Une des plus grandes collections d’art rupestre au monde vient d’être découverte dans la forêt pluviale d’Amazonie. Dans ce qui est décrit comme “la chapelle Sixtine de la préhistoire”, les archéologues ont trouvé des dizaines de milliers de représentations d’animaux et d’hommes, peintes il y a près de douze mille cinq cents ans sur la façade de falaises qui s’étendent sur plus de douze kilomètres en Colombie.
L’époque de leur création a été en partie établie grâce à la présence, dans ces peintures, d’animaux aujourd’hui disparus et remontant à l’ère glaciaire, comme le mastodonte, parent préhistorique de l’éléphant – qui ne vit plus en Amérique du Sud depuis au moins douze mille ans.
Ces animaux ont tous été vus et peints par quelques-uns des tout premiers humains à atteindre l’Amazonie. Ces œuvres laissent entrevoir une antique civilisation oubliée. La dimension de ces peintures est telle que leur étude prendra des générations.
La découverte remonte à 2019, mais elle a été tenue secrète jusqu’en novembre 2020 afin de préparer le lancement d’une grande série de documentaires qui seront diffusés sur Channel 4 ce mois-ci : Jungle Mystery : Lost Kingdoms of the Amazon (“Le mystère de la jungle : les royaumes perdus de l’Amazonie”).