Berlin – Fin de ma période viking (12.07.2016)
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Lundi 11 juillet – Sur le bateau #Roadtrip #Norvège 2016
15h45. Quelque part entre Oslo et Kiel. Le ciel est bas et lourd. Un ciel crépusculaire marque ainsi mon départ de Norvège. A l’opposé de mon état d’esprit.
Je repars la tête pleine de belles images, de paysages divers et fabuleux. J’ai retrouvé la magie et les sentiments qui m’animaient 25 ans auparavant en découvrant l’Irlande.
Pas un jour n’a ressemblé au précédent. Alors que je pensais avoir eu mon comptant d’images fortes, le jour suivant apportait son nouveau lot de surprises et d’émotions supplémentaires. J’ai passé ma semaine à soupirer d’aise, à reprendre mon souffle devant de telles beautés à accueillir.
Que mon monde d’avant paraît loin… La distance réelle et émotionnelle est faite. Le chapitre « syndic » est clos et bien clos. Bon vent aux suivants et tout le meilleur, sincèrement.
Pour ma part, je vais profiter encore de cet état d’entre-deux. Entre ma vie de syndic et celle qui m’attend dès fin août.
J’apprécie ce nomand’s land.
« Dans les Hauts. Dans Tes Bras » d’Eric Constantin parle à l’instant à mon âme. Je me laisse porter par la ligne d’accordéon. Eric Constantin, voilà une heureuse découverte. Je me retrouve régulièrement dans ses interstices temporels :
«Dans les hauts et dans les bas
Pendant ces secondes infimes
Quand mon coeur sort de là,
Quand mon coeur sort de ma poitrine…
Dans les hauts et dans les bas
Tous ceux qui sont partis me manquent
Où les mots ne me consolent pas,
Ne me consolent que tes bras.
Dans les hauts, dans tes bras
Dans les hauts, dans tes bras…»
Merci à lui de traduire régulièrement mes états d’âmes et mes (in)certitudes. Merci d’être entré dans mon univers musical et dans ma vie un peu par hasard. Et d’avoir de si belle manière conclu mon mandat par un bien beau concert.
Mais surtout merci à Christine pour être ces bras à moi, tes yeux bruns pétillants, ce sourire, ce rire contagieux qui me rendent à chaque fois meilleur et me permettent d’avancer. Ma compagne de route, mon âme soeur. Merci aussi de me laisser partir ainsi , fuguer jusqu’en Norvège s’il le faut.
Merci aussi à mes deux trésors d’enfants. Comme le dit à nouveau si bien Eric Constantin :
«Oh là, là
Quelle était ma vie avant
Quelle était ma vie avant
Oh, oh, oh là, là
Avant d’avoir un enfant…»
Quelle est belle ma vie ainsi…
Dimanche 10 juillet – Oslo In and Out #Roadtrip #Norvège 2016
Pour la première fois depuis le départ, ce n’est pas le réveil qui fait débuter ma journée. En ce dimanche, je me laisse aller. Il est 8h40 quand je me réveille.
Je descends ensuite prendre mon déjeuner norvégien et en profite pour publier mon journal de la veille concernant la route des Trolls.
Il est 11 heures quand je quitte à pied l’hôtel.
Ma première étape du jour est pour l’opéra. Le bâtiment est magnifique. Il sert également de promontoire aux promeneurs. Je découvre également que la ville a élaboré un circuit piétonnier au fil de l’eau. Allons-y.
Je poursuis en direction de l’Est. Un nouveau quartier de bord de fjord – Sørenga– se dresse. Sympa. Avec un côté bobo évident.
On y trouve néanmoins de sympathiques bains publiques. L’air et l’eau sont à 21 degrés. Le soleil darde quelques rayons. J’en profite pour m’installer. le mobilier urbain me rappel celui rencontré en Suède deux ans auparavant. De bons souvenirs de l’Eurogym d’Helsingborg reviennent à ma mémoire.
Il y a incontestablement un art scandinave de la vie en plein air en ville et au bord de l’eau… J’en aurai une autre illustration encore plus gigantesque en fin de journée.
Après une bonne pause, reposé, je reprends ma route piétonnière.
Soudain, je découvre un autre aspect de l’urbanité d’Oslo. Des jardins familiaux installé dans un nomand’s land dans un entre-deux entre nouveaux quartiers et friches portuaires.
Au loin, le downtown découpe ses tours majestueuses. Grandeurs et décadences… ou les indices d’un monde à au moins deux vitesses.
Les quelques sdf croisés dans les parcs m’indiquent sans réelle surprise qu’ici aussi existent des oubliés de la croissance ou de réfractaires à celle-ci.
Un peu à l’écart, il est également possible de découvrir des vestiges de l’Oslo médiéval, ville qui s’est ensuite déplacée et reconstruite à l’emplacement actuel. Certains viennent profiter de ces lieux, vrais vestiges d’un romantisme qui n’est là pas de pacotille.
Je traverse ensuite les voies ferrées et me retrouve dans d’autres quartiers.
De ces quartiers qui ressemblent à la vraie vie avec de vrais gens. Des gens pour un dimanche ordinaire, des enfants qui jouent et rient à la place de jeux, des quartiers de l’immigration et même un bâtiment abritant un centre de promotion de l’Islam, situé à une centaine de mètres de la prison d’Oslo, sise ainsi en pleine ville. Je découvre aussi une belle exposition de photos en plein air, illustration d’une mixité culturelle et sociale qui se veut réussie.
Au gré de mes pérégrinations, je rejoins le musée consacré à Munch. J’en profite pour une visite rapide. Je me rends ensuite en face au Musée et jardin botaniques où je découvre avec amusement un jardin viking.
J’entreprends ensuite de rejoindre le centre-ville. Pour m’aider, je suis ce qui s’avère être un sdf. Je m’en rends compte au moment où il se cherche et trouve un logis dans les taillis d’un des nombreux espaces verts qui agrémentent la ville.
Après quelques divagations, j’atterris aux jardins du Palais royal, d’une royauté norvégienne fort récente puisqu’elle date de l’indépendance de 1905. En plus, la famille royale est d’origine danoise.
De là, je rejoins, après mes quatre-heures, à nouveau le bord de mer. Cette fois-ci, je suis à l’autre extrémité de la promenade au fil de l’eau. Je découvre le quartier pendant de Sørenga, le Tjuvholmen. Époustouflé, je suis retombé dans cet Oslo de cette modernité de début de 21e siècle.
Pas de doute, c’est grandiose et majestueux. Carte blanche a été laissée à l’imagination des architectes. Même pas un sdf pour gâcher le tableau. Ne vous trompez pas cependant, je suis ébloui et sur le cul. Göteborg et Helsingborg sont définitivement enfoncés. L’architecture développée est tout simplement bluffante. Quelle audace ! Je ne sais pas où donner de la tête.
Je m’arrache difficilement d’un tel lieu et poursuis ma promenade pour rejoindre l’Aker Brygge (Bryggen). Bars, terrasses et boutiques à la mode se succèdent, installés dans les bâtiments d’un ancien chantier naval. Les bâtiments font face à la forteresse d’Akerhus.
Quelque peu fourbu, je fais une pause, puis je mange. C’est l’heure du souper. Il est 19 heures.
Après le souper, l’heure de la finale de l’Eurofoot approche. J’entends les bruits provenant de l’écran géant – en fait deux – installé à deux pas de la forteresse. Les jardins de cette dernière fermant à 21 heures, je fais une brève incursion pour appréhender l’ambiance de la Fan zone. N’étant ni Français, ni Portugais, ni Norvégien, j’en ressors rapidement pour terminer ma promenade du jour. Celle-ci prend fin à proximité d’où elle avait débuté.
Un dernier regard pour l’Opéra et je rentre à mon hôtel.
Samedi 9 juillet – Etape 9 : Bjorn, son side-car et sa Cadillac jaune #Roadtrip #Norvège 2016
Ou quand, je découvre dans une grange une Cadillac jaune de 1957 et, dans une autre, un side-car ukrainien de 1959…
Entre Ringebu et Lillehammer, je prends les chemins de traverse. Fort charmant, le paysage m’inspire. Je m’arrête tout en restant sur Captain Adventure pour prendre une photo.
Bizarrement, j’entends comme le sifflement d’un oiseau. Celui-ci reprend. Non décidément ce n’est pas un oiseau. Alors je me retourne et lève la tête. Je n’avais pas vu au-dessus qu’il y avait une ferme. C’est son propriétaire qui me fait signe de le rejoindre. J’imagine que c’est parce que la vue est plus belle pour y faire des photos.
Comme je suis poli et que de tels élans spontanés sont rares chez les Norvégiens, je le rejoins et descends de ma moto.
Nous faisons les présentations. Lui, Bjorn, moi Lyonel. 😉
En fait, ce n’est pas tellement du paysage qu’il souhaite m’entretenir, mais il veut me présenter ses trésors, dissimulés dans deux granges, soit d’abord un side-car ukrainien de 1959, ramené par son frère, puis une Cadillac jaune de 1957, achetée du côté de Ringebu.
Dans un anglais hésitant (nous sommes deux), il me parle du fait que sa première femme n’a malheureusement pas eu l’occasion de rouler dans le side-car, mais que sa deuxième épouse oui. Que sa belle-fille roule elle avec la moto norvégienne de 1971 garée dans le même grange et qu’elle aurait souhaité être emmenée à son mariage dans la Cadillac jaune.
Malheureusement une mauvaise essence a mis le side-car sur les plots.
Bjorn m’indique également que la prospérité des Norvégiens leur font perdre de vue les réalités de la terre.
Entretemps, il s’est mis à pleuvoir. Ce sera un peu râté pour la photo de paysage. Pas grave.
Nous échangeons encore quelques propos sur la vie, le voyage et les motos. Puis vient pour moi le temps de reprendre ma route. Sous la pluie.
Bye Bjorn et merci pour cette tranche de vie norvégienne.
Merci à la moto et la photographie d’avoir permis cette improbable rencontre.
Ainsi va ma vie du motard sur les routes de par le monde.
Samedi 9 juillet – Etape 9 : Lillehammer – Oslo #Roadtrip #Norvège 2016
Doucement, démarrer doucement, c’est mon programme de la journée. C’est déjà ma dernière journée à moto en Norvège. Autant en profiter, savourer délicatement de ces moments.
Pendant mon déjeuner, je rédige encore la première version de ma journée de la veille. Autrement l’hôtel est aussi kitsch au lever qu’au coucher. J’erre entre Bonanza et les Trolls. Est-ce là l’image traditionnelle de l’hiver norvégien en station de ski ? l’expression et la traduction norvégienne du mythe de l’Ouest américain ? la fusion des deux ? Dans tous les cas, je suis égaré. Ai-je pendant la nuit rejoint le Montana ? Heureusement le déjeuner est bien norvégien et la réceptionniste du jour ne pipe pas un seul mot d’anglais…
Sur le parking, en chargeant Captain Adventure, je croise mon voisin motard finlandais. Sa BMW Adventure, modèle 2014, serait, selon lui, la première Adventure liquide à avoir été immatriculée en Finlande. Il m’indique venir ici chaque année à la même époque pour le festival country du coin. Je me retrouve donc dans le trip Norvège-USA. Il est temps de partir. Vite !
Ma première étape du jour est pour la stavkirke de Ringebu. L’occasion m’est offerte de traverser la contrée du Peer Gynt, nom du héros du drame d’Henrik Ibsen. Cette route, m’indique le Guide bleu, tire son nom quelque peu abusif de souvenirs légendaires et littéraires du grand écrivain norvégien. Je plussoie avec le guide quand celui-ci indique que la route traverse de sombres forêts de sapin et que c’est une bonne façon de découvrir la montagne norvégienne. Je finis par redescendre de la montagne pour rejoindre Ringebu. Il fait beau. Tout roule.
Pas trop de chance en arrivant devant la stavkirke, car un mariage m’interdit tout le périmètre de l’église. A moi de trouver des angles originaux pour traiter du sujet.
Avant de partir, j’entrevois la mariée, splendide comme il se doit. Elle ajuste le noeud papillon de son papa en costume traditionnel. J’observe en silence alors qu’un touriste essaye désespérément de voler la scène avec son appareil photo.
Il est temps de reprendre la route en direction de Lillehammer. Le ciel est noir, puis l’orage se déchaîne. Il faut espèrer qu’il n’en sera pas ainsi jusqu’à Oslo. Autrement, ça promet d’être coton. J’enfile ma combi pluie. Heureusement, la pluie cesse avant Lillehammer. Ouf, ma visite de Lillehammer n’est ainsi pas compromise. Cap sur le tremplin de saut. On y accède soit par un télésiège – que je ne vois qu’après, soit par une route qui serpente sec sur la colline et qui se termine en chemin de terre.
La vue depuis le sommet du tremplin est magnifique. Je doute que les athlètes avaient le temps de s’en apercevoir.
Après cette visite, je m’arrête au centre-ville. la Storgata a un petit air de Gstaad. Comme le soleil est de la partie, j’en profite pour manger sur une terrasse.Trop agréable.
Il faut maintenant songer à rejoindre Oslo. Que me propose mon GPS ? Je choisis la version longue. Laissons-nous surprendre. Et je ne vais pas être déçu. Une nouvelle fois, je vais être surpris et émerveillé par le décor et les paysages. En fait, le parcours m’emmène vers l’intérieur. Je commence par monter dans la forêt au-dessus de Lillehammer. Pendant 20 kilomètres, je vois défiler de la forêt à perte de vue. Aucune habitation en vue, à l’exception d’un camping et des cabanes au milieu de nulle part. J’ai pas intérêt à tomber en panne. Une nouvelle fois, j’ai l’impression de me retrouver au Québec. Seul au monde, je suis.
Après ces vingt premiers kilomètres, la route se rétrécit quelque peu. Je remonte sur des collines et découvre le village de Kinn, puis je rejoins la vallée et Dokka où je prends évidemment un café (un Dokkafeiné…).
Je longe ensuite le Randsfjord par sa rive droite. C’est la variante non touristique, mais elle est d’autant plus superbe que 1). la circulation est rare, 2) tu surplombes régulièrement le fjord, 3) tu peux tranquillement admirer la vie norvégienne et leur art des maisons toujours bien situées en fonction du paysage.
Je longe ce fjord sur 80 kilomètres, histoire cher lecteur que tu te fasses une idée de la ballade enchanteresse.
Après le Randfjord, j’enchaîne plus brièvement avec le Tyrifjorden, tout aussi magnifique.
Je termine enfin en arrivant sur le fjord d’Oslo. Au loin, j’aperçois l’impressionnant tremplin d’Holmenkolen.
Après 318 kilomètres, il est 19h35 quand j’arrive, une nouvelle fois heureux de ma journée, à l’hôtel. Demain sera une journée sans moto à Oslo. En 6 jours, j’ai parcouru 1954 kilomètres en Norvège. Au total, depuis mon départ le 1er juillet, j’ai parcouru 3464 kilomètres. Pas mal !
A l’heure des quatre-heures #roadtrip #norvège
Vendredi 8 juillet – Etape 8 : Trollstigen (la route des Trolls) #Roadtrip #Norvège 2016
La remontée vers le nord prend fin avec la découverte de la Trollstigen (route des Trolls), la Furka norvégienne dixit Philippe. Puis ce sera le retour vers la région olympique.
Il est 10h30 quand je reprends la route. Une heure relativement tardive. Le rythme des vacances s’installerait-il ? Ou est-ce le début du blues puisque ma remontée vers le Nord prend fin aujourd’hui ? Probablement un peu des deux.
Cependant le programme de la journée est des plus alléchants. Je souhaite avant tout prendre tout mon temps pour cette route des Trolls.
Comme chaque jour, il faut débuter par un parcours de liaison. Celui-ci m’amène à Andaslnes par la côte. Je branche le GPS sur le mode sinueux et je découvre ainsi quelque arrière-pays. Ceci me plonge brièvement dans d’autres réalités norvégiennes et c’est tant mieux.
A nouveau le soleil est de la partie. Incitation à la flânerie.
Avec Andalsnes, les choses sérieuses débutent. Le qualificatif de Philippe sur la Furka norvégienne est entièrement mérité, même si la montée des 11 épingles de la Trollstigen est plus brève.
Au début du panorama enchanteur, je laisse ma moto et pars à pied dans le chemin de montagne. Une nouvelle fois, je n’aurai pas besoin de faire du fitness à mon arrivée à l’étape !
Après environ une heure de marche, d’arrêt et de contemplation du paysage devant mes yeux, je reprends ma marche en avant. Oh, pas longtemps. Nouvel arrêt devant une cascade.
Inutile de dire que le motard rompu aux cols alpins dispose d’un avantage évident pour entreprendre cette montée et surtout dépasser les inévitables conducteurs inexpérimentés au volant de leur véhicule. Dans le palmarès, il faut particulièrement relever le comportement des conducteurs suédois. Visiblement les routes de montagne et eux font deux.
Reprise de l’ascension, j’arrive au sommet. Celui-ci dispose de passerelles permettant d’avoir un coup d’oeil inoubliable sur les Trollstigen. C’est depuis ces passerelles qu’il est possible de photographier au mieux les lacets de la route. J’admire également le paysage. Je m’arrête aussi pour boire un café et manger une gauffre. Ce sera le dîner du jour.
Il faut maintenant songer à descendre et rejoindre Linge pour prendre le ferry. Le paysage est splendide. Une nouvelle fois, le sommet s’étire avant d’entreprendre la descente.
Au milieu de celle-ci, nouvel arrêt, les chutes de Gudbrandsjuvet m’attendent. Là, à nouveau, le quidam dispose de passerelles pour les observer au mieux.
Reprise de la descente, mon GPS me propose une nouvelle variante séduisante, car autrement la route est belle sur la fin, mais quelque peu monotone pour un motard.
J’arrive au ferry et, à nouveau, je profite de l’embarquement en cours pour faufiler ma moto sur les indications du personnel d’embarquement. Nouveau trou de souris pour Captain Adventure. Le trajet coûte à nouveau 52 NOK. J’avais prévu la monnaie et paye directement l’employé à son arrivée.
La remontée depuis Eisdal est splendide (comme la descente hier). Au sommet, je bascule pour redescendre sur le Geirangerfjord. Le paysage n’a en rien perdu de sa splendeur au deuxième passage. Je ne m’arrête pas, car j’ai prévu de prendre la route privée (120 NOK) qui mène au sommet du sommet de Dalsnibba (alt. 1476 mètres). Le panorama est, paraît-il splendide.
Avant d’arriver au péage de cette route privée, je me dois néanmoins de remonter en direction de Grotil. C’est un très beau col technique. Je ne m’étais pas rendu à quel point à mon premier passage hier. Cela donne une sacrée banane.
Au sommet du Dalsnibba, le panorama est effectivement splendide sur le fjord et les montagnes avoisinantes. Beau moment.
Il est temps maintenant de rejoindre la région d’Olympie. J’ai 160 kilomètres à parcourir soit plus de deux heures de route. Je traverse d’abord le plateau montagneux avant d’arriver dans un paysage forestier. Celui-ci me donne une impression de Canada. Dépaysement assuré, je ne sais d’ailleurs plus vraiment où je me trouve. Puis reviennent des paysages avec de l’élément aquatique. Je traverse Lom sans m’arrêter au vue de l’heure. Dommage, cette localité mérite le détour.
A Vinstra, j’entreprends la montée vers Fefo où se trouve mon hôtel. Là, je me trouve dans un nouveau décor : western et station de ski. Mais où suis-je ?
Résumé du jour : 431 km, consommation moyenne 4,3 litres. Depuis le départ, j’ai parcouru 3146 kilomètres.
Prochaine étape : Lillehammer et Oslo.
Bière blanche norvégienne à la mode belge. Excellente ! #Roadtrip #Norvège 2016 #Hipstamatic
Jeudi 7 juillet – Etape 7 : De Loen à Ålesund #Roadtrip #Norvège 2016
Je démarre tranquillement mon étape du jour à 10h30. Le nombre de kilomètres est plus raisonnable que la veille. Tant mieux. » »
La lecture du Guide Bleu, dédié à la Norvège, m’a incité à modifier l’itinéraire de l’agence. Je prends Styrn, puis je rejoins la Gamle Styrnefjellsvegen (la vieille route de Strynefjell). C’est un col (fermé en hiver et interdite aux caravanes). Vieille route, mais qui mène néanmoins au Geirangerfjord, l’objectif principal du jour.
Je commence donc par une partie de transition. Quand je parle de transition dans ce pays, cela veut dire cela :
Pas mal non ?
Après cette petite transition, j’entreprends l’ascension de la Gamle Styrnefjellsvegen. Elle va se révéler F.A.B.U.L.E.U.S.E. Pour ceux qui connaissent, à son début, elle ressemble à l’ancienne route du Gothard depuis Andermatt, sans les pavés, mais en plus longue avant de rejoindre le sommet.
La journée est d’autant plus belle que le soleil est de la partie. La preuve en photo avec les photos du sommet du col. Le panorama prend aujourd’hui une dimension XXL.
Au sommet, c’est également l’heure de la rencontre avec un couple de motards écossais également en BMW GS, mais pas Adventure. Ils me demandent de les prendre en photos. Ils me prennent également en photo. Souvenir:
A noter que nos deux Ecossais ont passé leur vacances en Suisse en 2015. Ils étaient à Thoune, ont grimpé le Grimsel et la Furka. Au bas du col, nous allons faire ensemble un bout de route. Sympa. Je les croiserai en fin de journée, moi à pieds, eux sur leur moto, à Ålesund.
Comme hier, le sommet du col s’étire sur plusieurs kilomètres avant de redescendre. Rapidement, la route goudronnée fait place à une route en terre très acceptable. Tellement dure qu’elle ressemble à une route goudronnée. Prudence néanmoins, j’enclenche par précaution le mode Enduro. Et vogue le navire.
Du bas du col au Geirangerfjord, la route est tout bonnement somptueuse. Je me réjouis de la refaire demain dans l’autre sens.
Je plonge ensuite sur le Geirangerfjord. Je m’arrête pour prendre des photos. Un navire de croisière est là dans le port. Je prends une photo de catalogue de croisière. Hallucinant. La vue est à couper le souffle.
Vient le temps de reprendre la descente avant la montée par la route des Aigles. Très belle route. A son début, elle offre un nouveau point de vue sur le fjord. Y a pire dans l’existence. La foule est là. Difficile de faire original au niveau photographique.
Je reprends mon ascension, puis je pique sur Eisdal pour prendre le ferry pour Linge. J’arrive juste au moment de la fin de l’embarquement. Zéro attente, une petite place attend ma moto. Trop cool.
A Linge, je prends la Rv 63, puis la Rv 650 pour Ålesund. Ces routes me permettent de longer un bras du Geirangerfjord. Absolutely delicious. Je rejoins ensuite la E136, mais mon GPS, calé sur routes sinueuses, me trouve une alternative très séduisante et charmante. Quelle journée réussie !
A 16h45, j’éteins le moteur. Je suis arrivé à Ålesund. Une douche et hop une visite de ville. J’y ferai mon footing en montant au belvédère avec ses 418 marches pour y arriver. Mais c’est une autre histoire que je vous conterai plus tard.
Vendredi 8 juillet : Photo du jour #Roadtrip #Norvège 2016
Quelques heures avant la rencontre avec les Indonésiens, j’ai réalisé la photo suivante avec Martin et sa fille au sommet de la route des Trolls.
C’était sur l’une des passerelles prévue pour prendre les photos.
En apercevant Martin et sa fille dans cette posture, je n’ai pas pu m’empêcher de les prendre en photo. Puis je me suis approché de Martin : « Have you an email? », lui ai-je demandé. Interloqué, je lui ai montré alors la photo.
N’ayant pas de papier, il m’a tendu son iPhone et je lui ai noté mon adresse mail. Ce soir à l’étape, je lui ai envoyé les deux photos.
La réaction de Martin a été la suivante : « Aujourd’hui, il y aura des milliers de photos de ce lieu telle les miennes. Par contre, celle-ci sera unique ».
Pas faux cher Martin de Suède.
Vendredi 8 juillet : Histoire du jour #Roadtrip #Norvège 2016
Chaque jour apporte sa route et son étape. Les compte-rendus se préparent doucement. Trop de photos, trop de belles choses. Patience. En attendant, voici l’histoire du jour où quand un Indonésien et sa famille rencontrent le Suisse en Norvège.
Cet après-midi de retour de la route des Trolls, je passe à nouveau par le fjord de Geiranger – elle est vraiment triste ma vie. Pour mon deuxième passage, j’avais prévu depuis hier de contempler le fjord depuis le sommet de Dasnibla (alt. 1476 mètres).
J’ai à peine parqué Captain Adventure qu’un jeune homme vient vers moi. Il tient à tout prix à être photographié avec moi et ma moto. Pourquoi pas ? La conversation s’engage.
Le garçon et sa famille viennent d’Indonésie. Ils sont ici depuis 8 jours. Encore 2, puis ils iront au Danemark. Il est fan de la GS Adventure. D’où la demande pour la photo. Son frère prend la photo avec son Samsung. Une fois la photo faite, je lui que je désire également prendre une photo avec lui avec mon Pentax K-1. Son frère prend la photo :
Mais ce n’est pas fini. C’est au tour du père de vouloir sa photo en ma compagnie :
Et enfin, on termine le tour d’horizon avec le frère et sa copine :
Fin de cette belle histoire du jour. Je m’en vais trier mes photos…
À suivre…
Mercredi 6 juillet – Etape 6 : De Bergen à Loen #Roadtrip #Norvège 2016
4 cols, 2 ferrys, une multitude de tunnels sur près de 500 kilomètres. Une journée de «ouf», encore une. Tu crois que t’as tout vu et ça repart de plus belle. Moteur !
Devant le programme du jour annoncé, j’ai trouvé préférable d’anticiper un peu l’heure de départ habituelle. Il est 8h30 quand je quitte Bergen pour rejoindre le Sognefjord, inscrit au patrimoine de l’Unesco.
Je sors de Bergen par la fameuse E39, puis je prends la E16 en direction de Voss. Je débute par un parcours dit de transition de 100 kilomètres, mais je ne m’ennuie pas vraiment.
A Voss, c’est l’heure d’un arrêt notamment pour un café. J’en profite pour visiter l’église gothique en pierre de Vangskyrkja construire en 1270, mais dont le mobilier date du 17e siècle. Elle en vaut la peine par son intérieur en bois. Ma visite se déroule au son de l’orgue de l’église. Très agréable en soi, même si l’organiste prépare l’enterrement qui va bientôt suivre…
Après le café/croissant, il est temps de rejoindre Gundvangen et le Naerøfjord, soit le bras le plus étroit et le plus encaissé du Sognefjord. Cependant, il faut prendre le ferry (sans la moto) et il faut compter une journée de plus.
Je fais donc un crochet par Undredal, charmant petit village de pêche et de vacances. Histoire de visiter sa stavkirke (église en bois datant du moyen-âge, avant les églises en pierre), datant de 1147, remaniée au 18e siècle et qui est la plus petite de Scandinavie encore en usage. Cette visite remplacera celle de la stavkirke de Vik-Hopperstad, fameuse, mais qui m’obligerait à un trop grand détour.
Après la visite de la starkirke (40 NOK sans visite guidée, 70 NOK avec visite guidée), je découvre aussi ce magnifique village. J’y passerai volontiers quelques jours. Une splendide découverte. Tout le charme de ce type de voyage.
Presque à regret, je quitte Undredal pour rejoindre la E16 et Flåm (capitaine Flamme, tu n’es pas de notre galaxie… LOL mais je ne peux m’empêcher sur ma moto de fredonner la chanson…). Après il convient d’être très attentif et de ne pas prendre le tunnel, mais bel et bien d’obliquer vers Aurland pour prendre la route des neiges (Snøvegen) qui permettra de rejoindre Laerdal.Dans la montée du col, vous bénéficierez d’un magnifique point de vue (euphémisme) sur le Sognejord.
Après vous poursuivez votre montée dans un paysage incroyable. Le sommet du col culmine à 1316 mètres. Lorsque vous aurez redescendu le col, vous serez revenu à 16 mètres au-dessus du niveau de la mer !
Si le paysage n’est pas sans quelque ressemblance avec les Alpes, le type de col est différent. Le sommet du col est très allongé, plat avant de débuter véritablement la descente. Vous oscillez sur plusieurs kilomètres entre 1280 et 1316 mètres d’altitude. Le paysage est des plus minéral. Le végétal est composé de mousse fort humides… La température au sommet du col culmine à 4,5 degrés. Et ça souffle.
La route est elle une merveille pour Captain Adventure et tout motard qui se respecte. Néanmoins il faut bien redescendre… ce n’est pas fini.
Il s’agit maintenant d’aller prendre le ferry pour rejoindre Leikanger, puis Hella afin de rejoindre un autre ferry. C’est un détour, mais à quoi bon suivre toujours le cadre prévu. Ce sera l’occasion sur le ferry de faire la conversation avec un motard suédois qui se rend à Førde où se tient pendant quatre jours un festival folk(http://www.fordefestival.no). C’est aussi l’occasion de longer le Sognefjord.
Trois autres cols se trouveront sur mon chemin. Terrain de jeu de motards, je me régale. Pas le temps de prendre de photos, je virevolte d’un virage à l’autre comme dans les Alpes. A chaque fois, je grimpe (800 mètres, puis 547 mètres…) et je redescends presque au niveau de la mer.
En bas du dernier col, avant d’arriver à Utvik, un éclair de lumière transperce le ciel pour fondre sur le fjord. Malgré l’heure qui avance, impossible de ne pas m’arrêter et prendre ce qui sera la dernière photo du jour.
Il est presque 21 heures lorsque j’arrive à mon hôtel à Loen. Fourbu, mais heureux.
Prochaine étape : la Gamle Strynefjellsvegen (à vos souhaits, soit la vieille route du Strynefjell), le Geirangerford et Ålesund