- La concordance est aussi ancienne que la Suisse moderne | Domaine Public– La composition du Conseil fédéral obéit à la règle de la concordance depuis 1848 déjà, rappelle l’historien et homme de médias Roger Blum (NZZ, 21.11).De l’observation du comportement électoral du Parlement depuis 1848, Roger Blum dégage trois principes. Tout d’abord le Parlement vise une certaine concordance. Il place au gouvernement des représentants de différentes tendances politiques de manière à ce que les compromis se nouent déjà au sein de l’exécutif. […]
Ensuite le Parlement refuse l’accès à l’exécutif aux formations qui n’adhèrent pas à un consensus minimal: reconnaissance de l’Etat fédéral, acceptation de la laïcité et de la défense nationale, adhésion à l’Etat de droit – y compris au droit international -, à la tradition humanitaire de la Suisse et à la collaboration internationale. C’est pourquoi les conservateurs catholiques ont dû attendre jusqu’en 1891 et les socialistes jusqu’en 1943 pour faire leur entrée au Conseil fédéral. […]
Enfin le Parlement se réserve le droit de ne pas suivre les propositions des partis: tous les partis gouvernementaux se sont vu imposer à l’occasion des magistrats dont ils n’avaient pas présenté la candidature.
Reste maintenant à savoir à quelle sauce sera apprêté le Conseil fédéral à mi-décembre 2011…
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