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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

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Eva Illouz, une sociologue contre la tyrannie des émotions | CNRS Le journal

25 août 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Depuis trente ans, Eva Illouz analyse nos émotions avec les outils de la sociologie, et non avec ceux, plus classiques, de la psychologie. Le regard original qu’elle pose sur notre société est reconnu comme l’un des plus novateurs de la pensée critique actuelle. 

Photo : Eva Illouz en février 2020.

« Le Club Med a ainsi changé la conception du tourisme. Avant, il y avait le tourisme de luxe, médical ou éducatif. Le Club, lui, vend essentiellement une émotion, la relaxation, pour répondre à une pathologie émotionnelle créée au XIXe siècle, le stress. Le capitalisme utilise les émotions comme aucune formation économique avant lui. »

En 2019, la chercheuse poursuit l’exploration sociologique de nos émotions dans l’essai collectif Les Marchandises émotionnelles. Dans Le Capital, Marx définissait une marchandise comme un objet solide. Plus tard, chez Baudrillard, elle devient dématérialisée : c’est un ensemble de signes. En s’appuyant sur des exemples aussi divers que le Club Med, la musique d’ambiance ou l’univers des cartes de vœux, Eva Illouz propose une troisième catégorie : l’emodity, ou marchandise qui produit de vraies émotions au moment même de sa consommation, au point de faire de ces émotions la valeur même de cette marchandise.

Source : Eva Illouz, une sociologue contre la tyrannie des émotions | CNRS Le journal

Photo : Eva Illouz en février 2020.

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Cinéma : « Né à Jérusalem », une curieuse visite touristique dans la violence cachée de la ville israélienne

23 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans ce film adapté d’une performance, un jeune homme s’improvise guide pour montrer aux visiteurs les attentats qui ont marqué la cité.

Yossi Atia, coréalisateur, avec David Ofek et interprète principal de « Né à Jérusalem ». ©Shai Goldman
Yossi Atia, coréalisateur, avec David Ofek et interprète principal de « Né à Jérusalem ». ©Shai Goldman

Assis tranquillement sur une place du quartier touristique de Jérusalem, Ronen Matalon, un jeune homme au profil d’étudiant (petites lunettes, barbe de trois jours, cheveux ébouriffés), voit défiler devant lui le groupe d’une visite guidée où la ville est présentée sous un jour glorieux et largement édulcoré. Enervé, il revient le jour suivant, en ayant concocté sa propre visite, radicalement différente : un parcours non pas des monuments historiques, mais des attentats terroristes s’étant produits autour de la route de Jaffa, « la rue la plus frappée au monde ». D’abord peu fréquentées, ses visites rassemblent de plus en plus de curieux au fil des saisons, sans pour autant qu’il se décide à les faire payer. A travers elles, c’est un tout autre visage de la ville qui se dessine, émaillé de violence, mais beaucoup plus fidèle au vécu de ses habitants.

La bande-annonce

Né à Jérusalem est le premier long-métrage, coréalisé avec David Ofek, de Yossi Atia, qui en tient également le rôle principal. Dans la peau du guide, Yossi Atia trouve une drôle de façon de se raconter « à la troisième personne ». Ainsi le film trouve-t-il une place originale au sein d’une jeune scène israélienne (Hadas Ben Aroya, Nadav Lapid) pour laquelle le champ intime est encore le meilleur biais pour évoquer par la bande des sujets politiques brûlants.

— Source : « Né à Jérusalem », une curieuse visite touristique dans la violence cachée de la ville israélienne

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Chasseur de cols : un carré d’as des Alpes suisses (20 juillet 2020)

22 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans les tours d’un jour un peu dingue qu’il me soit possible d’entreprendre depuis la région de Vevey/Montreux, le carré d’as des Alpes (Furka, Saint-Gothard, Nufenen, Grimsel) tient une des deux premières places avec le tour des Saint-Bernard (Grand-Saint-Bernard, Petit-Saint-Bernard, Cormet de Roselend, col des Saisies, Chamonix et retour). En route.

En ce lundi 20 juillet, c’est mon premier jour de vacances. La journée s’annonce ensoleillée. Il est 8h30 quand je démarre Captain Adventure. Le pique-nique est à bord.

Dans un premier temps, rien de très exceptionnel. Il s’agit de rejoindre le plus rapidement possible Brig et de remonter la vallée du Rhône. Autouroute jusqu’à Sierre, puis route nationale et bout d’autoroute (ceux réalisés récemment) jusqu’à Brig qui marquera le « vrai » début de la journée. La température s’élève à 22/23° au départ.

A 9h00, je m’arrête au restoroute de Martigny pour un café. 15 minutes plus tard, je repars et reprends l’autoroute pour le premier chantier routier de la journée.

La route déroule aisément jusqu’à Sierre. Après je constate que le nombre de voitures est déjà important. La circulation s’annonce fournie pour le col de la Furka.

Après Brig, il est temps de rejoindre le plateau alpin. La route s’élève par palliers jusqu’à Ulrichen qui distribue la circulation entre le col du Nufenen à ma droite et celles pour le col de la Furka et du Grimsel.

Peu avant, j’ai fait un bref arrêt pour abreuver ma monture et prendre un croissant.

A partir d’Oberwald et la station de ferroutage pour Realp, la route prend définitivement les caractéristiques d’un col. Le pente augmente.

A Gletsch, une nouvelle bifurcation distribue la circulation entre le col du Grimsel à ma droite et la Furka. A la sortie de Gletsch, la route amorce une nouvelle déclivité. La partie « sérieuse » du col de la Furka débute. La route reste très roulante pour les motards.

Quelques kilomètres plus loin, arrivée au Belvédère qui permet d’aller sur le glacier ou d’observer le paysage en direction du canton du Valais. Je poursuis néanmoins ma montée jusqu’au sommet du col.

Col de la Furka (sommet), la vue sur les Alpes valaisannes
Col de la Furka (sommet), la vue sur les Alpes valaisannes

Au sommet (2429 mètres), il est 11h30. Le parking déborde de véhicules de toutes sorte. Cette année s’annonce particulièrement chargée en présence humaine en montagne, effet du covid-19 garantit sur facture. La température est de 15°. Le paysage comme d’habitude est à couper le souffle.

Col de la Furka : la descente sur Hospenthal, c'est par là…
Col de la Furka : la descente sur Hospenthal, c’est par là…

J’amorce ensuite la descente. Elle toujours aussi spectaculaire au début en raison du précipice que vous contemplez sur votre droite et de l’étroitesse de la chaussée. Cette année, elle est rendue plus délicate en raison de la circulation qui va dans tous les sens et comprend toute les formes possibles de véhicule et de conducteur. Il y a même des leçons d’auto-école qui s’y déroulent…

Heureusement, le paysage est toujours autant à couper le souffle. Ça descend sec jusqu’à Realp, l’autre gare de ferroutage de la ligne de la Furka.

A peine arrivé à Hospenthal que la route du Saint-Gothard vous fait signe sur la droite. Plus haut, il est normalement possible d’emprunter sur votre droite l’ancienne route pavée. Elle est réservée actuellement aux cyclistes. De nombreux travaux jalonnent la montée.

Il est 12h20 lorsque j’arrive au sommet du col (2107 mètres). J’emprunte ensuite l’ancienne route du col essentiellement pavée. Je vous la conseille. Vous irez probablement moins vite, mais le décor en vaut la peine. Et elle vous plonge dans le passé. Bon à éviter en cas de mauvais temps, car vous allez faire du patinage plus que de la moto.

A noter aussi que le choix de l’ancienne route est judicieux, car il y a moins de circulation. Elle est réservée aux connaisseurs et à ceux qui sont moins pressés. Plus je descends sur le Tessin et Airolo, plus la température monte. Ah le Sud…

A Airolo, pas le temps de souffler que je rejoins le début du col du Nufenen en remontant le splendide val Bedretto. C’est un col que j’apprécie particulièrement. Il est plus sauvage ou moins policé que les deux autres cols pris précédemment. Il y a moins de circulation. Néanmoins, à nouveau cette année, les différents lieux sont pris d’assaut par les promeneurs et les gens en villégiature. Assez incroyable.

Col de Nufenen. La vue depuis ma "table" de pique-nique. Le bonheur est fait de choses simples.
Col de Nufenen. La vue depuis ma « table » de pique-nique. Le bonheur est fait de choses simples.

Peu avant le sommet, je trouve néanmoins, vers 13h00, un lieu pour me poser et faire ma pause de midi. Le décor aux alentours est juste magnifique. Je mange en pleine nature à quelques centaines de mètres de ma moto.

Et au milieu coule une rivière… ;-)
Et au milieu coule une rivière… 😉

Je reprends ensuite ma route pour atteindre le sommet du col du Nufenen à 14h00. Situé à 2 478 mètres d’altitude, c’est le deuxième col routier le plus haut de Suisse après le col de l’Umbrail (2501 mètres) dans les Grisons et entre la Suisse et l’Italie.

Gletsch : vue le Belvédère et surtout le glacier d'Aletsch (à gauche)
Gletsch : vue le Belvédère et surtout le glacier d’Aletsch (à gauche)

Il s’agit de rejoindre à nouveau Ulrichen pour reprendre la route de la Furka et du Grimsel jusqu’à Gletsch. Arrivé à Gletsch, j’en profite pour faire une pause café et photographier le glacier d’Aletsch qui marque le début du Rhône.

Gletsch : Le Rhône avec le glacier en arrière-plan
Gletsch : Le Rhône avec le glacier en arrière-plan

Sur le parking, la photo suivante donne idée de la diversité des moyens de locomotion rencontrés sur la route aujourd’hui :

Gletsch : sur le parking
Gletsch : sur le parking

Le vélomoteur et la carriole me rappellent mes étés à la ferme où la « boille » à lait était amenée à la laiterie de la sorte.

Une fois les photos faites et le café bu, je reprends la route pour le Grimsel. De ce côté-ci, le sommet est vite atteint. Il est 15heures. Le col lui-même culmine à 2164 mètres. Depuis de nombreuses années, les motards sont bien accueillis par un confère digne de Mad Max. Captain Adventure est ravi.

Col du Grimsel : petite discussion entre motos…
Col du Grimsel : petite discussion entre motos…

La descente sur Meiringen et Brienz est elle plus longue, mais elle est magnifique avec notamment les ouvrages du barrage du Grimsel.

Longer le lac de Brienz et sa rive droite est un délice, rendu un peu fastidieux par la circulation. Mais bon… C’est toujours mieux que la rive gauche et la semi-autoroute.

A 16h10, c’est l’heure des quatre-heures au bord du lac à Oberried.

Petites pause au lac de Brienz à Oberried.
Petites pause au lac de Brienz à Oberried.

Je rejoins Interlaken, remplie de touristes, puis j’emprunte la rive droite du lac de Thoune avec sa route serpentant, à la sortie d’Interlaken, entre les falaises et la route creusée dans la roche. C’est toujours un moment particulier.

En longeant tant le lac de Brienz que celui de Thoune, je vois du monde partout et plus particulièrement les bords de l’eau sont pris d’assaut. Il faut dire que la température s’élève désormais à 31,5°. Mais j’ai rarement vu autant de monde dans les zones de bains et baignades.

Je rejoins Thoune que j’apprécie particulièrement. Certes elle est touristique, mais il y a aussi toute une population locale et de jolies rues piétonnes de deux côtés de l’Aar. Il est 17h30 et il temps de faire une bonne pause. Elle durera une heure pour profiter de marcher et de la ville.

Thoune et l'Aar.
Thoune et l’Aar.

En parlant de l’Aar, il y a même un spot de surf très prisé… Si, si… A vous de juger !

Surf à Thoune

A noter que la circulation à Thoune à 17h30 n’a rien à envier au giratoire de la Gare de Vevey aux heures de pointe. Et ceci sur tout le centre-ville. Il est à noter le parking du château qui permet d’accéder rapidement au centre-ville, bien vu, mais encore faut-il y arriver !

Après une bonne promenade, l’observation des surfeurs, une glace et un café, il est 18h30 et temps d’entreprendre la dernière étape du roadtrip du jour. Direction Zweisimen et le col du Jaun. J’y arrive à 19h14. Je m’y arrête pour finir mon pique-nique du jour. Je redescends ensuite tranquillement sur Bulle et la maison. A 20h35 et après 468 km, je mets définitivement pied à terre. Heureux et content. Les vacances commencent bien.

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Lecture : «À contre-courant rêvent les noyés» de Carl Watson

12 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Carl Watson lance ses héros dans un voyage halluciné entre parano et parodie. Avec À contre-courant rêvent les noyés, Watson nous a concocté, entre autres, une parodie de Sur la route de Kerouac. Moto, routes, vinyles, Janis Joplin et les années 1970, cela ne peut que m’intriguer et me donner envie de le lire.

« J’émis l’idée que le mythe de la route américaine en tant que métaphore de la liberté était en train de s’estomper, et que la quintessence du récit occidental n’était plus « la route » mais plutôt le mystère, parce que la paranoïa et la tromperie étaient des phénomènes endémiques. »

«So long». Voyage dans l'Ouest américain. (1970-1985). Photo Bernard PLOSSU. SIGNATURES
«So long». Voyage dans l’Ouest américain. (1970-1985). Photo Bernard PLOSSU. SIGNATURES

Carl Watson reprend les choses où les avaient laissées ses grands prédécesseurs : Kerouac, Ginsberg et toute la Beat Generation. Comme eux, Frank Payne et Tanya McCoy prennent la route, traversent les Etats-Unis et rêvent à une vie plus authentique, loin de la routine du quotidien et des conformismes sociaux. Mais nulle trace de romantisme, A contre-courant rêvent les noyés est un grand roman sur le désenchantement du monde et la perte des illusions. Ce que saisit avec une rare acuité Carl Watson, c’est ce moment où quelque chose bascule, où la « contre-culture » se laisse engloutir par le mercantilisme :

« Selon moi, il s’agissait de faux « produits culturels » présentés comme « authentiques » afin de simuler une réalité bidon dont le seul but était de vendre des annonces publicitaires d’une sous-culture artificielle à ceux qui possédaient les mêmes livres et qui, dans leur communion extatique, se croyaient supérieurs aux autres. La classe ouvrière était oubliée depuis longtemps ; la gauche avait évolué vers le pire : ce n’était plus que de la pose ; le gauchisme était devenu une mode. »

Source : https://www.culturopoing.com/livres/carl-watson-a-contre-courant-revent-les-noyes/20200506)

«Au moment où se déroule le roman, Janis Joplin faisait partie intégrante de la vie américaine. Vous ne pouviez pas entrer dans un bar sans que quelqu’un choisisse une de ses chansons sur le juke box, souvent Piece of My Heart, qui était particulièrement populaire. Janis était partout, tout le temps. Depuis ce temps-là, j’ai rencontré pas mal de femmes qui essayaient d’être Janis, même si elles ne voulaient pas le reconnaître.»
Carl Watson. Carl Watson : « Sur la route », sans Kerouac – Entretien

Prendre la route dans les années 70 ne va pas sans une certaine bande-son (les vinyles de Janis Joplin accompagnent le nouveau roman de Carl Watson), et la certitude que rien n’est innocent. Tout a déjà été vécu et écrit par la génération précédente, celle des années 50 (un exemplaire de Sur la route de Jack Kerouac traîne ici ou là), rien ne sera jamais aussi libre et jouissif que les fastes années 60 qui ont succédé au long après-guerre. Le type de voyage que propose Carl Watson dans A contre-courant rêvent les noyés nécessite un avertissement, il nous est prodigué dès l’incipit : «Il était environ vingt-deux heures trente, au début du mois d’octobre 1974, une époque de profonde dislocation spirituelle et d’effondrement émotionnel.» Frank Payne – Francis Lucretius Payne – et Tanya McCoy, ensemble par intermittence, font de l’auto-stop de Portland à La Nouvelle-Orléans, puis repartent à moto vers la Californie où Tanya a des amis.

Avoir des amis consiste à demander un coin pour dormir ou au moins poser son sac, et partager de l’alcool, bières, gin, bourbon, porto, n’importe quoi ajouté à l’héroïne et aux cachets divers, codéinés ou non. On discute. «J’émis l’idée que le mythe de la route américaine en tant que métaphore de la liberté était en train de s’estomper, et que la quintessence du récit occidental n’était plus « la route » mais plutôt le mystère, parce que la paranoïa et la tromperie étaient des phénomènes endémiques.»

Source : «A contre-courant rêvent les noyés», bitume postbeatnik – Libération

Le livre : Carl Watson. A contre-courant rêvent les noyés. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Thierry Marignac. Vagabonde, 340 pp., 19,90 €.

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Triennale BEX & ARTS 2020 (22.06.2020 au 18.10.2020)

8 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En cette année plus que particulière pour la culture, les expositions en plein air ont, sans nul doute, une carte importante à jouer. Ce sera le cas notamment pour le Festival Images à Vevey en septembre-octobre et cela l’est également pour Bex & Arts, Triennale de sculpture contemporaine en plein air, qui vient d’ouvrir ses portes.

Vue sur Bex et les montagnes depuis le parc
Vue sur Bex et les montagnes depuis le parc

Pour le visiteur, c’est l’occasion de découvrir ou de profiter d’un magnifique parc. Vous pourrez d’ailleurs, y pic-niquer. Tout en découvrant des sculptures contemporaines monnumentales.

Le thème de cette édition est « Industria ». Ce terme polysémique désigne toute forme d’activité productive, et ce aussi dans le sens de production culturelle, artistique et intellectuelle. Il forme notamment l’essence et le point de départ des premières avant-gardes en architecture, en art et en design. Pour les organisateurs :

La volonté de nouer des liens étroits et des synergies entre art, société et économie est particulièrement d’actualité dans notre ère qui se caractérise par une transition entre société industrielle et société numérique.

34 oeuvres monumentales d’artistes ou collectifs sont disséminées dans le parc.

*Equilibri, plan B* de Carles Valverde
Equilibri, plan B de Carles Valverde

Pour parcourir l’ensemble des oeuvres, il vous faudra compter au moins deux heures dans ce magnifique parc.

*Twins, die Stehende, die Schwenbende* de Anja Luithle
Twins, die Stehende, die Schwenbende de Anja Luithle

Parmi les oeuvres qui m’ont particulièrement touchées, plues ou impressionnées, je vous conseille, le Quartier des fous d’Olivier Estoppey. Comme ses personnages, vous allez vous-mêmes basculer phyisquement et littéralement dans la folie, dans un déséquilibre. C’est à vivre !

*Skybirds* de Joëlle Allet
Skybirds de Joëlle Allet

J’ai apprécié également Skybirds de Joëlle Allet et son installation de neuf oiseaux similaires fixés au sol, tournant sur eux-mêmes au gré du vent.

*Cabeza de Hongo* de Daniel Zea
Cabeza de Hongo de Daniel Zea

Mon coup de coeur va à Cabeza de Hongo de Daniel Zea, une installation sonore intégrée au sein d’un bouquet d’arbre du parc paysager. Elle est composée de cymbales, pendues à des branches, que l’on découvre peu à peu et sur lesquelles sont placés des mini-haut-parleurs diffusant une musique spécialement composée pour cette oeuvre.

Vue sur les montagnes et *Le Tiret* d'Aurélien Gamboni
Vue sur les montagnes et Le Tiret d’Aurélien Gamboni

J’ai bien aimé également Ecoute, Son Silence Bruit… de Pierre Mariétan et son haïku « sonore », excellemment intégré à l’environnement.

*Romeo and Juliet* de Massimo Furlan/Antoine Friderici
Romeo and Juliet de Massimo Furlan/Antoine Friderici

Ma dernière mention est pour Du chant mystérieux de la chevêche d’Athéna d’Andrea Wolfensberger, superposition de deux graphes bidimensionnels et représentant l’enregistrement du chant de deux chevêches, petite chouette en voie d’extinction, mais réintroduite récemment dans les environs de Bex.

Et vous ?

Lien et informations : https://www.bexarts.ch

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Le boycott des publicités sur Facebook est-il en train de prendre ? | Courrier international

24 juin 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une campagne appelant les marques à faire pression sur le réseau social américain en retirant leurs publicités de ses plateformes en juillet fait des adeptes. Patagonia, The North Face, Mozilla… : ils sont chaque jour plus nombreux pour pousser Facebook à agir contre la haine et le racisme.

La publicité peut-elle changer Facebook ? Chaque jour depuis une semaine, la campagne de boycott des annonceurs Stop Hate For Profit (« Non à la haine pour les profits »), lancée par des associations de défense des libertés civiles américaines pour pousser le réseau social à lutter plus efficacement contre la haine, fait de nouvelles recrues.

The Guardian, ce 23 juin, a fait le récapitulatif : les marques de vêtements et d’articles de plein air « North Face, REI et Patagonia se sont engagées à ne pas payer de publicité sur les plateformes Facebook dans le cadre de la campagne Stop Hate for Profit. Le site d’annonces d’emplois Upwork et la société Internet Mozilla ont également rejoint l’engagement. »

Et, dans le Wall Street Journal, le glacier Ben & Jerry’s annonce réfléchir sérieusement à suivre le mouvement. En revanche, Unilever doute de son utilité et General Motors décline : « Chez GM, nous n’allons pas nous engager dans de grandes déclarations sur les plateformes et autres », assure Deborah Wahl, directrice mondiale du marketing.

-Source : Le boycott des publicités sur Facebook est-il en train de prendre ? | Courrier international (article réservé aux abonnés)

Crédit image : © Dado Ruvic/REUTERS/

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Mort de Guy Bedos : « La mort pour moi, c’est le sommeil »

30 mai 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le comédien Guy Bedos, connu pour son humour féroce, son engagement à gauche et ses rôles dans des films comme « Un éléphant ça trompe énormément », est décédé à l’âge de 85 ans. Grandes étapes d’un parcours jalonné de succès, de colères, de rires et de mélancolie.

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Guy Bedos sur scène au Théâtre de la Renaissance en 1973• Crédits : Jean-Leo DUGAST – Getty

Source : Mort de Guy Bedos : « La mort pour moi, c’est le sommeil »

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A écouter également sur France Culture : Guy Bedos, l’intégrale en cinq entretiens

« Faire du drôle avec du triste ». Durant ces cinq émissions, l’acteur, auteur et humoriste Guy Bedos retrace sa vie de ‘ mélancomique ‘ au cinéma, au théâtre et au music-hall. Un demi-siècle de one man show politique, de revues de presse décapantes à refaire et défaire le monde, à boxer sur scène les racismes et intégrismes contemporains, à brocarder ces puissants qui nous gouvernent, des présidents Giscard à Hollande. Le polémiste politique, l’humoriste pamphlétaire de ‘ la gauche couscous ‘, s’est servi de toutes ses colères.

Enfant mal aimé dans une famille raciste de l’Algérie Française, déserteur durant la guerre d’Algérie, le théâtre fut pour le jeune homme insoumis sa thérapie. L’acteur Bedos s’est soigné avec les mots de Molière et Shakespeare, ‘ ses éveilleurs politiques ‘, pour se guérir de ‘ l’inconvénient d’être né ‘. Guy Bedos raconte ses fantômes, Simone Signoret ‘ sa grande soeur qui fut aussi sa prof de Science Po ‘, Barbara qui le fait débuter au music-hall, Jacques Prévert qui lui donne envie d’écrire, le président Mitterrand à qui, il refuse la Légion d’Honneur, Sophie Daumier ‘ sa fiancée d’une autre vie ‘ mais aussi ce cinéma qui ne lui a pas encore offert son grand rôle dramatique, ce rire de résistance, cet engagement de bouffon utile. Bedos nous jure que cette fois-ci, c’est la dernière.

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De bon matin… (lundi 11 mai 2020)

11 mai 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

De bon matin. Lundi 11 mai 2020, les escargots eux aussi sont de déconfinés. La météo les invitent à sortir leur tête de leur coquille. Bonne semaine à toutes et tous. #Hipstamatic #Jane #Inas1982 #TripleCrown

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Mary Ellen Mark Immigrants Istanbul, Turquie 1965

7 mai 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Photo passeport de Mary Ellen Mark (1963)
400C-006-037 © Mary Ellen Mark

Grâce au dernier numéro de Réponses Photos (n0 332 mai-juin 2020), j’ai découvert la photographe Mary Ellen Mark (1941-2015) et sa photo ci-dessous prise à Istanbul en 1965.

Turkish Immigrants, Istanbul, Turkey, 1965, 501J-312-31X © Mary Ellen Mark

Réponses Photos m’apprend que Mary Ellen Mark s’est rendue en Turquie grâce à une bourse Fullbright. Les deux femmes de la photo apparaissent dans le hublot d’un bateau. Le noir et blanc rend plus intenses les regards des visages clairs sur ce fond sombre.

Par ailleurs, cette photo de ces immigrantes figure dans le premier livre publié par Mary Ellen Mark [Passport (1974). New York : Lustrum Press] et regroupant des photos prises entre 1963 et 1973.

Concernant Mary Ellen Mark, elle est née le 20 mars 1940 à Philadelphie et morte le 25 mai 2015 à New York. Elle est surtout connue pour ses reportages au travers des États-Unis, dans lesquels les portraits occupent une place prépondérante. Elle fait partie de l’agence Magnum entre 1977 et 1982.

M. E. Mark a pour thèmes de prédilection les exclus de la société : pauvres, fugueurs, prostituées, drogués, prisonnières. Principalement aux États-Unis, mais également à l’étranger comme pour la photo ci-dessus

Sisters, Central Park, New York City, 1968, 401N-002-031 © Mary Ellen Mark

Elle construit ses reportages sur le long terme en suivant certaines familles pendant des années. Cette méthode la classe parmi les documentaristes, plutôt que les journalistes.

Woody Allen et Mia Farrow, studios Kaufman Astoria, New York, 1991
215D-001-015 © Mary Ellen Mark

Elle a également été sollicitée sur des films par Francis Ford Coppola, Woody Allen ou Frederic Fellini.

Source des images : http://www.maryellenmark.com

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Modern Love : en première ligne de la pandémie, “je t’aime” veut parfois dire adieu

3 mai 2020 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Chaque semaine, la chronique phénomène du New York Times sur l’amour vous est proposée en exclusivité, traduite en français, par Courrier international. Voici le récit d’un médecin interne dans le Washington, l’État où a commencé l’épidémie de Covid-19 aux États-Unis. Séparé de sa famille et inquiet pour ses patients, il recense les malheurs et les bonheurs de cette période. Un témoignage tout à la fois magnifique et poignant.

Brian Rea / The New York Times

Au temps du coronavirus, dire “je t’aime”préfigure la solitude ou le deuil. Ce ne sont pas les mots que l’on prononce avant de s’enlacer ou de s’embrasser.

“Je t’aime”, dit une de mes collègues à son nouveau-né quand elle apprend qu’elle a le Covid-19 et qu’elle doit se confiner à la maison.

“Je vous aime”, dit un ami urgentiste à sa famille avant que ses collègues ne l’intubent et fassent tout leur possible pour le tirer d’affaire – les émotions se bousculent et brisent l’aura d’invincibilité qui est souvent le propre des soignants.

— À lire sur www.courrierinternational.com/article/la-chronique-du-new-york-times-modern-love-en-premiere-ligne-de-la-pandemie-je-taime-veut

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