En 1989, la chute du mur de Berlin a clôturé le XXe siècle. Ce qui, jusqu’à la veille, palpitait dans le présent, est soudainement apparu comme appartenant à l’histoire. Profondément affectée par cette rupture, l’historiographie a dû remettre en cause ses paradigmes, questionner ses méthodes, redéfinir ses domaines. La manière de penser et d’écrire l’histoire du monde contemporain s’est modifiée. Les clivages figés de la guerre froide ont laissé la place à l’histoire globale qui, au lieu d’un siècle divisé en blocs, voit un réseau d’échanges économiques, de transferts démographiques, d’hybridations culturelles à l’échelle de la planète. (via L’histoire comme champ de bataille » Le blog de l’histoire – Toute l’actualité de l’histoire par Passion-Histoire.net)
Nouvelles de l'histoire
Les pogroms perpétrés en Pologne en 1944-1946 s’expliquent-ils par le climat de guerre civile l
Les pogroms perpétrés en Pologne en 1944-1946 s’expliquent-ils par le climat de guerre civile larvée, les antiques préjugés, la hantise du complot « judéo-communiste », l’aveuglement de l’Église et de la Résistance, la déchéance morale de certains Polonais après la guerre ? Le livre de Jan Gross constitue une étape essentielle dans le travail de mémoire en cours en Pologne. (via La haine après le meurtre – La Vie des idées)
Café histoire du 23 December 2010
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A publié "Les mêmes qui disent que l’on peut apprendre sans agir (en écoutant et en mémorisant) déplorent…".
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C’est une idée communément admise, comme la baisse du niveau orthographique, les jeunes ne connaissent plus la chronologie. […] Paradoxalement, l’acquisition des repères historiques n’a jamais disparu des programmes des collèges français, c’en est même une constante. […] Actuellement, et jusqu’en 2012, la liste référence reste celle des programmes de 1997. La liste des repères à maîtriser aux pages 47-48 du programme de 3e nous indique qu’il y en a plus de 50 ! A partir de 2012, la liste s’allongera même légèrement, contrairement à ce qu’une lecture rapide pourrait laisser penser.
Images du Siècle des Lumières à la télévision | Bernard Papin
Bernard Papin est Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Paris Sud 11. Dans son activité scientifique, il s’intéresse à la sémiologie et à l’histoire de l’audiovisuel, plus particulièrement à la fiction télévisuelle
(les genres du fictif , l’adaptation des œuvres littéraires à la télévision ou la télévision et les politiques culturelles). Il est responsable au sein du CEISME (Centre d’Etude des Images et du Son Médiatique) de Paris Sud du groupe » Lumières et télévision » qui s’intéresse plus spécifiquement aux représentations du Siècle des Lumières à la télévision et au cinéma, de 1950 à nos jours : adaptations, téléfilms historiques, portraits d’écrivain, etc.
Sous sa direction vient d’être publié cet ouvrage sur les Images du Siècle des Lumières à la télévision. Construction d’une culture commune par la fiction aux Editions De Boeck et Ina.
Cet ouvrage intéressera les enseignant-e-s d’histoire qui utilisent du matériel audiovisuel lors de l’étude des Lumières. Passons maintenant à la présentation de l’ouvrage par l’éditeur:
Comme média de masse, la télévision est l’un des vecteurs privilégiés des imaginaires. Quand la fiction télévisuelle s’empare du Siècle des Lumières, quelles représentations des savoirs, croyances et valeurs de l’époque de Voltaire et de l’Encyclopédie nous propose-t-elle ?
Cet ouvrage s’interroge sur la médiation par l’image télévisuelle d’une période de notre histoire qui, plus que toute autre peut-être, s’inscrit fortement dans la conscience collective nationale. Depuis plus de 50 ans, les dramatiques, les téléfilms historiques, les docufictions, les feuilletons et les séries de la télévision française invitent le téléspectateur dans les salons et les alcôves du siècle de la philosophie et du plaisir. L’important n’est pas tant de vérifier si ces représentations sont historiquement justes que de s’interroger sur la manière singulière dont se met en place une culture commune.
Les auteurs de cet ouvrage mobilisent ici les ressources des sciences de l’information et de la communication, de l’histoire, de la sociologie et des études littéraires qu’ils mettent au service d’une commune volonté de décrypter ce qui, dans les images que nous nous forgeons du passé, nous permet de mieux vivre ensemble.
Référence : Papin B. dir. (2010). Images du Siècle des Lumières à la télévision. Construction d’une culture commune. De Boeck & Ina
Tablette : passif ! Ordinateur : interactif ? « Veille et Analyse TICE
Ce qui va être intéressant c’est d’observer comment le monde scolaire va opérer son appropriation de cette évolution qui va encore davantage rapprocher le monde scolaire des pratiques ordinaires des élèves et de leurs parents
Tablette : passif ! Ordinateur : interactif ? « Veille et Analyse TICE
Dans la classe, les modèles pédagogiques qui s’opposent sont, de manière très simplificatrice, ceux là : entre le transmissif behavioriste et l’interactif constructiviste, nous retrouvons les deux formes que proposent ces objets techniques. Or la question de l’économie des médias à l’école repose aussi sur des industries de masse (édition…) et principalement en réception (le manuel scolaire par exemple). Il y a donc un intérêt logique à ce que les éditeurs qui ont jadis tenté d’imposer le cartable électronique ou numérique, en y introduisant leur livres numérisés voient dans les tablettes (si dirigistes) un auxiliaire précieux.
Tablette : passif ! Ordinateur : interactif ? « Veille et Analyse TICE
Les mêmes qui disent que l’on peut apprendre sans agir (en écoutant et en mémorisant) déplorent l’effet des médias de masse sur les enfants, sorte de paradoxe étonnant.
Cabeza de Vacam: la découverte de l'Amérique des signes | Culturopoing
Un des événements de ces vacances de Noël : la sortie en France, vingt ans après, d’un film devenu culte au moment des festivités du cinquième centenaire de la découverte de l’Amérique. Cabeza de Vaca (Mexique, 1991) de Nicolás Echevarría est une coproduction hispano-mexicaine qui retrace l’histoire d’un conquistador devenu chamane et défenseur des Indiens du nord du Mexique.

Le film se situe au cœur d’une période très peu représentée dans le cinéma mexicain et mondial, la Conquista espagnole du début du 16e siècle. Il s’inspire librement d’un livre exceptionnel: la Relation de voyage 1527-1537 écrite par Alvar Núñez « Cabeza de Vaca », un explorateur espagnol. Trésorier d’une mission partie d’Espagne en 1527 et qui a fait naufrage, Cabeza de Vaca est parmi les rares survivants de cette expédition condamnée. Après les huit ans d’errance sur lesquels se penche le film, Cabeza de Vaca dirige à Charles Quint le récit de ses aventures – un récit qui parvient jusqu’à nous grâce aux éditions Actes Sud, dans une traduction qui permet de mesurer la valeur du témoignage d’un des plus grands explorateurs de l’histoire moderne – celui qui d’après Henry Miller avait racheté et lavé les chroniques sanglantes de Pizarro et Cortés. Nicolás Echevarría réussit, quant à lui, à nous présenter une œuvre impeccable à la fois au niveau historique, esthétique et initiatique – un véritable film de rupture.
viaNicolás Echevarría – « Cabeza de Vaca » sur Culturopoing.
La dernière photo d’Henri IV et la vérité des images… | Parergon
Henri IV : reconstitution faciale du crâne retrouvé
Il est singulièrement saisissant que la tête momifiée d’un roi assassiné reparaisse aujourd’hui, retrouve son aura à travers un rayonnement médiatique, reconnecte la République à son inconcient monarchique et à cette “valeur mystique de la liqueur séminale” qui fondait le royaume ; comme le retour du refoulé d’une République dont la tête perd la tête, croit follement à ses propres représentations, et à sa lignée, une République en crise qui cherche, d’une manière étrange, à se fabriquer des reliques nationales sur la base d’une croyance idolâtre en la ressemblance et en l’identité. La science vole ici au secours de l’idolâtrie en fondant la croyance sur des preuves objectives qui sont finalement les mêmes que celles qui ont toujours servi à authentifier les véroniques (vera icona) ; l’image authentique est l’image dont un récit nous dit qu’elle porte l’empreinte visuelle du modèle… qu’elle tient quelque chose de la relique…
via La dernière photo d’Henri IV et la vérité des images… | Parergon.