Pour la fin de mes vacances, j’ai planifié une virée de 2 jours à motos en Forêt Noire en partant de Vevey-Montreux.
Le parcours a été planifié avec MyDrive de TomTom et aussi à l’aide du site Portail de la Forêt Noire (https://www.schwarzwaldportal.com/fr/tours-à-moto).
L’idée était de prendre des petites routes et d’éviter les autoroutes. J’ai utilisé le mode « parcours à sensation » et son mode intermédiaire (moyenne montagne et courbes moyennes) pour le planifier.
Jeudi 3 août 2023 : zigzags en Forêt Noire
L’équipement chargé sur la moto, je démarre à 9h20. Le temps sera nuageux à nuageux avec soleil, voire ensoleillé, mais il ventera beaucoup.
La température est de 20 degrés. Durant la journée, elle s’élèvera à maximum 22,5 degrés et descendra en tout cas à 14 degrés. Pas très chaud pour début août.
Comme je pars relativement tard, je prends l’option de l’autoroute jusqu’à Kirchberg et de rejoindre Langenthal le plus rapidement possible.
Par la suite, ce sera pour le reste du parcours en Suisse la version prédéfinie par MyDrive de TomTom. En plus j’arrive dans une partie de la Suisse que je connais peu à moto.
En raison de travaux à Olten, je zigzague tant bien que mal suppléant un GPS désorienté. Je longe un moment entre entre Olten et Aarau, la centrale nucléaire de Gosgen, seul l’Aar m’en sépare. Pas à dire, en cas de problème, c’est chic d’implanter une telle centrale en pleine zone urbaine de près de 190’000 habitant•es (chiffre de 2020)!
Je fais de jolies découvertes comme le Fricktal dans le canton d’Argovie.
Ma pause de midi se déroule à Kaisten (AG).

Pause de midi à Kaisten
Je passe ensuite le Rhin vers Laufenburg que nous avions découvert en 2021 lors de notre descente du Rhin à moto jusqu’à Rotterdam.
Dès le Rhin franchi des gouttes de pluie font leur apparition. Elles me font craindre le pire, mais le pire ne se produira finalement pas. Je fais cependant attention, car je suis immédiatement dans la forêt et la route est plutôt dégradée pour commencer.
Le temps et l’état de la route m’incite à ne pas suivre aveuglément le GPS et à me rendre directement à Sankt Blasien (Saint-Blaise). Ici, une visite de la cathédrale de St Blasien est recommandée. J’y fais donc halte. La cathédrale est gigantesque relativement à la taille de la localité (4169 habitant·es en 2022). Le cœur de la cité est entièrement occupé par la cathédrale et les anciens bâtiments de l’évêché. Tout est propre et agrémenté de bacs à fleurs. Le pourtour extérieur à la cathédrale est composé de boutiques. Tout est charmant.
Avant d’être une cathédrale, ce fut d’abord une abbaye bénédictine dont la première mention remonte à 858. L’histoire de la ville est étroitement liée à celle de l’abbaye. Cette dernière connut son apogée avec le prince-abbé Martin Gerbert, qui la dirigea de 1764 à 1793. À partir de 1771, Martin Gerbert fit construire l’impressionnante cathédrale à coupole dans le style baroque, selon les plans des architectes Pierre Michel d’Ixnard et Nicolas de Pigage et du maître d’œuvre Franz Josef Salzmann. En 1806, le monastère fut sécularisé (Source : https://de.wikipedia.org/wiki/St._Blasien).
Depuis la fin du 19 siècle, St. Blasien est devenue également une station thermale pulmonaire réputée. Parmi les célébrités qui y firent des séjours de convalescence, notons l’écrivain Heinrich Mann (1892), le révolutionnaire russe Maxime Gorki (1921), qui vint à St. Blasien sur recommandation de Lénine, qui séjournait à Zurich avant la Première Guerre mondiale ou encore le futur président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt, qui a séjourné plusieurs fois à St. Blasien, en faisant des randonnées à pied et à vélo, et a passé une partie de sa lune de miel sur place en 1905. L’une des dernières célébrités à avoir séjourné à St. Blasien est le chanteur d’opéra mondialement connu Heinrich Schlusnus et sa femme à la fin de la guerre en 1945. Depuis, la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la splendeur de la ville a progressivement diminué (Source : https://de.wikipedia.org/wiki/St._Blasien). Il n’en reste pas moins que le décor est charmant.
Après une petite promenade, quelques photos du décor extérieur et de l’intérieur de la cathédrale, je remonte sur ma moto pour rejoindre les gorges de Wutach (Wutachschlucht). La Gorge de Wutach — après la source d’Aach (située à Aach entre la Forêt-Noire et le lac de Constance — est la plus grande source d’Allemagne et a beaucoup à offrir en termes de tourisme et de géologie), disent les infos touristiques de la Forêt Noire.
Je suis d’abord la trace du GPS et j’alterne les bonnes et mauvaises surprises. M’envoyant finalement dans un cul de sac, je reprends les choses en mains avec le tracé rapide. La route serpentera déjà suffisamment pour mon bonheur motocycliste.
A pied ensuite, je m’embourbe proprement dans le sentier forestier suivant le cours de la Wuta. C’est fait !

Le dernier objectif du jour avant l’hôtel à Fribourg-en-Brisgau est le Feldberg qui est le sommet le plus élevé de la Forêt Noire (1493m d’altitude) pour rejoindre ensuite Fribourg-en-Brisgau en passant par Todtnau.
Les paysages sont sublimes et la route tournicote à souhaits. Je kiffe.
Le Feldberg offre l’un des panoramas les plus complets d’Allemagne. A l’ouest, au-delà du Rift du Rhin Supérieur, on aperçoit l’ensemble des Vosges du Ballon d’Alsace au Donon et à l’Odilienberg. Derrière elle, vous pouvez parfois voir la forêt du sud du Palatinat ou «Vosges du Nord». Dans le nord est le Hornisgrinde, au nord-est toute la chaîne du Jura souabe, à sa droite les volcans Hegau. On devrait aussi voir le Jura et les Alpes suisses. C’est un peu le Moléson de « chez nous », je me suis dit en lisant les infos touristiques.
Mais pour cela il faudrait rejoindre le sommet du Feldberg avec les remontées mécaniques. Or, il est déjà 17h00. Ce sera pour une prochaine fois.
Il sera 18h15 lorsque j’arrive à l’hôtel. La météo finalement a été meilleure qu’annoncée et la Forêt Noire mériterait plus de temps pour être explorée et visitée. Qu’on se le dise.
Total kilométrique journalier : 355,5 km
Départ 9h20
Arrivée : 18h15
Températures : entre 14 et 22,5 degrés.
Météo : nuageux, nuageux ensoleillé, ensoleillé, légères pluies.
Hawara : repas du soir
C’est une jolie découverte qui m’attend jeudi soir en atterrissant au restaurant Hawara (Hawara-restaurant.de) à Fribourg-en-Brisgau. Il est ouvert du mercredi au samedi.

Une cuisine raffinée et originale pas trop chères en même temps tel ce tartare à 22€.

La crème brûlée (14€) est elle exceptionnelle dans sa présentation et à la dégustation.

J’aurai même droit à un supplément tout simplement divin.

L’accueil a été impeccable. Je ne peux que vous le recommander.
Vendredi 4 août 2023 : retour maison et variations
En ce vendredi, je démarre la moto à 8h40. Il fait 19 degré. La météo est nuageuse avec une légère bruine. Je reprends la direction de Todtnau par le Schauinsland.
Dans la montée, la température redescend. 11 degrés au sommet avec du brouillard malheureusement pour les photos et le magnifique paysage vu hier. Un légère pluie s’invite à la descente en direction de Todtmoos. A Todmoos, je m’arrête pour un Arrêt café/croissants. Il est 10h00.
Je repars à 10h30. La route et le paysage sont superbes. Je rencontre ma première déviation de la journée en raison de travaux. Ces déviations m’apporteront quelques surprises. Des plutôt bonnes et des moins bonnes aussi.
Finalement, je repasse le Rhin à Laufenburg, mais je ne reprends pas en direction du Fricktal. Je force le GPS à me trouver une variante. J’y gagnerais une surprise avec un passage en forêt sur une route non goudronnée entre Zerkingen et Maisprach. Oups. Mais bon, il faut ce qu’il faut.
Vers Sissibach, la pluie se met à tomber de plus en plus fort. Je finis par m’arrêter pour faire le plein et enfiler mon équipement de pluie (pantalon, veste et gants).
A Eptingen, il me faudra finalement prendre l’autoroute en raison d’une fermeture de route. Dommage depuis le temps que je cherchais justement comment l’éviter en revenant de Bâle.
Je me retrouve ensuite en plaine où le ciel se dégage. Je rejoins Soleure, puis Lyss. Il est 13h30 quand je m’y arrête pour une pause d’une heure. Désormais il fait beau. Je peux enlever mon équipement de pluie.
14h38, je remonte sur la moto. Direction Aarberg, puis Morat. Les températures s’élèvent brièvement jusqu’à 24,5 degrés.
A Payerne, un dernier détour en raison de travaux m’attend. Je finis par rejoindre Romont où la pluie reprend. Les températures chutent jusqu’à 13,5 degrés. C’est vraiment pas terrible pour un début août, cela ressemble à une météo du mois de juillet (et encore).
Une dernière pause à Blonay à 16h30 chez Yann pour un café, rédiger le résumé de la journée et lire mon livre.
Finalement, c’est le retour depuis Blonay (3km) qui sera le plus compliqué en raison de l’orage qui s’est ensuite abattu sur la Riviera vaudoise.
Total kilométrique journalier : 287,1 km
Départ : 8h40
Arrivée : 18h00 (16h30 à Blonay)
Températures : minimum 11 degrés, maximum 24,5 degrés. Moyenne autour de 17–19 degrés.
Météo : nuageux, nuageux ensoleillé, légères à fortes pluies, orage.