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Ambiance cosy pour une soirée à Ålesund ?? #Roadtrip #Norvège 2016
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Ou quand en quelques minutes et trois photos tu illustres les changements brusques de la météo.
Première photo: dans le funiculaire Fløbanen, il fait beau.
Deuxième photo : t’es juste sorti du funiculaire, tu t’avances vers l’esplanade pour faire la photo et deux minutes après c’est la douche !
Troisième photo : le beau temps revient et tu fais quand même une photo ensoleillée pour ton lecteur.
Moralité : n’oublie jamais ton imperméable quand t’es en Norvège et particulièrement à Bergen. A noter que la fin de la journée sera magique et entièrement ensoleillée au point que tu bois l’apéro sur une terrasse.
Une fois les affaires déposées et une bonne douche, il est temps de visiter Bergen. Il est 17h00 et je rentrerai à l’hôtel à passer 22h30…
Quand tu visites une ville pour la première fois, tu n’échappes pas aux passages touristiques obligés… D’autant que Bergen est également une ville très touristique. Je change de catégorie : hier je croisais surtout des camping cars, aujourd’hui c’est des cars de touristes. D’un tourisme plutôt individuel, j’entre dans la catégorie du tourisme de masse.
Après un petit moment d’adaptation, on s’y fait surtout qu’il y a de belles choses à voir. Touristiques certes, mais originales et belles. Parmi les incontournables : le funiculaire Fløbanen (ce sera mon histoire du jour) et le quartier médiéval reconstruit de Bryggen avec ses maisons en bois dont la plus ancienne date de 1702.
Concernant ce quartier, tu regardes d’abord les façades colorées comme sur les photos et tu dis «ok», mais tu dois surtout pénétrer dans ce quartier à partir de ce qui ressemble à des corridors. Et là, t’es saisi et tu n’en sors plus. Tu ne sais plus où donner de la tête (et de l’appareil photo). Je me suis retrouvé dans le même état de ravissement qu’hier avec la Rv44. C’est dit.
La troisième journée débute quand, en redescendant avec le funiculaire, tu ne suis pas le flot des touristes, mais tu décides de prendre la flèche à gauche et te perdre dans les rues. Tu découvres alors des choses moins convenues, mais tout à fait intéressante. Tu vis au rythme des quartiers que tu traverses. Je découvre notamment quelques intéressantes oeuvres de Street Art, preuve que tu es bien dans une grande ville.
La quatrième journée débute parce que cette fois-ci tu as eu le temps de visiter la ville, que tu peux prendre un apéro et qu’ensuite tu peux aller manger normalement au restaurant.
J’ai choisi le Bryggeloftet parce que le détective Varg Veum va y manger un steak de baleine dans la première enquête que j’ai lue. Pour ma part, je mangerai un très bon carpaccio de baleine avant de succulentes moules. La belle vie.
La cinquième journée s’annonce quand, à 22h00, tu ressors du restaurant pour être saisi de la plus belle lumière du jour. Impossible de rentrer. Impossible de ne pas refaire de photo. En plus, des musiciens jouent dans les rues et j’écoute ainsi du Léonard Cohen, puis du Neil Young. A 22h30, la lumière descend doucement et il fait plus frais. Il est alors l’heure de rentrer.
C’est pas tous les jours que t’as cinq journées en une !
Deuxième jour de voyage en Norvège, je prends le rythme : lever à 7h15, départ à 9h30. Quoique, c’est lorsqu’on croit être dans le rythme que les surprises viennent. Allons-y sans plus attendre !
En fait, ma journée a été non pas double, ni triple, mais quintuple. Pour te simplifier quelque peu la vie, cher lecteur, ce premier billet sera uniquement consacré au trajet entre Stavanger et Bergen. La ville de Bergen fera elle l’objet d’au moins un autre billet. Démarrons donc !
Aujourd’hui le plan de route est extrêmement simple : rejoindre la E39 jusqu’à Bergen. Il suffit de trouver le petit encadré vert E39 avec l’indication Bergen et c’est tout bon.
En tout, jusqu’à l’hôtel, c’est 182 kilomètres sans les traversées en ferry. Ah oui, voilà qui n’est pas de la routine, la E39 est interrompue par deux traversées en ferry.
Autre chose, par deux fois, je passe sous la mer, via un tunnel, pour passer d’une terre à l’autre. C’est notamment le cas avec un tunnel de 7,6 kilomètres de long. Généralement tu commences avec le tunnel à descendre, descendre pour passer sous l’eau, tu restes un moment «à plat, puis tu remontes, remontes à la surface. La lecture de ton GPS n’est pas banale : ton tracé est sur la terre, puis tu le vois dans l’eau (ben t’y es sous l’eau).
Autrement la route est moins ébouriffante qu’hier. C’est normal, rappele-toi, c’était pas la E39 la plus belle de routes, mais la Rv460 et surtout la RV44. Donc aujourd’hui, je mettrais régulièrement le régulateur de vitesse et je regarderai tranquillement le paysage. Ce dernier ressemble quelque peu au Québec et parfois au Jura, sauf que t’est pas à 1200-1400 mètres d’altitudes, mais que tes sapins et tes cailloux sont ici à 40-50 mètres au-dessus du niveau de la mer !
Si les paysages ne sont pas aussi ébouriffants qu’hier, je trouve néanmoins un joli fjord. Je m’arrête et prend mon temps pour faire les photos d’usage à l’aide de mon trépied.
Au niveau du temps, c’est couvert à ensoleillé. Je traverse néanmoins deux averses aussi soudaines que courtes. La deuxième arrive juste au péage du deuxième ferry. La préposée me laisse passer en m’indiquant que je pourrai payer sur le ferry. Sympa, je le fais, mais en même temps je n’aurai aucun contrôle sur le ferry. Il m’est d’avis que tout était basé sur la confiance.
Après la deuxième sortie du ferry, il me reste une trentaine de kilomètres pour arriver à Bergen. Rapidement la circulation se fait plus dense. Avec 250’000 habitants (+ les voitures des touristes l’été), Bergen est la deuxième ville de Norvège. Pas rien…
J’arrive à l’hôtel avant 16h00. C’était prévu pour me laisser le temps de visiter la ville. C’est mes deuxième, troisième, quatrième et cinquième journées. Si, si…
Prochaine étape : Loen (8h14 de route et 440 kilomètres prévus… ouch!)
Avant d’arriver à Ogna, une nouvelle fois le paysage enchante. A tel point, qu’au xième fjord somptueux, je décide de revenir en arrière pour le photographier. Je sors mon trépied et hop…
Ce sera ma photo du jour ! Mais j’en profite également pour m’approcher du bord un peu plus loin. Je vois bien un BMW 650GS sur le bord de la route tout en me disant «tiens c’est le même modèle que le motard allemand d’hier au ferry».
Je m’avance dans le sous-bois et… je rencontre cet Allemand qui a planté sa tente pour y passer la nuit.
Heureuse et nouvelle rencontre. Nous nous serrons la main et faisons les présentations. Il s’appelle Pascal, vient également pour la première fois en Norvège et, ce soir, c’est également la première fois qu’il fera de sa vie du camping sauvage. Comme moi, il a trouvé difficile de rouler tout en ne sachant pas où donner de la tête devant tant de merveilles. S’il prend des photos, il filme également ses parcours avec sa GoPro.
Tout à l’heure, il compte bien se baigner dans le fjord. Brrr !
Nous continuons un moment de converser (en anglais). L’heure passe. Il est temps pour moi de reprendre la route. Qui sait si nous n’allons pas encore nous rencontrer durant ce séjour… À suivre.
Levé péniblement à 7h30, je fais la connaissance des fameux et fort copieux déjeuners norvégiens. A 9h30 débute ma première journée sur les routes norvégiennes. Attachez vos ceintures et ouvrez bien les yeux.
A peine suis-je parti au guidon de Captain Adventure que je croise sur leur moto le couple italien de la veille, puis c’est au tour des deux motos des Belges. Et tout ça à sans être encore sorti de Kristiansand.
La sortie de Kristiansand et les premiers kilomètres me permettent de prendre mes repères. Rien de très déstabilisant.
Mon premier point de chute est Mandal à 40 km de Kristiansand. Je suis sur la E39, une route nationale où la vitesse est limitée entre 70 et 80 Km/h. Attention aux radars ! Pour m’en assurer, la route étant suffisamment large et peu sinueuse, j’utilise mon régulateur de vitesse. Le paysage me fait penser au Québec (en taille plus petite néanmoins) avec ses arbres et ses petits lacs. Plutôt sympa.
Les choses sérieuses débutent à Vigeland quand je quitte la E39 pour la Rv 460. J’y ajoute une couche en prenant sur Åvik qui, certes est un cul-de-sac, mais qui vaut le détour avec sa route sinueuse à souhait et ses fjords d’enfer.
Depuis ce moment et jusqu’à Ogna, ce sera d’enfer. A chaque virage, l’envie vient de s’arrêter pour reprendre son souffle (et des photos). Une tuerie, pas plus, pas moins. Cette journée me rappelle ces mêmes impressions de « wouah » à répétition que lorsque nous avons parcouru il y a 25 ans le Connemara. Il faudrait au moins deux semaines pour avoir le temps de s’arrêter et prendre en photos tout ce qui était fascinant. Comme il est en plus guère évident de s’arrêter au bord de la route, j’en viens presque à regretter de ne pas avoir fixé une GoPro sur mon casque ou sur la moto pour prendre en instantané toutes les photos désirées.
Après Åvik, je reviens un peu en arrière pour atteindre ma visite du jour : le phare de Lindesnes qui est le premier phare de terre ferme, datant du milieu 17e siècle, recensé en Norvège. Je ne saurais trop vous le conseiller. C’est mon coup de cœur du jour,
C’est à Lindesnes que je croise la route du couple de motards français de la veille. Elle sur sa Deauville, lui sur son Intruder. C’est Madame qui se charge de la route. Décidément, comme au Connemara une nouvelle fois, on a tendance à croiser et recroiser les mêmes personnes. Et ce n’est pas fini !
Le phare étant au point le plus méridional de la côte, un nouveau petit retour en arrière s’impose. Pas grave, je me gave une nouvelle fois de vue magnifiques. Bifurcation ensuite pour rejoindre Lyngdal. La route est toujours magnifique, puis depuis Lyngdal je reprends la E39 pour rejoindre Flekkefjord. A noter qu’il est possible d’éviter la E39 (quoique elle est plutôt sympa…) et de prendre la Rv43 qui conduit à Farsund, puis la Rv 465 qui passe par Kvinesdal avant de rejoindre Flekkefjord. C’est un détour d’au minimum 60 km… A vous de voir !
Flekkefjord est la porte d’entrée de la Rv 44 qui permet de rejoindre Stavanger par la côte. Une route I.N.D.I.S.P.E.N.S.A.B.L.E. et le mot est faible. Je crois que je n’en suis pas encore revenu.
Mais avant, je fais un petit arrêt dans ce charmant petit port de Flekkefjord et j’en profite pour me restaurer et pour flâner. Je vous conseille l’arrêt.
Après c’est du pur délire d’Åna-Sira à Ogna en passant par Egersund. Ca monte, ça descend, et s’enchaînent les fjords, les virages, les roches comme les plateaux. Un pur régal à moto (comme avec la Rv 460). Ce d’autant plus après près de trois jours d’autoroute.
Un peu avant Ogna, je reviens sur mes pas pour faire des photos, mais cela sera l’objet d’un billet supplémentaire pour une nouvelle rencontre sympa.
Depuis Ogna, je longe les plages pour rejoindre Bryne, puis Stavanger. Les paysages sont moins sympas, mais ça repose…
La dernière rencontre du jour a lieu en arrivant à l’hôtel : la moto des Italiens, soit également une BMW GS 1200 Adventure blanche…
Il est 19h15. J’ai parcouru 314 kilomètres et le moral est au beau fixe.
Prochaine étape : Bergen
Entrecoupée par les bruits des supporters fêtant le succès de l’Allemagne, ma nuit s’interrompt à 7h30 avec Bruce Springsteen (« I got a sixty-nine Chevy with a 396… »). Il ne faut pas trop tarder, car j’ai un bateau à prendre à 16h00 et 511 km à faire.
Après un déjeuner relativement copieux, j’embraie à 9h00 direction l’autoroute pour Hirsthals (Danemark).
Une fois sur l’autoroute, je fais connaissance avec les travaux. Sur près de 60 kilomètres, j’ai traversé plus de 30 km dans des travaux limités à 80 km/h. Ça met d’humeur joyeuse ! D’autant que les 430 kilomètres suivants sont longs et monotones.
Au niveau de la météo, à part la neige, je vais tout rencontrer. Parfois les conditions changent sur moins d’un kilomètre. Soleil, nuages gris, nuages blancs, nuages gris ou gris très noirs extrêmement bas. Toute la panoplie y passe. Il en est de même avec la pluie, tous les modèles sont en magasin ce matin. Le pompon se produit à moins de 60 kilomètres d’Hirsthals alors que je fais le plein sur une mini-station self-service, la mousson tombe sur moi. S’en est un peu trop pour mes bottes. Elles crient « pouce », mais bon on continue. Heureusement après cette dernière bourrasque, 20 kilomètres avant Hirsthals, le ciel désormais est bleu entrecoupé de nuages blancs inoffensif et d’un fort vent. Heureusement, dis-je, car les terminal est posé au milieu de nulle part et j’ai 1h30 à attendre avant d’embarquer. Je vais pouvoir souffler et sécher…
Juste avant d’arriver au terminal, une plage de sable fin dont profitent des motorhomes. Autrement, vous arrivez dans un giratoire qui indique les noms des différentes compagnies de ferry. Point barre. Riant.
La colonne 12 est réservée aux motos. Un Norvégien et deux Allemands m’ont précédé. Suivront d’autres Norvégiens, un couple de Britanniques, un couple d’Italiens, deux Français, deux Belges et deux Norvégiennes dont une sur une Spider Can-Am trois roues, magnifiques. Et quelques autres encore.
A 16h15, il est temps d’embarquer. Ce sont les motos qui pénètrent dans la soute juste après des cyclistes. A l’intérieur, il s’agit d’arrimer nos brêles, car, même si la mer est calme, ça tangue ! Ni Christine, ni Nathan n’étant là, je bénéficie de l’aide de mon voisin allemand. Cool.
Dès que le bateau démarre vers 17h15, un gros coup de barre m’étreint. Deux heures trente plus tard, il est temps d’accoster. Il est un peu plus de 20 heures quand je mets pied à terre devant mon hôtel juste à côté du port de débarquement.
Mort de faim, je défait vite mes affaires et me précipite dans le premier restaurant venu. Il est 20h45. Mais bonne surprise alors qu’il est indiqué 21h00 comme heure de fermeture, il est encore possible de manger. N’ayant mangé qu’une pomme depuis le déjeuner, un bon morceau de viande me tend les bras.
A 22h00, je sors du restaurant. Il fait encore jour. C’est cela la vie du Nord l’été. Mais il fait frais et les gens ne s’attardent guère dans les rues.
Je découvre néanmoins la cathédrale et surtout le Kilden, la nouvelle salle de concert et nouvelle fierté de la ville sur Odderøya. Des cafés et restaurants complètent le tableau. Je ne m’attarde pas et rentre à l’hôtel.
Résumé du jour : 515 km parcourus. Températures entre 12,5 et 17,5 degrés. Pour arriver en Norvège, j’ai parcouru 1517 kilomètres
Prochaine étape : Stavanger par la côte.