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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

Diary

Samedi 9 juillet – Etape 9 : Bjorn, son side-car et sa Cadillac jaune #Roadtrip #Norvège 2016

12 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ou quand, je découvre dans une grange une Cadillac jaune de 1957 et, dans une autre, un side-car ukrainien de 1959…

Entre Ringebu et Lillehammer, je prends les chemins de traverse. Fort charmant, le paysage m’inspire. Je m’arrête tout en restant sur Captain Adventure pour prendre une photo.

Bizarrement, j’entends comme le sifflement d’un oiseau. Celui-ci reprend. Non décidément ce n’est pas un oiseau. Alors je me retourne et lève la tête. Je n’avais pas vu au-dessus qu’il y avait une ferme. C’est son propriétaire qui me fait signe de le rejoindre. J’imagine que c’est parce que la vue est plus belle pour y faire des photos.

Comme je suis poli et que de tels élans spontanés sont rares chez les Norvégiens, je le rejoins et descends de ma moto.

Nous faisons les présentations. Lui, Bjorn, moi Lyonel. 😉

imageEn fait, ce n’est pas tellement du paysage qu’il souhaite m’entretenir, mais il veut me présenter ses trésors, dissimulés dans deux granges, soit d’abord un side-car ukrainien de 1959, ramené par son frère, puis une Cadillac jaune de 1957, achetée du côté de Ringebu.

Dans un anglais hésitant (nous sommes deux), il me parle du fait que sa première femme n’a malheureusement pas eu l’occasion de rouler dans le side-car, mais que sa deuxième épouse oui. Que sa belle-fille roule elle avec la moto norvégienne de 1971 garée dans le même grange et qu’elle aurait souhaité être emmenée à son mariage dans la Cadillac jaune.

Malheureusement une mauvaise essence a mis le side-car sur les plots.

Bjorn m’indique également que la prospérité des Norvégiens leur font perdre de vue les réalités de la terre.

Entretemps, il s’est mis à pleuvoir. Ce sera un peu râté pour la photo de paysage. Pas grave.

image

Nous échangeons encore quelques propos sur la vie, le voyage et les motos. Puis vient pour moi le temps de reprendre ma route. Sous la pluie.

Bye Bjorn et merci pour cette tranche de vie norvégienne.

Merci à la moto et la photographie d’avoir permis cette improbable rencontre.

Ainsi va ma vie du motard sur les routes de par le monde.

Samedi 9 juillet – Etape 9 : Lillehammer – Oslo #Roadtrip #Norvège 2016

11 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Doucement, démarrer doucement, c’est mon programme de la journée. C’est déjà ma dernière journée à moto en Norvège. Autant en profiter, savourer délicatement de ces moments.

Pendant mon déjeuner, je rédige encore la première version de ma journée de la veille. Autrement l’hôtel est aussi kitsch au lever qu’au coucher. J’erre entre Bonanza et les Trolls. Est-ce là l’image traditionnelle de l’hiver norvégien en station de ski ? l’expression et la traduction norvégienne du mythe de l’Ouest américain ? la fusion des deux ? Dans tous les cas, je suis égaré. Ai-je pendant la nuit rejoint le Montana ? Heureusement le déjeuner est bien norvégien et la réceptionniste du jour ne pipe pas un seul mot d’anglais…

Sur le parking, en chargeant Captain Adventure, je croise mon voisin motard finlandais. Sa BMW Adventure, modèle 2014, serait, selon lui, la première Adventure liquide à avoir été immatriculée en Finlande. Il m’indique venir ici chaque année à la même époque pour le festival country du coin. Je me retrouve donc dans le trip Norvège-USA. Il est temps de partir. Vite !

Ma première étape du jour est pour la stavkirke de Ringebu. L’occasion m’est offerte de traverser la contrée du Peer Gynt, nom du héros du drame d’Henrik Ibsen. Cette route, m’indique le Guide bleu, tire son nom quelque peu abusif de souvenirs légendaires et littéraires du grand écrivain norvégien. Je plussoie avec le guide quand celui-ci indique que la route traverse de sombres forêts de sapin et que c’est une bonne façon de découvrir la montagne norvégienne. Je finis par redescendre de la montagne pour rejoindre Ringebu. Il fait beau. Tout roule.

Pas trop de chance en arrivant devant la stavkirke, car un mariage m’interdit tout le périmètre de l’église. A moi de trouver des angles originaux pour traiter du sujet.

Avant de partir, j’entrevois la mariée, splendide comme il se doit. Elle ajuste le noeud papillon de son papa en costume traditionnel. J’observe en silence alors qu’un touriste essaye désespérément de voler la scène avec son appareil photo.

Il est temps de reprendre la route en direction de Lillehammer. Le ciel est noir, puis l’orage se déchaîne. Il faut espèrer qu’il n’en sera pas ainsi jusqu’à Oslo. Autrement, ça promet d’être coton. J’enfile ma combi pluie. Heureusement, la pluie cesse avant Lillehammer. Ouf, ma visite de Lillehammer n’est ainsi pas compromise. Cap sur le tremplin de saut. On y accède soit par un télésiège – que je ne vois qu’après, soit par une route qui serpente sec sur la colline et qui se termine en chemin de terre.
La vue depuis le sommet du tremplin est magnifique. Je doute que les athlètes avaient le temps de s’en apercevoir.


Après cette visite, je m’arrête au centre-ville. la Storgata a un petit air de Gstaad. Comme le soleil est de la partie, j’en profite pour manger sur une terrasse.Trop agréable.

Il faut maintenant songer à rejoindre Oslo. Que me propose mon GPS ? Je choisis la version longue. Laissons-nous surprendre. Et je ne vais pas être déçu. Une nouvelle fois, je vais être surpris et émerveillé par le décor et les paysages. En fait, le parcours m’emmène vers l’intérieur. Je commence par monter dans la forêt au-dessus de Lillehammer. Pendant 20 kilomètres, je vois défiler de la forêt à perte de vue. Aucune habitation en vue, à l’exception d’un camping et des cabanes au milieu de nulle part. J’ai pas intérêt à tomber en panne. Une nouvelle fois, j’ai l’impression de me retrouver au Québec. Seul au monde, je suis.


Après ces vingt premiers kilomètres, la route se rétrécit quelque peu. Je remonte sur des collines et découvre le village de Kinn, puis je rejoins la vallée et Dokka où je prends évidemment un café (un Dokkafeiné…).

Je longe ensuite le Randsfjord par sa rive droite. C’est la variante non touristique, mais elle est d’autant plus superbe que 1). la circulation est rare, 2) tu surplombes régulièrement le fjord, 3) tu peux tranquillement admirer la vie norvégienne et leur art des maisons toujours bien situées en fonction du paysage.


Je longe ce fjord sur 80 kilomètres, histoire cher lecteur que tu te fasses une idée de la ballade enchanteresse.

Après le Randfjord, j’enchaîne plus brièvement avec le Tyrifjorden, tout aussi magnifique.

imgp1069
Je termine enfin en arrivant sur le fjord d’Oslo. Au loin, j’aperçois l’impressionnant tremplin d’Holmenkolen.

Après 318 kilomètres, il est 19h35 quand j’arrive, une nouvelle fois heureux de ma journée, à l’hôtel. Demain sera une journée sans moto à Oslo. En 6 jours, j’ai parcouru 1954 kilomètres en Norvège. Au total, depuis mon départ le 1er juillet, j’ai parcouru 3464 kilomètres. Pas mal !

Vendredi 8 juillet – Etape 8 : Trollstigen (la route des Trolls) #Roadtrip #Norvège 2016

10 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

La remontée vers le nord prend fin avec la découverte de la Trollstigen (route des Trolls), la Furka norvégienne dixit Philippe. Puis ce sera le retour vers la région olympique.

Il est 10h30 quand je reprends la route. Une heure relativement tardive. Le rythme des vacances s’installerait-il ? Ou est-ce le début du blues puisque ma remontée vers le Nord prend fin aujourd’hui ? Probablement un peu des deux.

Cependant le programme de la journée est des plus alléchants. Je souhaite avant tout prendre tout mon temps pour cette route des Trolls.

Comme chaque jour, il faut débuter par un parcours de liaison. Celui-ci m’amène à Andaslnes par la côte. Je branche le GPS sur le mode sinueux et je découvre ainsi quelque arrière-pays. Ceci me plonge brièvement dans d’autres réalités norvégiennes et c’est tant mieux.

Paysage de transition...
Paysage de transition…

A nouveau le soleil est de la partie. Incitation à la flânerie.

Avec Andalsnes, les choses sérieuses débutent. Le qualificatif de Philippe sur la Furka norvégienne est entièrement mérité, même si la montée des 11 épingles de la Trollstigen est plus brève.


Au début du panorama enchanteur, je laisse ma moto et pars à pied dans le chemin de montagne. Une nouvelle fois, je n’aurai pas besoin de faire du fitness à mon arrivée à l’étape !

Après environ une heure de marche, d’arrêt et de contemplation du paysage devant mes yeux, je reprends ma marche en avant. Oh, pas longtemps. Nouvel arrêt devant une cascade.

Petit aperçu des possibilités de croisement…

Inutile de dire que le motard rompu aux cols alpins dispose d’un avantage évident pour entreprendre cette montée et surtout dépasser les inévitables conducteurs inexpérimentés au volant de leur véhicule. Dans le palmarès, il faut particulièrement relever le comportement des conducteurs suédois. Visiblement les routes de montagne et eux font deux.


Reprise de l’ascension, j’arrive au sommet. Celui-ci dispose de passerelles permettant d’avoir un coup d’oeil inoubliable sur les Trollstigen. C’est depuis ces passerelles qu’il est possible de photographier au mieux les lacets de la route. J’admire également le paysage. Je m’arrête aussi pour boire un café et manger une gauffre. Ce sera le dîner du jour.

Il faut maintenant songer à descendre et rejoindre Linge pour prendre le ferry. Le paysage est splendide. Une nouvelle fois, le sommet s’étire avant d’entreprendre la descente.

Au milieu de celle-ci, nouvel arrêt, les chutes de Gudbrandsjuvet m’attendent. Là, à nouveau, le quidam dispose de passerelles pour les observer au mieux.


Reprise de la descente, mon GPS me propose une nouvelle variante séduisante, car autrement la route est belle sur la fin, mais quelque peu monotone pour un motard.

J’arrive au ferry et, à nouveau, je profite de l’embarquement en cours pour faufiler ma moto sur les indications du personnel d’embarquement. Nouveau trou de souris pour Captain Adventure. Le trajet coûte à nouveau 52 NOK. J’avais prévu la monnaie et paye directement l’employé à son arrivée.

La remontée depuis Eisdal est splendide (comme la descente hier). Au sommet, je bascule pour redescendre sur le Geirangerfjord. Le paysage n’a en rien perdu de sa splendeur au deuxième passage. Je ne m’arrête pas, car j’ai prévu de prendre la route privée (120 NOK) qui mène au sommet du sommet de Dalsnibba (alt. 1476 mètres). Le panorama est, paraît-il splendide.

Avant d’arriver au péage de cette route privée, je me dois néanmoins de remonter en direction de Grotil. C’est un très beau col technique. Je ne m’étais pas rendu à quel point à mon premier passage hier. Cela donne une sacrée banane.

Au sommet du Dalsnibba, le panorama est effectivement splendide sur le fjord et les montagnes avoisinantes. Beau moment.

En redescendant du Dalsnibba

Il est temps maintenant de rejoindre la région d’Olympie. J’ai 160 kilomètres à parcourir soit plus de deux heures de route. Je traverse d’abord le plateau montagneux avant d’arriver dans un paysage forestier. Celui-ci me donne une impression de Canada. Dépaysement assuré, je ne sais d’ailleurs plus vraiment où je me trouve. Puis reviennent des paysages avec de l’élément aquatique. Je traverse Lom sans m’arrêter au vue de l’heure. Dommage, cette localité mérite le détour.

A Vinstra, j’entreprends la montée vers Fefo où se trouve mon hôtel. Là, je me trouve dans un nouveau décor : western et station de ski. Mais où suis-je ?

Résumé du jour : 431 km, consommation moyenne 4,3 litres. Depuis le départ, j’ai parcouru 3146 kilomètres.

Prochaine étape : Lillehammer et Oslo.

Jeudi 7 juillet – Etape 7 : De Loen à Ålesund #Roadtrip #Norvège 2016

9 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Je démarre tranquillement mon étape du jour à 10h30. Le nombre de kilomètres est plus raisonnable que la veille. Tant mieux. » »

La lecture du Guide Bleu, dédié à la Norvège, m’a incité à modifier l’itinéraire de l’agence. Je prends Styrn, puis je rejoins la Gamle Styrnefjellsvegen (la vieille route de Strynefjell). C’est un col (fermé en hiver et interdite aux caravanes). Vieille route, mais qui mène néanmoins au Geirangerfjord, l’objectif principal du jour.

Je commence donc par une partie de transition. Quand je parle de transition dans ce pays, cela veut dire cela :

Stryn
Pas mal non ?
Après cette petite transition, j’entreprends l’ascension de la Gamle Styrnefjellsvegen. Elle va se révéler F.A.B.U.L.E.U.S.E. Pour ceux qui connaissent, à son début, elle ressemble à l’ancienne route du Gothard depuis Andermatt, sans les pavés, mais en plus longue avant de rejoindre le sommet.

La journée est d’autant plus belle que le soleil est de la partie. La preuve en photo avec les photos du sommet du col. Le panorama prend aujourd’hui une dimension XXL.

Le panorama XXL avec les deux motards écossais

Au sommet, c’est également l’heure de la rencontre avec un couple de motards écossais également en BMW GS, mais pas Adventure. Ils me demandent de les prendre en photos. Ils me prennent également en photo. Souvenir:


A noter que nos deux Ecossais ont passé leur vacances en Suisse en 2015. Ils étaient à Thoune, ont grimpé le Grimsel et la Furka. Au bas du col, nous allons faire ensemble un bout de route. Sympa. Je les croiserai en fin de journée, moi à pieds, eux sur leur moto, à Ålesund.

Comme hier, le sommet du col s’étire sur plusieurs kilomètres avant de redescendre. Rapidement, la route goudronnée fait place à une route en terre très acceptable. Tellement dure qu’elle ressemble à une route goudronnée. Prudence néanmoins, j’enclenche par précaution le mode Enduro. Et vogue le navire.

Du bas du col au Geirangerfjord, la route est tout bonnement somptueuse. Je me réjouis de la refaire demain dans l’autre sens.

Je plonge ensuite sur le Geirangerfjord. Je m’arrête pour prendre des photos. Un navire de croisière est là dans le port. Je prends une photo de catalogue de croisière. Hallucinant. La vue est à couper le souffle.


Vient le temps de reprendre la descente avant la montée par la route des Aigles. Très belle route. A son début, elle offre un nouveau point de vue sur le fjord. Y a pire dans l’existence. La foule est là. Difficile de faire original au niveau photographique.

Je reprends mon ascension, puis je pique sur Eisdal pour prendre le ferry pour Linge. J’arrive juste au moment de la fin de l’embarquement. Zéro attente, une petite place attend ma moto. Trop cool.

A Linge, je prends la Rv 63, puis la Rv 650 pour Ålesund. Ces routes me permettent de longer un bras du Geirangerfjord. Absolutely delicious. Je rejoins ensuite la E136, mais mon GPS, calé sur routes sinueuses, me trouve une alternative très séduisante et charmante. Quelle journée réussie !

Skodje

A 16h45, j’éteins le moteur. Je suis arrivé à Ålesund. Une douche et hop une visite de ville. J’y ferai mon footing en montant au belvédère avec ses 418 marches pour y arriver. Mais c’est une autre histoire que je vous conterai plus tard.

Vendredi 8 juillet : Photo du jour #Roadtrip #Norvège 2016

8 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Quelques heures avant la rencontre avec les Indonésiens, j’ai réalisé la photo suivante avec Martin et sa fille au sommet de la route des Trolls.


C’était sur l’une des passerelles prévue pour prendre les photos.

En apercevant Martin et sa fille dans cette posture, je n’ai pas pu m’empêcher de les prendre en photo. Puis je me suis approché de Martin : « Have you an email? », lui ai-je demandé. Interloqué, je lui ai montré alors la photo.

N’ayant pas de papier, il m’a tendu son iPhone et je lui ai noté mon adresse mail. Ce soir à l’étape, je lui ai envoyé les deux photos.

La réaction de Martin a été la suivante : « Aujourd’hui, il y aura des milliers de photos de ce lieu telle les miennes. Par contre, celle-ci sera unique ».

Pas faux cher Martin de Suède.

Vendredi 8 juillet : Histoire du jour #Roadtrip #Norvège 2016

8 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Chaque jour apporte sa route et son étape. Les compte-rendus se préparent doucement. Trop de photos, trop de belles choses. Patience. En attendant, voici l’histoire du jour où quand un Indonésien et sa famille rencontrent le Suisse en Norvège.

Cet après-midi de retour de la route des Trolls, je passe à nouveau par le fjord de Geiranger – elle est vraiment triste ma vie. Pour mon deuxième passage, j’avais prévu depuis hier de contempler le fjord depuis le sommet de Dasnibla (alt. 1476 mètres).

J’ai à peine parqué Captain Adventure qu’un jeune homme vient vers moi. Il tient à tout prix à être photographié avec moi et ma moto. Pourquoi pas ? La conversation s’engage.

Le garçon et sa famille viennent d’Indonésie. Ils sont ici depuis 8 jours. Encore 2, puis ils iront au Danemark. Il est fan de la GS Adventure. D’où la demande pour la photo. Son frère prend la photo avec son Samsung. Une fois la photo faite, je lui que je désire également prendre une photo avec lui avec mon Pentax K-1. Son frère prend la photo :


Mais ce n’est pas fini. C’est au tour du père de vouloir sa photo en ma compagnie :


Et enfin, on termine le tour d’horizon avec le frère et sa copine :


Fin de cette belle histoire du jour. Je m’en vais trier mes photos… 

À suivre…

Mercredi 6 juillet – Etape 6 : De Bergen à Loen #Roadtrip #Norvège 2016

7 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

4 cols, 2 ferrys, une multitude de tunnels sur près de 500 kilomètres. Une journée de «ouf», encore une. Tu crois que t’as tout vu et ça repart de plus belle. Moteur !

Devant le programme du jour annoncé, j’ai trouvé préférable d’anticiper un peu l’heure de départ habituelle. Il est 8h30 quand je quitte Bergen pour rejoindre le Sognefjord, inscrit au patrimoine de l’Unesco.

Je sors de Bergen par la fameuse E39, puis je prends la E16 en direction de Voss. Je débute par un parcours dit de transition de 100 kilomètres, mais je ne m’ennuie pas vraiment.

A Voss, c’est l’heure d’un arrêt notamment pour un café. J’en profite pour visiter l’église gothique en pierre de Vangskyrkja construire en 1270, mais dont le mobilier date du 17e siècle. Elle en vaut la peine par son intérieur en bois. Ma visite se déroule au son de l’orgue de l’église. Très agréable en soi, même si l’organiste prépare l’enterrement qui va bientôt suivre…

interieur en bois de l’Eglise Vangskyrkja

Après le café/croissant, il est temps de rejoindre Gundvangen et le Naerøfjord, soit le bras le plus étroit et le plus encaissé du Sognefjord. Cependant, il faut prendre le ferry (sans la moto) et il faut compter une journée de plus.
Stavkirke d’Undredal

Je fais donc un crochet par Undredal, charmant petit village de pêche et de vacances. Histoire de visiter sa stavkirke (église en bois datant du moyen-âge, avant les églises en pierre), datant de 1147, remaniée au 18e siècle et qui est la plus petite de Scandinavie encore en usage. Cette visite remplacera celle de la stavkirke de Vik-Hopperstad, fameuse, mais qui m’obligerait à un trop grand détour.
Undredal et le Sognefjord

Après la visite de la starkirke (40 NOK sans visite guidée, 70 NOK avec visite guidée), je découvre aussi ce magnifique village. J’y passerai volontiers quelques jours. Une splendide découverte. Tout le charme de ce type de voyage.
Même Captain Adventure se plait à Undredal

Presque à regret, je quitte Undredal pour rejoindre la E16 et Flåm (capitaine Flamme, tu n’es pas de notre galaxie… LOL mais je ne peux m’empêcher sur ma moto de fredonner la chanson…). Après il convient d’être très attentif et de ne pas prendre le tunnel, mais bel et bien d’obliquer vers Aurland pour prendre la route des neiges (Snøvegen) qui permettra de rejoindre Laerdal.
Stegastein
Dans la montée du col, vous bénéficierez d’un magnifique point de vue (euphémisme) sur le Sognejord.
Pas mal non !

Après vous poursuivez votre montée dans un paysage incroyable. Le sommet du col culmine à 1316 mètres. Lorsque vous aurez redescendu le col, vous serez revenu à 16 mètres au-dessus du niveau de la mer !
Aurlandsvegen (la route des neige) : le sommet à 1316 m

Si le paysage n’est pas sans quelque ressemblance avec les Alpes, le type de col est différent. Le sommet du col est très allongé, plat avant de débuter véritablement la descente. Vous oscillez sur plusieurs kilomètres entre 1280 et 1316 mètres d’altitude. Le paysage est des plus minéral. Le végétal est composé de mousse fort humides… La température au sommet du col culmine à 4,5 degrés. Et ça souffle.

La route est elle une merveille pour Captain Adventure et tout motard qui se respecte. Néanmoins il faut bien redescendre… ce n’est pas fini.


Il s’agit maintenant d’aller prendre le ferry pour rejoindre Leikanger, puis Hella afin de rejoindre un autre ferry. C’est un détour, mais à quoi bon suivre toujours le cadre prévu. Ce sera l’occasion sur le ferry de faire la conversation avec un motard suédois qui se rend à Førde où se tient pendant quatre jours un festival folk(http://www.fordefestival.no). C’est aussi l’occasion de longer le Sognefjord.

Trois autres cols se trouveront sur mon chemin. Terrain de jeu de motards, je me régale. Pas le temps de prendre de photos, je virevolte d’un virage à l’autre comme dans les Alpes. A chaque fois, je grimpe (800 mètres, puis 547 mètres…) et je redescends presque au niveau de la mer.


En bas du dernier col, avant d’arriver à Utvik, un éclair de lumière transperce le ciel pour fondre sur le fjord. Malgré l’heure qui avance, impossible de ne pas m’arrêter et prendre ce qui sera la dernière photo du jour.

Il est presque 21 heures lorsque j’arrive à mon hôtel à Loen. Fourbu, mais heureux.

Prochaine étape : la Gamle Strynefjellsvegen (à vos souhaits, soit la vieille route du Strynefjell), le Geirangerford et Ålesund

# Mercredi 6 juillet – Un peu d’amour… en attendant #Roadtrip #Norvège 2016

6 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Arrivé tard, des images plein les yeux (et ma carte mémoire), je vous offre un peu d’amour en attendant mon journal du jour.


L’église en pierre de Voss date du 14e siècle. Son intérieur largement en bois mérite le détour. Absolument !

Mardi 5 juillet – Etape 5 : Le mont Fløyen (histoire du jour) #Roadtrip #Norvège 2016

6 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ou quand en quelques minutes et trois photos tu illustres les changements brusques de la météo.

Première photo: dans le funiculaire Fløbanen, il fait beau.


Deuxième photo : t’es juste sorti du funiculaire, tu t’avances vers l’esplanade pour faire la photo et deux minutes après c’est la douche !


Troisième photo : le beau temps revient et tu fais quand même une photo ensoleillée pour ton lecteur.


Moralité : n’oublie jamais ton imperméable quand t’es en Norvège et particulièrement à Bergen. A noter que la fin de la journée sera magique et entièrement ensoleillée au point que tu bois l’apéro sur une terrasse.

Mardi 5 juillet – Etape 5 : Bergen #Roadtrip #Norvège 2016

6 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une fois les affaires déposées et une bonne douche, il est temps de visiter Bergen. Il est 17h00 et je rentrerai à l’hôtel à passer 22h30…

Quand tu visites une ville pour la première fois, tu n’échappes pas aux passages touristiques obligés… D’autant que Bergen est également une ville très touristique. Je change de catégorie : hier je croisais surtout des camping cars, aujourd’hui c’est des cars de touristes. D’un tourisme plutôt individuel, j’entre dans la catégorie du tourisme de masse.

Après un petit moment d’adaptation, on s’y fait surtout qu’il y a de belles choses à voir. Touristiques certes, mais originales et belles. Parmi les incontournables : le funiculaire Fløbanen (ce sera mon histoire du jour) et le quartier médiéval reconstruit de Bryggen avec ses maisons en bois dont la plus ancienne date de 1702.

Concernant ce quartier, tu regardes d’abord les façades colorées comme sur les photos et tu dis «ok», mais tu dois surtout pénétrer dans ce quartier à partir de ce qui ressemble à des corridors. Et là, t’es saisi et tu n’en sors plus. Tu ne sais plus où donner de la tête (et de l’appareil photo). Je me suis retrouvé dans le même état de ravissement qu’hier avec la Rv44. C’est dit.


La troisième journée débute quand, en redescendant avec le funiculaire, tu ne suis pas le flot des touristes, mais tu décides de prendre la flèche à gauche et te perdre dans les rues. Tu découvres alors des choses moins convenues, mais tout à fait intéressante. Tu vis au rythme des quartiers que tu traverses. Je découvre notamment quelques intéressantes oeuvres de Street Art, preuve que tu es bien dans une grande ville.


La quatrième journée débute parce que cette fois-ci tu as eu le temps de visiter la ville, que tu peux prendre un apéro et qu’ensuite tu peux aller manger normalement au restaurant.

Carpaccio de baleine

J’ai choisi le Bryggeloftet parce que le détective Varg Veum va y manger un steak de baleine dans la première enquête que j’ai lue. Pour ma part, je mangerai un très bon carpaccio de baleine avant de succulentes moules. La belle vie.

Il est 22 heures à Bergen

La cinquième journée s’annonce quand, à 22h00, tu ressors du restaurant pour être saisi de la plus belle lumière du jour. Impossible de rentrer. Impossible de ne pas refaire de photo. En plus, des musiciens jouent dans les rues et j’écoute ainsi du Léonard Cohen, puis du Neil Young.​​ A 22h30, la lumière descend doucement et il fait plus frais. Il est alors l’heure de rentrer.

http://youtu.be/j2tZgzkbWg0
C’est pas tous les jours que t’as cinq journées en une !

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