Introduction de la critique de l’ouvrage de Casali Dimitri (2012). L’Histoire de France interdite. Pourquoi ne sommes-nous pas plus fiers de notre histoire ? Paris : JC Lattès,
Lire le dernier livre de Dimitri Casali, L’Histoire de France interdite. Pourquoi ne sommes-nous pas plus fiers de notre histoire ?, revient à suivre un chemin tortueux où les vides succèdent brutalement aux trop-pleins. Cet ouvrage est saturé de lieux communs des plus droitiers, accumule les clichés néo-conservateurs, assemble hâtivement, et avec lourdeur, des éléments épars, saute avec assurance du coq à l’âne, se répète et répète les précédentes publications de l’auteur, est truffé enfin de phrases-alibis censées le légitimer comme un historien respectable.
Parallèlement, son argumentation ne s’appuie que sur quelques éléments indigents. M. Casali ne maîtrise par les outils de l’historien, méconnait les avancées et les débats historiographiques des vingt dernières années. La vacuité atteint son paroxysme, lorsqu’il entreprend, fort de son expérience « d’ancien professeur en ZEP » et de chantre de « l’histo-rock » (mâtin, quel homme !), d’intervenir dans le domaine de l’histoire scolaire.
Confrontés à tant de clichés éculés, de contre-vérités grossières et de considérations politiques inacceptables, il est impossible de recenser exhaustivement tous les problèmes de L’Histoire de France interdite mais nous pouvons en pointer les faits les plus saillants.
Ceci est donc une critique de combat, qui espère donner des armes pour lutter contre ceux qui instrumentalisent et dénaturent l’histoire à des fins ultra-nationalistes.
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