Les oeuvres rassemblées sur ce site sont des dessins réalisés par des artistes contemporains de la Grande Guerre qui furent pour certains également combattants.
Ces dessins sont accompagnés de textes de journaux de tranchées, de témoignages écrits d’anciens soldats ou d’extraits d’oeuvres littéraires traitant du conflit.
Le site présente environ 80 dessins.
Ils ont été regroupés en galeries thématiques illustrant la vie des soldats durant la guerre : la tranchée, le répit, le feu…
L’entrée Les dessins donne accès à une visualisation exhaustive où le trait et le plume se cotoient tandis que Les croquis propose une sélection de quelques oeuvres autour de thèmes choisis visibles à l’aide d’une navigation rapide.
La plupart de ces dessins sont, suivant la législation en vigueur, encore protégés.
La Grande Guerre en dessins est un site de particulier.
Les dessins présentés sont issus d’ouvrages anciens. Ils ont été numérisés et traités avec soin.
Comme tout site amateur, le contenu sélectionné peut paraitre incomplet ou non représentatif.
Nouvelles de l'histoire
1965-1975 Un autre Vietnam
Des images rares de la guerre du Vietnam, réalisées du côté des vainqueurs…
Astonishing, rare images of the Vietnam War from the winning side
1973
A Viet Cong guerrilla stands guard in the Mekong Delta. « You could find women like her almost everywhere during the war, » said the photographer. « She was only 24 years old but had been widowed twice. Both her husbands were soldiers. I saw her as the embodiment of the ideal guerrilla woman, who’d made great sacrifices for her country. »
Image: Le Minh Truong/ANOTHER VIETNAM/NATIONAL GEOGRAPHIC BOOKS
1916 – 2016 : La terrible beauté de l’Insurrection de Pâques à Dublin reste vivante aujourd’hui
Alors que 2016 marquera le centenaire de l’Insurrection de Pâques à Dublin (appelée également les Pâques sanglantes), le journal anglais The Guardian publie un très intéressant article sur la mémoire de cet événement. Indirectement un tel article fait écho à la manière dont les sociétés actuelles sont confrontées au terrorisme.

La mémoire de l’Insurrection de Pâques a longtemps été hanté par une angoissante question: est-elle maintenant terminée? Le soulèvement peut être considérée comme un événement fondateur pour trois entités politiques: la République d’Irlande, Irlande du Nord et (bien que cela est commodément ignoré) l’actuel Royaume-Uni, qui a changé radicalement quand la plupart de l’Irlande a gagné son indépendance. Pourtant, la lutte a toujours été de décider si elle est l’histoire ou l’actualité, quelque chose qui est arrivé ou un présage de quelque chose devant encore se produire.
L’article met en évidence le contraste entre l’échec programmé de cette insurrection lamentable, limitée à Dublin où il n’était question que de tenir un nombre limité de bâtiments publics avant que les troupes britanniques n’écrasent la rébellion et sa puissance dans l’imaginaire collectif irlandais.

Bien évidemment la puissance évocatrice de cet événement doit une partie de son succès au poème Easter 1916 de WB Yeats (All changed, changed utterly / A Terrible beauty is born), mais elle le doit beaucoup aux Britanniques qui par la suite exécutèrent en mai 15 chefs de la rébellion. A partir de ce moment-là, l’humeur du public a commencé à changer et les rebelles, au lieu d’être des fous dangereux, sont devenus des martyrs ((A l’image de James Connolly exécuté par un peloton d’exécution attaché à une chaise, car il était déjà blessé et ne pouvait pas se tenir debout.)). Plus précisément, ils sont devenus des martyrs catholiques. Comme le chef rebelle Patrick Pearse l’avait clairement envisagé, le sacrifice à Pâques a été élevés au rang du plus grand des sacrifices de sang : celui du Christ lui-même.
Comment pouvons-nous aujourd’hui contenir cette puissance de l’imaginaire généré par cet événement ? Pour The Guardian, il est impératif que les commémorations restituent des réalités plus complexes, que les rebelles ne soient pas traités sous l’angle soit de saints, soit de terroristes, mais en véritables acteurs politiques d’un conflit européen plus large. Pour le journal, il est réjouissant que le plus grand succès des ventes de livre sur le centenaire n’est pas une hagiographie, mais la récupération minutieuse par Joe Duffy des noms et des histoires des 40 enfants qui ont été tués par des rebelles ou des forces britanniques lors des affrontements. Le contexte de la première guerre mondiale, le rôle central des femmes et la pauvreté épouvantable de Dublin sont tous en cours d’écriture dans l’histoire de l’Insurrection de Pâques 1916. Il faut également accepté que tous ces travaux historiques n’empêcheront pas la force évocatrice et l’imaginaire de l’événement. Il s’agit aussi d’accueillir l’idée même que les rebelles eux-mêmes avait appelé de leurs voeux : la création d’une vraie république de citoyens égaux.
Source : The terrible beauty of the Easter Rising remains alive today | Fintan O’Toole
Le fils de Saul : Un film coup de poing sur Auschwitz | Le Devoir
Décembre 2015, K-Classrom réalisait une séquence pédagogique à partir du film Le fil de Saul (voir Entrer dans la guerre d’anéantissement : le Fils de Saul -exprimer des émotions, raconter, se poser des questions.). Aujourd’hui, je vous présente la critique du film d’Odile Tremblay dans Le Devoir.

Le fils de Saul, premier long métrage (après plusieurs courts remarqués) du Hongrois László Nemes, révélation du dernier Festival de Cannes où il a remporté le Grand Prix du jury, présélectionné pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère où il devrait remporter la mise, est une oeuvre-événement. À voir, à souffrir, à méditer.
https://www.youtube.com/watch?v=2M00zf2FYEc
Ce film constitue une sorte de réponse à Shoah de Claude Langman, cinéaste ayant affirmé partout que l’enfer de l’Holocauste ne pouvait être représenté, seulement évoqué par lieux et témoignages interposés comme dans ses films.
Ce qui n’a pas empêché cette Shoah de rebondir sans cesse au cinéma. Sans beaucoup renouveler le thème pour autant. Ça prenait un cinéaste hongrois, assistant du grand Béla Tarr sur L’homme de Londres, admirateur de Tarkovski, d’Antonioni et de Kubrick, pour nous plonger en apnée dans l’enfer d’Auschwitz, chez les damnés de la terre, sans nous laisser le loisir de reprendre notre souffle. Nous voici chez les prisonniers juifs des Sonderkommandos chargés de préparer leurs congénères pour les chambres à gaz, puis récupérer les dents en or, nettoyer les lieux, brûler les corps.
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“Groom” : les auteurs de “Spirou” veulent décrypter l’actu en BD pour les ados | Télérama
Décrypter l’information en BD, c’est le pari de Groom. Emanation du magazine Spirou et destiné prioritairement aux 8-14 ans, ce semestriel dont le premier numéro a été tiré à cinquante mille exemplaires, vient tout juste d’arriver en kiosque. Attentats parisiens, crise des réfugiés, rapprochement Cuba-Etats-Unis, Dieselgate : ce cousin du Petit Quotidien et de La Revue Dessinée qui se revendique citoyen et humaniste, n’a en tous cas pas froid aux yeux.
Le Déclic ? Expliquer simplement les attentats à Paris, la Guerre en Ukraine ou la Cop 21 à des enfants ou des ados, c’est souvent mission impossible ! Ensuite, le numéro spécial de Spirou que Spirou avait réalisé après l’attentat contre Charlie Hebdo leur a ouvert les yeux.
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La bibliothèque publique de New York met en ligne 180.000 images libres de droit
Sur le site de la bibliothèque publique de New York, il est désormais possible de télécharger gratuitement plus de 180.000 images libres de droit, y compris des photos de New York dans les années 1930, une collection de vingt mille cartes anciennes et des manuscrits de poètes.
L’équipe de la bibliothèque encourage les internautes à se réapproprier les images de manière créative et en fournit des exemples.
On trouvera notamment de nombreuses photos historiques d’immigrants arrivant aux États-Unis au début du XXe siècle, comme cette femme albanaise photographiée par Lewis Hines à Ellis Island.
Mieux connues mais toujours aussi saisissantes, les fameuses photographies commandées par la Farm Security Administration à de grands photographes pour documenter les conséquences de la Grande Dépression des années 1930. Parmi lesquelles les saisissants portraits du photographe Walker Evans :

S’ajoute encore des manuscrits enluminés médiévaux et Renaissance ou des illustrations japonaises… Aujourd’hui, il y a sur le site de la NYPL plus de 600 000 documents numérisés.
Par ailleurs, le NYPL Lab, créé en 1911, est dédié à inventer de nouvelles façons d’explorer et de revivifier ces archives, comme :
- un comparateur de photos de la 5e avenue en 1911 et maintenant ;
- un jeu interactif pour explorer des plans architecturaux du XIXe siècle.
Chacun de ces projets est open source, et les API disponibles sur le site.
Sources :
A lire : La sonnerie du réveil est un piège capitaliste | Slate.fr
La manière dont l’humain actuel se sort du lit, à l’aide d’un bruit sonore et déplaisant, est assez proche du réveil des ouvriers du XIXe siècle.
Tout au long de l’histoire, les gens n’ont eu globalement jamais besoin de se réveiller à une heure précise. Ils devaient simplement se lever suffisamment tôt pour que le travail à faire dans la journée soit terminé au coucher du soleil. Si vous étiez fermier –et vous l’auriez probablement été–, vous n’aviez pas de patron pour vous dire d’être opérationnel à 9 heures du matin. En réalité, vous n’auriez sans doute même pas su qu’il était 9 heures du matin –tout ce qu’il vous fallait savoir, c’était à quel moment traire les vaches et point barre.
À LIRE AUSSI : Comment se réveillait-on avant l’invention du réveil?
Ce qui allait changer au cours de la Révolution industrielle. Comme l’écrivait en 1967 l’historien du travail E. P. Thompson, dans son texte essentiel Temps, discipline du travail et capitalisme industriel, «la première génération d’ouvriers en usine avait été instruite par leurs patrons de l’importance du temps». Une usine ne sert à rien si les ouvriers viennent travailler quand bon leur chante, les propriétaires d’industrie allaient donc devoir trouver des moyens d’assurer la présence de leurs employés dès potron-minet.
Il y eut par exemple de stridents coups de sifflet pour réveiller les ouvriers vivant dans les parages et marquer le début et la fin des rotations. Dans l’Angleterre industrielle, les «knocker-ups» étaient là pour cogner aux fenêtres des gens et s’assurer qu’ils soient à l’heure au travail. En 1876, quand la Seth Thomas Clock Company brevète le premier réveil-matin mécanique et programmable, le marché n’attendait plus que cette invention. Aujourd’hui, le réveil n’a plus rien à voir avec le cycle du soleil ou les demandes saisonnières de l’agriculture mais est entièrement et artificiellement réglé sur un calendrier de production imposé et dont la rigidité n’aura pas bougé d’un iota.
Lire la suite : La sonnerie du réveil est un piège capitaliste | Slate.fr
Journal de tranchée : Le Ver Luisant. Noël 1915
Le Ver Luisant. Noël 1915 | Il y a cent ans

Provenant de la Collection Clerc, conservée à la Bibliothèque Municipale de Besançon et accessible en ligne.
Ce journal parut d’octobre 1915 à 1919. La Collection Clerc en détient 23 numéros et celui de Noël 1915 compte 6 pages. Sa bannière précise qu’il provient d’une section spécialisée du 6e Régiment du Génie, la Section de Projecteurs. D’où son titre et sous-titre humoristique : Gazette Poilue de la 68e Section reliée avec les Boches par Rayons Lumineux et Fils de fer Barbelés.
L’ensemble des numéros conservés à la Bibliothèque Municipale de Besançon : ver luisant
Compte-rendu : Visualiser le passé | La Vie des idées
Recensé : Adrien Genoudet, Dessiner l’Histoire. Pour une histoire visuelle, Paris, Le Manuscrit, coll. « Graphein », 2015, 206 p., 23,9 €.
Cet essai inaugure à la fois la collection « Graphein » aux éditions Le Manuscrit et conclut un cycle de séminaire sur les écritures visuelles de l’histoire de la bande dessinée. En pénétrant les ateliers de dessinateurs de bande dessinée qui se saisissent de l’histoire, attentif au geste, Adrien Genoudet ne propose pas ici simplement une réflexion sur l’histoire et sa représentation, mais sur l’écriture même de l’histoire. Questionnant le « concept culturel d’histoire » en interrogeant la notion de passé, il installe sa réflexion dans le giron d’une histoire culturelle renouvelée (Pascal Ory a signé la préface de l’ouvrage).
«Dans cet ouvrage, part belle a été donnée au geste du dessinateur, à ce trait chargé qui, déposé sur le papier, forme et libère les images du passé. La dernière partie offre un retour à la pratique de l’historien, à son geste d’écriture, à son risque d’imposture. Écrire l’histoire, c’est s’engager ; se commettre avec ce qui a été, retracer ce qui fut avec ce qui nous fait aujourd’hui.
Si Dessiner l’Histoire semble répondre à l’idée d’« écrire l’Histoire », il est possible, peut-être même nécessaire, d’envisager une écriture visuelle de l’histoire. Ce livre en fait le pari. Regardeur, chercheur, auteur : écrire une histoire visuelle, c’est percevoir le temps passé en tant que visuel, se confronter au passé comme image composée et analyser « comment la visualité des époques passées s’imposent dans nos mémoires et quelle est leur performance dans notre société contemporaine » (p. 174).
Le débat est ouvert. Il est à espérer que les futurs essais de cette collection creuseront le sillon, en s’interrogeant par exemple sur la forme de la bande dessinée dans laquelle le dessin n’est pas produit par le scénariste. Ou encore : existe-t-il des trous noirs dans la représentation de l’histoire, des passés sans image ?»
Le compte-rendu : Visualiser le passé – La Vie des idées
Pédagogie de projet « A l’arrière du Front, Espérer pour survivre », spectacle de théâtre musical
À l’initiative du Département et de l’agence départementale du Pays de Brocéliande, 26 élèves du collège Évariste-Galois de Montauban-de-Bretagne ont travaillé pendant 18 mois avec la compagnie Art’Comedia de Bécherel pour présenter une pièce de théâtre musicale sur le thème de la Grande Guerre. Deux représentations ont eu lieu le vendredi 13 novembre 2015. La vidéo ci-dessous retrace le projet.
« À l’arrière du front, espérer pour survivre » fait revivre le quotidien de femmes, d’enfants, de réfugiés et de prisonniers de guerre allemands. Loin des fronts de l’Est, la vie ne s’est pas arrêtée entre 1914 et 1918.
Au gré des 50 minutes de spectacle, les souvenirs récoltés auprès des anciens et travaillés en cours de français et d’histoire remontent. Des lettres, des poésies écrites par des femmes et des chansons d’époque ont été exhumées.
A consulter pour en savoir plus : l’édition spéciale « L’Ouest Eclair » réalisée dans le cadre du projet, qui présente la génèse du projet et toutes les personnes impliquées, la rencontre dans un ephad, les interventions de la compagnie de théâtre au sein de la classe.



