Quand les livres d’histoire aborderont la période qui s’étend du choc pétrolier de 1973 à la crise actuelle, nos descendants seront probablement surpris de constater à quel point nous avons fait preuve d’obstination dans l’erreur. En privilégiant à l’excès la liberté des flux commerciaux et financiers, la mondialisation de l’économie telle qu’elle est intervenue depuis une quarantaine d’années a en effet accru les inégalités entre les pays les plus riches et les plus pauvres, tout en suscitant des crises à répétition et en s’accompagnant d’un ralentissement de la croissance mondiale.
Nouvelles de l'histoire
Conserver ou non les archives audiovisuelles d’une entreprise | Le Temps

L’exposition Suchard à Neuchâtel montre à quel point il est dans l’intérêt des marques de constituer leur mémoire. Comme l’a souligné jeudi un débat sur place, le passé sert toujours la construction du présent et du futur, y compris sur le Web
Un exemple et un contre-exemple. Exposées actuellement au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, les archives de la marque de chocolat Suchard décrivent une entreprise qui, dès sa création, a pris la responsabilité de veiller sur sa propre mémoire. Aujourd’hui, ses documents visuels, écrits et sonores attestent de sa trajectoire dans l’histoire industrielle, économique, sociale et culturelle d’un canton.
Le contre-exemple, ce pourrait être la marque Bally à Schönenwerd, dont le destin industriel incertain pourrait mettre en péril ses archives. «La mémoire de Bally est train de disparaître», a prévenu jeudi soir Jean-Frédéric Jauslin, directeur de l’Office fédéral de la culture.
L’article du journal Le Temps: LeTemps.ch | Conserver ou non les archives audiovisuelles d’une entreprise
Les informations sur l’exposition du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel: Le Monde selon Suchard (du 5 avril 2009 au 3 janvier 2010).
A noter encore deux aspects mis en avant par l’article duTemps. Les analystes soulignent que cette agression a eu lieu cinq jours après la visite de Barack Obama au camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne, où il a condamné la rhétorique «ignorante et haineuse» de ceux qui nient l’Holocauste. Les sites internet américains d’extrême droite se sont immédiatement enthousiasmés de l’action attribuée à Von Brunn, qu’un commentateur a qualifié de «vrai héros américain». LeTemps.ch | Qui est le meurtrier du Musée de l’Holocauste? Mon commentaire: le racisme n’est pas seulement une pensée, une opinion, mais il tue. A ne jamais oublier!
Un octogénaire connu pour ses positions violemment antisémites a ouvert le feu hier au Musée de l’Holocauste à Washington. Un agent de sécurité a été tué. Selon les analystes, la fusillade illustre l’impuissance ressentie par les groupes racistes aux Etats-Unis depuis l’élection de Barack Obama, qui s’est traduite par une hausse des crimes visant des minorités.
les z’ed: Vivre et apprendre avec les médias sociaux y compris et surtout à l’université
Adaptons enfin notre enseignement aux pratiques sociales des adolescents.
Les arguments avancés à l’encontre des médias sociaux sont grosso modo les mêmes que ceux qui ont été employés lors de l’introduction d’internet, du courrier électronique, des blogs… J’ai l’impression au sein des entreprises et maintenant dans le cadre universitaire, à chaque évolution de me battre comme Don Quichotte devant ses moulins ! C’est fatiguant à force 🙁 Bon, une bonne fois pour toute rappelez vous ce que vous disiez à chacune de ces étapes ! Les dangers annoncées ! L’importance de ces “évolutions”… Vous les avez pourtant acceptées une à une.
Oui, le web 2.0, les outils sociaux, les médias sociaux peuvent stimuler la collaboration et la productivité ! Les risques ? Donner plus d’autonomie et de responsabilité aux étudiants ! Dramatique, non ? Mais cela pose le tracas de la relation enseignant-étudiant ! Sommes nous le clan majestueux des enseignants à opposer les misérables étudiants
Les femmes au foyer. Sur ce mot d’ordre de la droite catholique, tous les partis ou presque ont récl
Les femmes au foyer. Sur ce mot d’ordre de la droite catholique, tous les partis ou presque ont réclamé ou soutenu, dans les années 1930, des mesures visant à restreindre l’accès des femmes à la fonction publique
Il ne faut pas licencier en priorité les femmes: c’est Doris Leuthard qui l’a dit récemment dans une interview au Mati n. Constatant que les travailleuses, plus présentes dans les emplois temporaires, à temps partiel et/ou précaires, sont particulièrement menacées, la conseillère fédérale a engagé les employeurs à ne pas se dire qu’«une jeune femme va peut-être vouloir fonder une famille». Les internautes qui ont réagi sur le site du quotidien ne sont pas tous d’accord. Mais la plupart s’en prennent à d’autres points soulevés par la ministre, et ils sont rares à rebondir sur une prise de position qui semble aller de soi.
Cela n’a pas toujours été le cas. La Grande Dépression des années 1930 avait été l’occasion d’une attaque en règle contre les femmes, accusées de causer le chômage en chassant les hommes du monde du travail et poussées à leur tour vers la sortie. Un déchaînement vite oublié, qui n’a pas épargné la Suisse et auquel l’historienne Céline Schoeni a consacré sa thèse. Retour sur un épisode peu glorieux de la marche vers l’égalité.
Lire la suite: LeTemps.ch | Les femmes fonctionnaires, boucs émissaires de la Grande Dépression
Photo: Le service des abonnements de Ringier en 1930. (RDB)
Les femmes fonctionnaires, boucs émissaires de la Grande Dépression | Le Temps

Les femmes au foyer. Sur ce mot d’ordre de la droite catholique, tous les partis ou presque ont réclamé ou soutenu, dans les années 1930, des mesures visant à restreindre l’accès des femmes à la fonction publique
Il ne faut pas licencier en priorité les femmes: c’est Doris Leuthard qui l’a dit récemment dans une interview au Matin. Constatant que les travailleuses, plus présentes dans les emplois temporaires, à temps partiel et/ou précaires, sont particulièrement menacées, la conseillère fédérale a engagé les employeurs à ne pas se dire qu’«une jeune femme va peut-être vouloir fonder une famille». Les internautes qui ont réagi sur le site du quotidien ne sont pas tous d’accord. Mais la plupart s’en prennent à d’autres points soulevés par la ministre, et ils sont rares à rebondir sur une prise de position qui semble aller de soi.
Cela n’a pas toujours été le cas. La Grande Dépression des années 1930 avait été l’occasion d’une attaque en règle contre les femmes, accusées de causer le chômage en chassant les hommes du monde du travail et poussées à leur tour vers la sortie. Un déchaînement vite oublié, qui n’a pas épargné la Suisse et auquel l’historienne Céline Schoeni a consacré sa thèse. Retour sur un épisode peu glorieux de la marche vers l’égalité.
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Harald Welzer, sociologue : «Les intellectuels français m’influencent peu» | Mediapart
Le sentiment européen existe-t-il?
Dans le cadre d’une étude, le centre de recherche que je dirige a invité des professeurs d’histoire de différents pays européens à parler les uns des autres. Ils disaient tous au départ: «L’Europe c’est important, nous devons apprendre à nous connaître», ce genre de choses que l’on dit tout le temps. Mais en creusant, on s’est aperçu que les imaginaires ne communiquaient pas entre eux. L’idée européenne n’est qu’une abstraction. C’est une énorme bureaucratie à laquelle il est difficile de s’identifier. Nos différences culturelles restent intactes
Harald Welzer, sociologue : «Grand-père n'était pas nazi (2002)» | Mediapart
En Allemagne, votre livre Grand-père n’était pas nazi (2002, voir sous l’onglet Prolonger) a eu un retentissement considérable. Certains ont dit qu’il marquait le point final de la réflexion sur le nazisme…
(Il rit) Un point final? C’est un début, au contraire! Pour un livre de sociologie, ce livre a eu un retentissement formidable. Il a été réédité plusieurs fois, a suscité des films, des documentaires, des projets dans les écoles. Grâce à ce livre, les Allemands ont commencé à s’interroger sur leur propre grand-père. En général, les petits-enfants allemands racontent toujours des histoires positives sur leur grand-père. Ils essaient de lui construire un passé de résistant, même si ce n’était pas le cas. Mais comme le dit l’historien américain Raul Hilberg, l’Holocauste en Allemagne est une histoire de famille. C’est comme ça. Chaque famille a été en quelque sorte contaminée, en bien ou en mal. Imaginez: vous avez 14 ou 18 ans, vous avez ce grand-père, votre grand-père chéri. A l’école vous avez appris que l’Allemagne a fait des choses terribles, qu’il ne faut plus jamais que cela arrive. Eh bien, l’histoire, c’est tout ça à la fois. Ce que les enfants apprennent à l’école et ce gentil papy avec lequel vous fêtez Noël tous les ans. Je voulais juste faire comprendre ça.
Harald Welzer, sociologue : «Les intellectuels français m’influencent peu» | Mediapart
Voici une façon originale d’intéresser les jeunes aux musées. Le musée régional de Rimouski a demandé à des étudiants de la Commission scolaire des Phares de préparer une exposition virtuelle à partir de ses fonds d’archives photographiques. Projet virtuel certes, mais projet des plus concrets et débouchant sur une réalisation concrète.
Vingt ans après la chute du communisme, la Pologne redécouvre son passé juif : la présence mill
Vingt ans après la chute du communisme, la Pologne redécouvre son passé juif : la présence millénaire des communautés juives, mais aussi la Shoah et surtout la participation de certains Polonais à l’extermination de leurs « voisins ». En rendant compte de diverses initiatives – festivals, monuments, recherches historiques –, le livre-enquête de Jean-Yves Potel permet de rompre avec les discours rabâchés sur le supposé antisémitisme viscéral des Polonais.
Jean-Yves Potel, La Fin de l’innocence. La Pologne face à son passé juif, Paris, Éditions Autrement, 2009, 287 pages, 22 €.