Théoriquement, une compétence s’évalue à la fin d’une formation. L’étudiant démontre lors de son évaluation s’il a atteint ou non cette compétence. On est compétent ou on ne l’est pas. Il est ridicule de prétendre être compétent à 80 %, et encore plus de calculer la compétence moyenne d’une classe.
Par contre, pour des raisons humanitaires, il nous est interdit de soumettre nos étudiants à une seule épreuve sommative. Pourquoi ? Parce que nous vivons dans une société capitalissssssse. Pour une grande partie des étudiants, les évaluations formatives sont considérées comme des évaluations facultatives. Pour qu’ils travaillent, pour qu’ils avancent, il faut que ça paie, donc il faut que le travail compte. Les notes sont le salaire de l’étudiant. Si ça ne compte pas, ils ne le font pas. Ils ne sont pas bénévoles, même si dans les faits, ils travaillent tous à leur compte. Mais ne lançons pas trop vite la pierre aux étudiants, les profs ne sont guère mieux. Pour certains, une seule évaluation sommative serait considérée comme une seule évaluation. Finie la correction, les soirées et les fins de semaine gâchées, voilà pour un prof l’équivalent d’une belle augmentation de salaire.
C’est donc pour cela qu’il existe une politique institutionnelle des apprentissages qui stipule que les élèves doivent avoir au moins X évaluations sommatives au cours de la session. Bref, les réformes passent, le calcul des notes finales restent.
Or, il peut se produire avec cette façon de faire deux injustices graves que la technique Nado combat tout en étant juste pour les étudiants sans cheminement particulier que je qualifierai de constants.
La technique Nado consiste simplement à mettre une pondération variable et proportionnelle sur l’évaluation finale tout en lui accordant un poids minimal élevé.
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