De l’excellent Chappatte sur la visite du pape François à Genève. Cette caricature devrait donner des idées pour les professeurs d’histoire concernant leur prochaine séquence sur la Réforme !
© Chappatte dans Le Temps, Suisse
«De tout temps, et plus particulièrement à l’école primaire, l’histoire locale ou familiale est un terreau riche pour intéresser les élèves à l’histoire. Internet permettra de leur offrir une situation de communication véritable et de riches interactions avec leur univers proche ou plus lointain. Petit tour d’horizon. »
“Dans les années 1850, les compagnies de télégraphe anglaises et américaines eurent l’idée, vite abandonnée, qu’elles pourraient (et devraient) archiver chaque message qui passait par leurs câbles. Des millions de télégrammes à l’abri du feu dans des coffres forts. Imaginez l’apport historique ! “Ne pourrait-on, au 21e siècle, tirer profit de la correspondance conservée de tout un peuple ?” demandait en 1854 Andrew Wynter, médecin et vulgarisateur scientifique célèbre.
Aujourd’hui, au 21e siècle, la Bibliothèque du Congrès compile la Twittosphère, un corpus constitué par tous les tweets publics. Et ça fait beaucoup. La Bibliothèque s’est lancée dans ce projet en avril 2010. En décembre 2012, la Bibliothèque a reçu 170 milliards tweets.
Lire l’article complet : Internet : l’impossible archivage | InternetActu.net
Difficile d’enseigner par les temps qui courent. Il faut dire que le temps court à la vitesse de l’électron. L’enseignant (Loys Bonod, Lycée Chaptal à Paris) qui a piégé ses élèves en fabriquant de faux corrigés afin d’établir de manière magistrale et éclatante qu’ils ne savent pas travailler sans internet a moins prouvé la tricherie des élèves que mis en évidence la date de péremption des exercices demandés.
Je lis et entends depuis quelques jours des gens qui s’indignent, qui s’irritent même face aux jeunes supposément «ruinés par les réseaux sociaux». Ils ciblent leur désarroi en lien avec leur manque d’intérêt pour la formation académique et la culture savante, leur emprisonnement dans une culture de masse qui serait aussi pauvre que désolante. Il faudrait peut-être les inviter à se familiariser avec le concept de Cultural Studies!
Plaidoyer pour une rencontre entre la culture populaire et la culture élitiste |
Depuis sa naissance, Internet a été porteur des rêves de ses concepteurs. A travers le réseau devait émerger une société du partage du savoir, pacifique et égalitaire. Ces idéaux survivent malgré la banalisation du Web. La Revue Sciences humaines consacre une partie de son grand dossier sur les Villes mondiales à la culture web.
Dix ou quinze ans après, de telles envolées lyriques peuvent prêter à sourire : les inégalités devant la culture sont toujours criantes, l’outil Internet a été intégré dans les stratégies politiques les plus traditionnelles, et les enseignants continuent à lire leur cours devant des élèves plus ou moins éveillés. Le Web reste par ailleurs un monde sélectif où ceux qui y entrent sont souvent des hommes, occidentaux et éduqués. Mais il ne faudrait pas, à l’inverse, nier la force agissante de cette utopie. Si, pour le meilleur et pour le pire, c’est le modèle de la gratuité qui s’est jusqu’à présent imposé pour les sites d’information par exemple, c’est en partie à cause de cette idéologie. De même, sans elle, qui aurait songé à inventer les blogs ou l’encyclopédie Wikipédia, outils certes imparfaits, mais remarquables exemples de travail intellectuel collaboratif ?
Sommaire des articles:
via La force de l’utopie.
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet:
“D’abord, le modèle wikipedia n’est pas dans la culture hiérarchique et verticale, où l’expert, le chef, le professeur parle et tout le monde l’écoute avec respect. Ceux qui se sentent bien dans cette culture sont, effectivement, déstabilises par ce modèle.”
Si le modèle Wikipedia est vraiment innovant, et digne d’être considéré, c’est pour d’autres raisons, qui sont des vraies ruptures cognitives par rapport aux schémas traditionnels.
La première rupture est la qualité pédagogique. Parce que ce ne sont pas forcément des experts pointus du domaine qui écrivent, Wikipedia réussit le tour de force de rendre clair des notions parfois complexes. La deuxième rupture est tout le savoir qui tourne autour des articles : l’onglet ‘discussion’ qui permet aux contributeurs de partager autour d’un article avant sa modification, ou bien l’onglet ‘historique’ qui permet d’afficher les différentes modifications, et de comparer deux versions, ou bien, introduit récemment, la possibilité d’aller voir le même article dans plusieurs langues. La troisième rupture est plus intéressante, il s’agit des en-têtes des articles. Par exemple : ‘Cet article est une ébauche‘, ‘cet article doit être recyclé‘, ‘cet article ne cite pas suffisamment ses sources‘; ou bien la neutralité de point de vue, probablement la plus importantes des informations ‘meta‘. […] La quatrième rupture est la plus importante : la diversité des langues.[…]
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet:
« D’abord, le modèle wikipedia n’est pas dans la culture hiérarchique et verticale, où l’expert, le chef, le professeur parle et tout le monde l’écoute avec respect. Ceux qui se sentent bien dans cette culture sont, effectivement, déstabilises par ce modèle. »
Si le modèle Wikipedia est vraiment innovant, et digne d’être considéré, c’est pour d’autres raisons, qui sont des vraies ruptures cognitives par rapport aux schémas traditionnels.
La première rupture est la qualité pédagogique. Parce que ce ne sont pas forcément des experts pointus du domaine qui écrivent, Wikipedia réussit le tour de force de rendre clair des notions parfois complexes. La deuxième rupture est tout le savoir qui tourne autour des articles : l’onglet ‘discussion’ qui permet aux contributeurs de partager autour d’un article avant sa modification, ou bien l’onglet ‘historique’ qui permet d’afficher les différentes modifications, et de comparer deux versions, ou bien, introduit récemment, la possibilité d’aller voir le même article dans plusieurs langues. La troisième rupture est plus intéressante, il s’agit des en-têtes des articles. Par exemple : ‘Cet article est une ébauche‘, ‘cet article doit être recyclé‘, ‘cet article ne cite pas suffisamment ses sources‘; ou bien la neutralité de point de vue, probablement la plus importantes des informations ‘meta‘. […] La quatrième rupture est la plus importante : la diversité des langues.[…]
«Blogs, journaux en ligne, réseaux sociaux… Internet permet aux chercheurs de faire connaître leurs travaux au plus grand nombre, le plus vite possible.
Les sites vedettes d’Internet,Youtube, Facebook, Wikipedia ou encore les innombrables blogs ont donné des idées aux chercheurs. Non pour s’amuser mais pour doper leur efficacité. Diffusion plus rapide et plus large des idées, débats enrichis entre scientifiques mais aussi entre spécialistes et profanes, nouveaux supports pédagogiques, organisation et partage plus efficaces de la connaissance… Le tout de façon le plus souvent gratuite et ouverte. «Le but est de faire de la meilleure science et de la diffuser le plus vite possible au plus grand nombre», estime Cameron Neylon, biochimiste de l’université de Southampton et défenseur de la science ouverte (blog. openwetware.org/science intheopen).»
Une source d’inspiration pour la HEP-VD? Mais plus encore:
«L’âme même de la recherche est atteinte par cette vague Internet. Jusqu’à récemment, le progrès scientifique passait par la publication de travaux dans des revues dites à comité de lecture : une fois présélectionnés, les articles candidats à une publication sont envoyés anonymement à des pairs qui émettent un avis motivé. Après plusieurs semaines, la décision de publication est prise. Mais, de fait, l’accès à l’information diffusée par ces revues reste restreint et payant. Plusieurs initiatives sont en train de révolutionner sur la toile ce processus lent, pas toujours transparent et souvent cher.»
Alors que la HEP-VD réfléchit à sa présence sur le net, faut-il mimer les routines anciennes ou se projeter directement dans le monde de demain?
A lire donc…