«Printemps égyptien», «printemps arabe», «printemps des peuples arabes»… à force d’entendre ces expressions printanières fleurir dans la presse, on en oublierait presque que les révoltes populaires du monde arabe se déroulent en plein hiver. L’agitation a commencé toute fin décembre en Tunisie, en janvier pour l’Egypte, en février en Libye et au Bahreïn.
Alors pourquoi utiliser cette expression pour parler des soulèvements dans ces pays? Les journalistes et les hommes politiques, comme Nicolas Sarkozy quand il parle de «printemps des peuples arabes» au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) le 9 février 2011, ont-ils oublié que le printemps commence le 21 mars? Font-ils des parallèles historiques ou se sentent-ils simplement pousser des bourgeons lyriques?
Après 1789, c’est l’heure de l’évocation au Printemps des peuples de 1848. A quand la référence à La Terreur ou au Directoire…?
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