Mais en ce cas, pourquoi ne pas proposer plutôt un enseignement des images ou des études visuelles, plutôt que des arts? Les élèves sont-ils “submergés” d’œuvres d’art qu’il y aurait une nécessité urgente à expliquer? Nul ne l’a prétendu. Au contraire, il était frappant de constater que presque aucune œuvre d’art n’a été citée par les participants. La seule œuvre mobilisée de manière autre qu’allusive aura été la célèbre photo par Nick Ut de la petite vietnamienne fuyant nue (pour répéter la fable médiatique répandue qui veut que cette image ait “contribué à arrêter la guerre”, voir ci-dessus). Une image du photojournalisme, mal analysée, pour justifier l’enseignement de l’histoire des arts semblait une mauvaise plaisanterie plutôt qu’une justification convaincante.
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La guerre après la guerre | Enseigner l'histoire à l'âge du multimédia
- Claude Robinot nous offre un compte-rendu intéressant du livre publié sous la direction de Christian Delporte, Caroline Moine, Denis Maréchal et Isabelle Veyrat-Masson (2010). La guerre après la guerre. Images et construction des imaginaires de guerre dans l’Europe du XXe siècle. Nouveau Monde éditions.Dans son avant-propos, Christian Delporte indique les ambitions de l’ouvrage non pas d’analyser les « images de guerre » produite pendant ou après le conflit mais de voir comment elles continuent, après le conflit, à nourrir les imaginaires de guerre. Ces «premières images» sont ensuite enrichies par d’autres images, plus actuelles et plus présentes. L’ouvrage est en quatre parties:– Des images pour exprimer le traumatisme– Des images pour reconstruire et commémorer– Guerres passées conjuguées au présent– Restituer, reconstituer la guerre : entre mémoire et histoire.
- Article de 2005 (qui mériterait d’être complété/actualisé par rapport à 2010).Résumé: Les technologies nouvelles permettant de mettre en ligne à la disposition des étudiants des connaissances, des sources, des cours entiers sont appelées à renouveler profondément l’enseignement de l’histoire. Gregory Brown explique que ces évolutions, pour avoir été plus lentes dans le domaine des études sur l’histoire de France que dans d’autres, n’en sont pas moins rapides et à même de favoriser de nouvelles formes d’apprentissage. Il esquisse ici un état des lieux, côté américain, de ces innovations qui bousculent les habitudes des enseignants dans leur rapport au savoir et à sa diffusion, présentant le contexte juridique, des exemples de ressources existantes (des sites) ainsi que des éléments de sa propre pratique d’enseignant.