Décembre 2015, K-Classrom réalisait une séquence pédagogique à partir du film Le fil de Saul (voir Entrer dans la guerre d’anéantissement : le Fils de Saul -exprimer des émotions, raconter, se poser des questions.). Aujourd’hui, je vous présente la critique du film d’Odile Tremblay dans Le Devoir.
Le fils de Saul, premier long métrage (après plusieurs courts remarqués) du Hongrois László Nemes, révélation du dernier Festival de Cannes où il a remporté le Grand Prix du jury, présélectionné pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère où il devrait remporter la mise, est une oeuvre-événement. À voir, à souffrir, à méditer.
https://www.youtube.com/watch?v=2M00zf2FYEc
Ce film constitue une sorte de réponse à Shoah de Claude Langman, cinéaste ayant affirmé partout que l’enfer de l’Holocauste ne pouvait être représenté, seulement évoqué par lieux et témoignages interposés comme dans ses films.
Ce qui n’a pas empêché cette Shoah de rebondir sans cesse au cinéma. Sans beaucoup renouveler le thème pour autant. Ça prenait un cinéaste hongrois, assistant du grand Béla Tarr sur L’homme de Londres, admirateur de Tarkovski, d’Antonioni et de Kubrick, pour nous plonger en apnée dans l’enfer d’Auschwitz, chez les damnés de la terre, sans nous laisser le loisir de reprendre notre souffle. Nous voici chez les prisonniers juifs des Sonderkommandos chargés de préparer leurs congénères pour les chambres à gaz, puis récupérer les dents en or, nettoyer les lieux, brûler les corps.
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