Après ma journée à pied du samedi, dimanche sera ma journée à vélo. Histoire de tester le principe et de me diriger plus loin qu’hier. Mes deux objectifs du jour sont le marché aux puces du Mauerpark et l’East-Side Gallery. En gros, cap à l’Est.
Circuler à Berlin à vélo est assez facile, car la ville dispose d’une signalétique spécifique pour les vélos et les principaux endroits. Mais je choisis d’utiliser Komoot pour la tester après son mode piéton. L’application est facile à utiliser, rien de particulièrement différent par rapport à Google Maps par exemple. Son intérêt ? Vous pouvez prendre des photos durant votre voyage et enregistrer ce dernier avec celles-ci soit en mode privé, soit en mode public. L’application vous indique également les sites dignes d’intérêt qui sont sur votre parcours et vous pouvez les ajouter à ce dernier si vous le désirer. Enfin pour chaque lieu, vous disposez de photos. Très intéressant, mais il vous faut disposer d’un forfait de données à l’étranger.
Je pars donc de l’hôtel vers 9h30 et je me rends au Mauerpark. Sitôt arrivé et avant de parcourir le marché aux puces dominical, je grimpe sur la colline du parc et je longe le mur entourant un stade. Le mur, comme le stade sont couverts de graffitis.
Le marché aux puces s’étend lui sur six rangées et quasi tout est disponible. Il n’y a pas forcément que des fripes ou de la seconde main. On y trouve également des réalisation d’artisans. Les nostalgiques de la période soviétique trouveront quelques objets d’époque comme des casquettes, manteaux ou décorations de l’époque de la RDA.
Je vais passer deux heures à parcourir le parc et les allées du marché aux puces. J’y fais mes emplettes familiales…
Je reprends ensuite ma route direction Alexanderplatz, puis l’imposante et très soviétique Karl-Marx-Allee pour rejoindre l’Ostbahnhof juste à côté de l’East-Side Gallery. J’y arrive vers 12h30.
Difficile pour moi de jauger correctement l’East-Side Gallery. Peut-on encore parler de Street Art alors que les réalisations sont présentes depuis de si nombreuses années ? C’est une sorte de gallérie à ciel ouvert où chacun s’arrête à un moment ou à un autre pour faire un selfie. L’image probablement la plus photographiée est celle du baiser entre Honecker et Brejnev. Par ailleurs, tout autour se dresse d’imposants immeubles, telle la Mercedes Arena qui sont bien loin d’être en phase avec l’art de la rue.
Finalement, c’est en franchissant par la suite l’Oberbaumbrucke en direction du Gorlitzer Park que je retrouve le côté art dissident du street art et des formes de culture alternative. L’environnement est également calibré moins touristique.
A 14h00 je me pose à la Köpenicker Strasse et près de l’arrêt du U-Bahhlesisches Tor. Il est plus que temps de manger ! Je prends mon temps sur la terrasse à profiter du soleil et pour rédiger la première partie de mon ce compte-rendu. Une heure plus tard, je reprends mon chemin vers mon vélo.
Je décide ensuite de flâner en me dirigeant vers le Görlitzer Park et le quartier du Kreuzberg. A lire les commentaires, ce parc a mauvaise réputations en raison des dealers qui s’y trouvent. Je verrai bien. Dans un premier temps, j’oblique sur la droite relativement à un autre parc, puis je divague dans les rues avoisinantes.
Finalement, au gré du hasard, je me retrouve au Treptower Park. Ce sera le choc de la journée avec la découverte du pharaonique mémorial dédié aux soldats soviétiques tombés lors de la bataille de Berlin et dont 7000 reposent en paix dans le parc. Et c’est pas rien.
Le plus intéressant, c’est que ce mémorial a été remis en état après la chute du Mur et sous l’égide du gouvernement allemand réunifié. Des cérémonies commémoratives ont toujours lieu de nos jours.
Après ce choc cognitif, je reviens à travers le parc, puis je rejoins le Görlitzer Park où une traversée verte sur les anciennes voies de chemin de fer mène à l’ancienne gare de Görlitz. En ce dimanche, le parc accueille les familles et parfois leur grill. Le parc a un petit air de Vidy le dimanche. Pour les dealers, il y en a sûrement, mais ils sont dilués dans la masse. La traversée verte est très agréable et me permet de revenir à proximité du centre.
A la sortie du parc, je m’oriente à l’aide du plan fourni par le Guide du routard pour rejoindre la Spree vers le Märkische Museum. Je longe ensuite la Lausitzer Platz, puis gagne la Mariannnenplatz et la Michaël Kirch Platz. Là je découvre une sorte de lac de Sauvabelin en pleine ville. En fait, il s’agit d’une partie de l’ancien canal de la Luisenstadt. En 1961, le Mur de Berlin est construit le long du coude nord du canal coupant le quartier et ses habitants en deux. Depuis 1991, le jardin a été restauré à l’image de son état en 1928 (source : Église Saint-Michel de Berlin). La lumière et les couleurs sont magnifiques. Il y a une buvette où il doit faire bon se poser pour profiter de l’extrême douceur de cette journée.
Du côté du Märkische Museum, je rejoins la Spree et découvre l’ancien port de Berlin.
Depuis le Görlitzer Park et jusqu’à la Spree, je me suis retrouvé à l’écart des circuits touristiques. Avec le Kreuzberg, j’ai eu l’impression d’entrer dans le Berlin des Berlinois. C’était plus que bien. Le choix d’utiliser le vélo était aussi une riche idée pour zigzaguer en dehors des circuits convenus et être au pouls de la vie de la cité.
Je rejoins ensuite Nikolaiviertel et le Berlin des touristes. Je retrouve la foule. Il est temps de regagner l’hôtel par l’île des Musée, le Reichtag et la gare centrale en suivant la Spree. Et hop me voilà de retour à l’hôtel fourbu, mais content à 18h00. L’heure de la douche a sonné.
- Je précise comme toutes les applications ou autres éléments que je présente sur ce blog qu’à aucun moment il ne s’agit d’un placement de produit ou que ceci m’a été « offert » ou que j’ai bénéficié d’un rabais, etc. ↩
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