3 janv. 2017. Les voeux d’Édouard Baer, façon Léo Ferré. C’était dans Plus Près De Toi sur Radio Nova. Great.
Comment l’internet mobile est en train de tuer l’ordinateur de bureau
Pour la première fois dans l’histoire, il y a plus de personnes se connectant à internet à partir de mobiles que depuis un ordinateur. Si le mobile absorbe nos usages digitaux, les ordinateurs auront-ils encore leur place sur les bureaux de l’entreprise du futur ?
La plupart des services numériques sont devenus « mobile first » voire « mobile-only » c'est à dire conçu en priorité ou exclusivement pour des expériences mobiles. Cette domination de l’internet mobile était annoncée depuis des années. La société de suivi des usages digitaux, StatCounter, vient enfin de l’enregistrer dans les faits. Il aura donc fallu moins d’une décennie pour qu’il y ait plus d’accès à Internet via mobile et tablette que par notre ordinateur de bureau.

La plupart des nouveaux internautes ne découvrant le world wide web que sous mobile, la domination du mobile va continuer à s’accroître. Les initiatives comme celle de Facebook avec Internet.org, de connecter les 4 prochains milliards de personnes à Internet, se feront avant tout, si ce n’est exclusivement, par le mobile. Par ailleurs, même aux États-Unis, 20% des 18-34 ans n’utilisent pas d’ordinateur du tout, selon une étude comScore réalisé en décembre 2015.

La montée du BYOD (Bring Your Own Device)
Près de 74% des entreprises autorisent ou ont prévu d’autoriser les collaborateurs à apporter leurs propres terminaux technologiques au bureau et à travailler depuis ces derniers, d’après une enquête menée par Crowd Search Partners. 40% d’entre elles l’autorisent même déjà pour tous les employés.
Les entreprises, face à l’intensité de la demande de leurs collaborateurs, vont donc au-delà des craintes de failles de sécurité. Les employés y voient plusieurs avantages : une meilleure mobilité (63%), une plus grande satisfaction (56%) et davantage de productivité (47%). Les entreprises peuvent également faire des économies de coûts.
Lire l'article : Comment l’internet mobile est en train de tuer l’ordinateur de bureau
Géopolitique de « Rogue One » (ou comment dire au revoir à l’Amérique)
Vincent Lowy, professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Lorraine, nous offre une brillante et fouillée analyse de la serie Star Wars et plus particulièrement de son dernier avatar «Rogue One».

Pour Lowy, Rogue One est un des premiers jalons culturels de l’ère Trump. Ce film est au leader populiste ce que Hairspray (2007) a été à Obama : un retentissant manifeste pour l’Amérique à venir.
Hanté par les fantômes numériques d’acteurs disparus, ce film boucle une boucle absurde et autoréférentielle, concluant implicitement à l’impossibilité d’un avenir commun dans une Amérique déchirée, où couve une guerre civile de basse intensité.
https://youtu.be/iJ53mRO80c0
Alors que
le modèle des premiers films de la saga était en réalité le cinéma rooseveltien de l’âge d’or, en particulier les films de Frank Capra : La guerre des étoiles, c’est Monsieur Smith au Sénat. Les sénateurs corrompus et les prévaricateurs professionnels doivent s’incliner devant l’idéalisme boy-scout et l’exercice d’une presse indépendante. Seul le retour in extremis aux valeurs des pères fondateurs d’un certain nombre de figures nixoniennes et mélancoliques permet de maintenir la foi dans la République.
Si comme le suggère Ian Doscher cité par Lowy, les rebelles de Rogue One ont l’allure des terroristes qui minent le moral de l’Occident et des gagnants de la mondialisation,
c’est que la dépression post-11 septembre touche désormais au cœur du narcissisme américain et de son envahissante psyché. Il n’y a désormais plus de conversion possible dans cette Amérique en guerre contre elle-même, où les médias traditionnels sont supplantés par des sites conspirationnistes qui menacent leur rôle historique de gardien de la démocratie.
Lowy en conclut que
Dans ce monde-là, les mauvais pères sont appelés à le rester…
À lire : Géopolitique de « Rogue One » (ou comment dire au revoir à l’Amérique)
Prolongement : Les paradoxes temporels du nouveau « Star Wars »
Chambres fédérales : Cesla Amarelle mène le bal sur l’Europe | La Liberté (16.01.2016)
Deux jours après la désignation de Cesla Amarelle par le Parti socialiste vaudois, le journal La Liberté, dans son édition de ce lundi,consacré un article à la première année de législature des Chambres fédérales et s’interroge sur le glissement à droite du Parlement. Parmi les parlementaires fédéraux déterminants dans la construction d’alliance, Cesla Amarelle se distingue concernant le dossier de l’immigration.
L’introduction en première page du dossier :
Les partis bourgeois ont la majorité au parlement fédéral, mais restent divisés sur plusieurs dossiers
Un glissement à droite tout relatif
BILAN Les groupes UDC et PLR disposent de la majorité absolue au Conseil national, depuis les dernières élections du 18 octobre 2015. Qualifié de «séisme», ce basculement ne se reflète pourtant pas systématiquement dans l’élaboration des lois.
CLIVAGE L’examen de quatre dossiers importants – la fiscalité des entreprises, l’énergie, les retraites et l’immigration – tempère les réalités arithmétiques. Les partis bourgeois se retrouvent souvent opposés les uns aux autres, nouant des alliances avec la gauche.
PORTRAITS Des parlementaires jouent un rôle déterminant pour former des alliances entre partis. Cesla Amarelle, Konrad Graber, Jean-François Steiert et Jacques Bourgeois se sont ainsi distingués pour leur activisme sur ces quatre dossiers emblématiques.
L’encadré en page 3 : CESLA AMARELLE MÈNE LE BAL SUR L’EUROPE
En tant que rapporteuse de la Commission des institutions politiques, la socialiste vaudoise a mené les discussions du Conseil national sur la révision de la loi sur les étrangers qui a introduit une forme de préférence indigène «light». Tout au long des débats, elle a fait usage de ses compétences de professeure de droit pour se livrer à un cours de droit constitutionnel à l’intention de l’UDC qui critiquait cette forme de mise en oeuvre de son initiative contre l’immigration de masse. Son argument: les initiants n’ont pas le monopole de l’interprétation; il convient de se livrer à une approche d’ensemble de la Constitution tenant compte de la concordance entre les différents articles. CIM

Keystone
La preuve par l’acte de sa capacité à construire des compromis dynamiques avec la droite.
Source : La Liberte
Street Art | Photo du mois
Le thème du mois « Le street art » a été choisi par Who cares? (http://who-cares.fr/).
Note de l’auteur-e:
Le street art, ou art urbain, est de plus en plus à la mode, et il peut revêtir diverses formes : la peinture bien sûr (avec le graffiti ou les fresques), mais aussi le pochoir, le collage, le sticker (autocollant), ou encore la sculpture, le carrelage, etc… Si vous habitez en ville, il suffit de lever (ou de baisser) les yeux et d’observer attentivement, je suis sûr qu’il y en a autour de vous. Pour ceux qui habitent à la campagne, il vous faudra peut-être être un plus attentif, mais vous devriez y arriver quand même.
Mon interprétation du thème :

Il n’y a rien à dire, le thème choisit me convient ! Dans mes différentes promenades urbaines, c’est un de mes sujets photographiques récurrents. Encore plus concernant Montréal puisque je le documente à l’occasion de mes séjours dans cette ville. Pour certaines de ces œuvres, je les documente à chaque passage notamment en raison de l’évolution permanente de cette ville.
Concernant le choix de cette photo, j’indiquerai que le street art est autant dans le graffiti que dans la dégradation de ces structures industrielles et urbaines à l’abandon. Ces dernières au fil du temps, avec l’évolution de leur décrépitude et l’ajout de graffitis, se transforment entièrement en œuvres d’art urbaines.
Mes séries consacrées au Street Art à Montréal :
- octobre 2012 : http://lyonelk.smugmug.com/Travel/Montréal-Street-Art
- juillet 2013 : https://lyonelk.smugmug.com/Travel/Montréal-Street-Art-v2/
- novembre 2016 : https://lyonelk.smugmug.com/Travel/Montréal-Street-Art-v3-1/
L’interpretation du thème par les autres participant-e-s :
A chaque jour sa photo, Akaieric, Alban, Alexinparis, Angélique, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Carole en Australie, Chat bleu, Chiffons and Co, Chloé, Christophe, Cécile, CécileP, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, Dr. CaSo, E, El Padawan, Escribouillages, Estelle, Eurydice, Evasion Conseil, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Je suis partie voyager, Jess_TravelPicsAndTips, Josette, Josiane, Julie, Kellya, Kenza, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l’Air, La Tribu de Chacha, Lair_co, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Lilousoleil, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, MauriceMonAmour, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Nicky, Noz & ‘Lo, Pat, Paul Marguerite, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Sinuaisons, Sous mon arbre, Sweets Mix, Tambour Major, The Beauty is in the Walking, Tuxana, Who cares?, Wolverine, Xoliv’, écri’turbulente, ÔBD.
14 janvier – Le triomphe des militant-e-s socialistes vaudois
Quel beau samedi après-midi à Clarens ! Cesla Amarelle a été désignée au premier tour et à 58% des voix par les délégués du Congrès du Parti socialiste vaudois.

Je n’avais jamais assisté à un Congrès d’une telle ampleur sur sol vaudois avec ses presque 500 délégués et à une telle manifestation de vitalité de notre parti.
Jeudi passé, un article du journal 24Heures donnait un aperçu qui se voulait moins rassembleur de la campagne interne :
Comme l’ont été Pierre-Yves Maillard en 2004 puis Nuria Gorrite en 2012, Cesla Amarelle se profile comme la candidate naturelle des socialistes. Or, la partie s’annonce plus compliquée que prévu. L’Yverdonnoise pourrait ne pas être choisie samedi lors du congrès d’investiture. Des manœuvres agitent les hautes sphères du parti. A bas bruit, elles semblent viser davantage à contrer Cesla Amarelle qu’à promouvoir une autre personnalité. Ce constat découle d’observations d’élus de gauche comme de droite. http://www.24heures.ch/vaud-regions/roses-hesitent-presenter-vraie-star/story/29172365
Les militant-e-s de ce parti dont je suis fier ont donné une toute autre image de l’engagement et des valeurs socialistes qui consistent à faire campagne pour et non contre quelqu’un. Que ceux qui n’ont pas respecté ces principes aient été désavoués est une excellente chose pour notre parti et la campagne qui s’annonce. Le résultat est net et sans bavure. Il honore la candidate, notre parti et nos militant-e-s.
Je salue les trois candidates à la candidature. J’ai eu le privilège d’assister à trois de leurs prestations devant les camarades des sections ou régionales. Toutes trois ont donné une excellente image du parti par leurs talents respectifs, leurs attitudes respectueuses l’une envers l’autre et leur fairplay.
Tant Fabienne que Roxanne peuvent être fières d’elles-mêmes. Chères Fabienne et Roxanne ne prenez surtout pas votre résultat de samedi comme un désaveu de votre personne, de vos convictions ou de votre travail. Un immense merci pour votre engagement au service de notre parti et des citoyens de ce canton. Je me réjouis de chaque occasion future de vous côtoyer et plus particulièrement dans la campagne qui s’annonce.
Que rien ne soit venu déstabiliser Cesla Amarelle durant ces trois mois de campagne interne, qu’elle ait su garder une attitude positive et souriante ainsi qu’un discours clair et motivant donne un bon aperçu de la valeur de notre candidate et de sa stature de femme d’Etat.
Chapeau et respect, chère Cesla. Avec toi, le ticket socialiste et vert a fière allure. Il est motivant et mobilisateur pour tous nos militant-e-s. Ce ne sera que du bonheur que de faire campagne à tes côtés ainsi qu’aux côtés de Nuria, Pierre-Yves et Béatrice.
Depuis hier, j’en suis désormais convaincu : la campagne certes sera difficile, mais elle sera belle et couronnée de succès.
Quel modèle economique pour monétiser des contenus journalistiques qualitatifs ?
Dans in article récent, Christophe Lachnitt commente la situation éditoriale problématique de la plate-forme de publication Medium. Pour la deuxième fois dans la journée, je lis et je souscris à ses propos :
le meilleur modèle numérique pour monétiser des contenus qualitatifs me semble être l’abonnement. Il est notamment favorisé par le concept de longue traîne (“long tail” en anglais) qui pose que, grâce aux facultés de distribution illimitées offertes par le web, les produits les moins demandés peuvent représenter un marché cumulé supérieur aux plus populaires. En termes médiatiques, ce modèle induit qu’un producteur de contenus consacrés à un sujet de niche peut trouver sur Internet une audience conséquente.
Conclusion de son article :
De fait, si les contenus ne sont pas financés par les annonceurs, il ne reste que les internautes pour les rémunérer. Or cette seconde approche présente l’avantage de servir le citoyen alors que la première privilégie le consommateur.
Un livre pour aller plus loin : Le Génie gênant
Source : Plates-formes de contenus : la vision de Medium n’est plus prophétique
Trop de journalisme tue le journalisme
Je relève les propos suivants de Christophe Lachnitt publiés à l’occasion de la campagne présidentielle americaine de 2016 :
“L’un des impacts médiatiques les plus négatifs de la révolution numérique, sociale et mobile est la multiplication sans fin du nombre de médias et de commentateurs individuels sur Internet, favorisée par la gratuité de la production et la diffusion de contenus numériques. Cette évolution présente le paradoxe d’être positive pour la liberté d’expression et négative pour la démocratie.
En effet, elle crée un besoin inextinguible de contenus pour alimenter tous ces médias. Or la qualité de cette production éditoriale ne peut pas être équivalente à sa quantité. Plus le volume de contenus augmente, plus leur valeur moyenne diminue. Trop de journalisme tue le journalisme.
Tous les médias en viennent ainsi à se focaliser sur des sujets dérisoires car les plus vils contaminent les plus sérieux : par peur d’être déconnectés du grand public, les médias d’information traitent de sujets relevant des tabloïds. La surinformation génère une sous-information”.
L’article : Trop de journalisme tue le journalisme | Superception – Toute vérité n’est que perception
Excellentissime : La primaire de la gauche expliquée par « Kaamelott »
Qui arrivera à reprendre l’épée Excalibur que le roi Arthur a abandonnée?
La campagne de la primaire de la Belle Alliance Populaire bat son plein et le premier débat entre les candidats aura lieu ce jeudi 12 janvier. Et si, pour mieux comprendre les enjeux de cette élection, on se tournait vers les chevaliers de la Table ronde, version « Kaamelott »?
Source : La primaire de la gauche expliquée par « Kaamelott »
Roman «Le cas Malaussène» de Daniel Pennac
Le retour de mon anti-héros préféré du roman français.
La presentation du Monde des Livres:
Un agent sportif véreux, qui spécule sur des joueurs mineurs. Un homme d’affaires, ancien ministre, naufrageur d’entreprises en difficulté. Face à ces deux incarnations du mal, une juge d’instruction intraitable et une bande d’apprentis justiciers, à la fois utopistes et lucides, qui ont un point commun : ce sont tous des membres de la tribu Malaussène, que l’on avait perdue de vue depuis dix-huit ans, et la parution d’Aux fruits de la passion (Gallimard, 1999).
Comme il se doit, les tours de passe-passe – on escamote voiture et politicien cynique aussi aisément que s’envolent les parachutes dorés – et les confrontations – ici spectaculairement mises en scène grâce à la vogue de la télé-réalité – rythment une intrigue où tout échappe au malheureux Benjamin. Même le titre et le sous-titre sont empruntés à d’autres, Le Cas Malaussène reprenant celui de l’essai que le commissaire Coudrier, dans le roman, compose sur le phénomène, et Ils m’ont menti celui du livre événement d’Alceste, un champion de la « vérité vraie », sur lequel Benjamin veille. Philippe-Jean Catinchi
Le Cas Malaussène. I. Ils m’ont menti, de Daniel Pennac, Gallimard, 320 p., 21 €.






