À chaque semaine, des enseignants engagés et des conseillers pédagogiques motivés nous contactent pour nous parler de leurs bons coups technologique. Ils sont de plus en plus nombreux à le faire et nous les encourageons à continuer. Par contre, ce que nous ne publions pas toujours sur Infobourg, ce sont ces discussions « de corridor » que nous avons avec des enseignants, des conseillers pédagogiques, des directeurs d’école et même des élèves… ces discussions qui reflètent une réalité moins reluisante, où l’intégration se fait plus (très) difficilement, où il est compliqué de mettre en place des projets (qu’ils soient TIC ou non). Alors que certains milieux sont très dynamiques, d’autres semblent en voient de sombrer dans l’immobilisme le plus totale (du moins, nous n’entendons jamais parler d’eux ou les commentaires que nous en avons ne sont pas positifs). Il est ardu de comprendre l’inaction, à l’instant même où l’École québécoise se demande pourquoi ses élèves l’abandonnent.
[…]
Ce qui apparaît comme de plus en plus évident, c’est que la structure et l’organisation scolaire se retrouvent complètement dépassées par ce « nouveau modernisme technologique ».
[…]
Comme le mentionnait Mario Asselin, en réponse à Gilles Jobin :
« En gros, l’école en tant qu’institution, n’a pas tendance à vraiment voir les avantages d’être en avant du changement. Elle a la fâcheuse habitude d’être en réaction; elle préfère SUBIR le changement, s’adapter, au mieux. À part quelques originaux qui «dérangent» plus souvent qu’autrement, l’école est remplie de gens conformistes qui valorisent avant tout le contrôle et l’ordre. ».
Nouvelles de l'histoire
Astérion Les génocides et l’état de guerre
La définition du mot « génocide » est, depuis son invention, un problème de vocabulaire qui recouvre un problème historique, de sorte que l’on ne sait plus trop, du mot ou de la chose, ce qu’il convient d’élucider : l’application du mot à des événements non comparables, le sens du terme « génocide », à l’étymologie hybride et à la date de naissance très située, l’usage du mot lui-même de préférence à d’autres expressions à disposition, l’ambiguïté entre inscription juridique et inscription historique du terme, ou encore sa compréhension exclusivement historique, appliquée à un, deux, trois ou quatre époques dramatiques du xxe siècle. Je ne chercherai pas à m’introduire dans le débat sur la définition du terme, j’essaierai de lui trouver une place dans la philosophie politique, place qui ne peut être qu’heuristique et provisoire. À cet effet je confronterai la notion de génocide à celle qui constitue une nébuleuse non élucidée autour du terme, c’est-à-dire à la notion de guerre.
Katyn : requiem pour un massacre
On comprend, […], l’utilité de Katyn pour les enseignants d’histoire qui ont en charge des élèves de Troisième, Première et Terminale générale. Le film constitue une introduction stimulante aux parties du programmes consacrées à l’étude des grandes phases de la Seconde Guerre Mondiale et à l’encadrement totalitaire des sociétés européennes (propagande, purges, massacres). Il ne faudrait pas cependant borner son intérêt à cette simple exploitation pédagogique. Katyn doit être aussi considéré en lui-même comme d’un document historique de première importance pour qui souhaite comprendre l’odyssée polonaise de la seconde moitié du XXe siècle
Revue Le Débat n°154, Mars – avril 2009 Gallimard, 02-04-2009, 192 p. ISBN 9782070124459 17€ Écrire
Revue Le Débat n°154, Mars – avril 2009
Gallimard, 02-04-2009, 192 p.
- ISBN 9782070124459
- 17€
Écrire l’histoire du monde
Erik Orsenna, « Je cherchais du global, et je n’ai trouvé que du local » (entretien)
Définitions
Krzysztof Pomian, World History : histoire mondiale, histoire universelle
Olivier Pétré-Grenouilleau, La galaxie histoire-monde
François Hartog, De l’histoire universelle à l’histoire globale ? Expériences du temps
Christian Grataloup, L’histoire du Monde a une géographie (et réciproquement)
Rétrospections
Edmund Burke III, Marshall G. S. Hodgson et l’histoire mondiale
William H. McNeill, Histoire mondiale : l’essor et le déclin de l’Occident
Interrogations
Alain Testart, L’histoire globale peut-elle ignorer les Nambikwara ? Plaidoyer pour l’ethnohistoire
Jean-François Bayart, En finir avec les études postcoloniales
Illustrations
John H. Elliott, Contrastes d’empire : l’Espagne et l’Angleterre en Amérique
Immanuel Wallerstein, Les économies-monde et leurs histoire (entretien)
Serge Berstein, Les guerres du XXe siècle et le monde
Le Débat n° 154 (mars – avril 2009): Écrire l’histoire du monde
Katyn : requiem pour un massacre
Gardien de la “polonité”, porte-parole d’une nation dont la mémoire a trop souvent été réduite à néant par ses puissances voisines, le réalisateur Andrej Wajda poursuit inlassablement une mission qu’il définit ainsi : “Mes films sont avant tout des films polonais, faits par un Polonais, pour des Polonais”. Sa filmographie prend effectivement les traits d’un sacerdoce voué à la narration de l’épopée tragique de la Pologne au XXe siècle. Dans Kanal, il célébrait le drame de l’insurrection de Varsovie. Dans Cendre et Diamant, il rendait hommage à la résistance anti-communiste et dans L’homme de fer, primé au festival de Cannes en 1981, il revenait sur la naissance deu syndicat Solidarnosc. Adaptation du roman Post mortem d’A. Mularczyk, Katyn s’attache désormais à retrouver l’identité d’un peuple mis en croix par deux régimes totalitaires.
Timetoast: concevoir sa frise chronologique 2.0
Pour commenter cette frise: http://www.timetoast.com/timelines/14188
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet:
“D’abord, le modèle wikipedia n’est pas dans la culture hiérarchique et verticale, où l’expert, le chef, le professeur parle et tout le monde l’écoute avec respect. Ceux qui se sentent bien dans cette culture sont, effectivement, déstabilises par ce modèle.”
Si le modèle Wikipedia est vraiment innovant, et digne d’être considéré, c’est pour d’autres raisons, qui sont des vraies ruptures cognitives par rapport aux schémas traditionnels.
La première rupture est la qualité pédagogique. Parce que ce ne sont pas forcément des experts pointus du domaine qui écrivent, Wikipedia réussit le tour de force de rendre clair des notions parfois complexes. La deuxième rupture est tout le savoir qui tourne autour des articles : l’onglet ‘discussion’ qui permet aux contributeurs de partager autour d’un article avant sa modification, ou bien l’onglet ‘historique’ qui permet d’afficher les différentes modifications, et de comparer deux versions, ou bien, introduit récemment, la possibilité d’aller voir le même article dans plusieurs langues. La troisième rupture est plus intéressante, il s’agit des en-têtes des articles. Par exemple : ‘Cet article est une ébauche‘, ‘cet article doit être recyclé‘, ‘cet article ne cite pas suffisamment ses sources‘; ou bien la neutralité de point de vue, probablement la plus importantes des informations ‘meta‘. […] La quatrième rupture est la plus importante : la diversité des langues.[…]
Cette introduction à l’historiographie propose aux étudiants de licence, de master et de concours l’
Cette introduction à l’historiographie propose aux étudiants de licence, de master et de concours l’essentiel de ce qu’ils doivent savoir sur la discipline historique. L’historiographie est conçue comme l’histoire de l’histoire, et participe à ce titre à l’histoire des sciences sociales.
L’ouvrage adopte une démarche chronologique et thématique. Il souligne les étapes de la construction de la discipline historique, du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Il décrit les principaux domaines de la discipline : l’histoire sociale, l’histoire économique, l’histoire politique, l’histoire culturelle, l’histoire du temps présent… Il analyse les principaux enjeux : les relations entre les historiens et les médias, l’évolution du métier d’historien, les relations avec les autres sciences sociales, l’internationalisation croissante de la discipline historique. La seconde partie, structurée autour de dossiers thématiques, permet de faire le point sur des questions essentielles : la réception d’historiographies étrangères comme les Cultural Studies et la microstoria, l’affirmation de la sociohistoire, les défis de l’histoire des femmes et du genre, les historiens et les nouvelles technologies de l’information et de la communication…
L’ouvrage est destiné à tous qui se destinent aux études en histoire. Il sera mobilisé par les candidats aux concours de recrutement de l’enseignement secondaire afin de préparer les épreuves d’épistémologie et d’historiographie.
Sommaire :
Avant-propos
1re partie : Savoirs
Chapitre 1—Une pratique en construction
1— Entre l’Eglise et l’Etat
2— Entre humanisme et érudition
3— Entre érudition et philosophie
Documents commentés : La Bataille de Bouvines(textes et carte)
Chapitre 2—L’histoire comme discipline
1— Le siècle de l’histoire
2— L’Ecole méthodique
3— Sous le signe des Annales
4— La Nouvelle histoire
Document commenté : Manifeste de la Revue historique (texte, 1876)
Chapitre 3—Les territoires de l’histoire
1— Les doutes de l’histoire sociale
2— Le renouveau de l’histoire économique
3— La réhabilitation de l’histoire politique
4— L’embellie de l’histoire culturelle
5— L’histoire du temps présent
Document commenté : Le ” tournant critique ” des Annales (texte, 1988)
Chapitre 4—Les enjeux actuels de l’histoire
1— Médias et histoire
2— Etre historien aujourd’hui
3— L’histoire et les sciences sociales
4— L’internationalisation
5— Un temps d’incertitudes ?
Documents commentés : Les historiens et les lois mémorielles (textes,
2005)
2e partie : savoir-faire
Dossier 1
Pierre Vidal-Naquet : l’historien dans la cité
Dossier 2
Histoire savante et histoire locale
Dossier 3
L’histoire des femmes et du genre en France
Dossier 4
La socio-histoire
Dossier 5
Mai 1968 : un objet d’histoire ?
Dossier 6
Le cinéma : un objet d’histoire ?
Dossier 7
Les Cultural studies
Dossier 8
La micro-histoire : un ” vent d’Italie “.
Dossier 9
Les historiens et Internet : pratiques et enjeux
Glossaire
Bibliographie
» What if ? Des historiens en uchronie – Le réseau Ludus : jouer en classe
A partir d’épisodes historiques particulièrement importants de notre histoire mais abordés de façon alternative (Jésus sauvé par Ponce Pilate, Jeanne d’Arc tuée à Orléans ou encore la victoire de l’Allemagne en 1918), les auteurs du livre s’interrogent sur notre passé et sur ses conséquences sur notre présent.
Pour nous, l’intérêt de ce type d’interrogation est évident. C’est le moteur qui est le plus souvent en action dans nos jeux pédagogiques. Il est fréquent dans nos jeux de simulation que les élèves arrivent à un résultat différent de ce qui s’est réellement passé. Ainsi dans 480 av. JC, il arrive fréquemment que les Perses vainquent les Grecs. C’est alors l’occasion d’analyser ce qui a permis la victoire des Grecs qui n’était pourtant pas forcément évidente à priori.
Une fois encore, il ne s’agit pas de réécrire l’histoire mais d’amener les élèves à comprendre qu’elle est le fruit de choix, de décisions, de rapports de forces, parfois de hasards heureux ou malheureux mais qu’elle n’est en aucune manière préécrite. Quelle meilleure leçon de liberté et de responsabilité individuelle et collective pourrait-on leur offrir ?