Où j’ai laissé mon âme entrelace subtilement deux points de vue contraires. D’un côté, celui du lieutenant Andreani. Ce résistant de la première heure, enrôlé dans les FFL, combattant en 1945 sur les marges de l’Est puis en Allemagne, est largué bien années plus tard dans le ciel de Diên Biên Phu. Rescapé de la bataille et d’une longue détention mais humilié par la défaite, il traque, interroge et élimine les combattants de l’ALN algérien avec une terrible efficacité en 1957. Face à lui, son supérieur, le capitaine Degorce, un ancien résistant torturé et déporté à Buchenwald, engagé dans l’Armée d’après-guerre, moins par passion que par devoir envers la patrie. Le jeune gradé traumatisé va peu à peu revivre sa terrible expérience de jeunesse lors d’une longue captivité dans les camps de rééducation du Viêt Minh puis durant la guerre de renseignements qu’il mène à Alger dans la fictive villa Saint-Eugène, en utilisant des méthodes similaires à celles pratiquées par la Gestapo.
Jérôme Ferrari (2010). Où j’ai laissé mon âme, Paris : Actes Sud.
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