Archives fédérales. Atelier #Wikionrails

Avec Captain’R, nous profitons de cette journée d’automne pour nous perdre dans la campagne fribourgeoise. C’était loin d’être désagréable, voyez vous-même :

Le canton de Fribourg regorge de parties de communes aux noms peu connus. Lizistorf est une composante de la commune de Bösingen, juste après Laupen en direction de la ville de Fribourg.
Au niveau de la météo, si le soleil est régulièrement présent, le fond de l’air est très frais, presque trop. Qu’en sera-t-il cet hiver ? Brrr..
Sortir de la route principale, suivre une inspiration, quitte ensuite à devoir faire demi-tour ou se retrouver sur des chemins forestiers. Aujourd’hui, il me suffit de peu pour avoir l’impression d’être un aventurier. Pas besoin d’aller en Inde, au milieu du désert ou en forêt amazonienne…, avec une moto l’aventure est toujours à portée de mains. C’est d’abord un état d’esprit.
Il faut aussi profiter de la facilité avec laquelle il est possible de s’arrêter pour observer et apprécier le paysage, la lumière et les saisons. Ce jour, je constate que si l’air est clairement à l’automne, la végétation est encore peu automnale :
Après bientôt deux mois au guidon de Captain’R, j’apprécie son côté basique comparativement à Captain Adventure. Elle est néanmoins fort confortable et ergonomique. Bien des modèles actuels pourraient en prendre de la graine. Désormais apprivoisée, je titille avec plaisir ses 85 chevaux coupleux. D’un poids relativement raisonnable – 218 kg sans les pleins, 238 kg tout plein fait, j’ai sans crainte roulé cet après-midi en forêt sur des routes non goudronnées. Moins haute que les modèles actuelles et avec son centre de gravité bas grâce à son célèbre boxer, elle rassure. Au niveau du look, elle a déjà un côté vintage et intemporel bienvenus qu’il s’agira encore de travailler.

En ce dimanche 16 octobre, le temps est encore suffisamment clément pour envisager une sortie automnale au guidon de Captain’R.
Je ne suis d’ailleurs pas le seul à prendre l’option sortie automnale. Que ce soient des piétons, des cyclises, des automobilistes ou des motards, chacun est dehors. Notamment dans les alpes bernoises où je me rends du côté du Gurnigel.
Depuis Guggisberg, je grimpe jusqu’au Schwarzenbühl, puis j’amorce la descente en direction du Gurnigel. Au début de la descente, je m’arrête. Le paysage est enrobé d’une brume toute automnale. Le paysage fume.

La marque anglaise agrandit encore sa famille de Twins modernisés et propose cette moto, qui répond au nom de code « Brutal Beauty ».
Les Anglais de chez Triumph l’ont baptisée Brutal Beauty (beauté brutale), et ont annoncé sa venu avec des teasers vidéo . Voici donc la Bonneville Bobber, qui vient d’être révélée au monde lors d’un show à Londres. Avec une course de runs effectués par des journalistes contre… les légendes plusieurs fois titrés champions du monde de vitesse, les Anglais Freddy Spencer et Carl Fogarty!

La base technique est celle de la nouvelle Bonneville T 120. Ce qui veut dire un gros moteur bicylindre parallèle, au vilebrequin calé à 270 degrés, refroidi par liquide – avec encore un peu de refroidissement traditionnel par air et huile. Dans la T 120 (lire notre essai), il est réglé pour offrir un gros couple tranquille – mais pas une grande allonge. Ici, sur le Bobber, on nous en promet encore un peu plus à bas et mi-régimes.
Par contre, le châssis est très différent, et le look aussi. Un bobber, c’est une moto minimaliste, où l’on a passé du temps à enlever des accessoires plutôt qu’à en rajouter. D’abord il y a la selle, monoposte, creusée. Et le double triangle de cadre arrière qui semble dépourvue de toute suspension pour tenir la roue. Mais qui cache un mono-amortisseur. Il y a aussi une boucle qui passe par-dessus le pneu et le garde-boue arrière et qui tient tant la plaque d’immatriculation que le phare et les clignotants.
Lire la suite de la présentation de la moto : Triumph se met à la Bonneville (1200) Bobber | Actumoto.ch

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section blogue. Trois visions différentes de l’éducation en provenance de trois espaces francophones souvent confrontés aux mêmes défis.
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Thème: Le Silence, choisi par Sinuaisons (http://sinuaisons.wordpress.com/cat…)
Note de l’auteur-e: Espaces vides, instruments de musique au repos, bébés endormis, langage des signes, panneaux d’interdiction, tout est bon pour parler du silence en images 🙂
Mon interprétation du thème :
J’arrive au bureau dans le profond silence de la nuit. J’apprécie particulièrement ce moment lorsque tout le monde dort dans la maison et la profondeur du silence qui s’en dégage, renforcé par le silence de l’extérieur. Et c’est encore plus profond, plus fort, plus magique lorsque dans le même temps, dehors, il neige !
Je suis alors comme un gardien de phare veillant sur mon univers. C’est un moment magique pour rédiger.
Puis, ce soir-là, regardant au dehors, j’aperçois un peu plus loin une lumière. Un autre gardien de phare évite que le monde ne sombre dans d’infinies ténèbres.
J’ai alors une pensée pour tous les allumeurs de réverbères.
L’interprétation du thème par les autres participant-e-s:
Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Champagne, Chat bleu, Chiffons and Co, Christophe, Cricriyom from Paris, Cécile, CécileP, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, Dr. CaSo, E, El Padawan, Escribouillages, Estelle, Eurydice, Evasion Conseil, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Je suis partie voyager, Josette, Josiane, Kenza, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l’Air, La Tribu de Chacha, Lair_co, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Lilou Soleillant, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Mirovinben, Mon Album Photo, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Nicky, Noz & ‘Lo, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Sense Away, Sinuaisons, Sous mon arbre, Tambour Major, Testinaute, The Beauty is in the Walking, Tuxana, Who cares?, Wolverine, Xoliv\’, écri’turbulente.

L’automne sera-t-il consacré au rock progressif ? Ce genre un peu oublié opère un retour sympathique en ce début d’automne notamment grâce à de nouveaux albums de Marillion et de Kansas. L’ère est au vintage et d’autres groupes ou artistes s’ajoutent à ces prestigieux anciens.
Après la chronique du dernier Kansas, nous continuons notre périple discographique automnal avec Marillion et son dernier et 18ème album F.E.A.R. (Fuck Everyone And Run).
L’histoire de Marillion se décline en deux époques, en fait deux fois deux époques, distinctes. Au niveau de la composition du groupe, les deux époques correspondent aux deux chanteurs soit Fish (1979 à 1988), puis Steve Hogarth (1988 à aujourd’hui). Il y a également une première époque où le groupe est signé par une major du disque (EMI) jusqu’en 1997, puis une deuxième époque où le groupe devient un pionnier du crowdfunding dès 2000 (Racket Record), avant même que ce terme ne soit véritablement inventé. Désormais le groupe est totalement indépendant et finance ses productions à l’aide du public.

Cette indépendance lui donne une liberté totale tant au niveau musical que thématique. Avec Marillion, le rock progressif est un rock engagé, voire subversif. Un morceau comme Gaza, sans prendre partie pour l’un des camps, n’a pas manqué de faire grincer des dents comme l’exprimait en 2013 Steve Hogart pour Rocknconcert :
«J’ai en effet reçu de nombreuses critiques. Mais ce qui est intéressant, c’est que les critiques émanent de territoires non concernés par ce conflit. D’après certains, il s’agirait d’un propos anti-israélien disant que je tiens les israéliens pour responsables du conflit. Tout ce que je peux répondre, c’est qu’ils me le prouvent en me montrant ces passages dans les paroles.
J’explique la situation du point de vue d’un enfant qui grandit à Gaza. J’ai passé de nombreux week-ends à rentrer en contact avec des personnes habitant Gaza via Skype afin rassembler des éléments objectifs. Je leur ai donc posé des questions sur les conditions de vie et ce qu’ils pensaient des israéliens. J’ai ainsi pu me rendre compte que ces témoignages ne reflétaient pas ce que nous disaient les médias car à la différence de ce que l’on peut penser, ils ne haïssent pas les israéliens. Donc tout ce que je dit dans cette chanson est basé sur les témoignages recueillis. Les critiques sont inévitables car il existe trois points de vue différents sur le sujet : celui des occidentaux, celui des palestiniens et celui des israéliens. J’ai tenté de donner une version plus universelle sur le sujet.»
Désormais Marillion prend son temps pour composer et réaliser ses albums. Ainsi concernant ce dernier opus, Steve Rothery indique dans un très récent interview que «les paroles ont été écrites en parties maintenant trois ans en réaction à ce qui se passait dans le monde à ce moment-là. Elles sont en partie un pressentiment de ce qui allait advenir et du prix que nous payons aujourd’hui».

L’album peut être découpé en cinq grandes parties, trois principales et deux brèves.
La première Eldorado parle de la participation de la Grande-Bretagne dans la guerre d’Irak et des répercussions : la crise et le terrorisme.
F E A R is everywhere here
Under the patio
Under the hard-earned bought and paid-for home
Cushions, scented candles and the lawnMowing to the beat and the rumble of the coming storm
Avec Living in Fear, Marillion agit, dans cette brève partie, en contrepoint de la conclusion d’Eldorado :
Our wide eyes
Aren’t naive
They’re a product of a conscious decision
The welcoming smile is the new Cool
The key left in the outside of the unlocked door
Isn’t forgetfulness
It’s a challenge to change your heart
There’s always a price to pay
Living in f e a r is so very dear
Can you really afford it?We’ve decided to risk melting our guns as a show of strength
We’ve decided to risk melting our guns as a show of strength
As a show of strength!
Vient ensuite la troisième partie The Leavers , elle évoque la question des migrants notamment ceux de Calais
Les bouteilles qui se vident
De Douvres à Calais
De Paris à Hambourg
Strasbourg à Stockholm
Dans des bus qui vrombissent de Newport… à New York !
On s’assoupit à Londres ou Lisbonne ou Lima
On se réveille à Munich
Réveillés en musiqueNous sommes ceux qui partent
Nous sommes ceux qui partent
(Traduction par Dany de Mongenot)
La quatrième partie est très courte avec White Paper. Elle évoque celui se passe lorsqu’avec les années vous devenez un observateur de la vie plutôt qu’un acteur de celle-ci et que vous laissez de côté vos rêves d’une vie meilleure.
L’album se conclut avec les nouveaux rois (The New Kings). Cette partie parle des milliardaires russes qui détiennent les réserves de gaz. Ce morceau traite plus globalement des institutions qui exploitent le monde sans penser aux conséquences à long-terme.
Nous sommes les nouveaux Rois
Nous naviguons sur nos mers de diamants et d’or
Nous sommes les nouveaux Rois
Rarement visibles, ailleurs et inconnus
Nous sommes les nouveaux Rois
Nous faisons main basse sur Londres depuis Monaco
Nous faisons ce qu’il nous plaît
Tandis que vous faites ce que l’on vous ditEnvoyez chier tout le monde et tirez-vous
Envoyez chier tout le monde et tirez-vous
https://youtu.be/Xiwtl-ljUI0
Cette dernière partie est écrite au vitriol:
Tandis que les mineurs sortent de terre les diamants que nous portons, au péril de leurs vies
Agenouille-toi, paysan, et baise cet anneau
Tu travailles pour le nouveau roi
(Traduction par Dany de Mongenot)
La qualité de l’interprétation musicale est au diapason de l’ambition des textes. Indubitablement F.E.A.R. (Fuck Everyone And Run est un album majeur de la discographie de Marillion. En 2016, il donne de nouvelles lettres de noblesse au rock progressif.
A écouter urgemment.

Chronique discographique. Seize ans après leur dernier album Somewhere to Elsewhere, Kansas est de retour avec un nouvel album intitulé The Prelude Implicit. Plus largement, on assiste au retour sur le devant de la scène du prog-rock autrement dit du rock progressif. C’est loin d’être déplaisant.
L’automne sera-t-il consacré au rock progressif ? Ce genre un peu oublié opère un retour sympathique en ce début d’automne notamment grâce à de nouveaux albums de Marillion et de Kansas. L’ère au vintage et d’autres groupes ou artistes s’ajoutent à ces prestigieux anciens.
Formation créé en 1973, Kansas connut son premier hit en 1976 avec Carry on Wayward Son et son album Leftouverture.
Le succès planétaire intervint un album et une année plus tard avec le désormais standard Dust in the Wind et l’album Point of Know Return.
De la formation originale, il ne reste plus que deux membres fondateurs, Phil Ehart (batterie) et Rich Williams (guitare). Le départ, il y a deux ans, de Steve Walsh (chanteur, claviers) pouvait laisser à penser que la fin de la route était proche.
Aujourd’hui, au contraire, nous avons droit à un nouvel album, seize ans après leur dernier album. Cet album marque un retour aux source seventies qui fit tout le charme de ce groupe.
http://youtu.be/-V-itepA9Hs
Nous partageons l’avis d’Amorok Magazine 1 quand celui-ci indique concernant cet album:
«S’il ne s’agit pas d’une révolution, il faut reconnaître la forme et le brillant de l’affaire. Même lorsqu’il sagit d’aborder les huit minutes de » The Voyage of Eight Eighteen « , Kansas impose, sans jamais rien forcer, son rythme cool, ses accents crunchy, ses soli question-réponse avec un sens de la séduction toujours agréable. Cette petite dizaine de chansons ciselées avec soin démontre que le groupe n’a pas perdu son talent rythmique ( » Summer « , » Crowed Isolation « ) ni à fouiller les atmosphères douces, hirsutes, luxuriantes ou nostalgiques sans jamais tomber dans un quelconque passéisme, ni un passéisme quelconque d’ailleurs.»
On trouvera des chroniques fouillées en anglais de cet album :
Ainsi qu’une interview de Phil Ehart par Rolling Stones (Kansas on Reviving ‘Leftoverture,’ Why Music Business Is ‘Toast’)
Malgré son petit côté vintage, cet album dispense un côté rafraîchissant. On est content de retrouver ce groupe avec de nouveaux morceaux. Je me réjouis de déposer sa galette sur ma platine…
En 1976-77, avant d’être un peu secoué par le bruit que faisait dehors des jeunes de mon âge, et en même temps que ce bain de furie, j’avais mes morts. Ils habitaient ma chambre avec une assiduité presque silencieuse et charriaient mille tempêtes. On ne leur brûlait pas des cierges, on s’infusait leurs cires, au casque par nécessité souvent. Tim Buckley était de la bande, le plus beau ? Ce visage un peu douloureux gravé sur le fond sang de Happy Sad, cousin du Van Morrison tête baissée d’Astral Weeks (vivant, lui), j’en scrutais la mélancolie déjà connue par cœur (j’avais vingt ans). La chose entrait chez vous pieds nus, au pas feutré d’un vibraphone. Strange feeling installait calmement le décor, peu de meubles, annonçait la couleur, plutôt bleue.
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Nick Drake Five Leaves Left.
Tout l’album coule d’une seule source, claire et pleine de reflets obscurs (ou l’inverse), chaude et rafraîchissante. C’est un arrachement que d’en extraire telle ou telle chanson. Fruit Tree, on le regarde assis sous l’arbre philosophal, une pomme d’or pourrie va-t-elle lui tomber dessus ? C’est la gloire qu’il n’aura jamais de son vivant. Par chance, elle tient encore à la branche et si l’émerveillement d’être au monde a son revers de douleur, on peut encore l’appeler patience. En 1969, tout est ouvert à un newcomer aussi doué que l’est évidemment Nick Drake. Ni l’ambition, ni la fatalité de la chute, ne se lisent encore dans ces traces laissées comme en passant, et qui durent, durent, n’en finissent pas de durer.
En découvrant cet album, je ne peux m’empêcher d’entendre John Martin. Belle découverte, grâce à François Gorin. Merci à lui.
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