Professeur d’Histoire-Géographie et chargé de mission FOAD (Formation Ouverte à Distance), Jean-François Tavernier propose un blog ressource très intéressant qui comprend des billets sur des dispositifs pédagogiques innovants avec les MOOC, une pédagogie ouverte et hybride, l’écriture hypertextuelle… Le 20 mai 2013, il a consacré un dossier sur apprendre à l’ère du numérique avec un tableau récapitulatif (cf. ci-dessous) comparant l’apprentissage avant le numérique ET à l’ère du numérique.
MOOC
What Professors Can Learn From 'Hard Core' MOOC Students
See on Scoop.it – Enseigner avec le numérique au 21e siècle
People who have taken dozens of massive open online courses share their advice for those teaching them.
Je retiens et je commente :
4 Tips From MOOC Veterans
– Clarity and organization are key. Comme pour tout enseignement…
– Professors are the stars. Tant que cela reste l’exception… lorsqu’il n’y aura que ce type de cours, on retrouvera les dynamiques habituelles.
– Text still matters. When the only materials are lecture videos, it can be hard to go back and study for quizzes or exams, several of the students say.
J’ajouterai que sans accompagnement point de démocratisation réelle des études ou d’émancipation du savoir.
– Passion matters most. Not all the professors are great on camera, according to the students. But even those whose performances are occasionally cringeworthy end up winning students’ hearts if the professors are clearly excited about the subject matter.
Rien de nouveau sous le soleil de l’enseignement là non plus…
Au final, les enjeux de l’enseignement au 21e siècle restent fondamentalement les mêmes que pour l’enseignement démocratique et de masse des 19e et 20e siècles. L’analyse des outils numériques doit se faire à l’aide du questionnement suivant :
1° Dans quelle mesure cet outil engage-t-il plus mes élèves dans leur formation et leurs apprentissages que d’autres outils numériques ou non ?
2° Dans quelle mesure concoure-t-il à un enseignement démocratique et à l’émancipation du savoir?
See on chronicle.com
Les MOOCs vont-ils tuer la formation à distance ? | Thot Cursus
See on Scoop.it – Enseigner avec le numérique au 21e siècle
«Dans la première enquête sur les concepteurs de MOOCs, réalisée par The Chronicle of Higher Education , on constate que les enseignants qui se sont lancés les premiers dans les MOOCs n’étaient auparavant pas favorables au e-learning. Leur opinion a changé avec les MOOCs, alors-même que ces cours massifs sont considérés comme de la formation à distance au rabais par les puristes du e-learning : les apprenants y sont peu ou pas encadrés et accompagnés, les connaissances y sont plus transmises que construites au travers de cours magistraux, l’évaluation touche avant tout les savoirs et non les compétences. Bien entendu, tous les MOOCs ne présentent pas ces défauts avec la même force. Mais l’on peut avancer que les xMOOCs distribués par les universités représentent malgré tout le triomphe de la pédagogie universitaire ancestrale, basée sur le cours magistral, qui a enfin trouvé sa place sur la toile.
On est très loin alors des ambitions de rénovation pédagogique portée par les praticiens chevronnés du e-learning adeptes du socioconstructivisme, d’une scénarisation pédagogique sophistiquée, des plateformes de cours aux multiples fonctions et d’un accompagnement serré des apprenants tout au long de leur parcours.»
La discussion continue…
Pour rappel : Mooc : la standardisation ou l’innovation ? « InternetActu.net. L’enjeu de l’éducation de demain n’est pas de développer un enseignement massif et formaté, mais de développer un enseignement distribué et collaboratif.
See on cursus.edu
Les MOOC annoncent-ils la fin de l'Histoire?
See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement
«Quand les collèges et les universités décideront finalement de faire pleinement usage de l’Internet», écrivait en 2011 Randall Stross, un professeur d’économie à l’univesité d’Etat San Jose, «la plupart des professeurs perdront leur emploi.»
Avec la prolifération des cours en ligne massif (MOOC), Stross a écrit dans un courriel récent à HNN que «ce temps est peut-être venu.»
Ainsi, le 30 mai 2013, Coursera, le fournisseur de MOOC fondé par l’Université de Stanford, a annoncé qu’il venait de signer des accords avec dix universités d’Etat afin de produire et de partager des cours en ligne octroyant des crédits universitaires à leurs étudiants.
Ces dix universités publiques regroupent un total de près de 1,5 million d’étudiants.
La rapidité de ce déploiement en surprend plus d’un. De plus, Coursea écrasera-t-il ses concurrents? Comment les Universités font-elles leurs choix?
Pour rappel : Mooc : la standardisation ou l’innovation ? « InternetActu.net. L’enjeu de l’éducation de demain n’est pas de développer un enseignement massif et formaté, mais de développer un enseignement distribué et collaboratif.
See on hnn.us
Les MOOC déshumanisent-ils l’enseignement ? | La révolution MOOC
See on Scoop.it – Enseigner avec le numérique au 21e siècle
« Le numérique déshumanise l’enseignement ». C’est peut-être la critique la plus récurrente contre l’enseignement en ligne, et les MOOC n’y échappent pas. Quelle est la part de réalité et celle de fantasme dans cette affirmation ? Les MOOC sont-ils si pauvres en interactions ? Ne peut-on pas intégrer le numérique dans des formations en présentiel, à travers la pédagogie inversée par exemple ? Enfin, on constate que les institutions ne sont plus les seuls lieux de rencontre entre apprenants. N’est-on pas en train de voir émerger un modèle d’apprentissage parallèle au système institutionnel, peut-être même concurrent ? Quelques éléments de réponse.
La discussion est ainsi lancée…
See on blog.educpros.fr
Mooc : la standardisation ou l’innovation ? « InternetActu.net

Le développement des cours en ligne massifs et ouverts (Mooc pour massive online open courses) attise autant l’enthousiasme que le rejet. Pourtant, ils n’ont rien de magique et paraissent bien souvent plus une réponse économique qu’éducative. En accentuant la concurrence entre universités et entre les étudiants eux-mêmes… les Mooc semblent répondre à un problème pédagogique par une solution économique très spécifique. Or, l’enjeu éducatif n’est pas là. C’est ce que nous explique dans cette tribune Dominique Boullier, professeur de sociologie à Sciences Po, coordinateur scientifique du MediaLab et directeur exécutif du projet d’innovation pédagogique Forccast. Le projet des Mooc consiste à standardiser l’apprentissage. Or l’enjeu de l’éducation de demain n’est pas de développer un enseignement massif et formaté, mais de développer un enseignement distribué et collaboratif. Un enjeu bien plus stimulant et important !
A lire : Mooc : la standardisation ou l’innovation ? « InternetActu.net.
Revue de presse : Engouement massif pour les MOOC | Affaires universitaires
Qu’est-ce qu’un MOOC? Cet acronyme qui n’a apparemment pas encore été traduit signifie massive open online course, ou cours massif en ligne. Les MOOC font décidément fureur dans le milieu universitaire, en particulier aux États-Unis. Il ne se passe pratiquement pas une journée sans qu’un article ou une lettre d’opinion vantant le côté révolutionnaire de cette nouvelle tendance.
Selon un article paru dans le Globe and Mail, les universités sont à la fois motivées « par l’amélioration de leur image de marque, par leurs visées internationales et par un bon sens des affaires ».
A suivre tout en gardant un oeil critique.
Revue de presse : Cours massif en ligne (MOOC) | Techniques innovantes pour l'enseignement supérieur
Si vous envisagez de suivre un MOOC (massive open online course, ou cours massif en ligne) un de ces jours, il vous faudra prendre un temps pour comprendre le mode de fonctionnement de ce type de cours. Un point d’entrée si vous êtes francophone pourrait être cette vidéo de Stephen Downes qui nous fait le plaisir de nous faire une petite introduction en français sur le sujet.
Source : Cours massif en ligne (MOOC) | Techniques innovantes pour l’enseignement supérieur
La salle de classe planétaire | Le Monde
Hier à la bibliothèque, au rayon des nouveautés, mon regard a été attiré par le titre d’un ouvrage intitulé «L’intelligence et l’école». Ma première réaction a été de me dire que les deux choses paraissent disjointes. Autrement le titre en aurait été «L’intelligence à l’école», non? Aujourd’hui, je m’arrête devant l’article suivant du journal «Le Monde» et son histoire relativement à Daphne Koller. Et je me dis qu’effectivement l’intelligence à l’école, c’est encore du chemin à parcourir.
Même avec la volonté de fer de Daphne Koller, c’est pas encore gagné par rapport au «conservatisme dynamique» dont je vous entretenais hier. Tout espoir n’est cependant pas perdu puisqu’ici l’initiative vient de professeurs et non de la superstructure.
Daphne Koller. | Wikimedia commons – Creative Commons Attribution 2.0 Generic
Daphne Koller a une dent contre l’école. Enfant, cette Israélienne veut découvrir les équations du troisième degré et la danse, l’histoire de la Grèce antique et la poésie. Comme tous les élèves, elle doit subir le programme, rentrer dans les cases. Sa soif d’apprendre se cogne à l’éducation formatée. Elle abandonne l’école, avec le soutien de ses parents. Elle entre à l’université hébraïque de Jérusalem à 13 ans, obtient sa maîtrise à 18 ans. A 21 ans, elle quitte Israël pour Stanford et un PHD en génie informatique. « Grâce à ma famille, j’ai pu contourner le cursus éducatif traditionnel et devenir moi-même. J’ai eu beaucoup de chance. Depuis, une question m’obsède : comment rendre cela possible pour tous ? »
[…]
Devenue l’une des enseignantes les mieux notées de l’un des campus les plus réputés, l’ennui revient pourtant : « Passer ma vie à aller dans la même salle de classe, faire la même leçon, raconter les mêmes blagues, au même moment…, ce n’est pas une bonne utilisation de mon temps ni de celui des élèves. » Avec d’autres, elle réfléchit à un moyen de rendre le travail en classe plus attractif. Morne plaine.
Pour en savoir plus sur la manière dont Daphne va s’y prendre, lire la suite: La salle de classe planétaire.