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Lyonel Kaufmann blogue…

Sur la route à moto avec un café

Blogcafé

29 mars 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les jeunes Autochtones se mobilisent pour sauver des vies | Radio-Canada

Selon les dernières statistiques, les jeunes Autochtones sont six fois plus susceptibles de mourir d’un suicide. Pour contrer ce phénomène qui touche de plein fouet les communautés de l’Ontario, plusieurs refusent une quelconque fatalité en se mobilisant pour aider les plus vulnérables.

Hanna Sewell est une ojibwée de 21ans, membre de la Première Nation de Batchewana. Photo : Radio-Canada / Ismaël Houdassine

Hanna Sewell porte une attention particulière à la préservation de la culture et du lien au territoire. La Première Nation de Batchewana ne fait pas exception : elle est confrontée aux mêmes défis sociaux que les autres communautés de l’Ontario, souligne-t-elle. «Les traumatismes intergénérationnels affectent les jeunes d’une manière durable. En se réappropriant ses racines traditionnelles, on est plus fort et plus armé pour affronter les tempêtes», suggère-t-elle.

La Conférence sur le bien-être des Premières Nations a réuni des centaines de participants autochtones afin de trouver des solutions communes aux crises sociales que traversent les communautés de l’Ontario. Des filles et des garçons en provenance des quatre coins de la province ont fait le voyage en grand nombre.

L’article : https://ici.radio-canada.ca/info/long-format/2059250/jeunes-autochtones-sante-bien-etre

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25 mars 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le web tel qu’on le connaît va disparaître – Heidi.news

Heidi.news met en lumière un tournant dans notre interaction avec le web, où l’accès direct et personnalisé à l’information prend le pas sur la navigation et la recherche traditionnelles.

Image réalisée avec DALL·E 2024-03-25 07.22.22 – Image futuriste où un robot humanoïde marche vers le spectateur, placé au premier plan d’un paysage désertique.

L’article d’Emily Turrettini sur heidi.news aborde une transformation majeure du paysage d’Internet, marquée par l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la recherche en ligne. Cette évolution s’oriente vers un nouveau paradigme centré sur les moteurs de réponse.

Ainsi, Perplexity.ai se distingue par son approche directe en tant que moteur de réponse où les utilisateurs privilégient l’accès direct aux informations plutôt que la navigation traditionnelle sur le web.

Cependant, ces avancées ne sont pas sans défis. Les « hallucinations » des IA, où les systèmes fournissent des réponses plausibles mais incorrectes, posent un problème de fiabilité. De plus, l’auto-alimentation des IA avec leur propre contenu pourrait entraîner une « maladie de l’IA folle » (The Telegraph), à l’image de celle de la vache folle, compromettant la qualité des données sur lesquelles ces systèmes sont entraînés.

Actuellement, des solutions sont en cours d’étude pour distinguer le contenu original, généré par l’homme, du contenu créé par les modèles de grands langages (LLM), mais elles ne sont pas encore standardisées.

L’article : https://www.heidi.news/explorations/ia-le-grand-fracas/le-web-tel-qu-on-le-connait-va-disparaitre

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24 mars 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment le train a apporté la postérité et le travail aux Centovalli – rts.ch

Centenaire depuis l’an dernier, la ligne ferroviaire Domodossola-Locarno, dite des Centovalli, fait le bonheur des habitants de la région, des nombreux touristes et des Romands qui l’empruntent pour se rendre dans le Locarnese. SRF est allée à la rencontre d’un pilote de locomotive qui parcourt cette voie depuis 40 ans.

Source image : https://www.rail-pictures.com/1200/centovalli-express-43-domodossola-locarno-18258.jpg

Pour rejoindre Lugano et ses environs depuis la Suisse romande, le passage par Domodossola reste encore aujourd’hui l’itinéraire le plus court tant en distance qu’en temps de parcours, raison pour laquelle on rencontre de nombreux Romands dans les rames du petit train. Bien qu’elle emprunte le territoire italien pendant plusieurs kilomètres, cette relation fait d’ailleurs partie de longue date du rayon de validité des cartes journalières CFF et de l’abonnement général.

Le reportage : https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/2024/article/comment-le-train-a-apporte-la-posterite-et-le-travail-aux-centovalli-28441266.html?rts_source=rss_t

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11 mars 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les ruelles de Montréal, lieu de socialisation ou vecteur de gentrification? | Le Devoir


Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Florence Sara G. Ferraris (sur la photo) a parcouru Montréal avec la photographe Ariel Tarr afin de documenter le rôle des aménagements urbains des ruelles dans le quotidien de personnes qui se les sont appropriées.

Les ruelles de Montréal sont devenues, au fil des années, des lieux de rencontre verdis occupant un rôle important dans la vie sociale de nombreuses personnes, constate Florence Sara G. Ferraris, autrice d’un livre complet sur le sujet. Pour plusieurs, une question s’impose toutefois : l’embellissement de nos ruelles contribue-t-il à la gentrification de certains quartiers de la métropole, où les moins nantis se sentent pris comme dans un étau par une hausse des loyers et des valeurs foncières ?

L’article : https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/808768/devoir-cite-ruelles-montreal-lieu-socialisation-ou-vecteur-gentrification

Classé sous :Blogcafé, L'Expresso

18 février 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les Pléiades (18.02.2024)

Drôle de mois de février. Nous partons pour les Plélades (1345m). Pas une brique de neige et une température quasi printanière. Le soleil du matin a cependant disparu, un début de mer de brouillard se dessine sur le lac Léman. Agréable, mais très curieux.

Notre moyen de locomotion pour rejoindre les Pléiades.
Vue sur le Lavaux et le Léman. Une mer de brouillard s’installe.
Un fil de brume laisse un trait sur les montagnes.

Classé sous :Blogcafé, Roadbook Balisé avec :Blonay, LesPléiades, Roadbook, Suisse, Vaud

13 février 2024 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

La blogosphère est-elle morte ?

person sitting facing laptop computer with sketch pad

C’est depuis mon compte Mastodon que j’ai pris connaissance du dernier billet datant d’hier (12 février) du blog de Cmic (Michelle Carrupt) intitulé La Blogosphère est morte ! Est-ce donc plié ?

Ayant réanimé son blog, Cmic s’est ensuite demandée où en était la blogosphère qu’elle avait quittée à l’arrivée de la pandémie Covid 19 et elle a alors mené l’enquête auprès de ses proches. Ceux-ci ne lisent pas ou plus de blogs en 2024. Les blogs seraient abandonnés, fermés ou remplacés.

Parmi ses lecteurs sur Mastodon, l’ex blogueur « Piques et répliques » lui répond que

Oui, moins lu.
Parce qu’entre temps sont arrivés en masse du « microblogging » en quelques signes, des vidéos, des images, etc.
Des trucs plus faciles, plus rapides, plus superficiels.
Le blog n’attire plus : il faut faire un effort, lire, se concentrer. Dur, dur !

La même évolution que pour les livres, la presse, etc.
Tous les jours, j’ai face à moi le résultat. Il y a 25 ans, on espérait plus de connaissances, plus de curiosité, plus de culture… on a surtout plus de prétention

Source : https://tooting.ch/@Daniii@h4.io/111920286807316651

L’affaire serait donc classée ? A première vue oui.

Pour ma part, je constate bien que mon rythme de publication de billets de blog a baissé. Normal peut-être après 20 ans de blogs. Le nombre de mes visiteurs aussi. Une partie probablement parce que je publie moins. Mais pas que.

Une bonne partie de mon audience venait de deux sources (hormis les habitués). Premièrement, ceux qui arrivent ou arrivaient via une recherche Google. Deuxièmement, via Twitter où j’annonçais automatiquement la publication de mes billets. Un peu par Facebook également à une certaine époque.

Ces deux sources se sont taries. Les algorithmes de Google ne mettent plus systèmatiquement en avant les publications des blogs. D’autres contenus sont désormais privilégiés par le moteur de recherche (et pas seulement parce que les Blogs seraient en déclin). J’ai quitté Twitter avant qu’il devienne X et X ne met pas en avant de toute façon et désormais ce type de contenu.

Maintenant, même dans les années les plus fastes des blogs, le grand public ne venait pas lire les blogs ou les lisaient déjà sur Facebook. Pour ma part, je suis plus lu sur Instagram qu’ici pour les mêmes contenus (enfin les contenus sur Instagram répercutant mes billets de blogs sont plus courts).

L’affaire serait donc classée ? C’est probablement plus compliqué

Donc, à part quelques domaines spécifiques (comme Skyblog pendant une époque pour les adolescent·es), les blogs n’ont pas été un mouvement de masse tel que le deviendra Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat ou YouTube. Le fait notamment de leur caractère décentralisé et de la nécessités pour les suivre de recourir au flux rss (une réussite au demeurant que cette technologie). Bien plus facile, par la suite, de les suivre via une publication sur Facebook ou Instagram.

C’est donc la communauté des blogueurs et des blogueuses qui seraient en régression.

C’est là que j’ai été cherché quelques chiffres. J’en ai trouvé quelques-uns pour 2023 grâce à ce billet 59 Blogging Statistics for 2023 de Si Quan Ong.

Ainsi, ce billet m’apprend qu’en 2023, il y avait plus de 600 millions de blogs sur 1,9 milliard de sites web dans le monde (Web Tribunal) et que 77 % des internautes lisaient des blogs (Social Media Today), et près de 26 % des Britanniques âgés de 5 à 18 ans lisent des blogs (Statista).

Personnellement, je trouve que ce sont des chiffres élevés. Loin d’un abandon de l’outil blog.

D’autres chiffres relativement à Tumblr et à WordPress:

  1. Tumblr hosts over 518 million blogs, while WordPress hosts over 60 million blogs (Web Tribunal). 
  2. WordPress powers over 43.2% of the internet (W3Techs).
  3. Roughly 70 million new posts are published on WordPress each month (WordPress).
  4. On average, 77 million new comments are added to WordPress posts per month (WordPress).

Je constate que Tumblr qui ressemble le plus a un réseau social est très largement dominatrice dans le domaine des blogs.

Je termine par un dernier constat:

Il existe une forte corrélation positive entre le nombre de mots et les liens retour, mais seulement jusqu’à 1 000 mots. Pour les articles de plus de 1 000 mots, il existe une forte corrélation négative entre le nombre de mots et les liens retour (Ahrefs).

Pour conclure (très) provisoirement

Pour aller plus loin, d’autres témoignages de blogueurs (ou ex-blogueurs) permettraient de diversifier et d’affiner le point de vue relativement à l’état de la blogosphère. N’hésitez pas à le commenter, de publier à votre tour ou à commenter sur Mastodon.

Bien évidemment, il manque une comparaison des blogs avec d’autres formes de médias digitaux. Je trouve néanmoins une forte résilience finalement de la blogosphère. Les aléas récents de Twitter ou les réserves à l’égard des réseaux mainstream et hégémoniques laissent à penser que les blogs n’ont pas forcément dit leur dernier mot, ni la blogosphère d’ailleurs.

WordPress est un outil du libre qui maintenant s’appuie également sur ActivityPub pour accéder au Fédiverse. Ces éléments rendent plus fluide la communication entre les réseaux sociaux et les blogs.

Enfin, je constate que WordPress intègre également l’IA pour m’aider à la rédaction de mes billets. A titre d’exemple, il m’a analysé mon billet et m’a fait des suggestions d’amélioration de celui-ci. J’en tiens compte dans cette conclusion. 😉

L’intelligence artificielle vient ainsi à mon aide pour rédiger ou référencer nos articles.

Classé sous :Blogcafé, wordpress Balisé avec :blog, blogosphère, médias sociaux, MédiasSociaux

3 février 2024 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Quai de la Veveyse (02.02.2024

L’impression d’être plus au printemps qu’en hiver.

La rivière canalisée de la Veveyse arrivant à l’embouchure du lac Léman et s’avançant dans le lac. Le ciel est nuageux et moutonneux. Le soleil se couche sur un fond orangé. En ombre chinoise au bord de la rive, cinq silhouettes, à droite, regardent le lac.

#suisse🇨🇭#vaud #vevey #sonyalphazve20 #sony #alpha #zve10

Classé sous :Blogcafé, suisse Balisé avec :alpha, sony, sonyalphazve20, Vevey, zve10

2 février 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Retour en salle officialisé pour l’anime de Miyazaki, Sherlock Hound !

Les épisodes de Sherlock Hound réalisés par les talents de Ghibli reviennent à temps pour les 40 ans de la série. Redécouvrez cette pépite du célèbre Miyazaki.

Hayao Miyazaki est un nom qui ne se présente plus dans la japanimation. Son histoire, ses œuvres, son talent, tous ont concouru à le hisser aux sommets d’un monde qui ne cesse de réclamer son génie. Aujourd’hui encore, nous nous retrouvons face à un titre emblématique : Sherlock Hound.

Crédits : Hayao Miyazaki

Pierre angulaire et un des premiers témoins de ses grands faits, cet anime émerge d’un long passé pour fêter ses 40 ans sur le grand écran, au vu de tous. Et à en croire les rapports récents, il est à parier que cet événement soit bien plus qu’un simple retour en arrière.

— Lire la suite : www.fredzone.org/retour-en-salle-officialise-pour-lanime-de-miyazaki-sherlock-hound-rmm112

Classé sous :Blogcafé Balisé avec :anime, manga

1 février 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Qui sont les publics des boîtes à livres ?

Claude Poissenot, Université de Lorraine

Difficile de ne pas rencontrer de boîtes à livres dans l’espace public aujourd’hui. Que ce soit en ville ou dans les zones rurales, elles ont progressivement trouvé leur place sans mise en œuvre d’une politique volontariste de la part des institutions locales et nationales en charge de la lecture. D’après le recensement proposé par l’entreprise Recyclivres, si on dénombrait près de 2 000 boîtes à la fin 2017, elles sont désormais près de 10 000 en France. À raison d’une moyenne d’une centaine de livres par boîte, cela représente autour d’un million de volumes rendus disponibles à proximité de la population. Ce phénomène social n’est donc pas anecdotique.

Une boîte à livres mise en place à Nancy, mai 2023.
Claude Poissenot, Author provided

Mais que sait-on de celles et ceux qui fréquentent ces boîtes et des usages qu’ils en font ? Jusqu’à présent, hormis une stimulante analyse des collections proposées, aucune enquête ne permettait d’y répondre.

C’est cette lacune que Jean-Philippe Clément a souhaité combler en m’associant dans sa démarche participative avec de nombreux relais parmi la « communauté » des boîtes à livres. Par l’intermédiaire de ce réseau et le soutien de Recyclivre (qui a diffusé le lien du questionnaire dans sa newsletter), nous avons réuni plus de 1 300 réponses auprès de plus de 673 boîtes réparties sur tout le territoire national. Pour plus de détails et de résultats, voir le rapport complet.

Un public féminin

Sans surprise, les réponses émanent davantage de femmes que d’hommes (81 % contre 19 %). Mais la surreprésentation des femmes est encore plus importante que dans les bibliothèques publiques (58 % des usagers) ou les librairies indépendantes (55 % des clients). La féminisation de la lecture de livres est à l’œuvre dans ce qui conduit à ce résultat.

Mais l’enquête suggère une autre raison. Les hommes utilisent les boîtes davantage pour une recherche précise de livres là où les femmes viennent plus sans idée de départ, laissant le hasard guider leur choix. Elles sont donc plus nombreuses car elles acceptent (et recherchent) plus que les hommes un effet de surprise, de découverte. Et les hommes sont aussi davantage dans un rapport univoque à la boîte : ils viennent plus souvent pour prendre ou pour déposer des livres là où les femmes se retrouvent davantage dans la conjugaison du dépôt et du prélèvement, c’est-à-dire dans le partage. Les boîtes à livres intéressent les femmes parce qu’elles se retrouvent davantage que les hommes dans leur projet d’inscrire les livres dans une relation, un échange.

Peu de jeunes

Seuls 7,3 % des répondants ont moins de 25 ans alors que cette tranche d’âge compte pour près d’un tiers de la population en France métropolitaine. À l’autre extrémité, les 65 ans et plus sont légèrement sous-représentés. Les 35-64 ans constituent le cœur des publics des boîtes à livres (60 % du total). Ils ne sont plus en phase de constitution d’une bibliothèque personnelle et pas encore dans le moment où ils vont réduire leurs pratiques. Riches de collections assez vastes, ils peuvent faire don de certains ouvrages, voire même vouloir se délester d’une partie. Et forts de leur expérience de la lecture, ils ont à cœur de vouloir la partager par des dons et par des ponctions. Cet âge pivot se retrouve aussi dans un usage des boîtes pour nourrir les lectures d’autres qu’eux-mêmes et par exemple de leurs enfants ou de leurs parents.

Une cabine téléphonique reconvertie prise dans un village de la Haute-Marne en février 2019.
Claude Poissenot, Fourni par l’auteur

Des diplômés du supérieur

Plus des trois quarts des utilisateurs des boîtes à livre ont fréquenté au moins un établissement d’enseignement supérieur, soit plus de deux fois la proportion observable dans la population française. Comme ils s’emparent aussi davantage des bibliothèques et des librairies, les plus diplômés s’approprient aussi davantage ce dispositif. Plus familiers du livre, ils sont plus à l’aise dans la manipulation, la compréhension, la différenciation de cet objet que les moins diplômés qui, au contraire, peuvent avoir conservé des traces d’une relation difficile à la lecture dans le cadre de leur scolarité.

Pour autant, est-ce à dire que les boîtes n’ont aucun rôle dans une forme de démocratisation de l’accès au livre ? En réalité, on observe que chez les utilisateurs des boîtes ayant le bac ou moins, 37 % n’empruntent jamais en bibliothèque, 6 % n’achètent jamais de livres neufs et 18 % ne font ni l’un ni l’autre ou seulement très rarement. C’est donc près d’un usager sur cinq parmi ceux n’ayant pas fréquenté l’enseignement supérieur qui entretient un rapport à la lecture à travers ce cadre. Cette offre facile d’accès permet de capter des publics éloignés des autres institutions du livre.

Des urbains

L’image commune de la boîte à livres est celle d’une implantation dans un cadre verdoyant. On pourrait ainsi croire que les ruraux ou résidents de petites villes fréquentent davantage les boîtes que les urbains de grandes villes. L’enquête révèle au contraire que la part des usagers vivant dans des communes de moins de 20 000 habitants est inférieure au poids des habitants de ce type de communes dans la population française métropolitaine (34 % contre 53 %). Quand on mesure la densité de la population dans la commune, la surreprésentation des habitants des zones les plus denses parmi les usagers est très forte : si 4 % de la population française vit dans une commune de 15 000 habitants par km2 ou plus, c’est le cas de 23 % des usagers des boîtes.

La surreprésentation des urbains est largement un effet de composition de population. Les urbains sont plus diplômés et ont donc davantage tendance à s’emparer des boîtes. Et comme ils sont probablement dans des logements plus exigus, ils se servent davantage des boîtes pour « faire de la place ». Les boîtes ne sont donc pas l’apanage des petites communes au contraire et leur image provient peut-être du fait qu’elles sont souvent installées dans des parcs et jardins des villes.

En quête de soi et de partage

Les boîtes n’auraient pas le succès qu’elles rencontrent si elles ne correspondaient pas à une attente personnelle. Celle-ci s’exprime dans la destination des livres prélevés : 51 % des usagers disent prendre des livres plutôt pour eux et 42 % à la fois pour eux ou quelqu’un d’autre. C’est à partir de soi que l’on se penche sur l’offre de livres. Ce moment de rencontre implique l’usager à titre personnel. Et d’ailleurs, ils choisissent d’abord des boîtes proches de leur domicile ou sur le chemin du travail.

Le casier léonardien de la boîte à livres de l’impasse du moulin à Amboise.
Jean-Philippe Clément, Fourni par l’auteur

Mais cet usage personnel n’exclut pas le souci du partage. Les trois quarts des usagers affirment utiliser les boîtes à la fois pour trouver et déposer des livres. Seuls 17 % ne viennent que pour trouver des livres et 9 % uniquement pour déposer. Les boîtes vivent par leur capacité à accueillir des flux entrants et sortants relativement équilibrés. Les usagers font exister cette rotation. Ils donnent vie à un projet (pas seulement utopique) de partage. Les citoyens se relient par les livres qu’ils échangent dans la discrétion de leurs usages et de leurs goûts personnels. Et si 43 % des usagers déposent des livres pour se débarrasser ou faire de la place chez eux et 21 % apportent des livres qu’ils n’ont pas appréciés et qu’ils ne veulent pas garder, il s’agit de donner aux livres une « deuxième chance » afin qu’ils rencontrent un lecteur mieux assorti. Les boîtes font principalement rencontrer les livres et les lecteurs avant de faire se rencontrer les lecteurs eux-mêmes : 42 % d’entre eux renoncent à cette possibilité en expliquant n’avoir jamais discuté avec d’autres utilisateurs.

La force de la souplesse

Les boîtes à livres sont plébiscitées grâce à la souplesse qu’elles offrent. Accessibles quand on le souhaite, permettant de prendre ou de donner des livres ou juste de les regarder sans surveillance (et donc, risque de jugement), elles proposent un espace d’autonomie partagé. À l’image d’autres institutions telles que le couple ou la famille, elles ouvrent la voie à ce que les citoyens vivent « libres ensemble » comme ils le souhaitent aujourd’hui. Parce qu’elles conjuguent choix personnel et empathie, elles n’ont pas fini d’habiller l’espace public et de nourrir les vies singulières.


Science et Société se nourrissent mutuellement et gagnent à converser. La recherche peut s’appuyer sur la participation des citoyens, améliorer leur quotidien ou bien encore éclairer la décision publique. C’est ce que montrent les articles publiés dans notre série « Science et société, un nouveau dialogue », publiée avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.The Conversation

Claude Poissenot, Enseignant-chercheur à l’IUT Nancy-Charlemagne et au Centre de REcherches sur les Médiations (CREM), Université de Lorraine

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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20 janvier 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Green Day – Saviors (2024)

Green Day · Saviors

BILLIE JOE ARMSTRONG : Avec cet album, je pense qu’il a comblé un fossé dans notre carrière, en tant qu’arc, et tout ça. Mais surtout en étant à notre meilleur niveau. Nous avons fait ce que nous faisons le mieux, c’est-à-dire repartir de zéro et entrer en studio. On allume les amplis et on y va. C’est au début de la pandémie que la première chanson a été écrite, « Saviors ». Puis « Goodnight Adeline » et je pense à « Look Ma, No Brains ! ». Ces chansons sont le début de la carte sur laquelle vous essayez de déployer ce qui se passe. (janvier 2024)

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