Ou quand l’histoire du temps présent nous apprend qu’il ne faut pas sous-estimer la culture du web face à la volonté des sociétés commerciales de faire du web un immense supermarché de la culture consumériste.
Je vous en avais parlé ici. Le lundi 19 avril, le site TechCrunch révélait que la plus célèbre des sources de parodies en ligne, l’accès de rage d’Adolf Hitler dans La Chute d’Oliver Hirschbiegel, faisait l’objet d’une demande de retrait systématique de la part du distributeur Constantin Film. Dans un billet, André Gunthert indiquait que
Mise en parallèle avec d’autres symptômes, comme l’effacement des bandes-son des vidéos exigé par Warner Music Group dès qu’un extrait copyrighté y est détecté, la disparition programmée des parodies de La Chute constitue un signal inquiétant, symbole d’une inéluctable inversion de tendance. Youtube, la chute du “broadcast yourself” | L’Atelier des icônes
Peut-être était-ce oublier ou sous-estimer la force de la (contre-)culture web. Toujours est-il que l’acteur américain Brandon Hardesty s’est attelé à reproduire la scène, ainsi que tous les personnages qui y participent.
Brandon Hardesty a poussé le procédé jusqu’à fournir une version non sous-titrées afin que les internautes puissent fournir leur propre version du détournement/fake.
Source de l’info: La Chute: quand y’en a plus, y’en a encore
André Gunthert dit
Ce reenactement est une idée géniale, très significative des ressources et de l’inventivité du web. Mais il est aussi un témoignage de la puissance de la règle, dont il faut imaginer un contournement pour préserver la fécondité du mème. Enfin, seule la viralité de cette séquence permettra de juger s’il s’agit seulement d’un geste symbolique ou bien d’une véritable alternative.