- Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative | LUDOVIA TV – Les expérimentations autour des tablettes numériques se multiplient en France. Nouvel outil pour l’école d’aujourd’hui, il est abordé d’une manière globalement positive par tous les membres de la communauté éducative au Collège Desaix à Tarbes. Les nuances sont néanmoins intéressantes notamment en écoutant les élèves ou leurs parents/enseignants. La vidéo concernant le retour des premières expériences réalisées avec une classe de 4ème est vraiment à regarder de bout en bout.
- Mes cours Web 1.9 ou de la difficulté d’être révolutionnaire (épisode 2) « SUBREPTICE – La vie et les obstacles rencontrés par un enseignant chargé d’un cours intitulé “Enseigner à l’heure du numérique”. La série des obstacles techniques et ergonomiques rencontrés raviraient Larry Cuban.
L’enseignant souligne cependant que
«Mais les principaux obstacles ne sont pas les Bastilles techniques ou ergonomiques. Ce sont plutôt les représentations qu’ont les étudiants de la situation qu’ils vivent. Leur histoire aussi. “On n’a pas l’habitude qu’on nous donne la parole” me disait l’un d’eux. Ils s’attendent à un enseignant qui enseigne à son auditoire et les voilà en situation d’agir pour apprendre. Apprendre plutôt qu’être enseigné. Pas facile de considérer que les notes que l’on prend, que le texte que l’on écrit, sont collectifs plutôt qu’individuels. Pas facile de s’organiser pour conduire un un projet. Changer de paradigme n’est pas trivial. Je me rêvais Robespierre (celui d”avant la Terreur !) et c’est la Fontaine qui s’invite (mais que nous mettons peu à peu à la porte !) : « Que sert-il qu’on se contrefasse ? / Prétendre ainsi changer est une illusion / L’on reprend sa première trace / A la première occasion.” (le Loup et le Renard, Livre XII, fable 9).»
A lire…
Enseignement
Revue de presse : iPad et enseignement (25 novembre 2011)
- iPad et enseignement : retour d’expérience | Tablette-tactile.net – Adopter une (nouvelle) technologie, c’est la savoir validée par ses pairs. Les tablettes numériques connaissent un essor au sein des universités et demeurent pourtant encore peu utilisées. Cet article traite de l’usage de l’iPad, en tant qu’enseignant universitaire et constitue un retour d’expérience.
L’article a été rédigé par Jean Debaecker est doctorant en sciences de l’information, communication et documentation au laboratoire GERiiCO. Il est également Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3.
Revue de presse : la BD historique (22 novembre 2011)
Du 23 au 26 novembre 2011, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) accueil un colloque international consacré à la Bande Dessinée historique. Ce colloque est organisé par le Centre de Recherches Poétiques et Histoire littéraire (CRPHL) et a pour but de mieux (faire) comprendre les spécificités de ce que l’on peut appeler la bande dessinée historique. Les invités d’honneur de ce colloque seront Jean Dufaux et Philippe Delaby, le scénariste et le dessinateur de Murena.
On trouve en ligne les résumés des interventions au colloque scientifique. Cette revue de presse vous présente celles qui paraissent le plus intéressantes en relation avec l’utilisation de Bande Dessinée en classe d’histoire.
- 60 ans de gladiature en BD, entre mythe et réalité | Teyssier Eric– La BD, comme le péplum, constitue un vecteur fondamental de connaissances du monde antique. Entre mythe et réalité, cette forme d’expression véhicule certaines vérités historiques comme les pires clichés. En matière d’histoire ancienne, la gladiature constitue un champ particulièrement propice aux fantasmes et aux idées reçues. La connaissance scientifique de ce domaine a pourtant fait de grands progrès depuis une dizaine d’années grâce notamment à une approche plus technique et rationnelle de ce monde paradoxal. Paradoxal, car les principaux acteurs de ces combats sont dans le même temps adorés et méprisés suivant les cas et les époques. Tout à la fois stars adulés de tous et prostitués livrés presque nus au plaisir de la foule, victimes ou héros affrontant la mort en face, les passions qu’ils suscitaient voici 2000 ans ne pouvaient pas laisser insensible les auteurs de BD et se retrouvent encore dans leurs différentes approches.Mais quelles sont les sources d’inspiration de ces auteurs ?
- La classe d’Histoire de l’Antiquité : réflexion didactique préliminaire sur les apports et limites pédagogiques du recours à la bande dessinée – Participants au Colloque sur la bande dessinée historique àl’Université de Pau et des Pays de l’Adour (23 au 26 novembre 2011), Jean-François Boutin et Virginie Martel ont pour objectif de répondre à trois questions concernant l’utilisation de la Bande Dessinée en classe d’histoire
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire : pourquoi ?
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire : à quelles conditions et avec quelles précautions pédagogiques
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire: quel dispositif pédagogique?
- Mythologies et stéréotypes nationaux dans Astérix : sources iconographiques et historiques – Dans un contexte de formation des professeurs d’école, une équipe de chercheurs et de représentant de l’institution scolaire se questionne sur la place de la bande dessinée dans l’enseignement du socle commun de connaissances et de compétences, au regard de la partie nommée « culture humaniste » (Histoire, Histoire des arts, arts visuels, éducation musicale, littérature).
Leur travail s’effectue à partir de la notion de stéréotype, la construction de ceux-ci en terme de compréhension de l’histoire, la construction de repères socio-culturels ou de mémoire collective.
Leur corpus est celui des bandes dessinées d’Astérix en les interrogeant sur la construction d’un propos à la fois militant et distancié autour de la nation gallo-française. Extrait du résumé de la contribution de Villagordo Eric, Sala Céline, Parayre Marc et Halimi Jackie.
- D’Alix à Murena. De l’audience de ces deux séries chez les enseignants | Thiebaut Michel– L’ancienne prévention contre les images restituant l’Histoire s’est aujourd’hui considérablement atténuée, avec un début de reconnaissance universitaire. Ces images font aujourd’hui l’objet d’études et sont aussi un moyen pour redonner un intérêt à la connaissance des langues anciennes et de la civilisation antique, à un moment où ces enseignements apparaissent particulièrement menacés à l’école secondaire.À une quarantaine d’années de distance de la publication des premières aventures d’Alix, il est significatif que le souci documentaire s’impose désormais à certains auteurs de bande dessinée. Il répond à un questionnement et une attente de la part de lecteurs avertis qui appartiennent souvent à la mouvance universitaire.
Sortez vos tablettes, aujourd’hui cours…
Pour Fabrice Comte, la tablette « génère de l’intérêt pour le cours, beaucoup plus que le manuel. Dans une salle ordinaire, à tout moment, elle permet de travailler sur un texte en temps réel, de trouver dautres textes argumentatifs qui illustrent un avis ou en prennent le contrepied. » Mais nest ce pas la mort de la littérature ? « Je pensais quon ne pouvait pas lire un texte long sur un écran. », nous confie-t-il. « Mais sur la tablette il y a un grand confort de lecture, cest très différent d’un écran dordinateur. On peut télécharger des oeuvres et je pense que ça peut amener des élèves à la littérature. Ca ne vas pas régler tous les problèmes des élèves. Mais cest un outil intéressant dautant que les élèves sont déjà utilisateurs »
Au-delà de l’effet motivationnel qui ne manquera pas d’estomper l’intérêt des élèves au moment de sa généralisation, l’expérience telle que décrite tendrait à démontrer d’autres avantages qui en font un outil intéressant et durable pour l’enseignement : proximité avec les outils qu’utilisent les élèves en dehors des cours, souplesse d’utilisation, faible poids, disponibilité ou autonomie par exemple. Encore faudra-t-il que les élèves puissent l’utiliser pour des démarches de cours recourant aux ressources numériques présentes sur l’Internet. Or, certains établissements interdisent les connexions internet via des téléphones mobiles…
Quand les nouvelles technologies s’invitent dans l’enseignement (Rézonance)
Début décembre, j’intervenais dans une session du First organisée par Rézonance et consacrée aux «Médias sociaux : comment les adopter et les faire adopter?». Mon intervention était centrée sur les technologies dans l’enseignement au travers de mon utilisation du blog à titre personnel et avec/par mes étudiant-e-s. Désormais vous pouvez prendre connaissance de mon intervention.
En premier lieu, la vidéo de mon intervention est disponible en ligne:
Lyonel Kaufmann – HEP Vaud : Quand les nouvelles technologies s’invitent dans l’enseignement from Rezonance on Vimeo.
Ensuite, vous pouvez aussi consulter le support utilisé lors de cette présentation et rebondir sur les liens insérés dans celle-ci:
http://public.iwork.com/embed/?d=Technologie_Invite_Education.key&a=p124358902&h=768&w=1024&sw=458
A noter que cette intervention a eu le mérite de m’«obliger» à faire le point sur un ensemble d’utilisation faite avec mes étudiant-e-s ces dernières années. J’ai eu l’heureuse surprise de constater que mon utilisation des blogs à titre professionnel et celles réalisées avec mes étudiant-e-s recoupaient l’ensemble des utilisations pédagogiques recensées dans ce document:

Bon visionnement et bonne lecture!
Problématiser 14-18 : un armistice de 21 ans?
Les préoccupations des historiens peuvent aider les enseignants à construire une problématique à laquelle leurs élèves devront ensuite répondre. En voici un exemple à l’aide d’un article de 2008 paru dans la Revue historique des armées.
En 2008, Georges-Henri Soutou s’interroge : 1918 représentait-elle la fin de la Première Guerre mondiale? Son article s’intéresse notamment à la situation en Allemagne après la signature de l’armistice ainsi que sur les motivations de Ludendorff. De manière générale, pour Soutu, il s’agissait non pas d’armistices militaires, mais politico-militaires. D’où l’importance de cette période au cours de laquelle s’arrête la Grande Guerre, mais alors que les traités de paix se font attendre. La fin de son article, fort intéressant dans son ensemble, nous offre ensuite un bel exemple permettant de problématiser la fin du conflit et de projeter les élèves dans l’étude de l’entre-deux-guerres et la Deuxième Guerre mondiale. Nous sommes également en présence d’un travail d’histoire maniant une histoire-événementielle et une histoire-problème.
Il conclut par une interrogation: Un armistice de 21 ans ?
Puis il poursuit en posant les termes du débat historiographique apparu dans les années 1980:
Une question préoccupe les historiens depuis les années 1980 : la Deuxième Guerre mondiale, guerre totale, qui a fait 50 millions de morts, qui a vu les génocides les plus graves de l’histoire, qui a vu l’utilisation de l’arme nucléaire, était-elle un phénomène spécifique ? Ou bien faut-il considérer qu’elle prolongeait la Première Guerre mondiale, après une sorte d’armistice de 21 ans, dans ce que certains appelaient une « guerre de Trente Ans » (l’expression fut employée à l’époque par de nombreux grands responsables, comme Churchill et de Gaulle, qui avaient très nettement l’impression d’assister à la suite de l’épisode précédent) ?
Dans les lignes précédentes, l’article proposait des éléments qui peuvent être exploité dans le sens d’une Guerre de Trente Ans. Puis, dans les lignes conclusives, l’article propose ensuite des éléments invitant dans le sens d’une spécificité du deuxième conflit mondial. Ainsi en est-il de son caractère de conflit idéologique alors que la Première Guerre mondiale était essentiellement un affrontement de type national ou de conflit total, «s’évadant très largement des lois de la guerre et du droit des gens traditionnel, encore à peu près respectés en 1914-1918.»
Dans tous les cas, un joli point de départ pour construire une séquence d’enseignement englobant la conclusion de 1918, l’entre-deux-guerres et la Deuxième Guerre mondiale. Une problématique non négligeable lorsqu’on ne dispose que d’une ou deux périodes d’enseignement par semaine.
Blogs et apprentissages
Dans un récent sondage administré à ses cinquante-six élèves âgés de quatorze ou quinze ans, le professeur Martin Bélanger dont l’école utilise les blogs depuis quelques années dans un contexte d’apprentissage scolaire rapporte les constats suivants :
- 93 % des élèves affirment que bloguer est une excellente façon de s’exercer à mieux écrire.
- 100 % des élèves admettent faire des efforts pour mieux écrire dans les billets qu’ils bloguent que dans leurs travaux scolaires.
- 64 % des élèves disent faire des efforts supplémentaires dans leurs travaux scolaires, car ils savent qu’ils pourront éventuellement les bloguer.
- 76 % des élèves soutiennent qu’un blog est un bon support à la métacognition, c’est-à-dire qu’il permet de garder des traces des apprentissages et qu’il aide les élèves à nommer leurs forces et leurs faiblesses afin de s’améliorer éventuellement.
- 93 % des élèves affirment que le blog est un outil technologique qui aide à apprendre.
via Internet forme, l’éducation se transforme | Mario tout de go.
Quelle place pour le XXe siècle à l’école du PER (Plan d’études romand) ?
Vendredi matin (7 mai 2010), le Grand conseil valaisan a accepté un postulat du député libéral-radical Philippe Nantermod, déposé le 10 septembre 2009 et visant à modifier le contenu des cours d’Histoire dispensés aux écoliers valaisans… et romands.
Le texte du postulat déposé était le suivant:
Plusieurs affaires récentes en Valais montrent une certaine méconnaissance de nombreux jeunes de l’Histoire du XXe siècle en Europe, en particulier des atrocités qui ont été commises sur le vieux continent, au point que certains s’affichent ouvertement révisionniste ou de doctrine plus que nauséabondes, elles-mêmes condamnées par la loi. Internet est devenu un lieu d’expression et de transmission de l’ignorance: on ne compte plus les groupes Facebook promouvant l’eugénisme ou le racisme.
Le Canton du Valais doit réagir face à cette poussée de l’ignorance en intégrant dans le cursus scolaire des cours d’Histoire comprenant l’apprentissage de l’Histoire du XXe siècle en Europe, des deux guerres mondiales et de la guerre froide, et tout particulièrement des massacres de grande échelle qui forment une des pages les plus sombres de notre Histoire. Cet apprentissage doit impérativement se faire avant la fin de la scolarité obligatoire, avant la dernière année, tenant compte que certains étudiants redoublant n’ont pas l’occasion d’aborder cette part du programme qui semble essentielle. L’apprentissage de l’histoire à l’école doit avoir pour objectif de donner aux jeunes les outils pour comprendre notre monde et ses subtilités.
Source: Postulat “Pour que les jeunes Valaisans connaissent l’histoire de notre monde”
Dans sa réponse au postulat, le Conseil d’Etat valaisan reconnaît en premier lieu qu’il
est effectivement exact que les élèves quittant le cycle d’orientation avant la 3e n’auront pas abordé, durant les cours d’histoire, les événements qui ont émaillé le XXe siècle et en particulier les épisodes extrêmement tragiques du fascisme, nazisme et de la terreur stalinienne.
Puis il se réfère au PER (Plan d’études romand) prochainement à mettre en oeuvre dans les cantons de la Suisse francophone
Sachant que les futurs programmes sont applicables à l’ensemble des cantons romands, il ne sera pas possible d’aborder, en histoire, le XXe année du cycle d’orientation en raison de la planification proposée par le PER. D’autres axes d’apprentissage permettront toutefois de prévenir le développement d’idéologies extrémistes. En effet, dès la 5primaire, les domaines « Citoyenneté : homme – société » et « Formation générale » abordent les relations que doivent entretenir les citoyens et la collectivité afin de garantir le respect des différences et un fonctionnement démocratique. Au cycle d’orientation, le but est de construire une pratique citoyenne. Une étude des droits humains et une observation de leur application en Suisse et dans le monde sont inscrites au programme.
Enfin, en réponse au postulat, le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS) s’engage à particulièrement veiller
lors de la mise en place du PER, à l’implémentation des objectifs présentés par ces deux domaines, avant la dernière année de l’école obligatoire, afin que les enseignements prodigués par les événements du XXe siècle soient portés à la connaissance de tous nos élèves.
Pour autant est-ce à dire que, comme le semble le croire Philippe Nantermod,
le Conseil d’Etat a aujourd’hui pour mission de proposer une modification du plan d’étude romand pour améliorer le contenu des cours d’Histoire. Etant donné les nouveaux accords intercantonaux, c’est en effet le programme scolaire de toute la Suisse romande qui devra évoluer pour atteindre ce standard minimum proposé par le PLR valaisan. Il reste à espérer que les Chefs de l’instruction publique romands soient suffisamment sensibles à cette question primordiale.
Source: Les cours d’Histoire vont changer… dans toute la Suisse romande !
seul l’avenir nous le dira. Toujours est-il qu’à l’exemple de pays voisins, l’histoire à l’école valaisanne et romande paraît revenir sous surveillance du politique.
Transmettre des idées originales…
http://www.dailymotion.com/swf/x5zdl4
«Si l’enseignant ne se croit pas capable et autorisé d’avoir des idées originales, on ne peut pas transmettre ça aux élèves non plus»
Cet entretien de Seymour PAPERT a été enregistre à Quebec en mars 2004 à l’issue de l’une de ses conférences.
Dailymotion – Seymour Papert_2004 – une vidéo Expression Libre.
Rétrospective 2009: mes chroniques du Café pédagogique
Avant de démarrer véritablement l’année 2010, voici le récapitulatif de mes chroniques mensuelles publiées sur le site du Café pédagogique, rubrique Histoire. Cette collaboration a démarré en novembre 2008 et se poursuivra en 2010.
Articles publiés en 2009
- «Concevoir avec ses élèves un canular historique est-ce faire de l’histoire?» (2009). In Le Café pédagogique, No 99, janvier
Tous les moyens sont-ils permis pour arriver à ses fins en matière de formation d’élèves ou d’étudiant-e-s à la pensée historique ? Être pédagogue consiste parfois à prendre des chemins de traverse, mais à partir de quel moment ceux-ci ne sont plus éthiquement défendables et ne permettent-ils plus de construire un apprentissage à nature historique ? C’est la question que je soumets à votre sagacité au travers de la démarche suivie par le professeur T. Mills Kelly du Département d’Histoire et d’Histoire de l’Art de la George Mason University (http://chnm.gmu.edu/history/faculty/kelly) dans son cours Lying About the Past (fichier au format .pdf).
- «Quand Barack Obama forme les enseignants français d’histoire à l’événement historique» (2009). In Le Café pédagogique, No 100, février
En ce début d’année 2009, j’avais suivi avec intérêt la discussion initiée sur la liste H-Français à la suite de la cérémonie d’investiture de Barack Obama. Cette discussion a donné lieu également à une synthèse publiée sur les Clionautes, par Jean-Pierre Meyniac (L’événement historique et le professeur d’histoire – Qu’est-ce qu’un événement historique). J’y reviens dans cette chronique pour en tirer quelques enseignements concernant l’étude de l’événement historique en classe d’histoire et en terme de formation professionnelle des enseignant-e-s.
- «Louis XVI au cinéma: une aubaine pour le travail en classe?» (2009). In Le Café pédagogique, No 101, mars
Après le portrait en 2005 de Marie-Antoinette par Sophia Coppola, c’est cette fois-ci le portrait de Louis XVI et l’évocation de sa fuite et son arrestation à Varennes qui soulèvent quelques interrogations sur le traitement des personnages historiques dans les œuvres de fiction à la suite de la diffusion le 24 février 2009 sur France 2 d’un docu-fiction intitulé «L’évasion de Louis XVI», deuxième volet de la collection «Ce jour-là, tout a changé» consacrée aux grandes journées de l’Histoire de France.
- «Jean Calvin et la Réforme: enseigner une question sociale vive?» (2009). In Le Café pédagogique, No 102, avril
Rien de tel pour un enseignant souhaitant disposer d’une mise à jour de l’historiographie d’un sujet qu’une commémoration. Ainsi en est-il de la commémoration du 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin à Noyon. Rien de tel non plus pour s’interroger de la place occupée la Réforme dans l’histoire scolaire. Enfin l’actualité autour des récentes réactions autour des propos du pape Benoit XVI et de l’évêque d’Orléans relativement au préservatif finit d’actualiser les relations entre les fidèles et l’Eglise catholique au cours des siècles. Dans une école laïque ou dans des pays partagés sur le plan confessionnel, ces derniers développements ont quelques caractéristiques de ces fameuses questions sociales vives.
- «Les blogs en histoire-géo: les enseignants ouvrent les portes sur leurs pratiques» (2009). In Le Café pédagogique, No 103, mai
De la rentrée scolaire de 2007 à aujourd’hui, les blogs pédagogiques ont connu un développement spectaculaire et important en histoire-géo comme dans d’autres disciplines. Ils offrent un très intéressant point de vue sur les pratiques effectives des enseignant-e-s de la discipline. Pour autant que la recherche en mesure bien tout l’intérêt.
- «Histoire 1.0 versus Histoire 2.0: entre rivalités et complémentarités» (2009). In Le Café pédagogique, No 104, juin
Si depuis la rentrée 2007 les blogs pédagogiques ont rencontré un succès certain, le tour est-il venu au web 2.0 de supplanter définitivement le web 1.0 avec le développement des réseaux sociaux et leurs usages pédagogiques ou n’est-ce réservé qu’à quelques «happy few» ?
- «Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ?» (2009). In Le Café pédagogique, No 105, septembre
Lors de cette rentrée 2009, l’enseignant d’histoire ne peut échapper au barnum médiatique construit autour du docu-fiction en 6 épisodes «Apocalypse» de Costelle & Clarke, diffusé par France 2 comme il ne pouvait échapper l’année dernière et sur la même chaîne à «14-18, le bruit et la fureur». Cela suffit-il pour qu’une telle émission soit utilisable en classe d’histoire? Si oui, à quelles conditions?
- «Une ville dans le siècle (1): Berlin et la chute du Mur (1989-2009)» (2009). In Le Café pédagogique, No 106, octobre
En novembre 2009, les commémorations du vingtième anniversaire de la Chute du Mur de Berlin battront leur plein. C’est peut-être et aussi l’occasion de traiter l’ensemble de l’histoire du XXe siècle au travers de l’histoire de Berlin. Petit tour d’horizon de ressources à disposition sur la toile et de leur utilisation possible.
- «Une ville dans le siècle (2) : Berlin 1914-1989»(2009). In Le Café pédagogique, No 107, novembre
Dans cette deuxième chronique consacrée à Berlin, il s’agit cette fois-ci de s’arrêter sur le traitement de l’ensemble de l’histoire du XXe siècle au travers de l’histoire de cette ville.
- «Le Web plus efficace que la classe?» (2009. In Le Café pédagogique, No 108, décembre
En cette fin d’année 2009, toute une série d’informations récoltées et publiées sur la toîle met en perspective les utilisations des technologies dans l’enseignement et invite à la réflexion relativement à leur utilisation dans l’enseignement de l’histoire. Petit tour d’horizon en quatre tableaux.
Articles publiés en 2008
- «Commémorer ou enseigner 14-18?» (2008). In Le Café pédagogique, No 97, novembre
Dans le maelström du quatre-vingt-dixième anniversaire de la signature de Rethondes et alors que le dernier poilu a disparu au début 2008, le Pathos (la mémoire) déploie tous ses effets au détriment du Logos (l’histoire). Comment comprendre cette hypertrophie de la mémoire alors que, du fait de la disparition du dernier témoin, cette guerre entre de plein pied dans l’histoire ? Peut-on encore parler d’enseignement de l’histoire si cette mémoire occupe tout l’espace y compris à l’école ? Que peut-on faire en classe si l’on souhaite en 2008 enseigner l’histoire de cette période plutôt que sa mémoire ? Cet article tente d’apporter quelques réponses à ces questions.
- «Réflexions sur Wikipedia à partir d’une polémique récente relative à l’article Colbert» (2008). In Le Café pédagogique, No 98, décembre
A intervalle régulier, l’encyclopédie en ligne Wikipedia est prise à partie par une certaine intelligentsia journaliste et intellectuelle. Dernièrement le flambeau a été repris par le nouveau magazine littéraire Books sur son site, via une chronique hebdomadaire intitulée WikiGrill. La qualité de ces chroniques est fort inégale, néanmoins un article de Joël Cornette, historien spécialiste de l’Ancien Régime, tente de régler son compte à l’article de l’encyclopédie consacré à Colbert (Colbert, ministre impeccable sur Wikipédia). Wikipedia serait-elle la seule encyclopédie à reproduire encore aujourd’hui un tel portrait sans nuance ? Les références bibliographiques d’autres matériaux disponibles seraient-elles plus à jour que celles de Wikipedia ? Que faire notamment de Wikipedia avec les élèves ?
Bonne(s) lecture(s) et bonne année 2010.