• Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Lyonel Kaufmann blogue…

Lyonel Kaufmann blogue…

Sur la route à moto avec un café

Chasseur de cols : un carré d’as des Alpes suisses (20 juillet 2020)

22 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans les tours d’un jour un peu dingue qu’il me soit possible d’entreprendre depuis la région de Vevey/Montreux, le carré d’as des Alpes (Furka, Saint-Gothard, Nufenen, Grimsel) tient une des deux premières places avec le tour des Saint-Bernard (Grand-Saint-Bernard, Petit-Saint-Bernard, Cormet de Roselend, col des Saisies, Chamonix et retour). En route.

En ce lundi 20 juillet, c’est mon premier jour de vacances. La journée s’annonce ensoleillée. Il est 8h30 quand je démarre Captain Adventure. Le pique-nique est à bord.

Dans un premier temps, rien de très exceptionnel. Il s’agit de rejoindre le plus rapidement possible Brig et de remonter la vallée du Rhône. Autouroute jusqu’à Sierre, puis route nationale et bout d’autoroute (ceux réalisés récemment) jusqu’à Brig qui marquera le « vrai » début de la journée. La température s’élève à 22/23° au départ.

A 9h00, je m’arrête au restoroute de Martigny pour un café. 15 minutes plus tard, je repars et reprends l’autoroute pour le premier chantier routier de la journée.

La route déroule aisément jusqu’à Sierre. Après je constate que le nombre de voitures est déjà important. La circulation s’annonce fournie pour le col de la Furka.

Après Brig, il est temps de rejoindre le plateau alpin. La route s’élève par palliers jusqu’à Ulrichen qui distribue la circulation entre le col du Nufenen à ma droite et celles pour le col de la Furka et du Grimsel.

Peu avant, j’ai fait un bref arrêt pour abreuver ma monture et prendre un croissant.

A partir d’Oberwald et la station de ferroutage pour Realp, la route prend définitivement les caractéristiques d’un col. Le pente augmente.

A Gletsch, une nouvelle bifurcation distribue la circulation entre le col du Grimsel à ma droite et la Furka. A la sortie de Gletsch, la route amorce une nouvelle déclivité. La partie « sérieuse » du col de la Furka débute. La route reste très roulante pour les motards.

Quelques kilomètres plus loin, arrivée au Belvédère qui permet d’aller sur le glacier ou d’observer le paysage en direction du canton du Valais. Je poursuis néanmoins ma montée jusqu’au sommet du col.

Col de la Furka (sommet), la vue sur les Alpes valaisannes
Col de la Furka (sommet), la vue sur les Alpes valaisannes

Au sommet (2429 mètres), il est 11h30. Le parking déborde de véhicules de toutes sorte. Cette année s’annonce particulièrement chargée en présence humaine en montagne, effet du covid-19 garantit sur facture. La température est de 15°. Le paysage comme d’habitude est à couper le souffle.

Col de la Furka : la descente sur Hospenthal, c'est par là…
Col de la Furka : la descente sur Hospenthal, c’est par là…

J’amorce ensuite la descente. Elle toujours aussi spectaculaire au début en raison du précipice que vous contemplez sur votre droite et de l’étroitesse de la chaussée. Cette année, elle est rendue plus délicate en raison de la circulation qui va dans tous les sens et comprend toute les formes possibles de véhicule et de conducteur. Il y a même des leçons d’auto-école qui s’y déroulent…

Heureusement, le paysage est toujours autant à couper le souffle. Ça descend sec jusqu’à Realp, l’autre gare de ferroutage de la ligne de la Furka.

A peine arrivé à Hospenthal que la route du Saint-Gothard vous fait signe sur la droite. Plus haut, il est normalement possible d’emprunter sur votre droite l’ancienne route pavée. Elle est réservée actuellement aux cyclistes. De nombreux travaux jalonnent la montée.

Il est 12h20 lorsque j’arrive au sommet du col (2107 mètres). J’emprunte ensuite l’ancienne route du col essentiellement pavée. Je vous la conseille. Vous irez probablement moins vite, mais le décor en vaut la peine. Et elle vous plonge dans le passé. Bon à éviter en cas de mauvais temps, car vous allez faire du patinage plus que de la moto.

A noter aussi que le choix de l’ancienne route est judicieux, car il y a moins de circulation. Elle est réservée aux connaisseurs et à ceux qui sont moins pressés. Plus je descends sur le Tessin et Airolo, plus la température monte. Ah le Sud…

A Airolo, pas le temps de souffler que je rejoins le début du col du Nufenen en remontant le splendide val Bedretto. C’est un col que j’apprécie particulièrement. Il est plus sauvage ou moins policé que les deux autres cols pris précédemment. Il y a moins de circulation. Néanmoins, à nouveau cette année, les différents lieux sont pris d’assaut par les promeneurs et les gens en villégiature. Assez incroyable.

Col de Nufenen. La vue depuis ma "table" de pique-nique. Le bonheur est fait de choses simples.
Col de Nufenen. La vue depuis ma « table » de pique-nique. Le bonheur est fait de choses simples.

Peu avant le sommet, je trouve néanmoins, vers 13h00, un lieu pour me poser et faire ma pause de midi. Le décor aux alentours est juste magnifique. Je mange en pleine nature à quelques centaines de mètres de ma moto.

Et au milieu coule une rivière… ;-)
Et au milieu coule une rivière… 😉

Je reprends ensuite ma route pour atteindre le sommet du col du Nufenen à 14h00. Situé à 2 478 mètres d’altitude, c’est le deuxième col routier le plus haut de Suisse après le col de l’Umbrail (2501 mètres) dans les Grisons et entre la Suisse et l’Italie.

Gletsch : vue le Belvédère et surtout le glacier d'Aletsch (à gauche)
Gletsch : vue le Belvédère et surtout le glacier d’Aletsch (à gauche)

Il s’agit de rejoindre à nouveau Ulrichen pour reprendre la route de la Furka et du Grimsel jusqu’à Gletsch. Arrivé à Gletsch, j’en profite pour faire une pause café et photographier le glacier d’Aletsch qui marque le début du Rhône.

Gletsch : Le Rhône avec le glacier en arrière-plan
Gletsch : Le Rhône avec le glacier en arrière-plan

Sur le parking, la photo suivante donne idée de la diversité des moyens de locomotion rencontrés sur la route aujourd’hui :

Gletsch : sur le parking
Gletsch : sur le parking

Le vélomoteur et la carriole me rappellent mes étés à la ferme où la « boille » à lait était amenée à la laiterie de la sorte.

Une fois les photos faites et le café bu, je reprends la route pour le Grimsel. De ce côté-ci, le sommet est vite atteint. Il est 15heures. Le col lui-même culmine à 2164 mètres. Depuis de nombreuses années, les motards sont bien accueillis par un confère digne de Mad Max. Captain Adventure est ravi.

Col du Grimsel : petite discussion entre motos…
Col du Grimsel : petite discussion entre motos…

La descente sur Meiringen et Brienz est elle plus longue, mais elle est magnifique avec notamment les ouvrages du barrage du Grimsel.

Longer le lac de Brienz et sa rive droite est un délice, rendu un peu fastidieux par la circulation. Mais bon… C’est toujours mieux que la rive gauche et la semi-autoroute.

A 16h10, c’est l’heure des quatre-heures au bord du lac à Oberried.

Petites pause au lac de Brienz à Oberried.
Petites pause au lac de Brienz à Oberried.

Je rejoins Interlaken, remplie de touristes, puis j’emprunte la rive droite du lac de Thoune avec sa route serpentant, à la sortie d’Interlaken, entre les falaises et la route creusée dans la roche. C’est toujours un moment particulier.

En longeant tant le lac de Brienz que celui de Thoune, je vois du monde partout et plus particulièrement les bords de l’eau sont pris d’assaut. Il faut dire que la température s’élève désormais à 31,5°. Mais j’ai rarement vu autant de monde dans les zones de bains et baignades.

Je rejoins Thoune que j’apprécie particulièrement. Certes elle est touristique, mais il y a aussi toute une population locale et de jolies rues piétonnes de deux côtés de l’Aar. Il est 17h30 et il temps de faire une bonne pause. Elle durera une heure pour profiter de marcher et de la ville.

Thoune et l'Aar.
Thoune et l’Aar.

En parlant de l’Aar, il y a même un spot de surf très prisé… Si, si… A vous de juger !

Surf à Thoune

A noter que la circulation à Thoune à 17h30 n’a rien à envier au giratoire de la Gare de Vevey aux heures de pointe. Et ceci sur tout le centre-ville. Il est à noter le parking du château qui permet d’accéder rapidement au centre-ville, bien vu, mais encore faut-il y arriver !

Après une bonne promenade, l’observation des surfeurs, une glace et un café, il est 18h30 et temps d’entreprendre la dernière étape du roadtrip du jour. Direction Zweisimen et le col du Jaun. J’y arrive à 19h14. Je m’y arrête pour finir mon pique-nique du jour. Je redescends ensuite tranquillement sur Bulle et la maison. A 20h35 et après 468 km, je mets définitivement pied à terre. Heureux et content. Les vacances commencent bien.

# Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (3-4)

16 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann 9 commentaires

En 2017, deux billets de blogs avaient rendu compte des modifications effectuées sur ma BMW R1150R acquise en septembre 2017. Ce billet présente les modifications apportées en septembre 2018 et celle de cette année.

En septembre 2016, pour accompagner Captain Adventure, je faisais l’acquisition d’un roadster BMW de 2001, une BMW R1150R. L’idée ? L’utiliser au quotidien ou des sorties d’un jour et la transformer pour la personnaliser avec l’aide de mon fil. À mi-juin 2017, en diverses étapes, les principales transformations avaient été réalisées.

Notre base de travail avait été celle-ci :

Ces transformations ont donné lieu aux deux billets suivants :

  • # Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (1)
  • #Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (2)

Et le résultat final en 2017 était le suivant :

Depuis le début, notre objectif était d’épurer, d’alléger et de supprimer certaines lourdeurs esthétiques cette moto de 2001. Le résultat de 2017 était globalement bon.

Cependant, à l’usage, la face avant (phares et instrumentations) sont apparues finalement comme alourdissant la moto maintenant que le reste avait été largement allégé. En plus, l’éclairage de nuit du phare avant n’était pas top.

En août 2018, nous sommes alors retournés dans le catalogue d’UnitGarage pour modifier cette face avant et nous avons opté pour

Le kit de phare basique
Le kit instrumentation basique avec support
Le câble pour indiquer le niveau de carburant
La bulle basique de phare

Pour l’installation, elle s’est révélée relativement complexe et nous sommes passés par notre garagiste. Il a encore fallu ajouter une lampe témoin pour l’ABS (nécessité du contrôle technique). Nous avons eu également par la suite une petite surprise, car il était aussi nécessaire de s’assurer que la batterie de la moto se recharge au-dessous d’un certain régime moteur !

En septembre 2018, le résultat final en a été le suivant :

Captain Scramble'R de trois-quart face (septembre 2028)
Captain Scramble’R de trois-quart face (septembre 2018)
Captain Scramble'R de profil (septembre 2028)
Captain Scramble’R de profil (septembre 2018)
Le nouveau tableau de bord
Le nouveau tableau de bord
Le tableau de bord et la bulle
Le tableau de bord et la bulle

En septembre 2018, une troisième étape remplaçait l’avant et son tableau de bord. En mai et juillet 2020, une quatrième étape modifiait légèrement le guidon et remplaçait le revêtement de la selle. Ce portfolio regroupe des photos de ces différentes phases.

Pour 2020, nous avons apporté de petites retouches. En premier lieu, les poignées commençaient à donner de sérieux signes de fatigues et il fallait les remplacer. Nous avons aussi souhaité la rendre un peu plus confortable. Ensuite, il en était de même pour le revêtement de la selle. Enfin, nous avons trouvé des embouts de guidon renforçant le look de la moto. Au niveau des pièces, nous avons opté pour

  • des embouts de guidon Evotech
  • des poignées plus fines, des Ariete Grips BMW Road Replica, trouvées chez carpimoto
  • la selle a été confiée à la sellerie Vionnet à Vuadens pour un résultat entièrement satisfaisant visuellement et aussi en terme de confort.

Aujourd’hui, le résultat final est le suivant :

Le profil droit de Captain Scramble'R
Le profil droit de Captain Scramble’R
Le profil gauche de Captain Scramble'R
Le profil gauche de Captain Scramble’R
Captain Scramble'R vue de dos
Captain Scramble’R vue de dos
La selle refaite
La selle refaite. Le travail est superbe.
L'embout de guidon Evotech
L’embout de guidon Evotech, très classe
La poignée Ariete et l'embout Evotech
La poignée Ariete et l’embout Evotech. Le tout est bien coordonné et affiné. Le grip est également meilleur.

L’ensemble des photos documentant l’évolution et les transformations effectuées (2016-2020) :

Le lien vers la galerie : https://lyonelk.smugmug.com/Captain-SrambleR–BMW-R1150R-/

Note : cet article ne comporte aucun placement de produits. Toutes les pièces ont été achetées et les travaux payés.

Chasseur de cols : Schallenberg, Glaubenberg, Glaubenbielen, Lüderenalp et Belpberg (10.07.2020)

13 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Changement de programme au départ ce matin. Les orages prévus dans les Alpes du côté de Brig et d’Andermatt m’ont amené à choisir de rejoindre l’Entlebuch et l’Emmenthal. Au final, 5 cols auront été au programme. C’est pas mal aussi 😉

Le parcours du jour :

Retrouver le parcours : https://rider.live/p/Qt1iwhq1
Retrouver le parcours : https://rider.live/p/Qt1iwhq1

Il est 9h30 quand je rejoins Guin par l’autoroute, histoire de ne pas prendre trop de retard. Je choisis ensuite un parcours de transition que j’apprécie particulièrement : Galmiz, Oberbalm, Zimmerwald et Kehrsatz.

J’adore passer dans le paisible village de Zimmerwald, lieu en 1915 d’une conférence et d’un manifeste mémorables de socialistes européens où participèrent notamment Lénine et Trotsky à l’initiative du Suisse Robert Grimm. Conférence dont le paisible village eut de la peine à se remettre pendant longtemps… (à lire : Zimmerwald, berceau de la révolution russe | Swissinfo)

A Kehrsatz, le temps est venu d’une pause café. Le soleil et la chaleur sont au rendez-vous. Il est 11h00. Après la pause café, il est temps de rejoindre le premier col de la journée avec le Schallenberg haut lieu de passage des motards du coin et de tous ceux qui passent en direction de l’Entelbuch et du lac des Quatre-Cantons. Ou qui en reviennent…

Après un bref arrêt au Schallenberg, il est temps de rejoindre l’Entlebuch et le deuxième col de la journée. Il est 13h08 quand j’arrive au Glaubenberg que vous pouvez rejoindre depuis Entlebuch ou Sarnen. Mon premier contact avec ce col n’a rien d’une aventure motocycliste, mais à l’occasion d’un cours de répétition (service militaire). Le cadre est toujours aussi sauvage.

J’en profite pour manger mon picnic. Rapidement, quelques gouttes de pluie tombent, puis la pluie s’accélère. Une brève averse laisse à penser que le temps se détériore. Mais il n’en est rien, c’est un nuage de pluie qui a vite fait de passer. Le soleil revient immédiatement derrière.

Je redescends ensuite du côté de Sarnen. Le paysage laisse découvrir le lac du même nom et les montagnes aux alentours où le ciel est bien noir et la pluie bien présente. Avant Stalden, je bifurque à droite pour rejoindre Oberwilen. Je suis à flanc de coteau et je surplombe le lac de Sarnen avant de rejoindre Giswil et emprunter la route panoramique pour rejoindre le Glaubenbielen Passhöhe, troisième col de la journée, qui me ramène à Schüpfheim et en Entlebuch. A la sortie de Giswil, la route est détrempée. Le pluie m’a précédé. Je passe entre les gouttes, comme tout long de l’après-midi… 

A Schüpfheim, histoire de continuer ma journée, je reprends en direction d’Entlebuch. J’ai dans l’idée de rejoindre Wasen in Emmenthal, par des petites routes, pour rejoindre ensuite Lüdernalp, puis Langnau.

A Menznau, j’oblique à gauche en direction de Menzberg. Ce sera ma première découverte du jour. Je zigzague sur les crêtes et dans un paysage surplombant les alentours. Magique. Avant d’arriver à Menzberg , qui est un cul-de-sac, je redescends en direction de Schülen, puis Willisau. J’y arrive à proximité de la vieille ville. Je prends l’engagement d’y faire étape une prochaine fois. A Käppelimmatt, peu après Willisau, je continue ma découverte enchanteresse des environs et je rejoins Breiten, Hergiswil, Hofstatt, Eriswil et enfin Wasen in Emmenthal. Splendide découverte. Je ne peux que vous inciter à découvrir ces collines et ces crêtes. Le panorama vous éblouira.

Panorama sur les Alpes bernoises depuis la terrasse de Hôtel Bärnsicht à Lüderenalp
Panorama sur les Alpes bernoises depuis la terrasse de Hôtel Bärnsicht à Lüderenalp

A Wasen in Emmenthal, j’entreprends l’ascension de mon quatrième col du jour pour rejoindre Lüderenalp avec l’intention de rejoindre ensuite Langnau. Malheureusement, arrivée Lüderenalp, la route est bloquée en raison de travaux. J’en profite néanmoins pour faire une pause bienvenue sur la terrasse de l’Hôtel Bärnsicht. Je vous recommande cette superbe terrasse et la vue sur les alentours.

Je redescends ensuite sur Wasen in Emmenthal. Je me décide ensuite de rejoindre Affoltern in Emmenthal, via Weier in Emmenthal, puis je prends direction Häsle et Münsingen (Munisenges en français). Ce parcours de transition est agréable. Mon objectif en rejoignant Munsingen consiste à entreprendre le dernier col de ma journée avec le Belpberg. Il me faut pour cela franchir l’Aar et entreprendre une montée fort escarpée, dans un premier temps, à travers la forêt. A Münsingen, il me faut zigzaguer quelque peu dans des rues résidentielles avant de trouver un pont fort étroit. Il me donne l’impression de franchir, toute proportion gardée, l’Amazone pour m’engouffrer dans la forêt amazonienne. Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour avoir l’impression de partir à l’aventure… Ce sera la deuxième découverte du jour avant de rejoindre Belpberg et de redescendre ensuite vers Toffen, puis suivre Riggisberg, Ruschegg, Riffenmatt et Le Mouret.

Au Mouret, je prends une dernière décision. Ce sera le barrage de Rossens. Une descente à travers la roche qui a un petit air de montagne du Colorado. Après un arrêt après le barrage, il est temps d’entreprendre le dernière étape et de rentrer à la maison.

Au final, avec les détours, 494 km parcourus, 9 heures environ sur la moto et 1h52 de pauses. Une journée bien remplie et passionnante.

Lecture : «À contre-courant rêvent les noyés» de Carl Watson

12 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Carl Watson lance ses héros dans un voyage halluciné entre parano et parodie. Avec À contre-courant rêvent les noyés, Watson nous a concocté, entre autres, une parodie de Sur la route de Kerouac. Moto, routes, vinyles, Janis Joplin et les années 1970, cela ne peut que m’intriguer et me donner envie de le lire.

« J’émis l’idée que le mythe de la route américaine en tant que métaphore de la liberté était en train de s’estomper, et que la quintessence du récit occidental n’était plus « la route » mais plutôt le mystère, parce que la paranoïa et la tromperie étaient des phénomènes endémiques. »

«So long». Voyage dans l'Ouest américain. (1970-1985). Photo Bernard PLOSSU. SIGNATURES
«So long». Voyage dans l’Ouest américain. (1970-1985). Photo Bernard PLOSSU. SIGNATURES

Carl Watson reprend les choses où les avaient laissées ses grands prédécesseurs : Kerouac, Ginsberg et toute la Beat Generation. Comme eux, Frank Payne et Tanya McCoy prennent la route, traversent les Etats-Unis et rêvent à une vie plus authentique, loin de la routine du quotidien et des conformismes sociaux. Mais nulle trace de romantisme, A contre-courant rêvent les noyés est un grand roman sur le désenchantement du monde et la perte des illusions. Ce que saisit avec une rare acuité Carl Watson, c’est ce moment où quelque chose bascule, où la « contre-culture » se laisse engloutir par le mercantilisme :

« Selon moi, il s’agissait de faux « produits culturels » présentés comme « authentiques » afin de simuler une réalité bidon dont le seul but était de vendre des annonces publicitaires d’une sous-culture artificielle à ceux qui possédaient les mêmes livres et qui, dans leur communion extatique, se croyaient supérieurs aux autres. La classe ouvrière était oubliée depuis longtemps ; la gauche avait évolué vers le pire : ce n’était plus que de la pose ; le gauchisme était devenu une mode. »

Source : https://www.culturopoing.com/livres/carl-watson-a-contre-courant-revent-les-noyes/20200506)

«Au moment où se déroule le roman, Janis Joplin faisait partie intégrante de la vie américaine. Vous ne pouviez pas entrer dans un bar sans que quelqu’un choisisse une de ses chansons sur le juke box, souvent Piece of My Heart, qui était particulièrement populaire. Janis était partout, tout le temps. Depuis ce temps-là, j’ai rencontré pas mal de femmes qui essayaient d’être Janis, même si elles ne voulaient pas le reconnaître.»
Carl Watson. Carl Watson : « Sur la route », sans Kerouac – Entretien

Prendre la route dans les années 70 ne va pas sans une certaine bande-son (les vinyles de Janis Joplin accompagnent le nouveau roman de Carl Watson), et la certitude que rien n’est innocent. Tout a déjà été vécu et écrit par la génération précédente, celle des années 50 (un exemplaire de Sur la route de Jack Kerouac traîne ici ou là), rien ne sera jamais aussi libre et jouissif que les fastes années 60 qui ont succédé au long après-guerre. Le type de voyage que propose Carl Watson dans A contre-courant rêvent les noyés nécessite un avertissement, il nous est prodigué dès l’incipit : «Il était environ vingt-deux heures trente, au début du mois d’octobre 1974, une époque de profonde dislocation spirituelle et d’effondrement émotionnel.» Frank Payne – Francis Lucretius Payne – et Tanya McCoy, ensemble par intermittence, font de l’auto-stop de Portland à La Nouvelle-Orléans, puis repartent à moto vers la Californie où Tanya a des amis.

Avoir des amis consiste à demander un coin pour dormir ou au moins poser son sac, et partager de l’alcool, bières, gin, bourbon, porto, n’importe quoi ajouté à l’héroïne et aux cachets divers, codéinés ou non. On discute. «J’émis l’idée que le mythe de la route américaine en tant que métaphore de la liberté était en train de s’estomper, et que la quintessence du récit occidental n’était plus « la route » mais plutôt le mystère, parce que la paranoïa et la tromperie étaient des phénomènes endémiques.»

Source : «A contre-courant rêvent les noyés», bitume postbeatnik – Libération

Le livre : Carl Watson. A contre-courant rêvent les noyés. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Thierry Marignac. Vagabonde, 340 pp., 19,90 €.

Triennale BEX & ARTS 2020 (22.06.2020 au 18.10.2020)

8 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En cette année plus que particulière pour la culture, les expositions en plein air ont, sans nul doute, une carte importante à jouer. Ce sera le cas notamment pour le Festival Images à Vevey en septembre-octobre et cela l’est également pour Bex & Arts, Triennale de sculpture contemporaine en plein air, qui vient d’ouvrir ses portes.

Vue sur Bex et les montagnes depuis le parc
Vue sur Bex et les montagnes depuis le parc

Pour le visiteur, c’est l’occasion de découvrir ou de profiter d’un magnifique parc. Vous pourrez d’ailleurs, y pic-niquer. Tout en découvrant des sculptures contemporaines monnumentales.

Le thème de cette édition est « Industria ». Ce terme polysémique désigne toute forme d’activité productive, et ce aussi dans le sens de production culturelle, artistique et intellectuelle. Il forme notamment l’essence et le point de départ des premières avant-gardes en architecture, en art et en design. Pour les organisateurs :

La volonté de nouer des liens étroits et des synergies entre art, société et économie est particulièrement d’actualité dans notre ère qui se caractérise par une transition entre société industrielle et société numérique.

34 oeuvres monumentales d’artistes ou collectifs sont disséminées dans le parc.

*Equilibri, plan B* de Carles Valverde
Equilibri, plan B de Carles Valverde

Pour parcourir l’ensemble des oeuvres, il vous faudra compter au moins deux heures dans ce magnifique parc.

*Twins, die Stehende, die Schwenbende* de Anja Luithle
Twins, die Stehende, die Schwenbende de Anja Luithle

Parmi les oeuvres qui m’ont particulièrement touchées, plues ou impressionnées, je vous conseille, le Quartier des fous d’Olivier Estoppey. Comme ses personnages, vous allez vous-mêmes basculer phyisquement et littéralement dans la folie, dans un déséquilibre. C’est à vivre !

*Skybirds* de Joëlle Allet
Skybirds de Joëlle Allet

J’ai apprécié également Skybirds de Joëlle Allet et son installation de neuf oiseaux similaires fixés au sol, tournant sur eux-mêmes au gré du vent.

*Cabeza de Hongo* de Daniel Zea
Cabeza de Hongo de Daniel Zea

Mon coup de coeur va à Cabeza de Hongo de Daniel Zea, une installation sonore intégrée au sein d’un bouquet d’arbre du parc paysager. Elle est composée de cymbales, pendues à des branches, que l’on découvre peu à peu et sur lesquelles sont placés des mini-haut-parleurs diffusant une musique spécialement composée pour cette oeuvre.

Vue sur les montagnes et *Le Tiret* d'Aurélien Gamboni
Vue sur les montagnes et Le Tiret d’Aurélien Gamboni

J’ai bien aimé également Ecoute, Son Silence Bruit… de Pierre Mariétan et son haïku « sonore », excellemment intégré à l’environnement.

*Romeo and Juliet* de Massimo Furlan/Antoine Friderici
Romeo and Juliet de Massimo Furlan/Antoine Friderici

Ma dernière mention est pour Du chant mystérieux de la chevêche d’Athéna d’Andrea Wolfensberger, superposition de deux graphes bidimensionnels et représentant l’enregistrement du chant de deux chevêches, petite chouette en voie d’extinction, mais réintroduite récemment dans les environs de Bex.

Et vous ?

Lien et informations : https://www.bexarts.ch

A l’écoute: Love Is Strange – Remastered 2018 par Wings

4 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Love Is Strange – Remastered 2018
Par Wings
De l’album Wild Life (Archive Collection)

Listen on Spotify

Une Amérique “isolée” et “humiliée” célèbre le 4 Juillet

4 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pandémie, chômage, racisme et violences policières : les États-Unis vont commémorer leur indépendance dans un état de vulnérabilité prononcée. Pour une partie de la presse américaine, la situation est aggravée par la politique isolationniste menée par le gouvernement Trump.

Le 4 Juillet est arrivé, et “l’Amérique arrive à la fête très mal en point”, souligne le Deseret News. La pandémie “se propage”, la crise économique “fait des ravages”, les manifestations contre le racisme et les violences policières “se multiplient depuis des semaines”. À seulement six ans de son 250e anniversaire, “notre pays peut-il tenir son rang en tant que chef de file moral dans le monde ?” se demande le quotidien de Salt Lake City.

Il est difficile d’échapper au sentiment que l’Amérique “vit un moment particulièrement humiliant”, répond The Atlantic. Dans un long article écrit par l’un de ses correspondants à Londres, le magazine américain explique être habitué “à écouter ceux qui détestent l’Amérique, l’admirent ou la craignent (parfois tout en même temps). Mais qu’ils ressentent de la pitié pour l’Amérique ? Ça, c’est nouveau.”

Selon The Atlantic, les États-Unis ont connu d’autres moments de vulnérabilité, mais son système et sa culture démocratique semblaient “si profondément enracinés qu’ils pouvaient toujours se régénérer. Aujourd’hui […], l’Amérique semble embourbée, sa capacité même à rebondir est remise en question.”

Source et la suite : Une Amérique “isolée” et “humiliée” célèbre le 4 Juillet

Le boycott des publicités sur Facebook est-il en train de prendre ? | Courrier international

24 juin 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une campagne appelant les marques à faire pression sur le réseau social américain en retirant leurs publicités de ses plateformes en juillet fait des adeptes. Patagonia, The North Face, Mozilla… : ils sont chaque jour plus nombreux pour pousser Facebook à agir contre la haine et le racisme.

La publicité peut-elle changer Facebook ? Chaque jour depuis une semaine, la campagne de boycott des annonceurs Stop Hate For Profit (« Non à la haine pour les profits »), lancée par des associations de défense des libertés civiles américaines pour pousser le réseau social à lutter plus efficacement contre la haine, fait de nouvelles recrues.

The Guardian, ce 23 juin, a fait le récapitulatif : les marques de vêtements et d’articles de plein air « North Face, REI et Patagonia se sont engagées à ne pas payer de publicité sur les plateformes Facebook dans le cadre de la campagne Stop Hate for Profit. Le site d’annonces d’emplois Upwork et la société Internet Mozilla ont également rejoint l’engagement. »

Et, dans le Wall Street Journal, le glacier Ben & Jerry’s annonce réfléchir sérieusement à suivre le mouvement. En revanche, Unilever doute de son utilité et General Motors décline : « Chez GM, nous n’allons pas nous engager dans de grandes déclarations sur les plateformes et autres », assure Deborah Wahl, directrice mondiale du marketing.

-Source : Le boycott des publicités sur Facebook est-il en train de prendre ? | Courrier international (article réservé aux abonnés)

Crédit image : © Dado Ruvic/REUTERS/

Roadtrip en Emmenthal : Blapbach & Lüderenalp (12.06.2020)

14 juin 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En ce vendredi 12 juin, la journée s’annonce être la plus belle de la semaine et même du week-end. L’objectif du matin est de mettre le paquet pour terminer le travail de la semaine et prendre mon après-midi. Objectif atteint. Je peux alors profiter de cette journée pour rejoindre à moto la région de l’Emmenthal. Moteur et gaz !

Blapbach

Une fois le pique-nique préparé, il est alors temps de monter sur CaptainAdventure et de partir en direction de l’Emmenthal pour découvrir ou redécouvrir des petites routes qui font le charme de cette région.

Après un petit échauffement pour rejoindre Châtel-St-Denis, je prends l’autoroute jusqu’à Rossens. Direction ensuite, le barrage de Rossens où la faim me tenaillant je m’arrête pour pique-niquer.

Je poursuis ensuite en direction du Mouret, de Guggisberg, de Rueschegg et de Wattenwil. Je m’arrête au Café 44 pour un espresso. Il commence à faire chaud (28° degrés).

Après Thoune et Steffisburg, j’entreprends la partie sympathique de la journée en rejoignant le Schallenberg, paradis des motards de la région.

Bonus vidéo : ma montée du Schallenberg

Le Schallenberg à moto

Mais il s’agit pour moi de rejoindre Eggiwil où m’attend mon premier objectif du jour avec la petite route qui conduit à Blapbach.

L’Emmenthal n’est pas seulement un fromage plein de trous, mais surtout une région très vallonnée qui offre à chaque fois à ses sommets des points de vue imprenables sur les Alpes.

Blapbach

La route est étroite et technique depuis Eggiwil, mais elle en vaut largement la peine. En arrivant à Blapbach que je découvre pour la première fois, je ne suis pas déçu. Le paysage est magnifique sur 360° degrés. Un bon plan pour les photos.

Blapbach

J’en profite également pour me désaltérer avant de redescendre en direction de Truschachen et retrouver le réseau des routes principales.

Flèche ensuite à gauche pour rejoindre Bärau, juste avant Langnau, et mettre la flèche à droite en entreprendre la grimpée sur Lüderenalp. J’ai déjà eu l’occasion deux fois de rejoindre Lüderenalp, mais dans l’autre sens.

Le début de la montée est plutôt roulante et facile, puis la déclivité augmente, la route se rétrécit et la montée devient également plus technique. Rien de trop difficile.

Lüderenalp

Juste avant l’hôtel trônant à Lüderenalp, je m’arrête pour profiter du paysage versant sud. Magnifique.

Lüderenalp

C’est l’heure des quatre-heures et de finir mon pique-nique.

Lüderenalp

La descente sur Wasen in Emmenthal serpente à travers la forêt. La route est relativement dégradée et pleines de petits travaux.

A partir de Wasen, il est temps d’entreprendre le trajet du retour. Il me reste quelques petites perles à découvrir ou redécouvrir en passant par de petites routes.

Il en est ainsi de Moosegg où j’en profite pour boire un café en terrasse ou de Zimmerwald.

Pas besoin de partir au bout du monde, pour avoir l’impression de partir à l’aventure et à la découverte de terres inexplorées, le réseau routier suisse offre bien des occasions d’être régulièrement et heureusement surpris.

Je rejoindrais ensuite Guin et l’autoroute jusqu’à Vaulruz avant de rentrer bien heureux à la maison. Entre-temps, la nuit sera tombée.

La galerie des photos de mon Roadbook 2020 : https://lyonelk.smugmug.com/Travel/Roadbook-2020

Chronique musicale : Steve Earle & The Dukes – Ghosts of West Virginia

31 mai 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Steve Earle & the Dukes (Jacob Blickenstaff)

Le 5 avril 2010, une explosion détruit la mine d’Upper Big Branch en Virginie-Occidentale, propriété du géant du charbon Massey Energy. 29 mineurs périssent dans la pire tragédie minière américaine de ces 40 dernières années. Alors que le CEO aurait dû passer le restant de ses jours derrière les barreaux pour avoir enfreint les règles de sécurité protégeant ses employés, il n’écope que d’une amende et de quelques mois de prison. Pire, il se lance en politique… Dix ans plus tard, qui se souvient des victimes ? Steve Earle ! Le pape de l’americana consacre même sa livraison 2020 à cette tragédie que les dramaturges Jessica Blank et Erik Jensen ont transformée en pièce, Coal Country. Le tandem lui avait demandé d’écrire des chansons pour leur spectacle, compositions qu’on retrouve ici agrémentées de quelques autres.

Militant anticapitaliste, Steve Earle reste ici militant tout en cherchant à se rendre utile et à faire changer d’avis les pro-Trumps, plus de 68 % des électeurs de Virginie-Occidentale.

“One of the dangers that we’re in is if people like me keep thinking that everyone who voted for Trump is a racist or an asshole, then we’re fucked, because it’s simply not true,” he says in a release. “So this is one move toward something that might take a generation to change. I wanted to do something where that dialogue could begin.”

« Un des dangers qui nous guettent est que si des gens comme moi continuent à penser que tous ceux qui ont voté pour Trump sont des racistes ou des connards, alors nous sommes foutus, parce que ce n’est tout simplement pas vrai », dit-il dans un communiqué. « C’est donc un pas vers quelque chose qui pourrait prendre une génération à changer. Je voulais faire quelque chose où ce dialogue pourrait commencer ».

Source : https://www.rollingstone.com/music/music-country/steve-earle-new-album-ghosts-of-west-virginia-958755/

Musicalement, comme d’habitude, la voix est rugeuse à souhait. Elle vous saisit dès la première note sur « Heaven Ain’t Goin’ Nowhere » accompagnée seulement par des choeurs.

Dès le deuxième morceau « Union, God and Country » le violon, le banjo et la batterie vous projettent au milieu des champs. La poussière s’attache à vos basques et vous voilà entraînez dans la sarabande proposée par Steve Earle & The Duke. Earle peint une tranche idyllique de la vie rurale américaine « L’union, Dieu et le pays étaient tout ce qu’ils ont toujours connu / la Virginie Occidentale, dorée et bleue. »

Au troisième morceau, vous voilà entre les griffes du diable « Devil Put the Coal in the Ground ». Le ton se fait d’un coup plus grave. Vous descendez dans la mine et Steve Earle évoque la fierté des travailleurs lorsqu’ils y descendent.

Par la suite, avant le drame, une dose de mélancolie vous étreint. Non, décidément, le temps n’est jamais de votre côté (« Time is Never on Our Side »), puis le sang se met à couler (« It’s About Blood ») et Steve Earle égrène le nom des 29 victimes. Pour ne pas oublier :

Il s’agit des pères

Il s’agit de fils

Il s’agit de réveiller les amoureux

Au milieu de la nuit, seul

C’est une question de muscle

C’est une question d’os

Il s’agit d’une rivière plus épaisse que l’eau, et

C’est une question de sang

L’album se conclura avec « The Mine » qui parle d’un homme qui rassure futilement la femme qu’il aime en lui disant que leur vie est sur le point de changer, parce que son frère est sur le point de lui trouver un emploi à la mine…

A l’écoute du disque, la musique est grasse et les jingles de banjo de Earle sont « sont si agressifs qu’on a immédiatement l’impression d’être dans l’été indien dans les montagnes, et on a envie de boire une pinte bourbon.» (stéréoplay)

A consommer sans modération. L’Amérique dans ce qu’elle peut avoir de meilleur, grâce à Steve Earle & The Duke.

Steve Earle & The Dukes – Ghosts of West Virginia

Liste des morceaux :

  1. Heaven Ain’t Goin’ Nowhere
  2. Union, God and Country
  3. Devil Put the Coal in the Ground
  4. John Henry was a Steel Drivin’ Man
  5. Time is Never on Our Side
  6. It’s About Blood
  7. If I Could See Your Face Again
  8. Black Lung
  9. Fastest Man Alive
  10. The Mine
« Page précédente
Page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

Lyonel Kaufmann

Historien & Blogueur

Afficher le Profil Complet →

Derniers articles

  • Destination Ecosse : Paul Graham (photographie) 8 juillet 2025
  • Nous sommes tombés 7 juillet 2025
  • Moment de répit | Cully (08.06.2025) 8 juin 2025
  • Ah la vache | Bulle (06.06.2025) 7 juin 2025
  • IA : intelligence austéritaire | Dans les algorithmes 6 juin 2025
  • Champex-Lac (29-05-2025) 1 juin 2025
  • Montréal : Début des séries (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Petit Portugal Boutiques (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Maison de Leonard Cohen (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Petit Portugal (22.04.2025) 23 avril 2025

Catégories & Pages

  • Blogcafé
  • Photo du mois
  • Photo du jour
  • Roadbook
  • TubesCafé
  • Politique de confidentialité

Recherche

Pages et Articles Phares

  • Destination Ecosse : Paul Graham (photographie)
    Destination Ecosse : Paul Graham (photographie)
  • Nous sommes tombés
    Nous sommes tombés
  • Amy Belle
    Amy Belle
  • Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
    Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
  • Bandit's Roost (Rue des Bandits), New York City (1890)
    Bandit's Roost (Rue des Bandits), New York City (1890)
  • Dr Folamour en classe | Le réseau Ludus : jouer en classe
    Dr Folamour en classe | Le réseau Ludus : jouer en classe
  • Quinze héroïnes qui ont marqué l'histoire du western | Slate
    Quinze héroïnes qui ont marqué l'histoire du western | Slate
  • Hommage de Pink Floyd à Prince… sans qu'un seul mot ne soit prononcé
    Hommage de Pink Floyd à Prince… sans qu'un seul mot ne soit prononcé
  • Rétrospective digitale des oeuvres de Frida Kahlo — Google Arts & Culture
    Rétrospective digitale des oeuvres de Frida Kahlo — Google Arts & Culture
  • # Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (3-4)
    # Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (3-4)

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Creative Commons License
Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025
Magazine Pro de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…