Bière blanche norvégienne à la mode belge. Excellente ! #Roadtrip #Norvège 2016 #Hipstamatic

Je démarre tranquillement mon étape du jour à 10h30. Le nombre de kilomètres est plus raisonnable que la veille. Tant mieux. » »
La lecture du Guide Bleu, dédié à la Norvège, m’a incité à modifier l’itinéraire de l’agence. Je prends Styrn, puis je rejoins la Gamle Styrnefjellsvegen (la vieille route de Strynefjell). C’est un col (fermé en hiver et interdite aux caravanes). Vieille route, mais qui mène néanmoins au Geirangerfjord, l’objectif principal du jour.
Je commence donc par une partie de transition. Quand je parle de transition dans ce pays, cela veut dire cela :

Après cette petite transition, j’entreprends l’ascension de la Gamle Styrnefjellsvegen. Elle va se révéler F.A.B.U.L.E.U.S.E. Pour ceux qui connaissent, à son début, elle ressemble à l’ancienne route du Gothard depuis Andermatt, sans les pavés, mais en plus longue avant de rejoindre le sommet.
La journée est d’autant plus belle que le soleil est de la partie. La preuve en photo avec les photos du sommet du col. Le panorama prend aujourd’hui une dimension XXL.
Au sommet, c’est également l’heure de la rencontre avec un couple de motards écossais également en BMW GS, mais pas Adventure. Ils me demandent de les prendre en photos. Ils me prennent également en photo. Souvenir:

A noter que nos deux Ecossais ont passé leur vacances en Suisse en 2015. Ils étaient à Thoune, ont grimpé le Grimsel et la Furka. Au bas du col, nous allons faire ensemble un bout de route. Sympa. Je les croiserai en fin de journée, moi à pieds, eux sur leur moto, à Ålesund.
Comme hier, le sommet du col s’étire sur plusieurs kilomètres avant de redescendre. Rapidement, la route goudronnée fait place à une route en terre très acceptable. Tellement dure qu’elle ressemble à une route goudronnée. Prudence néanmoins, j’enclenche par précaution le mode Enduro. Et vogue le navire.
Du bas du col au Geirangerfjord, la route est tout bonnement somptueuse. Je me réjouis de la refaire demain dans l’autre sens.
Je plonge ensuite sur le Geirangerfjord. Je m’arrête pour prendre des photos. Un navire de croisière est là dans le port. Je prends une photo de catalogue de croisière. Hallucinant. La vue est à couper le souffle.

Vient le temps de reprendre la descente avant la montée par la route des Aigles. Très belle route. A son début, elle offre un nouveau point de vue sur le fjord. Y a pire dans l’existence. La foule est là. Difficile de faire original au niveau photographique.
Je reprends mon ascension, puis je pique sur Eisdal pour prendre le ferry pour Linge. J’arrive juste au moment de la fin de l’embarquement. Zéro attente, une petite place attend ma moto. Trop cool.
A Linge, je prends la Rv 63, puis la Rv 650 pour Ålesund. Ces routes me permettent de longer un bras du Geirangerfjord. Absolutely delicious. Je rejoins ensuite la E136, mais mon GPS, calé sur routes sinueuses, me trouve une alternative très séduisante et charmante. Quelle journée réussie !

A 16h45, j’éteins le moteur. Je suis arrivé à Ålesund. Une douche et hop une visite de ville. J’y ferai mon footing en montant au belvédère avec ses 418 marches pour y arriver. Mais c’est une autre histoire que je vous conterai plus tard.

Quelques heures avant la rencontre avec les Indonésiens, j’ai réalisé la photo suivante avec Martin et sa fille au sommet de la route des Trolls.

C’était sur l’une des passerelles prévue pour prendre les photos.
En apercevant Martin et sa fille dans cette posture, je n’ai pas pu m’empêcher de les prendre en photo. Puis je me suis approché de Martin : « Have you an email? », lui ai-je demandé. Interloqué, je lui ai montré alors la photo.
N’ayant pas de papier, il m’a tendu son iPhone et je lui ai noté mon adresse mail. Ce soir à l’étape, je lui ai envoyé les deux photos.
La réaction de Martin a été la suivante : « Aujourd’hui, il y aura des milliers de photos de ce lieu telle les miennes. Par contre, celle-ci sera unique ».
Pas faux cher Martin de Suède.

Chaque jour apporte sa route et son étape. Les compte-rendus se préparent doucement. Trop de photos, trop de belles choses. Patience. En attendant, voici l’histoire du jour où quand un Indonésien et sa famille rencontrent le Suisse en Norvège.
Cet après-midi de retour de la route des Trolls, je passe à nouveau par le fjord de Geiranger – elle est vraiment triste ma vie. Pour mon deuxième passage, j’avais prévu depuis hier de contempler le fjord depuis le sommet de Dasnibla (alt. 1476 mètres).
J’ai à peine parqué Captain Adventure qu’un jeune homme vient vers moi. Il tient à tout prix à être photographié avec moi et ma moto. Pourquoi pas ? La conversation s’engage.
Le garçon et sa famille viennent d’Indonésie. Ils sont ici depuis 8 jours. Encore 2, puis ils iront au Danemark. Il est fan de la GS Adventure. D’où la demande pour la photo. Son frère prend la photo avec son Samsung. Une fois la photo faite, je lui que je désire également prendre une photo avec lui avec mon Pentax K-1. Son frère prend la photo :

Mais ce n’est pas fini. C’est au tour du père de vouloir sa photo en ma compagnie :

Et enfin, on termine le tour d’horizon avec le frère et sa copine :

Fin de cette belle histoire du jour. Je m’en vais trier mes photos…
À suivre…

4 cols, 2 ferrys, une multitude de tunnels sur près de 500 kilomètres. Une journée de «ouf», encore une. Tu crois que t’as tout vu et ça repart de plus belle. Moteur !
Devant le programme du jour annoncé, j’ai trouvé préférable d’anticiper un peu l’heure de départ habituelle. Il est 8h30 quand je quitte Bergen pour rejoindre le Sognefjord, inscrit au patrimoine de l’Unesco.
Je sors de Bergen par la fameuse E39, puis je prends la E16 en direction de Voss. Je débute par un parcours dit de transition de 100 kilomètres, mais je ne m’ennuie pas vraiment.
A Voss, c’est l’heure d’un arrêt notamment pour un café. J’en profite pour visiter l’église gothique en pierre de Vangskyrkja construire en 1270, mais dont le mobilier date du 17e siècle. Elle en vaut la peine par son intérieur en bois. Ma visite se déroule au son de l’orgue de l’église. Très agréable en soi, même si l’organiste prépare l’enterrement qui va bientôt suivre…

Après le café/croissant, il est temps de rejoindre Gundvangen et le Naerøfjord, soit le bras le plus étroit et le plus encaissé du Sognefjord. Cependant, il faut prendre le ferry (sans la moto) et il faut compter une journée de plus.
Je fais donc un crochet par Undredal, charmant petit village de pêche et de vacances. Histoire de visiter sa stavkirke (église en bois datant du moyen-âge, avant les églises en pierre), datant de 1147, remaniée au 18e siècle et qui est la plus petite de Scandinavie encore en usage. Cette visite remplacera celle de la stavkirke de Vik-Hopperstad, fameuse, mais qui m’obligerait à un trop grand détour.
Après la visite de la starkirke (40 NOK sans visite guidée, 70 NOK avec visite guidée), je découvre aussi ce magnifique village. J’y passerai volontiers quelques jours. Une splendide découverte. Tout le charme de ce type de voyage.
Presque à regret, je quitte Undredal pour rejoindre la E16 et Flåm (capitaine Flamme, tu n’es pas de notre galaxie… LOL mais je ne peux m’empêcher sur ma moto de fredonner la chanson…). Après il convient d’être très attentif et de ne pas prendre le tunnel, mais bel et bien d’obliquer vers Aurland pour prendre la route des neiges (Snøvegen) qui permettra de rejoindre Laerdal.

Après vous poursuivez votre montée dans un paysage incroyable. Le sommet du col culmine à 1316 mètres. Lorsque vous aurez redescendu le col, vous serez revenu à 16 mètres au-dessus du niveau de la mer !
Si le paysage n’est pas sans quelque ressemblance avec les Alpes, le type de col est différent. Le sommet du col est très allongé, plat avant de débuter véritablement la descente. Vous oscillez sur plusieurs kilomètres entre 1280 et 1316 mètres d’altitude. Le paysage est des plus minéral. Le végétal est composé de mousse fort humides… La température au sommet du col culmine à 4,5 degrés. Et ça souffle.

La route est elle une merveille pour Captain Adventure et tout motard qui se respecte. Néanmoins il faut bien redescendre… ce n’est pas fini.

Il s’agit maintenant d’aller prendre le ferry pour rejoindre Leikanger, puis Hella afin de rejoindre un autre ferry. C’est un détour, mais à quoi bon suivre toujours le cadre prévu. Ce sera l’occasion sur le ferry de faire la conversation avec un motard suédois qui se rend à Førde où se tient pendant quatre jours un festival folk(http://www.fordefestival.no). C’est aussi l’occasion de longer le Sognefjord.
Trois autres cols se trouveront sur mon chemin. Terrain de jeu de motards, je me régale. Pas le temps de prendre de photos, je virevolte d’un virage à l’autre comme dans les Alpes. A chaque fois, je grimpe (800 mètres, puis 547 mètres…) et je redescends presque au niveau de la mer.

En bas du dernier col, avant d’arriver à Utvik, un éclair de lumière transperce le ciel pour fondre sur le fjord. Malgré l’heure qui avance, impossible de ne pas m’arrêter et prendre ce qui sera la dernière photo du jour.
Il est presque 21 heures lorsque j’arrive à mon hôtel à Loen. Fourbu, mais heureux.
Prochaine étape : la Gamle Strynefjellsvegen (à vos souhaits, soit la vieille route du Strynefjell), le Geirangerford et Ålesund
