
Dweezil Zappa aussi barge que son père. Wouah! #mjf50

Suite de ma visite piétonnière de Berlin.
Jusqu’à votre arrivée au Volksbühne, vous étiez convaincu que la réalité appartenait désormais à l’Américan Way of Life et aux vainqueurs. A la place Rosa-Luxembourg, vous vous mettez à douter…
Quand vous observez ce théâtre, vous vous dites en premier lieu que, décidément, il y a beaucoup de ressemblance entre l’architecture nazie et celle du communisme.
Les deux prennent référence au peuple. Les deux architectures sont monumentales. Seule la référence à Rosa Luxembourg et plus loin celle à Karl Liebknecht avec la maison « Wahlquartier » du parti « Die Linke » permettent à l’homme instruit par l’histoire de faire la différence.
Après l’expérience précédente du Mur, vous êtes néanmoins un peu abassourdi. Alors vous avez envie d’en connaître un peu plus sur ce lieu, ce théâtre et Wikipédia vous vient en aide.
Voici donc un résumé des informations récupérées sur Wikipédia :
La Volksbühne Berlin (actuellement Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz) est un théâtre de Berlin (das Volk signifie : le peuple, die Bühne : la scène, le théâtre). Sa création a été décidée en 1890 lors de l’assemblée générale de l’association « Freie Volksbühne“, émanant d’un mouvement parti des couches populaires. La « Neue Freie Volksbühne » se sépare de l’association en 1892 en vue de récolter assez de moyens pour construire son propre bâtiment.
Le bâtiment actuel, fini peu avant la Première Guerre mondiale, est de l’architecte Oskar Kaufmann (si, si…). Il porte alors le nom de Freie Volsksbühne, puis Neue Freie Volksbühne. Il n’a porté ce nom que jusqu’au 17 mai 1933. À partir de 1947, il est contrôlé par le Freie Deutsche Gewerkschaftsbund (FDGB, le syndicat des salariés de la République démocratique allemande) et porte le nom de „Volksbühne“.
La Volksbühne à servi de décor pour le film La Vie des autres (Das Leben der anderen, Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2007). On y voit à plusieurs reprises la sortie des artistes sur la Linienstrasse, le Grüner salon où a lieu un concert, la grande salle de la Volksbühne et le couloir menant à la salle.
Le logo de la Volksbühne, créé en 1992 par Bert Neumann, trône sur la pelouse devant la Volksbühne. Il marque une image engagée de ce théâtre dont le bâtiment est actuellement surmonté par « OST » (Est) en néon bleu, la Volksbühne ayant été le théâtre officiel de la RDA. Dans la tradition du théâtre politique initiée par Erwin Piscator, la Volksbühne s’engage dans les débats de la cité.
Pendant un moment, vous êtes donc entré dans La vie des autres. En passant devant l’immeuble siège de « Die Linke„ et en lisant les plaques fixées au mur extérieur, certains visiblement y sont encore. Et ça fait bizarre.
Ce mercredi est une nouvelle journée sans moto et à pied pour une visite en pointillé de Berlin.
Alors que le Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe ne m’a pas, à ma grande surprise, suscité d’émotion particulière, j’ai été saisi par la Berliner Strasse et tous les éléments constituant le mémorial au Mur de Berlin. C’est aussi sans aucune comparaison avec mon expérience décevante de la veille au Checkpoint Charlie.
C’est un ensemble d’éléments qui entrent en jeux et vous prennent soudainement aux tripes.
Ici, contrairement, à Checkpoint Charlie, l’organisation de l’espace vous permet concrètement d’appréhender, en plusieurs étapes, la réalité du Mur et celle d’un Berlin coupé en deux.
D’abord, il y a cet espace silencieux au milieu de la ville qui vous sort de la réalité pour vous faire pénétrer dans cet autre monde.
Les pans de murs restant comme la forêt de pilliers couleur rouille l’évocant participent aussi à votre implication émotionnelle.
A différents endroits des photographies prises à différentes époques nous font voyager dans le temps.
Le mur mémorial des victimes du mur concrétise la dure réalité de ce temps. La chapelle du souvenir émeut également.
Presque plus fort encore, les vestiges archéologiques d’une maison détruite après l’édification du mur saisit. Vous vous retrouvez dans la cuisine d’un appartement qui a dû être abandonné par ses occupants en 1961 et qu’ils n’ont jamais réintégré.
Puis, de manière moins visible, vous pouvez, vous devez poursuivre tout au long de la Berliner Strasse qui vous réserve d’autres reconstitutions. Ces parties moins grand public non seulement sont tout aussi intéressantes, mais surtout continuent de donner de l’épaisseur – ou devrais-je dire de la longueur – au dispositif ainsi édifié.
D’autant que vous parcourez ce dernier tronçon entre deux rangées d’immeubles qui, aujourd’hui, remplacent le mur d’alors. Vous êtes physiquement dans le nomand’s land que parcouraient les patrouilles est-allemandes. Vous êtes aussi ce soldat est-allemand franchissant les barbelés pour rejoindre Berlin-Ouest ou ces étudiants creusant ce tunnel sous le mur ou encore ces deux mariés montrant leur bonheur et leur tristesse à leurs parents restés de l’autre côté.
En bref, vous vivez le mur, vous êtes le mur.
En ce mois de juillet 2016, c’est Testinaute (http://www.testinaute.com/) qui a proposé le thème du mois et qui nous l’a présenté de la manière suivante :
Après 4 ans de participation, j’ai l’honneur de vous proposer le sujet du mois de Juillet.
Le thème est donc : « Reflet »
Je vous laisse libre d’interpréter ce thème comme vous le souhaitez, en espérant qu’il vous plaira!
Belle journée à tous.
Mon interprétation du thème :
L’interprétation du thème par les autres participants :
AF News, Akaieric, Alban, Alexinparis, Angélique, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Carole en Australie, Champagne, Chat bleu, Chiffons and Co, Christophe, Claire’s Blog, Cocazzz, Cricriyom from Paris, Cécile, CécileP, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, Dom-Aufildesvues, E, El Padawan, Estelle, Eurydice, Eva INside-EXpat, Evasion Conseil, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Je suis partie voyager, Josette, KK-huète En Bretannie, Krn, La Fille de l’Air, La Tribu de Chacha, Lair_co, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Mireille, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Nicky, Noz & ‘Lo, Pat, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Pixeline, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sense Away, Sinuaisons, Sous mon arbre, Tambour Major, Testinaute, The Beauty is in the Walking, Tuxana, Wolverine, Woocares, Xoliv’, écri’turbulente.
Sur le chemin du retour, entre Kiel et La Tour-de-Peilz, Berlin est une opportunité à saisir, car je n’ai encore jamais eu l’occasion de m’y rendre.
Je commence ma visite de la ville probablement par le pire piège à touriste : Checkpoint Charlie.
Le célèbre poste de passage et de contrôle n’est plus qu’un lieu où deux faux GI’s se laissent prendre en photo avec les touristes contre rémunération.
Pire, rien dans le décor des alentours ne permet de se remettre dans la situation dans laquelle Berlin vivait coupée en deux.
Sous cet angle, trente ans après, toute trace urbaine de la séparation a complètement disparu.
Aujourd’hui, Checkpoint Charlie est l’incarnation du triomphe des vainqueurs et que l’histoire seule leur appartient.
Après avoir débarqué mardi matin à Kiel, je prends le chemin du retour. J’ai prévu un crochet par Berlin, ville que je n’ai jamais vue encore. Petit arrêt à Lübeck.
Lübeck est une ville de plus de 214´000 habitants. Ce port de la mer Baltique est également surnommé « la reine de la Hanse » : c’était en effet la capitale de la Ligue hanséatique. La ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, notamment pour son architecture de briques rouges. Et c’est très joli.