« Puis j’ai été un temps dans le coma
Mais voilà, je me réveille
Et je vous apporte des fleurs, des chocolats depuis le trou du cul de l’enfer »
musique
Tim Buckley
En 1976-77, avant d’être un peu secoué par le bruit que faisait dehors des jeunes de mon âge, et en même temps que ce bain de furie, j’avais mes morts. Ils habitaient ma chambre avec une assiduité presque silencieuse et charriaient mille tempêtes. On ne leur brûlait pas des cierges, on s’infusait leurs cires, au casque par nécessité souvent. Tim Buckley était de la bande, le plus beau ? Ce visage un peu douloureux gravé sur le fond sang de Happy Sad, cousin du Van Morrison tête baissée d’Astral Weeks (vivant, lui), j’en scrutais la mélancolie déjà connue par cœur (j’avais vingt ans). La chose entrait chez vous pieds nus, au pas feutré d’un vibraphone. Strange feeling installait calmement le décor, peu de meubles, annonçait la couleur, plutôt bleue.
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Nick Drake – Five Leaves Left
Nick Drake Five Leaves Left.
Tout l’album coule d’une seule source, claire et pleine de reflets obscurs (ou l’inverse), chaude et rafraîchissante. C’est un arrachement que d’en extraire telle ou telle chanson. Fruit Tree, on le regarde assis sous l’arbre philosophal, une pomme d’or pourrie va-t-elle lui tomber dessus ? C’est la gloire qu’il n’aura jamais de son vivant. Par chance, elle tient encore à la branche et si l’émerveillement d’être au monde a son revers de douleur, on peut encore l’appeler patience. En 1969, tout est ouvert à un newcomer aussi doué que l’est évidemment Nick Drake. Ni l’ambition, ni la fatalité de la chute, ne se lisent encore dans ces traces laissées comme en passant, et qui durent, durent, n’en finissent pas de durer.
En découvrant cet album, je ne peux m’empêcher d’entendre John Martin. Belle découverte, grâce à François Gorin. Merci à lui.
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The Mondrians, un dernier album pour la route
Ils s’étaient évanouis parmi les anonymes. Quatre ans d’absence, emportés par la vie, les études, les devoirs. C’est la nostalgie qui les a rappelés à la musique. Ils se sont revus, ont à nouveau réuni leurs instruments, dont cet orgue qu’Alric était allé chercher le jour où il a reçu son permis de conduire, il y a dix ans, dans le fin fond du Gros-de-Vaud. Le résultat tient en onze titres. Il s’appelle Avalanche et c’est le troisième album des Mondrians.
On les retrouve un matin dans un café à Lausanne. Ils sont deux à avoir pu venir: Alric, l’un des deux guitaristes et Laurent, le batteur. Maxime, l’autre guitariste et Louis, le bassiste s’étaient excusés.
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Serato’s new iPhone app will automatically DJ your party
Serato is best known inside the DJ world for making some of the most popular mixing software out there, but now the company is trying to make DJ tools that are accessible to everyone. Its first effort is an iOS app called Pyro, and it’s basically an automatic DJ for parties. You just load up a playlist, and Pyro will automatically fade from song to song so the music never stops.
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A l’heure du café
☕︎ ♫ Jackson Browne – Giving That Heaven Away
Beth Hart @ Kaufleuten (Zurich)
Si j’ai découvert Beth Hart avec son album «Leave the Light On» (2003), je n’avais jamais eu l’occasion de l’entendre en concert. De même, je ne connaissais nullement la salle du Kaufleuten à Zurich.
Beth Hart «Leave the Light On» @ Kaufleuten (02.04.2013)
Au lendemain du lundi de Pâques et après avoir parcouru Zurich (voir Zurich insolite) pendant la journée, nous voici au Keufleuten à attendre le début du concert.
Autant dire que la salle est superbe avec son habillage en bois, sa galerie et ses trois bars style «saloon». Un bien bel écrin.
A 20h00 tapante, le concert commence. La scène est bien surélevée. Elle permet à tout en chacun de voir l’artiste et ses musiciens. La sonorisation et l’acoustique de la salle sont superbes. Les tampons auriculaires sont inutiles, La qualité de vision et d’écoute sont au rendez-vous pour chf 50.- la place (chf 75.- pour quelques privilégiés assis en galerie). On en rêve pour le Montreux Jazz. D’autant que la salle est de taille modeste…
Immédiatement la magie de cette voie rocailleuse à souhait opère. Seule au piano ou accompagnée de ses deux guitaristes, un bassiste et un batteur, elle nous entraîne dans son univers caressant, bluesy ou rock.
Beth Hart «L.A. Song» @ Kaufleuten (02.04.2013)
Une heure quarante de concert plus tard, la lumière se rallume. Quelques paillettes dans les yeux, nous repartons de Zurich enchantés de la prestation de Beth Hart et par la magie du lieu.
Revue de presse : Des historiens vont explorer le passé nazi de l’Orchestre de Vienne
Trois historiens autrichiens doivent faire la lumière sur les rapports entre l’Orchestre philharmonique et la dictature nazie : Oliver Rathkolb, professeur à l’Université de Vienne, qui aura la responsabilité de l’étude et qui a récemment révélé de nouveaux éléments sur l’engagement nazi du chef d’orchestre autrichien Herbert von Karajan, Fritz Trümpi, auteur en 2011 du livre Orchestres politisés : les Orchestres philharmoniques de Vienne et de Berlin sous le national-socialisme, et Bernadette Mayrhofer, qui a étudié les cas d’exclusion et de déportation de musiciens juifs. De nouveaux faits révélés récemment par les historiens Hans Walser et Oliver Rathkolb ont amené l’Orchestre philharmonique à rouvrir ces pages sombres de son histoire.
Des historiens vont explorer le passé nazi de l’Orchestre de Vienne
Top Swiss Music
Ces 5 CD de groupes et de musiciens suisses tournent actuellement sur ma platine pour mon plus grand plaisir.
Ils montrent que de La Tour-de-Peilz aux Grisons la musique suisse vaut le détour et qu’il n’y a aucune raison d’avoir des complexes de «petits Suisses».
Merci donc à 77 Bombay Street, Aliose, Louise’s Hat, Marc Méan Trio, Tafta.
Laissez-vous séduire comme ils m’ont séduit.
Revue de presse : Entre K7 et vinyles : Charles Aznavour, grand seigneur du hip-hop depuis 1966 | Locita
Variations autour d’une chanson écrite par un grand Monsieur.
Très souvent mis en avant durant son parcours, M. Aznavour est un “homme à tout faire”. Mieux, c’est un homme à tout bien faire. Locita s’attarde sur quelques personnalités de la musique qui ont, tout comme de nombreux français en 1966, craqués sur la chanson “Parce que tu crois”.
Entre K7 et vinyles : Charles Aznavour, grand seigneur du hip-hop depuis 1966 | Locita
Revue de presse : Dry The River : Shallow Bed
Une voix envoûtante au timbre n’ayant rien à envier à Antony And The Johnsons et un univers célébrant l’union d’un Rufus Wainwright au Rock…bref, que du bonheur pour Musik Please. Pour vous faire une petite idée, leur morceau «New Ceremony» :
Après l’écoute, je partage cet avis ! Et vous?
L’article de Musik Please : Dry The River : Shallow Bed
Mariza : le Fado dans la peau
D’abord, il y a cette magnifique photo de Mariza prise par José Sena Goulão en concert. Le photographe n’est rien sans l’artiste et vice et versa.
Ensuite, il y a LA voix d’un Fado pour aujourd’hui. Somptueuse.
Eu sei, meu amor,
Que nem chegaste a partir
Pois tudo em meu redor
Me diz que estás sempre comigo
Chapeau bas Madame…
Merci à Athos99 pour la découverte de la photo.