De Genève à Coire, les musées d’ethnographie veulent décoloniser leurs collections.
La présence d’objets coloniaux dans les musées suisses soulève de nombreuses critiques. Certaines institutions, comme le Musée d’ethnographie de Genève et le Musée rhétique de Coire, se lancent dans un processus de décolonisation de leurs pratiques et de leurs collections.
Dans le sillage des mouvements antiracistes tels que « Black Lives Matter », la présence d’objets coloniaux dans les musées suisses pose de nombreuses questions. L’ethnographie, science datant du XIXe siècle, est de plus en plus confrontée à des attitudes critiques de la part du grand public.
Rétablir le récit historique
Mattia Ida, membre du collectif pour la Mémoire à Neuchâtel ([à l’origine de la pétition pour le déboulonnage de la statue de David de Pury][5]), juge que l’initiative de ces institutions est un bon début. « La décolonisation est importante pour rétablir une Histoire à 360 degrés. Les musées sont des lieux de culture et d’apprentissage et les connaissances partagées ne devraient pas être orientées mais impartiales. »
Le collectif estime qu’il est primordial de tendre vers une restauration totale du patrimoine issu de l’histoire coloniale suisse, même si le processus est long. « Il faut aller plus loin en éduquant les jeunes générations, en restituant le récit historique dans sa globalité et en incluant les travaux non occidentaux sur la question. »
Source : www.rts.ch
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