Nul doute que l’invasion de l’Ukraine par la Russie donnera lieu à un intérêt encore plus grand au nouveau film de Netflix The Edge of War consacré aux accords de Munich et à Neville Chamberlain, présenté sous un jour extrêmement favorable (c’est le moins qu’on puisse dire).
Mais, en analysant le film et en le déconstruisant son propos, cet article propose surtout que nous réfléchissions de plus près aux raisons pour lesquelles Hitler a été attrayant pour les élites d’autres pays et à ce qu’il pourrait dire en termes de fonctionnement de la politique étrangère loin des gros titres jusqu’à nos jours.

Extrait traduit :
Lorsque les gens souhaitent une réponse plus belliqueuse à un conflit international, ils accusent souvent leurs adversaires de ne pas reconnaître les leçons de « Munich ». Nous entendons cela de la part de certains conservateurs canadiens en ce qui concerne la réponse du Canada à la menace d’une invasion russe de l’Ukraine. L’hypothèse dans leur utilisation de « Munich » est que les dirigeants britanniques et français ont « apaisé » Hitler en septembre 1938 en approuvant son plan de s’emparer de la région des Sudètes en Tchécoslovaquie et en ignorant sa saisie antérieure de l’Autriche. Mais cela suppose que les hommes qui négociaient avec Hitler à Munich méprisaient ses objectifs, mais cèdent pour préserver une paix impossible. En fait, il existe des preuves que le Premier ministre britannique Neville Chamberlain et son gouvernement ont soutenu l’objectif d’Hitler de conquérir l’Europe centrale et orientale, puis d’envahir l’Union soviétique, à condition qu’il laisse les nations d’Europe occidentale et leurs colonies seules. Le nouveau film Netflix Munich : The Edge of War, comme une grande partie du travail historique sur l’événement et sur Chamberlain, ignore cette possibilité.
L’article : http://activehistory.ca/2022/02/31576/
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