Autour du Prix d’Ailleurs. Café littéraire #Vevey. A l’heure de la table-ronde avec notamment @isaacpante
Sur son blog, l’historien Gérard Noiriel propose une analyse du mouvement social des «gilets jaunes» en le mettant en perspective avec les grands mouvements sociaux qui ont traversé l’histoire française. Pour Noiriel, une mise en perspective historique de ce mouvement social peut nous aider à le comprendre. Surtout lorsque cette perspective est d’une telle pertinence.
« L’une des questions que personne n’a encore posée à propos des gilets jaunes est celle-ci : pourquoi des chaînes privées dont le capital appartient à une poignée de milliardaires sont-elles amenées aujourd’hui à encourager ce genre de mouvement populaire ? La comparaison avec les siècles précédents aboutit à une conclusion évidente. Nous vivons dans un monde beaucoup plus pacifique qu’autrefois. Même si la journée des gilets jaunes a fait des victimes, celles-ci n’ont pas été fusillées par les forces de l’ordre. C’est le résultat des accidents causés par les conflits qui ont opposé le peuple bloqueur et le peuple bloqué.
Cette pacification des relations de pouvoir permet aux médias dominants d’utiliser sans risque le registre de la violence pour mobiliser les émotions de leur public car la raison principale de leur soutien au mouvement n’est pas politique mais économique : générer de l’audience en montrant un spectacle. Dès le début de la matinée, BFM-TV a signalé des « incidents », puis a martelé en boucle le drame de cette femme écrasée par une automobiliste refusant d’être bloqué. Avantage subsidiaire pour ces chaînes auxquelles on reproche souvent leur obsession pour les faits divers, les crimes, les affaires de mœurs : en soutenant le mouvement des gilets jaunes, elles ont voulu montrer qu’elles ne négligeaient nullement les questions « sociales ». »
via Les gilets jaunes et les « leçons de l’histoire »
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November 23, 2018 at 02:20AM
Sur son blog, l’historien Gérard Noiriel propose une analyse du mouvement social des «gilets jaunes» en le mettant en perspective avec les grands mouvements sociaux qui ont traversé l’histoire française. Pour Noiriel, une mise en perspective historique de ce mouvement social peut nous aider à le comprendre. Surtout lorsque cette perspective est d’une telle pertinence.
« L’une des questions que personne n’a encore posée à propos des gilets jaunes est celle-ci : pourquoi des chaînes privées dont le capital appartient à une poignée de milliardaires sont-elles amenées aujourd’hui à encourager ce genre de mouvement populaire ? La comparaison avec les siècles précédents aboutit à une conclusion évidente. Nous vivons dans un monde beaucoup plus pacifique qu’autrefois. Même si la journée des gilets jaunes a fait des victimes, celles-ci n’ont pas été fusillées par les forces de l’ordre. C’est le résultat des accidents causés par les conflits qui ont opposé le peuple bloqueur et le peuple bloqué.
Cette pacification des relations de pouvoir permet aux médias dominants d’utiliser sans risque le registre de la violence pour mobiliser les émotions de leur public car la raison principale de leur soutien au mouvement n’est pas politique mais économique : générer de l’audience en montrant un spectacle. Dès le début de la matinée, BFM-TV a signalé des « incidents », puis a martelé en boucle le drame de cette femme écrasée par une automobiliste refusant d’être bloqué. Avantage subsidiaire pour ces chaînes auxquelles on reproche souvent leur obsession pour les faits divers, les crimes, les affaires de mœurs : en soutenant le mouvement des gilets jaunes, elles ont voulu montrer qu’elles ne négligeaient nullement les questions « sociales ». »

(Mar del Plata), traduit de l’italien par Dominique Manotti et Alexandre Bilous, J’ai lu, « Policier », 128 p., 5 €.
En 1978, sous la dictature, la jeunesse argentine se meurt. Les services de renseignement éliminent les opposants, comme les étudiants qui osent manifester. L’un d’eux, retrouvé mort, appartenait au club de rugby de La Plata. Son équipe organise dix minutes de silence à sa mémoire en ouverture d’un match. Un affront pour le pouvoir qui entreprend de décimer les joueurs. Tiré d’une histoire vraie dont il a rencontré les survivants, ce roman de Claudio Fava, député italien et leader de la gauche démocrate, est un texte bref, violent et déchirant, sur l’esprit de sacrifice. M.S.

Noire, démocrate, mère endeuillée et élue surprise au Congrès américain
Lucy McBath, dont le fils a été tué par balles en 2012, a remporté le 6 novembre, en Georgie, une circonscription blanche réputée imprenable par son propre parti. Son combat : le contrôle des armes à feu.


L’amour plus fort que la guerre : tel est le message de ce long métrage réalisé par Frank Borzage en 1932 et qui ressort en salles dans une version restaurée. Gary Cooper y est splendide. Tout d’abord, ce film d’amour en temps de Première Guerre mondiale, sur le front italien, a été l’une des premières victimes de l’application du fameux code Hays, écrit en 1930. Et, sans donner raison aux censeurs de l’époque, on les comprend. Car le premier contact entre l’ambulancier américain incarné par Gary Cooper et l’infirmière (Helen Hayes) dont il va tomber follement amoureux est on ne peut plus hot. A cause d’une alerte aérienne, ils se retrouvent l’un contre l’autre, dans un sous-sol, dans le noir. Ils ne se sont jamais vus, mais l’homme, très saoul, attrape la jambe et le pied nus de cette fille en chemise de nuit, car il la prend pour une autre…
Crédit photo : L’Adieu aux armes, de Frank Borzage (1932), avec Gary Cooper et Helen Hayes © Théâtre du Temple

Journée agréable de travail depuis la maison.
C’est l’occasion de tester l’objectif Grand Angle + Macro 4K HD de Rhinoshield avec mon iPhone 8.
La qualité de fabrication est au rendez-vous.
Les débuts sont prometteurs.


Il faut reconnaître que c’est drôlement bluffant !
Luna Display combine la mobilité d’iOS avec la puissance de macOS : un Mac mini et un iPad, avec le Luna Display qui fait le lien entre les deux appareils !

Le Luna Display est un petit dongle qui se branche sur le port USB-C (ou DisplayPort) d’un Mac. Après installation d’un client Mac et d’une app iOS, cette solution transforme l’iPad en moniteur externe (lire le test de Macg.co).
