)
See on www.canalc2.tv








