• Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Lyonel Kaufmann blogue…

Lyonel Kaufmann blogue…

Sur la route à moto avec un café

film&histoire

L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc

19 juin 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

« Nous arrivons ainsi à une première proposition : le film historique serait, davantage que beaucoup d’autres, un film situé, étroitement dépendant d’un contexte en dehors duquel il n’aurait pas de sens. Il serait, d’autre part, sous un vêtement d’emprunt, consacré d’abord et avant tout aux questions contemporaines ; par une voie détournée, il aborderait des thèmes d’actualité, prendrait position sur des conflits du moment ; en un mot, sa première caractéristique serait la retraduction, la mise au présent des événements passés. »

Pierre Sorlin, “Clio à l’écran, ou l’historien dans le noir”,  Revue d’histoire contemporaine, avril-juin 1974, p. 266

Rémy Besson nous offre une série de courts billets fort passionnant concernant l’état du champ concernant l’histoire et le cinéma au travers d’oeuvres charnières. Ici, il s’agit d’un texte de Pierre Sorlin.

Plus que toute oeuvre historique, le film serait un formidable révélateur des préoccupations du temps présent relativement au passé. Cela renforce, à mon avis, son intérêt en classe d’histoire pour notamment mettre en évidence la question du point de vue en histoire.

J’en profite pour adresser un grand merci à Rémy Besson pour son excellente initiative.

via L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc.

L’ennemi intime, un film sur la guerre en Algérie | La p@sserelle

30 mars 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le blog La p@sserelle nous propose une intéressante séquence exploitant en classe de la bande-annonce du film « L’ennemi intime ». Pour la réaliser, le blog s’est notamment appuyé sur le dossier pédagogique en ligne sur le site “Zéro de conduite”.

“L’ennemi intime“ est une fiction réalisée en 2007 par Florent Siri dont l’action se déroule en 1959 en Kabylie (Algérie française) et relate une des opérations les plus violentes de l’armée française contre le FLN (Front de Libération Nationale).

Les questions proposées permettent de travailler notamment sur les images de la bande-annonce et les concepts de « guerre » ou de « maintien de l’ordre. »

La séquence proposée par La p@sserelle: L’ennemi intime, un film sur la guerre en Algérie – La p@sserelle -Histoire Géographie-.

L’autre guerre de Louis Pergaud | La république des livres

26 mars 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En lisant aujourd’hui cet extrait de la correspondance de guerre de Louis Pergeaud (l’auteur de la Guerre des boutons), sous-lieutenant lors de la Première Guerre mondiale, je ne peux que faire le rapprochement avec les Sentiers de la Gloire de Stanley Kubrik (1957) et au colonel Dax interprété par Kirk Douglas.

“Aujourd’hui 111 morts, 150 blessés et autant de disparus. Et pourquoi ? Pour que le con sinistre qui a nom Boucher de Morlaincourt ait sa troisième étoile. La prise de Marchéville ne signifie rien, rien. Il est idiot de songer à prendre un village et des tranchées aussi puissamment retranchées avec des effectifs aussi réduits, chaque poilu fût-il brave comme trois lions. Le soir, la première compagnie seule doit recommencer l’opération. C’est ridicule et odieux”. Louis Pergaud (19 mars 1915)

http://www.dailymotion.com/swf/video/x2ymat
Les sentiers de la gloire La Bande annonce (anglais)

Pour rappel, l’action du film de Kubrik se situe en 1916 que la guerre s’enlise.  Le général Broulard incite, en lui faisant miroiter une promotion, le général Mireau à donner l’assaut à la Cote 110 une très solide position allemande, et ce sans renforts ni préparatifs. Repoussé par le feu ennemi, le 701e régiment, commandé par le colonel Dax, doit se replier avec de lourdes pertes. Devant cet échec personnel, le général Mireau décide alors de traduire en conseil de guerre le régiment pour «lâcheté». Malgré l’opposition de Dax, 3 hommes (un tiré au sort et deux désignés par leur officier) seront jugés, condamnés à mort et exécutés.

Louis Pergaud (1882-1915)

Pour sa part, Louis Pergeaud a rédigé cette lettre le 19 mars 1915. Un mois après, sa compagnie fut décimée. Piégé par les barbelés, porté disparu, il fut emmené par l’ennemi à l’hopital de Fresnes-en-Woëvre. Lequel fut peu après détruit par un tir de barrage de l’armée française. Son corps n’a jamais été retrouvé. Le 4 août 1921 Louis Pergaud est déclaré « Mort pour la France ».

Liens:

  • L’autre guerre de Louis Pergaud – La république des livres – Blog LeMonde.fr.
  • Le dossier de Télédoc du CNDP relatif aux Sentiers de la Gloire.

Filmer les camps de Hollywood à Nuremberg | Mémorial de la Shoah

7 mars 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Du 10 mars au 31 août 2010, le Mémorial de la Shoah présente une exposition consacrée à trois producteurs/cinéastes américains (John Ford, George Stevens et Samuel Fuller) et à leurs images concernant les camps de Dachau et Falkenau.

En effet, en 1945, les images de Dachau prises par l’équipe de Stevens sont insérées dans un documentaire montré d’abord aux États-Unis avant d’être projeté, à titre de preuve des crimes nazis, devant le Tribunal Militaire International de Nuremberg. Cette expérience, inédite, a été préparée par John Ford, qui dirigeait lui-même une unité spéciale, la Field Photographic Branch, chargée de réaliser entre autres ce film, Les Camps de concentration nazis

http://www.archive.org/flow/flowplayer.commercial-3.0.5.swf

Dans cette exposition, pour la première fois, les images du camps de Dachau sont présentées dans l’ordre chronologique dans lequel elles ont été tournées, accompagnées des fiches remplies par les opérateurs et des comptes-rendus rédigés par l’un des écrivains embauchées par George Stevens.

Le site accompagnant cette exposition apporte d’utiles informations concernant le travail des opérateurs. C’est ainsi que le chapitre La SPECOU à Dachau (SPECOU = Special Coverage Unit du service des communications de l’armée américaine) nous apprend que «chaque jour, dans un rapport de prise de vues, le responsable de chaque unité fait un bilan de l’activité de la journée» et qu’une fragment de compte-rendu en vidéo nous est proposé.

Dans Nuremberg: recueillir les images comme preuves, nous pouvons consulter That Justice Be Done (1945) de Ray Kellog et un extrait du documentaire Nuremberg, les nazis face à leurs crimes (2006) de Christian Delage.

Dans le chapitre consacré à George Stevens on y apprend que

En vue du débarquement en Normandie et de l’avancée vers l’Allemagne, les opérateurs de l’OSS reçoivent des instructions très précises sur ce qu’ils doivent faire s’il leur arrive de découvrir des « preuves de crimes de guerre et d’atrocités »

La procédure à suivre pour enregistrer les preuves des atrocités commises prévoit explicitement la possible qualification comme preuve, devant un tribunal, des témoignages recueillis, qu’ils soient écrits, oraux ou filmés.

Nous avons ici affaire à un vrai travail documentaire permettant de «donner une place aux spectateurs d’aujourd’hui, à l’abri des opérateurs, dont les gestes de médiation sont ainsi revitalisés» et à un travail à l’opposé de la bouillabaisse proposée par les producteurs d’Apocalypse («Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ?». In Le Café pédagogique, No 105, septembre 2009) et de leurs tripatouillages opérés sur les archives (recadrage, remontage, juxtaposition…).

via Avant-propos – Exposition Filmer les camps – Mémorial de la Shoah et Filmer les camps (Christian Delage).

Source de la vidéo: Nazi Concentration Camps (1945) de l’Internet Archive.

Mise à jour (12 mars 2009)

Gérard Lefort dans le journal Libération nous propose un compte-rendu fort utile et intéressant de l’exposition de Christian Delage : L’horreur plein cadre (Libération, 11 mars 2010)

Polémique actuelle: Les alliés ont-ils abandonné les juifs?

4 mars 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

http://www.dipity.com/Nouvelobscom/personal/embed_tl

Shoah : ce que savaient les allié;s sur Dipity.

En août 2009, Yannick Haenel publiait son roman Jan Karski (1914-2000), résistant des bords de la Vistule pris en tenaille par l’agression hitléro-stalinienne de 1939, devenu coursier du gouvernement polonais en exil (à Angers puis à Londres), témoin singulier de l’entreprise nazie de destruction des Juifs d’Europe, sur laquelle il tenta, en vain, d’alerter jusqu’à Churchill et Roosevelt.

Dans ses deux premiers chapitres, Y. Haenel rendait compte du du témoignage livré en 1978 par Karski pour Shoah de Claude Lanzmann, puis du livre publié dès 1944 par Karski à Boston, Story of a Secret State. Dans son troisième chapitre, après le dit et l’écrit du témoin, Haenel passe alors du procès-verbal à la fiction et son récit prend la forme d’un recueillement récapitulatif, au soir de sa vie, du vieil homme qui a buté sur l’intransmissible.

En répondant par l’affirmative à la question:

Les alliés ont-ils abandonné les juifs?

Yannick Haenel relançait ainsi la polémique tout en s’en prenant à Claude Lanzman d’où une offensive rondement menée par Claude Lanzman et Annette Wieviorka en ce début 2009. Ainsi, en janvier 2009 dans la revue Histoire (no 349), Annette Wieviorka publiait un article, intitulé Faux témoignage et critiquait le roman de Haenel en répondant par la négative à la question Le romancier a-t-il tout les droit?

En ce début mars, alors qu’Arte diffusera le Rapport Karski, la réponse de Claude Lanzman à Haenel où il reprend la déposition intégrale du témoignage de Karski pour Shoah, le Nouvel Observateur construit, sous le couvert de la question de l’abandon des juifs par les alliés, à son tour un procès à charge contre Haenel en offrant largement ses pages à Claude Lanzman (Claude Lanzmann : « Les juifs n’étaient pas le centre du monde ») et Annette Wieviorka (Le vrai Karski).

Déjà violemment attaqué par Claude Lanzman dans Marianne (« Jan Karski » de Yannick Haenel: un faux roman), Yannick Haenel lui a répondu sur Médiapart:

Puis Médiapart, redonne la parole à Claude Lanzman:

Pour en revenir à l’histoire et à son enseignement pour celles et ceux qui utiliseraient Shoah, je terminerai avec les explications de Claude Lanzman sur les raisons qui l’avaient conduit à n’utiliser dans son film que partiellement le témoignage de Jan Karski. En effet, la polémique actuelle aura au moins eu le mérite, d’une part, d’expliciter les intentions de Claude Lanzman avec ce témoignage dans Shoah et, d’autre part, de nous donner l’intégralité de ce dernier (Le Rapport Karski prochainement sur Arte):

La frise chronologique dans son contexte de publication: Shoah : ce que savaient les alliés (la chronologie), Culture – Information NouvelObs.com.

La Seconde Guerre mondiale en 150 films de guerre | Télérama

28 janvier 2010 by Lyonel Kaufmann 4 commentaires

La sortie en DVD d’Iglourious Basterds a incité Télérama à proposer ce mini-site présentant 150 films consacrés à la Deuxième Guerre mondiale et aux différents sous-genres du film de guerre made in 39-45. Le tout est accessible à partir de la carte suivante sous la forme d’un plan de lignes de métro:

En cliquant sur les pastilles, les films s’affichent et sont reliés à une thématique:

Une fois la pastille du genre considéré activée, l’ensemble des films répertoriés sur ce thème s’affichent à leur tour:

Dans le cas présent de la Destruction des Juifs d’Europe, les questions posées en introduction indiquent une problématique générale possible en classe d’histoire:

Certains films enfin disposent d’une courte présentation:

Il s’agit donc d’une bonne entrée en matière pour celles et ceux qui souhaitent recourir au film de fiction dans le cadre de l’étude de la Seconde Guerre mondiale. D’autres sites permettront de compléter le travail suivant les films et les thématiques identifiées. Notamment:

  • Le ciné-club de Caen propose des fiches et une analyse fort intéressantes pour certains films consacrés à la Seconde Guerre mondiale et réalisés entre 1941 à 2009.
  • Cinéhig: http://cinehig.clionautes.org/
  • Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Catégorie:Film_sur_la_Seconde_Guerre_mondiale
  • La traduction pour téléphone mobile, mais consultable évidemment via son ordinateur sur Wapedia vaut également le détour.
  • La collection consacrée à la Seconde Guerre mondiale par l’Office national du film du Canada
  • La collection de l’Ecpad avec les films français d’actualité et les films de synthèses du Service cinématographique des Armées
  • Concernant les films consacrés à la Shoah, je vous renvoie à la présentation des ressources faites ici.

Télérama.fr – 150 films de guerre.

Guide 2010: Avatar sauvera-t-il l’enseignement de l’histoire?

18 janvier 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.

Juste avant le réveillon, Jeff Tavernier publiait sur son blog un billet intitulé 10 thèmes d’histoire-géo abordés dans Avatar. L’intitulé des thèmes était le suivant:

  1. Le développement durable
  2. Les grandes découvertes
  3. La colonisation
  4. L’exploitation des ressources énergétiques
  5. La guerre du Vietnam
  6. La géographie des réseaux
  7. Histoire et anthropologie des religions
  8. Le choc des civilisations
  9. Les Etats-Unis
  10. L’interdisciplinaire
  11. La notion de frontière

Auquel, Yoann Moreau, en ce début 2010, apporte un utile complément avec son billet intitulé: Avatar, l’absence du politique et son renouveau mystique et qui se conclut par

James Cameron semble donc montrer une double vision du monde politique contemporain : son absence et son renouvellement possible/prévisible par la réactualisation des mythes. Cet aspect est redoutable, il doit je pense attirer notre attention et notre vigilance : l’intrication du politique et du religieux, dont les civilisations occidentales se sont extirpées avec peine, est remis à l’ordre du jour. Il se trouve que, dans le film, peut être subjugué par la beauté des corps, l’effet captivant de la 3D et le parti-pris narratif, on y adhère… sans réfléchir.

Mais peut-être êtes-vous toujours convaincu que seul le documentaire historique présente un intérêt en classe d’histoire et dit «vrai». Dans ce cas-là, je vous engage à consulter Cinémadoc, blog est associé à l’atelier du Lhivic à l’EHESS, Les enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentairecoordonné par Rémy Besson. Après une première année consacrée à l’étude de La part de fiction dans le cinéma documentaire, cet atelier du Lhivic se propose d’

d’examiner la dimension narrative des récits documentaires. La démarche procède d’une problématique historienne, ouverte aux acquis de l’approche culturelle du cinéma. Les enjeux de la narrativité seront donc étudiés aussi bien en amont de la fabrication du documentaire (production, choix du réalisateur, etc.) qu’au niveau de son économie interne (structure du récit, dimension fictive, etc.) et en aval, lors de sa réception (construction du récit par la critique, la censure). Ces dimensions proprement cinématographiques s’articuleront toujours à un questionnement épistémologique et historiographique sur les écritures de l’histoire.

Les enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentaire

D’autre part, si le récit semble être à nouveau à l’honneur dans l’enseignement de l’histoire (voir les programmes de classe de 6e en France), autant utiliser les récits qui font partie de l’univers de vos élèves lorsque l’occasion se présente. Histoire aussi de proposer des récits à interroger ou qui peuvent interroger les élèves sur le sens de la vérité et du point de vue en histoire.

En outre, il faut sans doute replacer une telle démarche dans le sillage des préoccupations de Jim Cullens qui, dans un essai récent, s’interroge sur les questions de la lecture, de l’écriture et de la pensée historique dans Essaying the Past: How to Read, Write and Think about History. Sur History New Network, il offre une synthèse de ses réflexions relatives à l’enseignement de l’histoire au 21e siècle (History without Reading). A son lecteur, il propose en introduction

Imagine, if you will, the study of history without reading. No primary source documents to ground a discussion. No monographic studies to situate a discourse. Not even a textbook for background information. How much a sense of the past could you possibly have?

Partant du principe que, si la préoccupation première des enseignant est d’enseigner à nos élèves à penser comme des historiens et de former des citoyens capables de lire, écrire et penser, nous ne réfléchissons ni suffisamment à ce que cela représente de lire pour un adolescent ou un jeune adulte en ce début du 21e siècle, ni au fait que l’alphabétisation visuelle (visual literacy) a, à bien des égards, supplanté l’alphabétisation de la lecture traditionnelle (literacy of traditional reading). Pour lui, deux éléments centraux sont à prendre en compte dans la manière de préparer et d’enseigner à cette génération:

  • le recours à la technologie;
  • faire visualiser et non raconter.

Pour lui, le premier élément est nécessaire, mais pas suffisant, car

A Power Point presentation can be every bit as vacuous and boring as a teacher standing in front of a room and talking at people for 50 minutes. The problem is not one of information or a means of delivery. It’s one that’s been missing from too much history for too long: imagination.

Conscient que les techniques qu’il propose n’ont rien de révolutionnaires, Jim Cullens s’appuie sur une conception en ligne de l’enseignement de l’histoire recourant à des sons, des images (fixes ou animées) et des simulations (jeux de rôle) développant en premier lieu l’imagination et l’imaginaire des élèves. L’objectif consiste de piquer l’intérêt des élèves pour que, dans un deuxième temps, ceux-ci aient envie d’en savoir plus (ou mieux) et s’engagent alors dans les lectures habituelles de l’historien. A la réserve que

The odds are, however, that the way you’d go about this is not necessarily the way your mother or grandfather did. You’d do it online.

Cela ne serait rien d’autre qu’une histoire dans les nuages (cloud history), traduction dans notre domaine du concept de computer clouding (l’informatique dans les nuages). Pour ma part, je vous renvoie provisoirement à mon article du Café pédagogique: Le Web plus efficace que la classe? et notamment aux Thèses sur les sciences historiques à l’ère digitale de Peter Haber, déjà présentées ici.

Rétrospective 2009: mes chroniques du Café pédagogique

4 janvier 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Avant de démarrer véritablement l’année 2010, voici le récapitulatif de mes chroniques mensuelles publiées sur le site du Café pédagogique, rubrique Histoire. Cette collaboration a démarré en novembre 2008 et se poursuivra en 2010.

Articles publiés en 2009

  • «Concevoir avec ses élèves un canular historique est-ce faire de l’histoire?» (2009). In Le Café pédagogique, No 99, janvier

Tous les moyens sont-ils permis pour arriver à ses fins en matière de formation d’élèves ou d’étudiant-e-s à la pensée historique ? Être pédagogue consiste parfois à prendre des chemins de traverse, mais à partir de quel moment ceux-ci ne sont plus éthiquement défendables et ne permettent-ils plus de construire un apprentissage à nature historique ? C’est la question que je soumets à votre sagacité au travers de la démarche suivie par le professeur T. Mills Kelly du Département d’Histoire et d’Histoire de l’Art de la George Mason University (http://chnm.gmu.edu/history/faculty/kelly) dans son cours Lying About the Past (fichier au format .pdf).

  • «Quand Barack Obama forme les enseignants français d’histoire à l’événement historique» (2009). In Le Café pédagogique, No 100, février

En ce début d’année 2009, j’avais suivi avec intérêt la discussion initiée sur la liste H-Français à la suite de la cérémonie d’investiture de Barack Obama. Cette discussion a donné lieu également à une synthèse publiée sur les Clionautes, par Jean-Pierre Meyniac (L’événement historique et le professeur d’histoire – Qu’est-ce qu’un événement historique). J’y reviens dans cette chronique pour en tirer quelques enseignements concernant l’étude de l’événement historique en classe d’histoire et en terme de formation professionnelle des enseignant-e-s.

  • «Louis XVI au cinéma: une aubaine pour le travail en classe?» (2009). In Le Café pédagogique, No 101, mars

Après le portrait en 2005 de Marie-Antoinette par Sophia Coppola, c’est cette fois-ci le portrait de Louis XVI et l’évocation de sa fuite et son arrestation à Varennes qui soulèvent quelques interrogations sur le traitement des personnages historiques dans les œuvres de fiction à la suite de la diffusion le 24 février 2009 sur France 2 d’un docu-fiction intitulé «L’évasion de Louis XVI», deuxième volet de la collection «Ce jour-là, tout a changé» consacrée aux grandes journées de l’Histoire de France.

  • «Jean Calvin et la Réforme: enseigner une question sociale vive?» (2009). In Le Café pédagogique, No 102, avril

Rien de tel pour un enseignant souhaitant disposer d’une mise à jour de l’historiographie d’un sujet qu’une commémoration. Ainsi en est-il de la commémoration du 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin à Noyon. Rien de tel non plus pour s’interroger de la place occupée la Réforme dans l’histoire scolaire. Enfin l’actualité autour des récentes réactions autour des propos du pape Benoit XVI et de l’évêque d’Orléans relativement au préservatif finit d’actualiser les relations entre les fidèles et l’Eglise catholique au cours des siècles. Dans une école laïque ou dans des pays partagés sur le plan confessionnel, ces derniers développements ont quelques caractéristiques de ces fameuses questions sociales vives.

  • «Les blogs en histoire-géo: les enseignants ouvrent les portes sur leurs pratiques» (2009). In Le Café pédagogique, No 103, mai

De la rentrée scolaire de 2007 à aujourd’hui, les blogs pédagogiques ont connu un développement spectaculaire et important en histoire-géo comme dans d’autres disciplines. Ils offrent un très intéressant point de vue sur les pratiques effectives des enseignant-e-s de la discipline. Pour autant que la recherche en mesure bien tout l’intérêt.

  • «Histoire 1.0 versus Histoire 2.0: entre rivalités et complémentarités» (2009). In Le Café pédagogique, No 104, juin

Si depuis la rentrée 2007 les blogs pédagogiques ont rencontré un succès certain, le tour est-il venu au web 2.0 de supplanter définitivement le web 1.0 avec le développement des réseaux sociaux et leurs usages pédagogiques ou n’est-ce réservé qu’à quelques «happy few» ?

  • «Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ?» (2009). In Le Café pédagogique, No 105, septembre

Lors de cette rentrée 2009, l’enseignant d’histoire ne peut échapper au barnum médiatique construit autour du docu-fiction en 6 épisodes «Apocalypse» de Costelle & Clarke, diffusé par France 2 comme il ne pouvait échapper l’année dernière et sur la même chaîne à «14-18, le bruit et la fureur». Cela suffit-il pour qu’une telle émission soit utilisable en classe d’histoire? Si oui, à quelles conditions?

  • «Une ville dans le siècle (1): Berlin et la chute du Mur (1989-2009)» (2009). In Le Café pédagogique, No 106, octobre

En novembre 2009, les commémorations du vingtième anniversaire de la Chute du Mur de Berlin battront leur plein. C’est peut-être et aussi l’occasion de traiter l’ensemble de l’histoire du XXe siècle au travers de l’histoire de Berlin. Petit tour d’horizon de ressources à disposition sur la toile et de leur utilisation possible.

  • «Une ville dans le siècle (2) : Berlin 1914-1989»(2009). In Le Café pédagogique, No 107, novembre

Dans cette deuxième chronique consacrée à Berlin, il s’agit cette fois-ci de s’arrêter sur le traitement de l’ensemble de l’histoire du XXe siècle au travers de l’histoire de cette ville.

  • «Le Web plus efficace que la classe?» (2009. In Le Café pédagogique, No 108, décembre

En cette fin d’année 2009, toute une série d’informations récoltées et publiées sur la toîle met en perspective les utilisations des technologies dans l’enseignement et invite à la réflexion relativement à leur utilisation dans l’enseignement de l’histoire. Petit tour d’horizon en quatre tableaux.

Articles publiés en 2008

  • «Commémorer ou enseigner 14-18?» (2008). In Le Café pédagogique, No 97, novembre

Dans le maelström du quatre-vingt-dixième anniversaire de la signature de Rethondes et alors que le dernier poilu a disparu au début 2008, le Pathos (la mémoire) déploie tous ses effets au détriment du Logos (l’histoire).  Comment comprendre cette hypertrophie de la mémoire alors que, du fait de la disparition du dernier témoin, cette guerre entre de plein pied dans l’histoire ? Peut-on encore parler d’enseignement de l’histoire si cette mémoire occupe tout l’espace y compris à l’école ? Que peut-on faire en classe si l’on souhaite en 2008 enseigner l’histoire de cette période plutôt que sa mémoire ? Cet article tente d’apporter quelques réponses à ces questions.

  • «Réflexions sur Wikipedia à partir d’une polémique récente relative à l’article Colbert» (2008). In Le Café pédagogique, No 98, décembre

A intervalle régulier, l’encyclopédie en ligne Wikipedia est prise à partie par une certaine intelligentsia journaliste et intellectuelle. Dernièrement le flambeau a été repris par le nouveau magazine littéraire Books sur son site, via une chronique hebdomadaire intitulée WikiGrill. La qualité de ces chroniques est fort inégale, néanmoins un article de Joël Cornette, historien spécialiste de l’Ancien Régime, tente de régler son compte à l’article de l’encyclopédie consacré à Colbert (Colbert, ministre impeccable sur Wikipédia). Wikipedia serait-elle la seule encyclopédie à reproduire encore aujourd’hui un tel portrait sans nuance ? Les références bibliographiques d’autres matériaux disponibles seraient-elles plus à jour que celles de Wikipedia ? Que faire notamment de Wikipedia avec les élèves ?

Bonne(s) lecture(s) et bonne année 2010.

Le petit curieux: Colonisation, décolonisation: ressources vidéos

4 mai 2009 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le petit curieux propose à ses élèves d’enrichir leur cours sur le colonialisme à travers quelques vidéos trouvées sur le net. Il nous propose ainsi une sélection comportant:

 

  • Zoos humains, de Pascal Blanchard et Eric Deroo (2002)
  • Le roi blanc, le caoutchouc rouge et le sang noir, de Peter Bate (2004) 
  • Namibia, genocide and the 2nd Reich, documentaire de la BBC (2005)
  • Afrique 50, de René Vautier (1950)
  • L’ennemi intime, de Florian Emilio Siri (2007)
  • La bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo (1966)

 

Pour chaque film, nous disposons d’une présentation synthétique de celui-ci ainsi que d’un extrait vidéo issu de youtube, dailymotion ou google video.

Le petit curieux: Colonisation, décolonisation: ressources vidéos

Téléfilm: L’évasion de Louis XVI suscite la polémique

23 février 2009 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Mardi 24 février , France 2 diffuse à 20h35 un téléfilm historique consacré à la fuite du roi Louis XVI à Varennes ; « L’évasion de Louis XVI » est le deuxième volet de la collection « Ce jour là, tout a changé » consacrée aux grandes journées de l’Histoire de France.

“la famille des cochons ramenée à l’étable”, anonyme, 1791

Ce téléfilm suscite une vive polémique. Vous pouvez découvrir le contenu de cette polémique sur le site clioweb ainsi que sur le site revolution-française.net.

Source et billet complet: L’évasion de Louis XVI suscite la polémique

Aller à la source

« Page précédente
Page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

Lyonel Kaufmann

Historien & Blogueur

Afficher le Profil Complet →

Derniers articles

  • Champex-Lac (29-05-2025) 1 juin 2025
  • Montréal : Début des séries (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Petit Portugal Boutiques (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Maison de Leonard Cohen (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Petit Portugal (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Pionnière inspirante, figure syndicale, « trop » féministe: hommages à gauche après la mort de Christiane Brunner – rts.ch – Suisse 19 avril 2025
  • Pergolas @Place des Anciens-Fossés (La Tour-de-Peilz) 19 avril 2025
  • Love Hotel, le livre de François Prost 18 mars 2025
  • Brève de comptoir 18 mars 2025
  • Nature morte – Cep d’Or Vevey (12.02.2025) 13 février 2025

Catégories & Pages

  • Blogcafé
  • Photo du mois
  • Photo du jour
  • Roadbook
  • TubesCafé
  • Politique de confidentialité

Recherche

Pages et Articles Phares

  • Champex-Lac (29-05-2025)
    Champex-Lac (29-05-2025)
  • # Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (3-4)
    # Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (3-4)
  • David Bowie - Heroes (Live in Berlin, 2002)
    David Bowie - Heroes (Live in Berlin, 2002)
  • La planche du 6 août : Gen d’Hiroshima | SciencesDessinées
    La planche du 6 août : Gen d’Hiroshima | SciencesDessinées
  • Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
    Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
  • Cartes heuristiques et histoire (Histoire de bloguer)
    Cartes heuristiques et histoire (Histoire de bloguer)
  • # Captain Sramble'R : l'histoire d'une transformation d'une BMW R1150R (1)
    # Captain Sramble'R : l'histoire d'une transformation d'une BMW R1150R (1)
  • Trouble - Ray LaMontagne
    Trouble - Ray LaMontagne
  • Photo du jour : Champex-Lac
    Photo du jour : Champex-Lac
  • Dernière taverne avant la fin du monde – Actuel Moyen Âge
    Dernière taverne avant la fin du monde – Actuel Moyen Âge

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Creative Commons License
Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025
Magazine Pro de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…