Voici le blog-compagnon de l’ouvrage “Apprendre avec les pédagogie coopératives”, écrit par Sylvain CONNAC
Blog
Voilà un article qui donne à penser et à réfléchir relativement à la question de l’évaluation. En plus de manière enjouée et drolatique. Brouillon de poulet pour l’âne: La technique Nado
Théoriquement, une compétence s’évalue à la fin d’une formation. L’étudiant démontre lors de son évaluation s’il a atteint ou non cette compétence. On est compétent ou on ne l’est pas. Il est ridicule de prétendre être compétent à 80 %, et encore plus de calculer la compétence moyenne d’une classe.
Par contre, pour des raisons humanitaires, il nous est interdit de soumettre nos étudiants à une seule épreuve sommative. Pourquoi ? Parce que nous vivons dans une société capitalissssssse. Pour une grande partie des étudiants, les évaluations formatives sont considérées comme des évaluations facultatives. Pour qu’ils travaillent, pour qu’ils avancent, il faut que ça paie, donc il faut que le travail compte. Les notes sont le salaire de l’étudiant. Si ça ne compte pas, ils ne le font pas. Ils ne sont pas bénévoles, même si dans les faits, ils travaillent tous à leur compte. Mais ne lançons pas trop vite la pierre aux étudiants, les profs ne sont guère mieux. Pour certains, une seule évaluation sommative serait considérée comme une seule évaluation. Finie la correction, les soirées et les fins de semaine gâchées, voilà pour un prof l’équivalent d’une belle augmentation de salaire.
C’est donc pour cela qu’il existe une politique institutionnelle des apprentissages qui stipule que les élèves doivent avoir au moins X évaluations sommatives au cours de la session. Bref, les réformes passent, le calcul des notes finales restent.
Or, il peut se produire avec cette façon de faire deux injustices graves que la technique Nado combat tout en étant juste pour les étudiants sans cheminement particulier que je qualifierai de constants.
La technique Nado consiste simplement à mettre une pondération variable et proportionnelle sur l’évaluation finale tout en lui accordant un poids minimal élevé.
Extrait du compte-rendu de l’ouvrage Historicités de François Dosse, Christian Delacroix, Patrick Garcia paru en février 2009 aux Editions de La Découverte. Le temps de l’histoire
Finalement toutes les contributions pourraient bien être réunies par cette donnée anthropologique fondamentale : l’homme est un être de significations ; il ne vit pas dans le « réel brut » ; il l’interprète. A commencer par son présent, doublement investi par un « espace d’expérience » (relation au passé) et un « horizon d’attente » (relation au futur), pour reprendre la distinction si productive de Koselleck, qui traverse tout l’ouvrage. Ce qui signifie entre autres que « la dialectique chahutée des temporalités », selon l’heureuse formule de l’introduction, pourrait bien disqualifier la définition canonique de l’histoire par Marc Bloch comme « science des hommes dans le temps »… Nouvelle perspective qui pourrait marquer la fin d’un positivisme à la peau dure, remontant à l’Ecole méthodique du XIXème siècle et nullement remis en cause par les Annales, surtout dans leur version braudelienne… On retrouve ici l’écho du courageux combat de François Dosse, -bien solitaire au départ- contre les apories de la « nouvelle histoire »
Le temps de l'histoire | Historicités
Finalement toutes les contributions pourraient bien être réunies par cette donnée anthropologique fondamentale : l’homme est un être de significations ; il ne vit pas dans le « réel brut » ; il l’interprète. A commencer par son présent, doublement investi par un « espace d’expérience » (relation au passé) et un « horizon d’attente » (relation au futur), pour reprendre la distinction si productive de Koselleck, qui traverse tout l’ouvrage. Ce qui signifie entre autres que « la dialectique chahutée des temporalités », selon l’heureuse formule de l’introduction, pourrait bien disqualifier la définition canonique de l’histoire par Marc Bloch comme « science des hommes dans le temps »…
Nouvelle perspective qui pourrait marquer la fin d’un positivisme à la peau dure, remontant à l’Ecole méthodique du XIXème siècle et nullement remis en cause par les Annales, surtout dans leur version braudelienne… On retrouve ici l’écho du courageux combat de François Dosse, -bien solitaire au départ- contre les apories de la « nouvelle histoire »
Extrait du compte-rendu de l’ouvrage Historicités de François Dosse, Christian Delacroix, Patrick Garcia paru en février 2009 aux Editions de La Découverte.
Le temps de l’histoire
Une séance d’histoire au Cycle 3
Les enseignants, à l’école élémentaire, utilisent fréquemment, dans leurs séances consacrées à l’histoire, des documents qu’ils traitent hors manuel. L’article propose l’analyse d’une de ces séances. La séance porte sur l’étude de deux documents iconographiques consacrés au baptême de Clovis.
L’objectif de cette analyse microdidactique consiste à approcher les composantes de l’expertise enseignante ordinaire et de mieux comprendre les réussites et les échecs conceptuels des élèves. Que tirer de l’étude de cette séance ordinaire de classe, nullement expérimentale ou exemplaire ?
Dans les deux séquences observées, le choix de l’enseignant de séparer le méthodologique du disciplinaire se révèlera malheureux, car il pervertit et la sélection et le traitement des documents. La distorsion entre le centre interprétatif des deux séquences et ce qui pouvait être tiré des documents conduit à une dilution dans l’anecdotique: Clovis portait-il une barbe ou pas ? Quelle était la forme du bassin ? Qui était là le jour du baptême ? Aucune réponse n’est de surcroit donnée à ces questions, dont on peut se demander ce que les élèves peuvent faire. L’enseignant ne traite correctement ni la dimension historique, ni la dimension méthodologique qui devrait impliquer le repérage de la source énonciative des documents pour les situer idéologiquement.
Alors même que l’enseignant se fixe comme objectif de former les élèves à la lecture distanciée des documents, en aucun cas il ne leur apprend à se construire une posture d’archi-énonciateur hiérarchisant les informations livrées par les documents de façon à reformuler les points de vue en objets de savoir.
Propos d’Emmanuel Rahm, le chef de cabinet de Barack Obama à la Maison-Blanche. Obama : 100 jours, 100 réformes, une inquiétude | Mediapart
« Je ne voudrai pas être négatif sur Franklin Delano Roosevelt, mais il n’avait pas fait voter de réforme économique durant ses 100 premiers jours. Nous, nous avons fait voter le plus gros plan de relance de l’histoire de ce pays. Nous avons changé l’approche de la guerre en Irak. Et nous sommes sur le point de ratifier un budget qui permettra des changements majeurs. »
The View From Out There (washingtonpost.com) : compte-rendu de l’ouvrage de Dana Lindaman et Kyle Ward (2004). How Textbooks from Around the World Portray U.S. History. New Press. ISBN 978-1565848948
Reading a book composed entirely of excerpts from textbooks may seem an unpromising activity, but history texts reveal much about national perspectives and prejudices: They are more expressive than government pronouncements; they get into matters diplomats avoid; and yet, as the authors note, they are in varying degrees state-sanctioned and thus official, or semi-official, stories about the national past. Most reflect public attitudes; all help to create those attitudes because they are the most widely read histories in each country, and because kids read them during the formative adolescent years. What students remember from their reading is not, of course, so clear. (It’s certainly not clear in the United States, where history texts run to 1,200 pages and weigh about four pounds.) Still the texts have an authority that books by individual historians lack, for, even in the best school systems, teachers, in their desperate attempt to drum in a few names and dates, rarely question their points of view, and students hazily come to regard what they read as the truth.
Entre les tables numériques et le papier, quel est le meilleur support pour l’apprentissage ? | InternetActu.net
Au final, concluent les auteurs, les tables numériques peuvent apporter une expérience plus immersive et dynamique que le papier. Le dessin favorise le processus cognitif et permet de mieux comprendre et assimiler un concept abstrait. Le support numérique permet la répétition et l’autoexpérimentation que le papier ne permet pas. Reste qu’en comparant les résultats des étudiants à leur examen, la différence entre les modes d’apprentissages liés aux deux supports ne se fait pas sentir.
Ouvrage: Inégalités numériques : clivages sociaux et modes d’appropriation des TIC
Ce tout nouveau livre broché de 254 pages est donc centré sur les inégalités numériques qui ont surtout été étudiées au travers des notions de fracture ou de fossé numérique, sont fondées sur des indicateurs quantitatifs simples comme les taux d’acquisition et d’utilisation des nouvelles technologies. Si elles s’expriment avec la force de l’évidence dans le non usage ou dans une pratique relativement indigente, elles ne sauraient toutefois se résumer aux phénomènes d’e-exclusion.
Les inégalités numériques se manifestent aussi sous la forme d’une diversité de pratiques reflétant les clivages sociaux et participant à leurs évolutions. Elles se nichent notamment dans des modalités différenciées d’appropriation et d’usages des TIC, produites soit par des inégalités de capitaux ou de compétences, soit par des capacités et des sens pratiques qui sont les produits intériorisés de formes de domination sociale
Richard Hétu Histoire sans mémoire ou mémoire sans histoire?
Avant d’autoriser la simulation de noyade sur des suspects d’Al-Qaeda, les responsables du gouvernement américain ignoraient que les États-Unis avaient intenté des procès pour crimes de guerre après la Deuxième Guerre mondiale contre ceux qui y avaient recouru. Ils ne savaient pas non plus que cette forme de torture était la favorite de régimes despotiques, de l’Inquisition espagnole à Pol Pot en passant par la Chine communiste des années 1950.