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Histoire Lyonel Kaufmann

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Tablettes : leur «juste, prescription et utilisation

15 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

Une méta-étude récente commandée par le Commonwealth of Learning confirme ce que soupçonnaient déjà de nombreux enseignants. Un total de 27 études quantitatives sur l’utilisation de comprimés dans les écoles datant de 2010 ont été analysées et la principale conclusion était que les outils sont plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés dans une pédagogie centrée sur l’élève plutôt que dans des dispositifs d’apprentissage magistro-centré (centré sur l’enseignant) (Tamim et al, 2015a). Ces résultats sont corrélés par un autre méta-étude portant sur plus de 41 rapports qualitatifs durant la même période, qui ont montré que les tablettes et les appareils mobiles sont les plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés dans des contextes de pédagogie active. (Tamim et al, 2015b).

Clairement, les tablettes et les outils mobiles ont été conçus pour être utilisés comme des outils personnels, et en tant que tel ils peuvent être mieux utilisé dans le cadre d’apprentissage personnalisé, où les étudiants peuvent travailler à leur propre rythme, et dans un endroit et l’heure qui convient à leurs besoins. Ce qui rend ces résultats si intéressants réside dans les implications pour la pédagogie. Si les enseignants souhaitent maximiser la puissance des tablettes et des outils mobiles, ils doivent créer des environnements dans lesquels les étudiants sont encouragés à être proactifs dans leur étude, à prendre du recul et à faciliter plutôt que de dicter le processus. Comme avec toutes les ressources d’apprentissage,l’important n’est pas dans ce qu’ils sont, mais de quelle manière les tablettes son utilisées.

Le texte anglais original : Tablets: The correct prescription

«A recent meta-study commissioned by the Commonwealth of Learning confirms what many teachers already suspected. A total of 27 quantitative studies on the use of tablets in schools dating from 2010 were analysed and the major finding was that the tools are most effective when used in student centred learning, rather than within teacher controlled environments (Tamim et al, 2015a). These findings are supported by another, larger meta-study of 41 qualitative reports from the same period, which showed that tablets and mobile devices are most effective when used in student-active contexts (Tamim et al, 2015b).

Clearly tablets and mobile devices were designed to be used as personal tools, and as such can be best used for personalised learning, where students can work at their own pace, and in a place and time that suits their needs. What makes these findings so interesting are the implications for pedagogy. If teachers wish to maximise the power of tablets and mobile devices, they should create contexts in which students are encouraged to be proactive in their study, and to stand back and facilitate rather than dictate the process. As with any learning resources, it’s not what they are, but how tablets are used that is important.»

References
Tamim, R. M., Borokhovski, E., Pickup, D., Bernard, R. M. and El Saadi, L. (2015a) Tablets for Teaching and Learning: A Systematic Review and Meta-Analysis. Commonwealth of Learning: Burnaby.
Tamim, R. M., Borokhovski, E., Pickup, D. and Bernard, R. M. (2015b) Large-Scale, Government Supported Educational Tablet Initiative. Commonwealth of Learning: Burnaby.

 

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Les humanités numériques transforment-elles notre manière d’apprendre et de penser ?

13 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le numérique est-il seulement un outil ou dépasse-t-il ce cadre-là ? Transforme-t-il notre manière d’apprendre et de penser ? Doit-il nous amener à changer de pédagogie ? Dans le prolongement de récents billets, la contribution de Sébastien Stasse est une importante contribution à cette réflexion.

Ainsi qu’il l’indique, lors des 20 dernières années, les différents outils technologiques venaient supporter une démarche et dans cet état de fait, on pouvait très bien parler d’outil comme d’un « moyen d’action » sur du contenu. La technologie supportait la démarche pédagogique. Or, et je partage de plus en plus le point de vue de Sébastien Stasse,

«Je dois aujourd’hui constater que l’évolution rapide de cette technologie me porte à questionner le terme outil pour qualifier l’usage de cette technologie qui s’infiltre dans l’ensemble des aspects de notre vie, mais surtout d’une technologie qui supporte de plus en plus une partie virtuelle importante de cette vie.»

Cette évolution concerne tous les aspects de nos existences. Elle s’intègre partout, «y compris de l’acte naturel d’apprentissage et d’enseignement».

Dès lors, et c’est la conclusion de Sébastien Stasse,

«quand un élément s’intègre ainsi à un ensemble de pratiques, ne faudrait-il pas plutôt en parler comme d’un véhicule ou d’un vecteur puisqu’il permet non seulement de réaliser une tâche, mais d’en supporter le résultat et sa diffusion.  Parler de la technologie en terme d’outil me semble aujourd’hui beaucoup trop réducteur et a pour effet, en éducation, à reléguer son usage à un rôle de soutien plutôt que de voir cette technologie comme une partie intégrante et inhérente à une démarche d’enseignement et d’apprentissage.»

Si tel est le cas, et je penche à suivre ces propos de Sébastien Stasse, le numérique modifie l’acte et la manière d’apprendre, jusqu’à nos opérations et structures mentales. Au même titre, que l’a fait l’imprimerie. A terme, ce sera un pléonasme que de parler de littératie numérique.

En outre, l’évolution du terme de «TIC» à celui de «numérique» indique bien un changement de nature et d’intensité dans l’évolution en cours. Il est en de même avec l’apparition de la notion d’humanités numériques. Cette dernière indique bien que nous avons dépassé en la matière la notion de simple outillage technologique. En effet, les humanités numériques modifient la manière de poser des questions et d’y répondre. Elles modifient également les procédures et la composition des équipes scientifiques qui désormais réunissent chercheurs issus des Sciences humaines et socilaes et ceux des Sciences de l’ingénierie informatique ((A titre d’exemple : Écoutez le Paris du XVIIIe siècle | CNRS Le journal)). Nous sommes bien en présence d’une rupture au sens de Thomas Kuhn.

A lire : Sébastien Stasse Les TIC peuvent-elles encore être vues comme des outils ? » In scholam – Pédagogie, technologie et administration scolaire

Références :

  • Thomas Kuhn (trad. Avram Hayli), La Révolution copernicienne, Paris, Librairie Générale Française, coll. « Livre de poche., Biblio essais » (no 15),‎ 1992 (1re éd. 1957).
  • Thomas Kuhn (trad. Laure Meyer), La structure des révolutions scientifiques [« Structure of scientific revolutions »], Paris, Flammarion, coll. « Champs / 791 »,‎ 2008 (1re éd.1962), 284 p.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Stanford History Education Group: Reading Like a Historian

12 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Sur le projet : Stanford History Education Group

Un prolongement de Sam Wineburg sur ce projet :

My annual report for the 2012-13 academic year stares at me from an undisturbed corner of my desk. I’m tempted not to fill it out. It’s not that I’ve spent the past year in blissful inactivity. It’s just that what I’ve produced has no place on this form.

For the past 12 months I’ve moved from writing articles for refereed journals to creating digital products for high-school history teachers. These include lesson plans, sets of original documents, instructional videos, and short assessments of historical thinking. With my team of graduate students, we’ve eliminated the middleman. Rather than seeking a publisher, we upload our materials directly to the Internetand leave them by the proverbial digital curb. For free. To date, we are closing in on a million downloads.

None of this was by design. Until 2008, when Abby Reisman tested our “Reading Like a Historian” curriculum in five San Francisco high schools, I was content to publish in venues that confer gold stars on my annual report. Reisman showedthat students who used our curriculum not only outperformed peers on tests of historical knowledge but also grew in reading comprehension. When district officials asked us to make our materials available to every San Francisco teacher, we created a simple Web site and uploaded 75 PDF’s.

It soon became clear that teachers were forwarding links to friends elsewhere. After six months, we had 50,000 downloads; 200,000 by the end of the first year. Before I could learn to say “Drupal,” I was over my head in the difference between HTML and XTML, user studies on how people read on the Web (they don’t, they skim), how to storyboard, shoot, and edit Web videos (first I had to learn what a storyboard was), and how to navigate Google Analytics to track users by state, city, county, and zip code. As our user base expanded, answering e-mails become unwieldy. Before long we had a Facebook page, a YouTube channel, and a Twitter account.

La suite : Choosing Real-World Impact Over Impact Factor

Classé sous :Didactique, Histoire active, Outils enseignement

Il faut renverser la «classe inversée» ! | Université de Standford

11 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le numérique est-il seulement un outil ou dépasse-t-il ce cadre-là ? Transforme-t-il notre manière d’apprendre et de penser ? Doit-il nous amener à changer de pédagogie ? 

Cette fois-ci pas de vidéo, mais une nouvelle de l’Université de Standford concernant les résultats d’une étude récente d’une équipe de chercheurs (2013). Ces résultats vont à l’encontre des démarches actuelles de classe inversée préconisant de commencer par des apports théoriques sous forme notamment de capsules vidéos consultées à domicile avant de réaliser des activités et exercices d’application en classe. Il remet en cause le dispositif traditionnel d’enseignement avec un apport théorique du professeur précédant des activités d’élèves.

Cette nouvelle étude de la Stanford Graduate School of Education renverse la notion que les élèves apprennent mieux en ayant comme première approche une première lecture des vidéos en ligne ou des textes avant de venir en classe pour participer à des projets pratiques. Dans leur étude, les chercheurs de Stanford ont montré que lorsque l’ordre a été inversé, les performances des élèves sont nettement améliorées.

Bien que l’étude a de larges implications sur la meilleure façon d’utiliser les technologies d’apprentissage interactifs, elle met aussi l’accent spécifiquement sur l’enseignement des neurosciences et souligne l’efficacité d’un nouvel environnement d’apprentissage, appelé BrainExplorer, qui a été développé par des chercheurs de Stanford GSE pour améliorer l’enseignement en neurosciences. BrainExplorer est un outil de table qui simule la façon dont le cerveau humain traite les images visuelles (voir la photo d’en-tête).

Les résultats ont été présentés dans le numéro d’Avril-Juin 2013 IEEE Transactions on Learning Technologies.

«Nos résultats suggèrent que les étudiants sont mieux préparés à comprendre une théorie après avoir exploré d’abord par eux-mêmes, et que les interfaces utilisateur tangibles sont particulièrement bien adaptées à cette fin», a déclaré Bertrand Schneider, étudiant diplômé GSE qui a dirigé la recherche sous la direction de Paulo Blikstein, professeur adjoint en éducation.

La conclusion de l’étude suggère que le modèle actuel de la classe inversée devrait être lui-même retourné à l’envers. Les chercheurs préconisent la «classe inversée renversée», dans lequel les vidéos viennent après l’exploration et pas avant.

L’étude étaye ce que beaucoup de chercheurs en éducation et sciences cognitives ont affirmé depuis de nombreuses années (numérique ou pas numérique) : le modèle «exploration d’abord» est une meilleure façon d’apprendre.

L’article en anglais : Classes should do hands-on exercises before reading and video, Stanford researchers say | Stanford News Release

 

Classé sous :Didactique, Histoire active, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Quelle pédagogie à l’heure du numérique ?

11 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le numérique est-il seulement un outil ou dépasse-t-il ce cadre-là ? Transforme-t-il notre manière d’apprendre et de penser ? Doit-il nous amener à changer de pédagogie ? Voici deux ressources vidéos qui traitent à leur manière de ces questions.

Jean François Ceci, changer de pédagogie à l’ère du numérique :

Doit-on changer de pédagogie à l’ère du numérique ? | Edupronet

En marge de l’ICT4ALL 2015, salon international  des TIC de Hammamet (Tunisie), s’est tenue la première conférence TED organisé autour de l’éducation TEDux, plus particulièrement sur le thème des « pratiques pédagogiques innovantes ». Cet événement a vu se succéder sur scènes des spécialistes en pédagogie et en utilisation des TICE.

Au cours de son intervention,  Jean François Ceci a tenté de répondre à la question que de nombreux enseignants ayant intégré les TICE dans leur enseignement se posent : « Faut-il changer de pédagogie à l’ère du numérique ? ». Même si il ne propose pas de réponse nette est tranchée, l’enseignant universitaire en communication et usages du numérique, apporte quelques pistes de réflexion : sortir du cadre, rendre l’apprentissage plus actif, améliorer le taux de rétention via les pairs, individualiser l’apprentissage, différencier.

Vanessa Lalo : le numérique pour accompagner les apprentissages et « favoriser la prise en compte des intelligences multiples »

Dans cette série autour du sujet de la jeunesse et du numérique, Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialisée dans les jeux vidéo et les usages du numérique, décrypte pour nous les codes et les pratiques numériques chez les jeunes ; elle nous invite à savoir les « détourner » ou les « exploiter » au profit des apprentissages et tout simplement à comprendre comment le numérique fonctionne dans notre société. Une série à suivre sur ludomag.com.

Pour Vanessa Lalo :

«L’espace-temps de la classe va subir des changements au même titre que le numérique modifie notre perception de l’espace-temps : des temps courts, des temps longs adaptés à nos usages actuels et des espaces modifiables, modulables, proposant plusieurs lieux en un espace de classe, contribuant et cadrant tant l’individualité que le collectif (collaboration, temps d’échanges et de partage, temps de recherche ou de réflexion personnel).»

Source: La classe à l’heure du numérique : vers de nouvelles postures d’enseignement ? – Ludovia Magazine

Classé sous :Didactique, Histoire active, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Écoutez le Paris du XVIIIe siècle | CNRS Le journal

10 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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La musicologue Mylène Pardoen a reconstitué l’ambiance sonore du quartier du Grand Châtelet à Paris, au XVIIIe siècle. Présenté au salon de la valorisation en sciences humaines et sociales, à la Cité des sciences et de l’industrie, son projet associe historiens et spécialistes de la 3D.

Paris comme vous ne l’avez jamais entendu ! C’est l’expérience que propose la musicologue Mylène Pardoen, du laboratoire Passages XX-XXI, à travers le projet Bretez. Un nom qui n’a pas été choisi par hasard : la première reconstitution historique sonore conçue par ce collectif associant historiens, sociologues et spécialistes de la 3D, a en effet pour décor le Paris du XVIIIe siècle cartographié par le célèbre plan Turgot-Bretez de 1739 – Turgot, prévost des marchands de Paris, en étant le commanditaire, et Bretez, l’ingénieur chargé du relevé des rues et immeubles de la capitale.

Lire la suite : Écoutez le Paris du XVIIIe siècle | CNRS Le journal

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Outils enseignement

Engager le public d’un musée à vivre l’histoire

10 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Dans la vidéo ci-après, Wendy Rowney, Assistant General Manager au Black Creek Pioneer Village suggère plusieurs pistes pour engager le public (les visiteurs de ce village historique) dans l’apprentissage de l’histoire. Elle partage ses réflexions issues d’une recherche menée en 2014 dans laquelle elle et un-e collègue ont enquêté sur ce qui attiraient les visiteurs d’un musée et ce qui les encourageaient à y revenir. Rowney formule 6 suggestions pour engager de façon significative le public sur les sites d’histoire vivante.

Source : Engaging the Public at Living History Sites | ActiveHistory.ca

Il s’agit de la première diffusion d’une des conférences vidéos du colloque «New Directions in Active History: Institutions, Communication, and Technologies» qui a eu lieu du 2 au 4 octobre 2015 à la Huron University College en Ontario. Une vidéo par semaine devrait être diffusée. A suivre donc sur le le site ActiveHistory.ca.

Concernant le Black Creek Pioneer Village, celui-ci a été créé il y a une quarantaine d’année. Il présente la vie d’un village rural typique de la région de Toronto et du sud de l’Ontario entre 1790 et 1860. Il a l’ambition de permettre de faire revivre la vie d’une époque « into the way people lived before cars, digital technology and the dominance of urban culture separated them from the land ».

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La bibliothèque publique de New York met en ligne 180.000 images libres de droit

8 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Sur le site de la bibliothèque publique de New York, il est désormais possible de télécharger gratuitement plus de 180.000 images libres de droit, y compris des photos de New York dans les années 1930, une collection de vingt mille cartes anciennes et des manuscrits de poètes.

L’équipe de la bibliothèque encourage les internautes à se réapproprier les images de manière créative et en fournit des exemples.

On trouvera notamment de nombreuses photos historiques d’immigrants arrivant aux États-Unis au début du XXe siècle, comme cette femme albanaise photographiée par Lewis Hines à Ellis Island.

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Mieux connues mais toujours aussi saisissantes, les fameuses photographies commandées par la Farm Security Administration à de grands photographes pour documenter les conséquences de la Grande Dépression des années 1930. Parmi lesquelles les saisissants portraits du photographe Walker Evans :

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Independence Day, Terra Alta, West Virginia, Walker Evans, 1935-37

S’ajoute encore des manuscrits enluminés médiévaux et Renaissance ou des illustrations japonaises… Aujourd’hui, il y a sur le site de la NYPL plus de 600 000 documents numérisés.

Par ailleurs, le NYPL Lab, créé en 1911, est dédié à inventer de nouvelles façons d’explorer et de revivifier ces archives, comme :

  • un comparateur de photos de la 5e avenue en 1911 et maintenant ;
  • un jeu interactif pour explorer des plans architecturaux du XIXe siècle.

Chacun de ces projets est open source, et les API disponibles sur le site.

Sources :

  • La bibliothèque publique de New York met en ligne 180.000 images libres de droit | Slate.fr
  •  La New York Public Library diffuse 180 000 documents inédits en ligne | Rue89

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

BYOD et histoire, une expérience concluante | Chronique no 162

5 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Professeur honoraire à Standford et spécialiste de l’histoire des technologies à l’école, Larry Cuban n’est pas un laudateur des technologies, ni un geek. Il s’intéresse à l’utilisation concrète de celles-ci et les observe dans leur capacité à répondre aux besoins des élèves, plus particulièrement ceux issus des classes populaires urbaines. Dans deux billets, il s’attachait à une expérience d’enseignement en histoire où les élèves utilisent leurs propres outils numériques en classe (BYOD). En complément de cette chronique, je vous rappelle l’article suivant publié depuis la parution de cette chronique : Quand le BYOD et la classe inversée renforcent les inégalités scolaires.

Lorsque la démarche du Bring-Your-Own-Devices (BYOD), en français PAP («Prenez vos appareils personnels ») est apparue, c’est-à-dire la pratique consistant à utiliser ses équipements personnels (téléphone, ordinateur portable, tablette électronique) dans un contexte professionnel ou scolaire, Larry Cuban l’avait rejetée concernant le domaine de l’éducation pour trois raisons : premièrement, en raison des difficultés techniques (bande passante, gestion des différentes plateformes), deuxièmement en fonction de contraintes pédagogiques  (par exemple, la distraction et le comportement hors-tâche, la gestion de classe) et enfin, en raison de la question de l’équité.

Depuis, l’utilisation du BYOD s’est développé en milieu scolaire états-uniens et Larry Cuban a voulu en savoir plus et en comprendre les raisons. [Lire plus…] à proposBYOD et histoire, une expérience concluante | Chronique no 162

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A lire : La sonnerie du réveil est un piège capitaliste | Slate.fr

4 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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La manière dont l’humain actuel se sort du lit, à l’aide d’un bruit sonore et déplaisant, est assez proche du réveil des ouvriers du XIXe siècle.

Tout au long de l’histoire, les gens n’ont eu globalement jamais besoin de se réveiller à une heure précise. Ils devaient simplement se lever suffisamment tôt pour que le travail à faire dans la journée soit terminé au coucher du soleil. Si vous étiez fermier –et vous l’auriez probablement été–, vous n’aviez pas de patron pour vous dire d’être opérationnel à 9 heures du matin. En réalité, vous n’auriez sans doute même pas su qu’il était 9 heures du matin –tout ce qu’il vous fallait savoir, c’était à quel moment traire les vaches et point barre.

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À LIRE AUSSI : Comment se réveillait-on avant l’invention du réveil?

Ce qui allait changer au cours de la Révolution industrielle. Comme l’écrivait en 1967 l’historien du travail E. P. Thompson, dans son texte essentiel Temps, discipline du travail et capitalisme industriel, «la première génération d’ouvriers en usine avait été instruite par leurs patrons de l’importance du temps». Une usine ne sert à rien si les ouvriers viennent travailler quand bon leur chante, les propriétaires d’industrie allaient donc devoir trouver des moyens d’assurer la présence de leurs employés dès potron-minet.

Il y eut par exemple de stridents coups de sifflet pour réveiller les ouvriers vivant dans les parages et marquer le début et la fin des rotations. Dans l’Angleterre industrielle, les «knocker-ups» étaient là pour cogner aux fenêtres des gens et s’assurer qu’ils soient à l’heure au travail. En 1876, quand la Seth Thomas Clock Company brevète le premier réveil-matin mécanique et programmable, le marché n’attendait plus que cette invention. Aujourd’hui, le réveil n’a plus rien à voir avec le cycle du soleil ou les demandes saisonnières de l’agriculture mais est entièrement et artificiellement réglé sur un calendrier de production imposé et dont la rigidité n’aura pas bougé d’un iota.

Lire la suite : La sonnerie du réveil est un piège capitaliste | Slate.fr

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