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Histoire Lyonel Kaufmann

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Revue de Presse : Auschwitz | Aggiormento

18 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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Tal Bruttmann, Auschwitz, Paris, La Découverte, Repères, 2015, 128 p., 10€.

A partir de l’ouvrage de Tal Bruttmann, Samuel Kuhn présente la particularité des témoignages des survivants de l’univers concentrationnaire qui ne peuvent dire l’indicible qu’indirectement, soit le massacre de 6 millions de Juifs, majoritairement mort à leur arrivée et à la descente du train.

L’ouvrage de Bruttman est présenté de la manière suivante :

«Le texte, serré, est accompagné de 4 tableaux, 5 cartes et 22 encadrés. La cartographie est, à elle seule, une histoire d’Auschwitz qui permet de saisir aussi bien l’évolution des espaces des multiples camps qui composent l’ensemble, que de mesurer la complexité des politiques qui y furent à l’œuvre. Les tableaux donnent à voir en un coup d’œil les bilans chiffrés issus de décennies de travail par les historiens. Les encadrés, enfin, sont à la fois constitués d’extraits de témoignages et de développements qui permettent d’éclairer le contexte et les multiples dimensions du système concentrationnaire et génocidaire. La bibliographie, riche, actualisée et polyglotte (avec des titres en français, anglais, allemand, hébreux) laisse entrevoir l’importance du travail réalisé par Tal Bruttmann pour nourrir ce livre. Parmi les 121 titres qui composent ces « repères bibliographiques », l’auteur a sélectionné une trentaine de témoignages et les ouvrages les plus directement en prise avec le sujet. Deux index (noms de personnes et lieux) viennent compléter le tout.»

L’article présente également la place de l’enseignement du nazisme et de la Shoah dans les programmes fançais et met en évidence leur place considérablement réduite (4 à 5 heures au collège par exemple sous l’angle d’une «guerre d’anéantissement»). S’ajoute la difficulté pour les enseignants à maîtriser les ressources scientifiques propres à l’ensemble des périodes et sujets enseignés et celle de mobiliser correctement les ressources à la fois épistémologiques et didactiques pour construire leurs séquences d’enseignement.

En conséquence, l’enseignement du nazisme et de la Shoah est trop souvent abordé sous l’angle émotionnel (à ce sujet et pour rappel : Kaufmann, L. (2010). Enseignement de la Shoah : il est urgent de passer au devoir d’histoire. Le Café pédagogique, No 116, octobre) et en décalage avec l’historiographie récente. L’article poursuit en présentant des ouvrages et outils de connaissance en rapport avec Auschwitz. Dans ce cadre-là, pour Samuel Kuhn, l’ouvrage de Tal Bruttmann, n’ayant pas d’équivalent en français, prend tout son sens.

Présentant ensuite la spécificité d’Auschwitz en s’appuyant sur l’historiographie de la Shoah, met en évidence le côté atypique d’Auschwitz par rapport aux centres de mises à mort que furent Chelmno, Belzec, Treblinka, Sobibor, Majdanek. En effet, dans ces centres, l’assassinat des victimes intervient au plus tard quelques heures après leur arrivée alors qu’Auschwitz fut avant tout, et en premier lieu, un camp de concentration (KZ ou KL) et appartient donc du système concentrationnaire nazi. Dès lors,

«Auschwitz est […] un lieu atypique, le seul de tous les centres de mise à mort, où fut opérée la « sélection » (p.48-49). Quand les premiers convois arrivent d’Europe de l’Ouest, en premier lieu de France (convoi du 27 mars 1942) et de Slovaquie, ils arrivent au titre de main d’œuvre en fonction d’une décision prise par Himmler. Le 4 juillet 1942, un convoi qui arrive de Slovaquie subit sur la Judenrampe (voie ferrée à 500 m de Birkenau) la toute première sélection (p.44-46). A partir de l’été 1942 et les grandes rafles liées à la « solution finale », la sélection devient la norme à l’arrivée des convois et les Juifs représentent à partir de là la majorité des détenus. Si les uns sont sélectionnés et sont donc enregistrés dans le camp (ce qui représente 205.000 personnes dont 100.000 n’en sortiront pas vivantes), les autres sont immédiatement dirigés vers des espaces contigus où ils sont assassinés. Ceux-là, il est essentiel de le noter, sont la majorité. L’immense majorité. Ce sont en effet plus de 80% des déportés juifs (890.000 personnes) qui n’ont jamais franchi les portes du camp, qui n’ont été inscrits dans aucun registre et qui ont été gazés dans les heures qui ont suivi leur arrivée.»

Dans le processus d’extermination des Juifs, Auschwitz représente, de par son caractère concentrationnaire, une forme d’«anomalie», laissant accroître que les camps de concentration auraient jouer un rôle central dans la destruction des Juifs alors que moins de 5% des victimes de la Shoah en sont issus. Pour la majorité des victimes le furent dans

«les ghettos, les camps de travaux forcés, les centres de mise à mort régionaux, les chasses à l’homme, les fusillades perpétrées par les unités d’Einsatzgruppen avec le soutien actif et logistique de la Wehrmacht ou des bataillons de police ordinaire et la complicité de populations locales accueillant les Allemands comme des libérateurs et se livrant à d’effrayants pogroms.»

Par ailleurs, Auschwitz est un lieu complexe et multiple,

«A la fois camp de concentration et centre de mise à mort. Mais aussi un vaste complexe économico-industriel en lien avec le camp et la ville. Le seul endroit de toute l’Europe sous la botte nazie, où fut mis en œuvre simultanément une telle multitude de politiques.»

A lire donc : Auschwitz | aggiornamento hist-geo

En complément à cet article d’Aggiormento et à l’ouvrage de Tal Bruttmann, je vous invite à lire ma dernière chronique du Café pédagogique (La Chronique : de quoi Auschwitz-Birkenau doit-il être la commémoration ?) ainsi que l’ouvrage de Georges Bensoussan (2012). Histoire de la Shoah. Paris: Que sais-je ?

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications, sur le web

Le numérique change-t-il l'éducation ? Que mesure-t-on?

17 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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Avec sa dernière chronique, Martin Lessard reprend la question de l’outil versus pédagogie dans l’emploi du numérique. Tous les outils ne sont pas des fins en soi, certains cependant plus que d’autres ! Et inversement.

Le numérique doit-il changer le milieu de l’éducation? |  Triplex, le blogue techno de Radio-Canada

Des tableaux blancs interactifs (TBI) en classe? Un tel outil utilisé avec le même contexte traditionnel (cours magistral) ne change pas grand-chose.

Et les tablettes? L’outil n’est pas une fin en soi, c’est l’approche pédagogique qui fait la différence.

Mais avec une tablette, déjà, l’élève peut apprendre à son rythme (et ce, souvent de façon agréable). Et le professeur peut suivre plus facilement sa progression ou voir quelles sont ses difficultés.

L’outil permet donc de modifier le contexte d’apprentissage.

Durant le colloque de Clair, j’ai rencontré des élèves qui m’ont expliqué combien ils aimaient tout à coup faire leurs exercices de math ou de français non seulement à l’école, mais aussi à la maison

C’est bien, mais les résultats des élèves s’améliorent-ils avec tout ça? C’est la question que Martin Lessard avait précédemment posée au directeur Roberto Gauvin, au coeur et à la source du colloque Clair,  colloque qui se tient dans le petit village de Clair, au Nouveau-Brunswick, au coeur des monts Notre-Dame, près d’Edmundston (Son billet : Clair 2015, épicentre d’une nouvelle pédagogie |  Triplex, le blogue techno de Radio-Canada).

La réponse de ce dernier :

« Tout ce qui est mesuré n’est peut-être pas important, et tout ce qui est important n’est peut-être pas mesurable », a-t-il répondu, citant Albert Einstein.

Dès lors, que mesure-t-on réellement? Pour Lessard, un début de réponse se trouve peut-être dans l’ouvrage suivant :

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Dans l’être et l’écran, Stéphane Vial dit que le numérique modifie les structures de notre perception. Il ne change pas nécessairement notre être, mais il change assurément la perception que l’on a du monde et de soi-même.

La technologie, dit-il en substance, nous a accompagnés de tout temps. Et cette fois-ci, encore, elle change la perception que nous avons de ce qui nous entoure. Ce changement de perception est réel.

Il est donc normal de se demander si l’école permet de s’ajuster à ce recadrage en cours. Et de quelle façon le mesurer…

Le numérique doit-il changer le milieu de l’éducation? |  Triplex, le blogue techno de Radio-Canada

A suivre…

En attendant, trois compte-rendus de l’ouvrage de Stéphane Vial :

  • Michael Perret pour Lectures : http://lectures.revues.org/12670
  • Peppe Cavallari pour Sens Public, “Une réflexion philosophique inédite sur le web” : http://www.sens-public.org/spip.php?article1051
  • Cédrid Enjalbert dans Philosophie Magazine : http://www.philomag.com/les-livres/notre-selection/letre-et-lecran-7999

Classé sous :Médias et technologies, Outils enseignement

Revue de Presse : La mémoire filmée de la Shoah | CNRS le journal

16 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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L’exposition «Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah» qui se déroule en ce moment à Paris présente un point de vue poignant mais parfois insoutenable sur ce que l’on a appelé «la Shoah par balles». Valérie Pozner, spécialiste de l’histoire du cinéma russe et soviétique, en explique le caractère inédit au journal du CNRS.
 
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De nombreux documentaires et expositions ont déjà été consacrés à la destruction des juifs d’Europe entre 1940 et 1945. Pourtant, l’exposition (link is external) qui se déroule jusqu’au 27 septembre au Mémorial de la Shoah,  dont vous êtes commissaire scientifique, apporte un autre regard sur le génocide juif : quelle est la spécificité des documents présentés ?
Valérie Pozner1 : Nous avons croisé des archives filmiques, photographiques, avec la presse, la documentation judiciaire et administrative, afin de contextualiser précisément ces images. Il faut noter que 80 % des images de cette exposition sont inédites. Elles documentent les différents modes opératoires de la Shoah à l’Est : exécutions par balles, pendaisons, ghettos, camps, bûchers… dont les traces ont été captées à partir de la fin 1941 et jusqu’en 1945. Nous avons pu dresser une carte précisant, pour les principaux sites de massacres, ce qui a été filmé ou photographié, et à quelle date. Les premières questions auxquelles il faut tenter de répondre concernent cette fabrique soviétique des images : dans quelles conditions ces images ont-elles été captées ?  Avec quelles instructions ?  Comment ont-elles été montées, puis diffusées, ou non, à qui, dans quel cadre et surtout, dans quel but ? Mais aussi, pourquoi toutes ces images sont-elles inconnues à l’Ouest alors qu’une bonne part ont été rendues publiques à l’époque ?

Lire la suite : La mémoire filmée de la Shoah | CNRS le journal

 

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, sur le web

Revue de Presse : 1959 : le retour aux vérités des combattants

12 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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VieMortFrancais

André Ducasse, Jacques Meyer et Gabriel Perreux,
Vie et Mort des Français 1914-1918. Couverture. © D.R.

«Quarante ans après la fin de la Première Guerre mondiale, Hachette publiait Vie et Mort des Français, un livre qui racontait l’histoire de 1914-1918 en donnant une large place aux témoins. Les trois auteurs (André Ducasse, Jacques Meyer, Gabriel Perreux), s’ils n’étaient pas des historiens professionnels, faisaient cependant partie des anciens élèves de l’École normale supérieure et des agrégés de l’Université. Et ils avaient combattu pendant la Grande Guerre, ainsi que leur préfacier, Maurice Genevoix, de l’Académie française, lui-même auteur d’un précieux témoignage sans cesse réédité.

[…]

Le grand succès du livre tient à l’accueil des anciens combattants de 14-18 encore nombreux en 1959, et à ce que le public commençait à être sensible à la dimension humaine de l’histoire. Si bien que les éditions Hachette demandèrent à deux des auteurs de participer à la collection « La Vie quotidienne » avec des volumes sur les soldats (Jacques Meyer) et sur les civils (Gabriel Perreux) de la Grande Guerre. C’était en 1966, au cœur du cinquantenaire de la Première Guerre mondiale.»

André Ducasse, Jacques Meyer et Gabriel Perreux, Vie et Mort des Français 1914-1918, présentation de Maurice Genevoix, Paris, Hachette, 1959, 512 p.

A lire : 1959 : le retour aux vérités des combattants

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :14-18, poilus, témoignages

Faible utilisation des ordinateurs par les élèves dans les classes suisses | L'Hebdo

10 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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Utilisation d’ordinateurs à l’école au moins une fois par semaineUtilisation d’ordinateurs à l’école au moins une fois par semaine © jcd | Source: IEA

Une récente étude (ICILS 2013) nous apprend qu’un élève sur trois seulement (34%) utilise un ordinateur à l’école au moins une fois par semaine en 2e année du secondaire I (10e Harmos) en Suisse.

C’est un des résultats mis en évidence par l’étude International Computer and Information Literacy Study (ICILS 2013, 305 p., pdf) réalisée dans 20 pays par l’International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA) et l’Australian Council for Educational Research (ACER). En Suisse, un consortium composé de neuf institutions de l’enseignement supérieur a été créé pour réaliser cette étude dont le rapport a été publié à fin décembre 2014 (100 p., pdf).

Lorsqu’on demande aux élèves de citer les différentes matières d’enseignement pour lesquelles ils font usage de l’ordinateur et selon quelle fréquence, on obtient les résultats représentés dans ce second graphique.

blank© jcd | Source: IEA

L’usage fréquent des outils informatiques dans les classes de notre pays est donc toujours l’exception (6% à 9%, en vert dans le graphique). On conviendra qu’il existe une bonne marge de progression… Les ordinateurs sont utilisés deux à trois fois moins dans les classes suisses par rapport à la moyenne des pays participants !

Références :

International Computer and Information Literacy Study – Preparing for Life in a Digital Age, International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA), 2014.

Étude internationale sur la compétence informatique et médiatique (ICILS 2013), Suisse First Findings, Consortium icils.ch, 2014.

Le billet de l’Hebdo : Faible utilisation des ordinateurs par les élèves dans les classes suisses | L’Hebdo

Classé sous :Publications

Ces évolutions majeures qui pourraient faire changer le monde de l’éducation | L'Opinion

10 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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Les faits – Polytechnicien, biologiste, directeur de recherches à l’Inserm, François Taddéi est à la tête du Centre de recherches inter-disciplinaires, hébergé à l’Université Paris-Descartes. Membre du Haut conseil de l’Education nationale, ses recherches portent notamment sur l’innovation dans l’éducation. Bouillonnant, il ne travaille « qu’avec des gens qui ont envie » et rappelle que son dieu favori est Portunus, le dieu des clés et des portes.

Extraits de son interview:

Quel peut-être le rôle de l’école aujourd’hui ?

Si tout le monde s’accorde sur le rôle central du triptyque lire, écrire, compter, il faut reconnaître aussi que notre environnement a changé. On parle ainsi beaucoup de l’autorité perdue des maîtres. Moi, j’aime bien la définition de Michel Serres qui rappelle que du point de vue étymologique, le mot signifie « qui aide à grandir ». Si un professeur aide ses élèves à grandir, ils lui seront reconnaissants et reconnaîtront facilement son autorité. Or, les enseignants ne sont pas formés à l’idée que l’école n’a plus le monopole du savoir. […]

Quels autres enseignements tirez-vous de Socrate ?

Je crois qu’il y a, depuis les Grecs, des invariants auxquels on peut continuer à se référer. Ce sont les « quatre C » : communication, créativité, capacité à coopérer, critique constructive. La communication est, par exemple, un art difficile qui suppose de savoir qui on est, qui sont les autres, comment on leur parle et comment on reçoit leur message. Un minimum d’esprit critique pourrait aussi certainement aider les jeunes. J’entends dire qu’ils gobent n’importe quoi sur Internet. Mais leur a-t-on jamais appris à avoir l’esprit critique autrement que par des enseignements théoriques ? […]

Le ministère de l’Education nationale est-il toujours favorable à ce type d’innovations pédagogiques ?

Ce n’est jamais facile de faire des expériences innovantes. Le monde de l’Education nationale est très vertical, fonctionne avec beaucoup de contrôles. L’enseignant contrôle l’enfant, l’inspecteur contrôle l’enseignant, l’inspection générale contrôle l’inspecteur, le ministère contrôle l’inspection générale, le Parlement contrôle les ministres… Or, les pays qui ont su s’adapter au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui et sont les mieux placés dans les classements internationaux sont ceux qui sont passés du contrôle à la confiance. […]

A lire l’interview complet : Ces évolutions majeures qui pourraient faire changer le monde de l’éducation | L’Opinion

Classé sous :Opinions&Réflexions

Revue de Presse : Attentat de Charlie Hebdo: le pari de deux enseignants pour déconstruire en classe les théories du complot

9 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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EDUCATION – Selon un sondage réalisé deux semaines après les attentats survenus à Paris les 7,8 et janvier derniers, 30% des Français ne souscrivent pas à la version officielle, 2% étant même convaincus d’une manipulation. Dans certains établissements scolaires, défiance et provocations se sont mêlées à ces théories du complot entretenues dans les cours d’école et sur le web. « Un jeune sur cinq adhère aux théories du complot », déclarait Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale, peu après les événements.

Contre le poison du doute qui s’insinue jusque dans les classes, deux enseignants de Saint-Denis ont décidé de « prendre au sérieux » les théories du complot pour mieux les démonter. Leur objectif, développer l’esprit critique des élèves pour qu’ils ne soient plus la proie de manipulateurs de l’ombre.

Très vite après l’attentat contre Charlie, les élèves de cette classe de seconde du lycée Paul-Eluard à Saint-Denis ont émis des doutes sur la réalité de ce qui s’était passé le 7 janvier. « On a eu des confusions à cause d’internet qui transmettait de mauvaises informations ou qui donnait d’autres idées, qui nous faisait douter, explique Hanane, rencontrée dans le lycée par une journaliste de l’AFP. Il y a en qui disent que c’était un complot, que le policier à l’entrée de Charlie Hebdo, il n’a pas été tué ».

La suite :  L’actu sur Le HuffPost http://ift.tt/175icR9

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Publication : Prendre les nazis au sérieux

7 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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La loi du sang: Penser et agir en nazi de Johann Chapoutot

Face à l’horreur des crimes du IIIe Reich, un réflexe a dominé pendant de longues années dans le sens commun comme dans une partie de la littérature scientifique: rejeter le national-socialisme vers la déviance, la perversion ou l’irrationalité. Cela passait, pour les hiérarques du régime, par une peinture grotesque de leurs tares, une psychologisation tendancielle, qui se retrouve sous une forme populaire et réussie chez un Robert Merle ou un Dino Buzzati (dans la nouvelle Pauvre petit garçon!), mais qui contribue à dépolitiser les parcours de ces hommes. Du point de vue de la pensée nazie, l’anathème est restée presque entière: «pensée nazie» reste, encore aujourd’hui, un oxymore. Or, sans chercher le moins du monde à normaliser le nazisme, ce rejet dans la déviance n’aide pas à comprendre ce phénomène qui a conduit à la mort de millions de personnes. Les nationaux-socialistes, quand ils commirent leurs crimes, utilisaient un répertoire théorique censé justifier leurs actes, toute une série de «discours normatifs». Il est confortable de se dire que le IIIe Reich était une barbarie pure; il est plus intéressant, quoique moins rassurant, de comprendre qu’il existait une véritable «conception du monde» nazie, qui justifiait et assumait le crime. C’est à disséquer cette «conception du monde» que s’est employé l’historien Johann … Lire la suite

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Je note :

«Le parti-pris méthodologique de l’ouvrage peut surprendre. En effet, il s’agit d’une plongée totale dans le logos nazi. Il y a d’abord peu de références à l’historiographie: l’ouvrage est tourné vers les sources, leur exposition, leur mise en cohérence, voire en système. Les citations sont, de ce fait, très nombreuses, et donnent au public français un accès bienvenu à des textes qui sortent des sentiers souvent bien rebattus des auteurs les plus cités – Hitler le premier. Plus surprenant, une bonne partie de l’ouvrage est écrit au discours indirect libre. La visée est claire: proposer une compréhension immersive de la normativité nazie. On retrouve cette démarche dans le sous-titre même du livre: «Penser et agir en nazi».»

via Slate.fr : http://ift.tt/1CBdveE

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Mort d'André Brink, le «Camus» sud-africain en rupture d'apartheid | Rue89

7 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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«Toute l’œuvre d’André Brink est marquée par cette quête de vérité de personnages blancs plongés au cœur de l’injustice extrême que représentait l’apartheid – un thème très « camusien ».

Il appartient à cette génération, avec Nadine Gordimer, le prix Nobel de littérature décédée en juillet 2014, qui a fait de l’apartheid le thème central de leur œuvre littéraire.

Contrairement à Gordimer, qui était anglophone, André Brink était issu d’une famille afrikaner, c’est-à-dire descendante des « Boers » néerlandais qui ont pris le pouvoir en 1948 et ont imposé l’apartheid.

Il était en rupture avec sa communauté, considéré comme un « traître » au même titre qu’un Breyten Breytenbach, son ami, lui aussi passé par la France et plus tard emprisonné pour son action clandestine. Ensemble, ils avaient fondé un mouvement littéraire, les « Sestigers », ceux des années 60, rompant avec l’establishment afrikaans pro-apartheid.»

Bel hommage de Rue89 :  http://ift.tt/18X2Eze

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Il achète 31 pellicules photos aux enchères et découvre un trésor au développement

27 janvier 2015 by Lyonel Kaufmann

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Le photographe Levi Bettweiser parcoure la planète à la recherche de photographies perdues ou pas encore développées. Oui cela existe et pour son projet Rescued Film Project, il a récemment acheté pas moins de 31 pellicules photo non développées dans une vente aux enchères dans l’Ohio l’an dernier. Il ne savait pas trop ce qu’il allait y trouver ni dans quel état allaient être les clichés.

Bettweiser a eu la surprise de sa vie en développant les films qui étaient parfaitement conservés et qui dataient de la seconde guerre mondiale. Ces pellicules appartenaient à un soldat (inconnu) qui les a toutes étiquetées (Boston Harbor, Lucky Strike Beach, France, etc). Un trésor en soi. Voyez la vidéo du « Rescued Film Project » ci-dessous et quelques unes des photos noir et blanc tirées des 31 rouleaux :

[vimeo http://vimeo.com/116735360]

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :39-45, Photographies

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