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Histoire Lyonel Kaufmann

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Nouvelles de l'histoire

A la rencontre de celui qui préserve la mémoire du canton de Vaud – Helvetia Historica

6 août 2018 by Lyonel Kaufmann

Helvetia Historica a eu l’excellente idée de réaliser un entretien de Gilbert Coutaz, directeur des Archives cantonales vaudoises, qui partira à la retraite l’an prochain. Il revient sur son parcours et sur sa vision du métier d’archiviste, une profession qui joue un rôle déterminant dans la préservation de la mémoire collective.

Dans l’extrait suivant, Gilbert Coutaz s’exprime sur l’évolution qu’ont connue les fonctions sociales de l’archiviste ainsi que sur les effets de l’informatisation des archives.

Quelles sont à votre sens les fonctions sociales de l’archiviste? Ont-elles toujours été les mêmes ou percevez-vous une évolution en la matière?

Selon moi, la profession d’archiviste est fondée sur un certain nombre de convictions. Au début de ma carrière, l’érudition jouait un rôle important. L’archiviste devait être un grand connaisseur du passé pour être à la hauteur des historiens, de façon aussi à être reconnu comme un chercheur.

Avec l’informatique, j’ai vu le métier se modifier. Les supports d’écriture ont évolué. En 1994 déjà, je me suis demandé dans un article si l’informatique ne serait pas le fossoyeur de la mémoire, en prenant conscience qu’un défi considérable serait à relever au cours des années suivantes. Dans le domaine de l’archivistique, l’érudition a par conséquent cédé la priorité à des compétences de gestion.

Bien entendu, cela ne s’est pas passé sans quelques contestations. Lorsque nous avons mis en place des filières professionnelles visant à former des archivistes, des historiens n’ont pas compris que la paléographie ou la chronologie ne seraient pas enseignées. Pourtant, cela ne correspondait plus au marché. Peu à peu, la dimension historique a donc perdu de sa superbe et je me suis aperçu que la valeur refuge de l’archiviste n’était plus le XIIIe siècle, mais des facultés en gestion.

Le rôle de l’archiviste ne se résume pas, selon moi, aux heures de bureau. Il s’agit d’une manière de vivre. Cela ne me demande d’ailleurs pas d’effort particulier, puisque j’éprouve toujours du plaisir à être dans l’action. Cette profession offre de grandes potentialités, à plus forte raison aujourd’hui.

Aux Archives cantonales vaudoises, nous organisons ainsi désormais chaque année une exposition thématique. L’archiviste n’est plus un introverti étrange, mais un extraverti qui doit prendre la parole et communiquer avec l’extérieur. Il est un garde-fou, puisqu’il conserve des documents qui permettent de valider ou de contredire le discours historique. Il doit aussi faire preuve de pédagogie. N’oublions pas que le citoyen participe à la construction de la mémoire.

Les Archives répondent aussi à certaines demandes de la société, en ce qui concerne par exemple le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale, la stérilisation des handicapés, le placement extrafamilial des enfants. Le politique s’est rendu compte que les archives avaient une utilité dans ces questions, en raison des problèmes qui se posaient. En effet, certains documents avaient été détruits, ce qui rendait difficile la possibilité d’apporter des réponses. Nous avons donc dû remettre en cause notre politique d’évaluation, notamment nos critères d’élimination.

Parallèlement, nous sommes passés d’une histoire officielle à une histoire cantonale, qui intégrait d’autres voix que celle de l’autorité. Il m’a toujours paru nécessaire d’accorder de l’espace à des archives privées, afin de disposer d’une pluralité de points de vue.

— À lire sur helvetiahistorica.org/2018/08/05/gilbert-coutaz-archives-cantonales-vaudoises/amp/

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Sac de plage : L’histoire de Gerda Blachmann, passagère du SS Saint Louis

4 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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GERDA BLACHMANN (née le 24 avril 1923 à Breslau (Allemagne)

Si la plupart des passagers du SS Saint Louis (voire notre précédent article) connurent un destin tragique après leur retour en Europe, quelques autres eurent plus de chance à l’exemple de Gerda Blachmann. Durant la guerre, déguisée en fermière, elle put passer en Suisse, fut internée dans un camps de réfugiés en Suisse durant deux ans et put émigrer aux Etats-Unis en 1949. L’Holocaust Encyclopedia nous fournit les indications suivantes concernant son passage et son séjour en Suisse :

« 1940-44: Disguised as farm women, my mother and I drove a hay wagon past the German border patrol to a farm on the French-Swiss border. We walked down a small ravine, crossed a stream and then slipped under a barbed-wire fence that marked the official border. But we were apprehended by Swiss border guards and held overnight. The next day, we were put on a train with other refugees. No one told us where we were going or what was going to happen to us.

Gerda was interned in a refugee camp in Switzerland for two years, and then worked in Bern in a blouse factory until the end of the war. She emigrated to the United States in 1949. »

Après la guerre, elle apprendra que son père est mort durant la déportation. En 1989, elle décrira pour le musée de l’Holocauste, l’état d’esprit des passagers en apprenant le refus de Cuba de les accueillir :

Voir aussi avec la transcription: https://www.ushmm.org/wlc/en/media_oi.php?ModuleId=10005267&MediaId=1135 et en français https://www.ushmm.org/wlc/fr/media_oi.php?ModuleId=0&MediaId=2608

Crédit photo d’en-tête : Passagers bloqués au port de La Havane, Wikipedia.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Sac de plage : le voyage du SS Saint Louis (printemps 1939)

3 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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L’échec de la conférence d’Evian de juillet 1938 (voir notre précédent billet) n’empêche pas la  fuite des persécutés par tous les moyens. Le 13 mai 1939, le paquebot allemand Saint Louis embarque à Hambourg 963 personnes, des Juifs en fuite, à destination de Cuba qui avait accepté de les accueillir avant de se raviser. Le bateau tenta alors d’aller en Floride, les lumières de Miami étaient en vue mais les autorités américaines refusèrent tout débarquement. Ce fut le retour en Europe où les passagers furent finalement acceptés en Grande-Bretagne, en France et en Belgique. Dans ces deux pays, bientôt occupés, la plupart d’entre eux furent plus tard arrêtés et déportés.

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Dans les Héritiques, l’écrivain cubain Leonardo Padura raconte leur histoire. Le journal Le Temps (Leonardo Padura rend un hommage aux «hérétiques») nous présente le livre :

« Sur cet épisode peu glorieux de l’histoire de son pays. Neuf cents Juifs sont à bord du SS. Saint-Louis. Ils doivent transiter par Cuba avant de rejoindre les Etats-Unis. Les billets et le visa leur ont été vendus à un prix exorbitant pour des gens que le régime nazi a privés de tous leurs biens. Mais dans le temps de la traversée, le gouvernement cubain change les conditions d’accueil et augmente les prix.

Au bout d’une semaine, le bateau repart. Les Etats-Unis et le Canada refusent à leur tour l’accès aux passagers. Le SS Saint-Louis traverse à nouveau l’Atlantique. Les candidats à l’émigration sont redistribués dans différents pays d’Europe. Les Kaminsky – les parents et la petite sœur de Daniel – restent aux Pays-Bas d’où ils seront déportés. Ils mourront dans les camps. Leur seule fortune – un petit portrait peint par Rembrandt – a disparu avec eux.

Et voilà qu’en 2007, ce témoin du passé resurgit dans une vente aux Etats-Unis. Le fils de Daniel Kaminsky, un peintre américain à succès, prend contact avec Mario Conde pour tenter de remonter le fil qui mène à ses grands-parents et au tableau. »

La carte du voyage du SS Saint Louis du 13 mai au 17 juin 1939:

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L’article de Wikipedia (en anglais) sur l’histoire du paquebot (https://en.wikipedia.org/wiki/MS_St._Louis) et l’article de l’encyclopédie de l’Holocauste vous permettront d’en apprendre plus sur cet épisode peu glorieux qui n’est pas sans nous rappeler une actualité européenne récente.

Crédit photo : Le Saint Louis à La Havane en juin 1939. Source : Wikipedia.

A suivre : L’histoire de Gerda Blachmann, passagère du SS Saint Louis

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Sac de plage : Evian, juillet 1938: la conférence honteuse sur les réfugiés juifs

2 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Depuis les lois raciales de Nüremberg (1935) qui faisaient des Juifs des citoyens de seconde zone et les privaient de leurs droits, toute l’Europe sut que ceux-ci étaient menacés dans leur existence. Des centaines de milliers d’entre eux tentèrent de fuir le Reich, en particulier après l’Anschluss de l’Autriche. A la demande des Etats-Unis, une conférence fut convoquée pour examiner la question. A Evian, en juillet 1938. Une certaine Golda Meir, nommée «observateur juif de Palestine», devenue plus tard Première ministre d’Israël, n’oublia jamais cette humiliation. Jacques Pilet, pour Bon pour la tête, revient sur ce moment honteux de l’histoire qui résonne dans l’actualité.

« C’est donc dans le bel hôtel Royal d’Evian que les délégués de 27 pays se réunirent du 6 au 15 juillet 1938. Ce fut un festival d’hypocrisie. Chacun dit sa préoccupation devant le sort des Juifs mais tous expliquèrent que malheureusement, il ne leur était pas possible d’accepter des réfugiés. Chacun avait sa raison. Le représentant helvétique, Heinrich Rothmund, du département fédéral de la police, invoqua la surpopulation étrangère en Suisse (9% à l’époque). Le chantre du combat contre la «Überfremdung» et la «Verjüdung» (judaïsation) était habitué à ce discours. C’est lui qui avait fait demander à l’Allemagne d’apposer le timbre «J» (pour Jude) sur les papiers des réfugiés juifs échappés d’Allemagne. Ce dont le président de la Confédération Kaspar Villiger s’excusa en 1995. »

Source et lire la suite (réservé aux abonnés) : Evian, juillet 1938: la conférence honteuse sur les réfugiés juifs – Bon pour la tête

A suivre…

Photo : Difficile de rester enfermé à se taper des discours, lorsque toutes les activités qu’offre Evian se trouvent à l’extérieur. Crédit : Quai Evian. Pixabay CC0 Creative Commons. Libre pour usage commercial. Pas d’attribution requise

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Sac de plage : Hommage connecté des auteurs suisses à Ferdinand Hodler à l’occasion de la Fête nationale

1 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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L’année 2018 marque le centenaire de la première guerre mondiale, mais aussi de la mort du peintre suisse Ferdinand Hodler, décédé le 19 mai 2018. En ce 1er août, à l’occasion de la fête nationale suisse, des auteurs se retrouvent sur twitter pour un fil en forme d’hommage avec des textes forts en 140 caractères…

16 écrivaines et écrivains trament un réseau de mots contre l’esprit souvent trop nationaliste avec lequel on aime s’approprier le génie du peintre, notamment durant cette année qui marque le centenaire de sa mort.

« Quand Hodler peignait Mönch Eiger et Jungfrau, il ne disait pas Je peins la Suisse éternelle, mais Je peins un paysage PLANÉTAIRE. »

Daniel de Roulet

Video 1 | Video 2 | Video 3 | Video 4 |

Les textes des tweets en PDF

Source : Home – Art et politique

Crédit tableau : Ferdinand Hodler, autoportrait, 1912

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Sac de plage : Grande Guerre et Révolution Russe : « une révolution » des femmes, pour les femmes ?

24 juillet 2018 by Lyonel Kaufmann

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1917, la Russie débute sa révolution le jour de la célébration de la Journée internationale des Femmes. À la fin de la guerre, dans les plus hautes sphères politiques d’un pays en pleine guerre civile, des femmes participent à l’élaboration d’un nouvel équilibre mondial – et attisent l’intérêt de la presse française -, chronique de l’été par l’historien Nicolas Offenstadt sur France Inter et RetroNews. Dans sa chronique du 22 juillet 2018, il s’intéressait plus particulièrement à Alexandra Kollontaï (1872-1952).

Intellectuelle, militante de la première heure, exilée après la Révolution de 1905, Alexandra Kollontaï est une des grandes figures du bolchévisme, comme le souligne L’Humanité socialiste en 1919 :

« […] La Kollontaï est l’une des figures les plus importantes de la Révolution russe. […] À l’origine de la Révolution, elle avait largement contribué à développer l’indiscipline dans les troupes russes et à faire naître l’ardente volonté de paix qui a conduit les bolcheviks au pouvoir […] ; elle accepta même, en 1918, de partir en Europe avec Kamenev pour exposer aux socialistes anglais et français le point de vue bolchéviste sur la question de la paix. […]

Rien d’étonnant à ce que le gouvernement des Soviets lui ait confié cette importante mission. Contrainte à l’exil sous l’ancien régime, comme la plupart des militants russes, elle a dû faire de longs séjours hors de Russie. Elle parle certainement avec aisance et souplesse aux étrangers. »

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Journée internationale de la femme célébrée à Petrograd en 1917, au début de la révolution de février – Source Wikicommons

Surtout, elle devient la première femme ministre de l’histoire en s’occupant sous Lénine des affaires sociales et de la santé, participant à l’élaboration d’une législation progressiste en la matière. Après s’être éloignée des choix de Lénine lors de la paix de Brest-Litovsk, elle occupera différents postes diplomatiques.

C’est aussi une des premières fois dans l’histoire contemporaine qu’une femme occupe une telle fonction dans une conférence internationale. Quelques années après, Kollontaï devient représentante de l’URSS en Norvège avant d’occuper d’autres postes diplomatiques. Voici « l’Ambassadrice des Soviets », suscitant l’indignation à la fois genrée et anticommuniste de la presse conservatrice :

« Mme Kollontaï a dû être une fort belle femme. Elle a conservé un teint frais, des yeux doux et vifs, un petit nez, un ovale à peine alourdi, une voix suave […]. On comprend que naguère encore tant d’existences masculines – dont celle du ministre, l’aspirant Kryslenko – aient voulu vivre en satellites de ce bel astre carminé… Mais surtout l’ambassadrice est femme et sait s’habiller.

[…] L’ambassadrice sort pour de nouveaux discours sur le terre-plein où sont massés sous la pluie, près de feux de la Saint-Jean – Pardon ! de la Saint-Lénine – les scouts rouges et les camarades du dehors. […] Vous avez bien senti, n’est-ce pas, au cours de ce récit, à quel point les Soviets ont bouleversé la nature humaine, comment ils ont supprimé la hiérarchie, le capital, l’armée, la diplomatie, les toilettes, le protocole, les toasts… Ah ! »

Dans quelles mesures ce destin est-il emblématique ? À vrai dire, comme le souligne Alain Blum((A. Blum, « En trompe-l’oeil. La part des femmes », in Ajam, Carole, Blum, Alain, Coeuré Sophie, Dullin Sophie (dir.), Et 1917 devient Révolution…, Paris, Seul/BDIC, 2017, p. 41-42)), les femmes sont très peu présentes dans les organes dirigeants du mouvement bolchévik et peu aussi à l’Assemblée constituante. Plus généralement la question d’une guerre « émancipatrice » fait encore débattre les historiens et la réponse dépend en partie de la focale choisie.

Source :  Retronews

Crédit photo en-tête : Alexandra Kollontai, révolutionnaire russe, théoricienne sociale et femme d’État (1872-1952), en 1910. © Getty / Sovfoto / UIG

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Sac de plage : Margaret Hamilton, la femme qui a fait atterrir l’Homme sur la Lune

23 juillet 2018 by Lyonel Kaufmann

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C’est grâce à une femme que l’Homme a pu marcher sur la Lune. Longtemps méconnue, Margaret Hamilton est à l’origine du succès de la mission Apollo 11, mais aussi du développement des logiciels informatiques.

Sans elle,  Neil Amstrong et Buzz Aldrin  n’auraient sans doute pas marché sur la Lune. Son nom est pourtant resté longtemps méconnu, il a d’ailleurs fallu 47 ans au gouvernement des Etats-Unis pour récompenser Margaret Hamilton de ses services… En aidant à développer les logiciels de la mission Apollo 11, elle a posé les bases de ce que sera l’informatique moderne.

En 2003, 27 ans après son départ de la NASA, l’agence spatiale lui remettra enfin un « Exceptionnal Space Act Award » pour l’ensemble de ses contributions scientifiques et techniques au programme Apollo. Le Dr Paul Corto, qui l’a nommée pour la récompense se déclare « surpris de découvrir qu’elle n’avait jamais été officiellement reconnue pour ses travaux pionniers. Ses concepts de logiciel asynchrone, de programmation des priorités, de tests de bout en bout et de capacité de décision humaine, comme l’affichage des priorités, ont posé les bases de la conception de logiciels ultra-fiables ». Non seulement Margaret Hamilton a créé les fondements de ce qu’est l’informatique moderne, mais elle est même l’origine du nom de sa discipline, le « software engineering », pour « génie logiciel ».

Quelques années plus tard, en 2017, elle reçoit la Médaille présidentielle de la liberté, remise par Barack Obama, la plus haute distinction aux Etats-Unis. Elle sort alors un peu plus de l’ombre. Elle n’était pourtant pas la seule femme, parmi les 400 personnes qui travaillaient sur le logiciel Apollo, comme le rappelait le roman Les Figures de l’ombre, de Margot Lee Shetterly, adapté au cinéma en 2016 :

A lire : Margaret Hamilton, la femme qui a fait atterrir l’Homme sur la Lune

Crédit image : Margaret Hamilton durant le programme Apollo.• Crédits : NASA

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Découverte d’outils de pierre de plus de 2 millions d’années en Chine | ICI.Radio-Canada.ca

11 juillet 2018 by Lyonel Kaufmann

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La mise au jour en Chine d’outils en pierre, vieux de 2,12 millions d’années, repousse d’au moins 270 000 ans la présence de l’homme sur le continent asiatique, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

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Des archéologues examinent une pointe de quartzite découverte dans le sud du plateau de Loess en Chine. La pièce a plus de 2 millions d’années.

Jusqu’à aujourd’hui, les plus anciennes traces humaines « non africaines » dataient de 1,8 million d’années. Il s’agissait de restes humains mis au jour dans le Caucase, sur le site de Dmanissi, en Géorgie.

Ces outils ont été découverts par une équipe de chercheurs menée par Zhaoyu Zhu de l’académie chinoise des sciences à Shangchen, dans le sud du plateau de Loess en Chine. Ils ont été mis au jour avec des fragments d’os animal.

Cette découverte implique que les homininés [le groupe de l’homme et du chimpanzé, NDLR] ont quitté l’Afrique plus tôt que ne l’indiquaient les preuves de Dmanissi.

Robin Dennell, du département d’archéologie de l’université britannique d’Exeter, coauteur de l’étude

Lire la suite : Découverte d’outils de pierre de plus de 2 millions d’années en Chine | ICI.Radio-Canada.ca

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Claude Lanzmann : filmer l’horreur | Du grain à moudre – France culture

9 juillet 2018 by Lyonel Kaufmann

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Comment dire l’indicible ? Comment montrer l’horreur sans passer par la fiction ? C’est la question que pose ce monument du cinéma : Shoah, travail immense de Claude Lanzmann, qui nous a quitté le 5 juillet dernier. France Culture lui a rendu hommage. 

L’émission :

« Je ne me suis jamais guéri de la mort. Ce qui me scandalise le plus dans le monde, c’est de devoir mourir. Je n’aime pas la musique, et je n’aime pas mourir. Vous pouvez dire ça de moi »… c’est ce que déclarait Claude Lanzmann il y a peu sur France Culture.

Claude Lanzmann a été résistant, journaliste, proche de Sartre, amant de Beauvoir, directeur de la Revue des Temps Modernes… puis réalisateur de Shoah qui fut évidemment sa grande œuvre. Il a été question de tout cela et de bien d’autres choses, comme son goût pour l’aventure. Nous nous arrêtons sur l’impact intellectuel de son travail, et sur le débat né à la sortie de Shoah en 1985… Un débat qui court jusqu’à aujourd’hui.

Car les 9h30 de films ont été un véritable choc à sa sortie. Lanzmann répondait à cette question impossible : Comment dire l’indicible ? Ce film et ses 350 heures de rushes sont un véritable tournant historiographique et posent définitivement la question du témoignage et de la représentation de la Shoah.

Intervenants :

  • Bernard-Henri Lévy
    écrivain, philosophe
  • Ophir Lévy
    professeur d’histoire et d’esthétique du cinéma à Paris III Sorbonne-Nouvelle, formateur au Mémorial de la Shoah
  • Jean-Michel Frodon
    Historien du cinéma
  • Patrice Maniglier
    maître de conférences en philosophie à l’Université Paris-Nanterre
  • Rémy Besson
    historien, chercheur postdoctoral à l’Université de Montréal et associé à l’Institut d’histoire du temps présent

Pour aller plus loin :

Shoah, une double référence ? : des faits au film, du film aux faits

Shoah, une double référence ? : des faits au film, du film aux faits de Rémy Besson

Shoah de Claude Lanzmann est  aujourd’hui considéré comme une référence. Le film a en grande partie  défini la manière dont est traité et représenté le génocide des juifs,  au point d’imposer l’usage du terme Shoah dans la langue courante.
Pendant  des années, il a été quelque peu difficile de contenir l’émotion que  procure le film, et de tenter une approche distanciée, voire parfois  critique. Dans les années 2000, un événement va notablement modifier la  situation : la mise à disposition des rushs de Shoah au Musée  Mémorial de l’Holocauste (Washington), c’est-à-dire de toutes les images  non retenues dans la version finale du film, ainsi que les  transcriptions et résumés annotés des entretiens. Il devenait ainsi  possible de se confronter au film de l’intérieur. Fabrication du film et  choix au montage, modes de diffusion, appropriations successives dans  les médias et par les intellectuels, ou encore influence du projet sur  le travail d’autres réalisateurs, l’étude de Shoah permet de mieux comprendre comment le film est devenu un monument.
Sans  prendre le film comme un mythe qu’il faudrait déconstruire, mais en  révélant la dynamique des places qu’occupent le réalisateur et ses  équipes, ainsi que les protagonistes et les spectateurs, Rémy Besson,  historien et spécialiste des cultures visuelles, retrace ici la genèse  de Shoah. (Présentation de l’éditeur)

Source : Claude Lanzmann : filmer l’horreur

Crédit photo : Claude Lanzmann reçoit l’Ours d’or à la Berlinale 2013 • Crédits : Sven Hoppe – Maxppp

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Nengue Nengue : L’histoire oubliée des esclaves des guyanes

30 juin 2018 by Lyonel Kaufmann

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En 1877, Jules Crevaux réalise son rêve : celui d’être nommé par l’État français à la tête d’une mission d’exploration de l’intérieur des terres de la Guyane. En remontant le fleuve Maroni, frontière naturelle avec la Guyane néerlandaise (aujourd’hui le Suriname), le médecin français va parcourir cette région du monde comme jamais auparavant et côtoyer un de ses peuples et son histoire : les Bonis.

Stéphane Blanco l’explique dès la préface, ce sujet lui tenait à cœur, aussi bien d’un point de vue personnel que pédagogique, tant, en métropole notamment, l’histoire de ce département ultramarin est souvent méconnue. En s’appuyant sur la vie (et les écrits) de Jules Crevaux, il propose un récit documenté et didactique, passionnant. Malgré la masse d’informations distillées, la chronologie et les évènements relatés restent clairs.

Lire la suite de la chronique : Nengue Nengue : L’histoire oubliée des esclaves des guyanes

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

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30 mars 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«Le récit du XIXe siècle n’est pas celui d’une « légende dorée » qui se caractérisait par des marches inexorables vers la République ou le progrès économique et social, ni celui d’une « légende noire », réduite à l’oppression des ouvriers et des indigènes. Au lieu d’édifier les élèves, notre métier est de les initier […]

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Québec : Enseignement de l’histoire au secondaire: la réforme est reportée

13 mai 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada au secondaire n’aura pas lieu à l’automne prochain comme prévu, a confirmé le ministère de l’Éducation, jeudi. Au lieu de cela, le ministère effectuera des changements au programme pour qu’il reflète mieux les minorités culturelles et linguistiques de la province, selon une source au […]

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