Depuis 2004, des chercheurs ont sondé les jeunes Québécois au sujet de la Révolution tranquille. Leurs études sont disponibles sous forme de mémoire de maîtrise ou d’articles scientifiques. Coup sur coup, ces études illustrent que les jeunes ont une ignorance pleine plutôt que vide de la Révolution tranquille. Ils possèdent plutôt une vision d’ensemble de la Révolution tranquille. Entre 2004 et 2012, pas moins de cinq études, menées par des chercheurs distincts, arrivent à ces mêmes conclusions. L’article en présente trois exemples.
Québec
Revue de presse : Enseignement de l’histoire au secondaire – Il faut changer le programme, pas le rapiécer | Le Devoir
Tribune de Raymond Bédard, Président de la SPHQ, enseignant en histoire et de Félix Bouvier, Vice-président de la SPHQ, didacticien et historien, préconisant la suppression de l’approche thématique et de la compétence relative à la citoyenneté du programme d’histoire. Pour Bédard et Bouvier, l’enseignement de l’histoire est nationale (dans le sens québécois de son acceptation) et politique.
Exit donc l’histoire économique, sociale et culturelle, même si les auteurs indiquent, par la suite, que « l’accent sur les contenus historiques afin que les élèves développent une meilleure connaissance de l’histoire du Québec, des grandes étapes de son évolution, des causes et des conséquences des évènements qui ont marqué son parcours sur les plans politique, social, économique et culturel.»
A lire ci-dessus, c’est également une approche de la temporalité historique purement causale qui est préconisée par Bédard et Bouvier. Exit donc les travaux de Robert Martineau (http://www.er.uqam.ca/nobel/r30254/index.htm), par exemple, sur les différentes manières de travailler le temps en histoire à l’école.
Les auteurs préconisent donc un enseignement traditionnel, pour ne pas traditionaliste ou passéiste, de l’histoire à l’école. On assiste au retour du roman national, ici, québécois.
Enseignement de l’histoire au secondaire – Il faut changer le programme, pas le rapiécer | Le Devoir
Revue de presse : L’identité canadienne refaçonnée ? | Jocelyn Létourneau
Jocelyn Létourneau revient sur les commémorations par le gouvernement canadien de la Guerre de 1812 opposant le Canada aux Etats-Unis d’Amérique.
Pour lui, dans l’opération de «royalisation» du paysage symbolique national et de réhistorisation de l’expérience historique canadienne, il y a peut-être la manifestation de l’essoufflement du paradigme idéel qui fut au cœur du projet canadien des quarante dernières années, celui du multiculturalisme.
Pour résoudre cet essoufflement, Il semble que raccorder le Canada à sa britannicité constitutive et l’éloigner de son américanisation rampante ait été l’option retenue par le gouvernement Harper. C’est en ce sens qu’il faut comprendre alors la restauration des symboles de la royauté et l’importance accordée à la guerre de 1812.
Revue de presse : L’histoire du Québec racontée par les élèves du secondaire | Chaire de recherche du Canada en histoire et économie politique du Québec contemporain
Les jeunes, que l’on dit amnésiques et déficitaires sur le plan de la culture historique, ne sont pas sans posséder une certaine vision de l’histoire du Québec. Quelle est cette vision ? Est-elle différente selon que l’on est francophone, anglophone ou allophone ? Évolue-t-elle après que les jeunes aient suivi le cours d’histoire nationale ? Quelle est l’importance effective de ce cours dans la structuration d’une mémoire historique collective chez les jeunes Québécois ? Voilà autant de questions abordées dans cet article, premier résultat d’un grande recherche en cours, dans la Revue d’histoire de l’Amérique française.
Revue de presse (23 décembre 2011)
- Colloque international des didactiques de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté, 26-28 oct 2012 | The History Education Network – Colloque international des didactiques de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté : Des nouvelles voies pour la recherche et la pratique en Histoire, Géographie et Éducation à la Citoyenneté. Programme provisoire (décembre 2011)
- La Boite à Outils des Historiens: Les « digital natives » ne naissent pas chercheurs… | La boîte à outils des historiens dans Archimag ! – Dans le cadre d’un article à paraître dans la Revued’histoire moderne et contemporaine, Émilien Ruiz a tenté de proposer une typologie des trois principales transformations qui ont affecté la discipline historique :
– De nouvelles pratiques documentaires entraînent une accélération de certaines étapes de la recherche, une accessibilité accrue à la documentation, une massification des corpus exploitables et une automatisation de certaines pratiques.
– Des modes de diffusion de la recherche inédits apparaissent. Des carnets de recherches en ligne aux archives, on assiste à une multiplication des supports de publication des contenus scientifiques.
– De nouvelles formes d’échanges scientifiques et pédagogiques se développent grâce à la naissance de nombreux outils facilitant l'entraide, le travail collaboratif et les démarches collectives, de l’écriture à la constitution de bibliographies en passant par la transcription de sources.
Pour lui, "une véritable prise de conscience est nécessaire. Les apprentis historiens de ladite « génération Y » s’adaptent beaucoup plus facilement que leurs prédécesseurs à l’environnement numérique qui nous entoure, mais ils n’ont pas moins besoin d’être formés à des outils spécifiques."
Il préconise alors un socle de commun. A lire.