La définition du mot « génocide » est, depuis son invention, un problème de vocabulaire qui recouvre un problème historique, de sorte que l’on ne sait plus trop, du mot ou de la chose, ce qu’il convient d’élucider : l’application du mot à des événements non comparables, le sens du terme « génocide », à l’étymologie hybride et à la date de naissance très située, l’usage du mot lui-même de préférence à d’autres expressions à disposition, l’ambiguïté entre inscription juridique et inscription historique du terme, ou encore sa compréhension exclusivement historique, appliquée à un, deux, trois ou quatre époques dramatiques du xxe siècle. Je ne chercherai pas à m’introduire dans le débat sur la définition du terme, j’essaierai de lui trouver une place dans la philosophie politique, place qui ne peut être qu’heuristique et provisoire. À cet effet je confronterai la notion de génocide à celle qui constitue une nébuleuse non élucidée autour du terme, c’est-à-dire à la notion de guerre.
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