En arrivant depuis Kilkenny, il est impossible de ne pas voir le Rock of Cashel et être immédiatement impressionné par le site.
Une fois parqué, vous entreprenez de monter jusqu’à la forteresse. Et c’est à nouveau impressionnant, mais ce n’est rien une fois que vous avez passé l’entrée et que vous accédez au site lui-même.
Vous serez saisi par l’incroyable panorama et impression de ces ruines. Vous sortez immédiatement du temps présent et vous pénétrez dans une brèche temporelle saisissante. Vous aurez ensuite toute les difficultés du monde à en ressortir. C’est une expérience à ne manquer sous aucun prétexte.
Historiquement, le site fut jadis le fief des grands-rois de Munster. Ses origines remontent au 4ème ou 5ème siècle après J.-C. lorsque Eóganacht acquirent une certaine importance. La particularité du royaume de Cashel résidait dans le fait qu’un certain nombre de ses rois étaient également des ecclésiastiques.
Au 10ème siècle, une nouvelle dynastie, celle des Dal Cais, prend le relais. Brian Boraimhe devint en 978 le premier roi de Munster et forma le grand royaume d’Irlande en devenant roi de Tara en 1002.
En 1101, la Roche de Cashel est donnée à l’Eglise. En faisant cela, Muircheartach Ua Briain gagna ses galons de réformateur de l’Eglise tout en privant ses ennemis de leur ancien fief royal. Peu après cette date, Cashel aurait disposé d’une église ou d’une cathédrale d’assez grande taille.
En 1134, la Chapelle de Cormac est consacrée par l’Eglise. Par contre, il ne reste aucune trace documentaire de la construction de la cathédrale actuelle du 13ème siècle. Celle-ci est fortement transformée au 15ème siècle. Mise à sac en 1647, elle est employée jusqu’en 1749, date à laquelle le site fut abandonné.
Lors de la séparation de l’Eglise d’Irlande et de l’Etat en 1869, Cashel – comme d’autres édifices religieux – passèrent à la charge de l’Etat au titre des monuments nationaux. La restauration commença alors à partir de 1875.
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