À la fin de notre parcours sur Montréal Nord, en compagnie de Jacques et Pascal, nous avons été surpris par l’orage juste avant d’arriver à l’Église de la Visitation du Sault-au-Récollet, la plus ancienne église de l’île de Montréal.
De plus, en y arrivant, elle était fermée. Devant l’orage, nous nous sommes abrités juste à côté. Ce fut une bonne idée puisque à la fin de l’orage et comme par miracle l’église était désormais ouverte.

Nous avons donc été en mesure de la visiter et de l’observer tant de l’extérieur que de l’intérieur.
La plus ancienne église de l’île de Montréal
La première messe sur l’île de Montréal a été célébrée en ce lieu en 1615 en présence de Champlain. Sur la façade actuelle, une plaque rappelle le passage en ce lieu de Jacques Cartier, en 1535, et la première messe dite à Montréal, en présence de Samuel de Champlain, en 1615.
Par la suite, une chapelle a été érigée vers 1700, intégrée au Fort Lorette.
L’église actuelle est composée d’une première partie construire en pierres des champs entre 1749 et 1751. On a choisi un plan récollet, c’est-à-dire sans transept et avec étranglement au niveau du chœur, très courant à cette époque. Elle est la seule restante du régime français à Montréal.
La façade, modifiée entre 1850 et 1870, est en pierres de taille et correspond à la façade actuelle. Elle est située au 1847, boulevard Gouin Est, au Sault-au-Récollet dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, à Montréal.
Concernant cette façade de 1851, Stéphane Tessier, que nous avons rencontré lors de notre visite de la Maison Pressoir, nous a compté une anecdote savoureuse. En effet, elle est l’œuvre de John Ostell, qui fait pratiquement office d’architecte du diocèse (francophone) de Montréal à cette époque. Ses constructions sont emblématiques jusqu’à aujourd’hui pour les catholiques francophones de l’île de Montréal. On lui doit également et notamment l’église de Sainte-Rose-de-Lima, située dans le vieux Sainte-Rose à Laval. Or, John Ostell est tout à la fois protestant et anglophone…
Ceci explique peut-être le côté austère de cette façade qui tranche avec la chaleur de l’intérieur, auquel aucun élément extérieur ne nous prépare.
À noter qu’à la fin de sa vie, John Ostell se convertit au catholicisme le 24 novembre 1891, il mourut le 6 avril 1892.
gaspésie24 #roadbook #roadtrip #canada #québec #quebec #montréal #montreal #montréalnord #eglisevisitation