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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire savante

Jean-Clément Martin révolutionne la Terreur | Le Monde

16 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

L’historien, spécialiste de la Révolution française, a beaucoup travaillé sur la violence politique et à remettre en cause quelques idées reçues. Comme dans « Les Echos de la Terreur », son nouveau livre.

Jean-Clément Martin, à 70 ans, est un homme à la page. Ce spécialiste de la Révolution française, qui signe Les Echos de la Terreur, dans lequel il étudie le rôle de 1794 dans notre histoire, est sur Whats­App et Skype – où son avatar n’est autre que Méduse, de Caravage (1597-1598), qu’il voit comme une incarnation de la Terreur –, il a un blog – Passé­Présent, hébergé par Le Monde. fr –, et il s’intéresse aux jeux vidéos – il a conseillé Ubisoft, en 2014, pour la conception ­d’Assassin’s Creed Unity, situé pendant la Révolution. « Une chance inouïe, commente l’historien. Je ne suis pas devenu un gamer, mais j’en ai tiré la conclusion que si l’on veut comprendre la violence des lycéens aujourd’hui, il faut la rapporter aux jeux vidéo avec lesquels ils fonctionnent. »

L’ouvrage :

Les Echos de la Terreur. Vérités d’un mensonge d’Etat, 1794-2001, de Jean-Clément Martin, Belin, « Contemporaines », 324 p., 24 €.

Pendant deux siècles, la Terreur a permis de penser l’originalité de la période révolutionnaire. La prise en compte de sa radicalité dans une perspective d’histoire philosophique a assuré le succès de ceux qui l’ont vue, par la suite, comme matrice de tous les totalitarismes.

L’historien souligne que, en dépit de ces échos, la terreur a perdu sa majuscule sous l’effet des guerres qui ont bouleversé le XXe siècle et ébranlé l’héritage de la Révolution en diversifiant les sources et les acteurs de violences. Des échos qui, selon lui, sont devenus quasiment inaudibles depuis le 11 septembre 2001, date qu’il choisit pour clore l’étude de ce renversement de perspectives. Désormais, la terreur ne renvoie plus à la Révolution française : elle est devenue un nom générique désignant toutes les terreurs potentielles, dont le nombre risque toujours de s’accroître.

EXTRAIT (p. 16)

« A Maurice Blanchot qui assure : “la Terreur, on le sait bien, ne fut pas seulement terrible à cause des exécutions, elle le fut parce qu’elle se revendiqua elle-même sous cette forme majuscule, en faisant de la terreur la mesure de l’homme et le logos des temps modernes”, il faut répondre, non, nous ne savons rien de cela, non la Terreur ne fut pas revendiquée, et si ce qu’on appela “la Terreur” vint couvrir des événements c’est parce que cette appellation régula utilement des rapports de force inédits dans la France à la fin du XVIIIe siècle. C’est parce que la réalité indéniable des violences liées à la Révolution ne gagne rien à être désignée par un terme aussi vague que “la Terreur” qu’il convient ici d’en comprendre l’invention et l’usage. »

-À lire sur : Jean-Clément Martin révolutionne la Terreur

Crédit image : L’historien Jean-Clément Martin, en 2016. HANNAH ASSOULINE / OPALE

Classé sous :Histoire savante, Publications

Préhistoire, aux sources de la modernité | CNRS Le journal

8 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Forme du crâne, patrimoine génétique, existence de sépultures ou production artistique, ces critères ont longtemps servi à distinguer Homo sapiens, « l’homme moderne », de tous les autres homininés, Néandertal en tête. Mais les découvertes ne cessent de jeter le trouble sur cette frontière un peu trop nette. Aujourd’hui, des préhistoriens, des anthropologues, des généticiens… proposent de revoir le concept même de modernité, en particulier lors du colloque coorganisé par le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle les 30 novembre et 1er décembre dernier.

Vue d’artiste de Néandertal : une version ultramoderne face à une version plus « primitive » de lui-même. On lui reconnaît, aujourd’hui, certaines caractéristiques que l’on croyait réservées à Homo sapiens, l’« homme moderne ». S. ESSTRANGLE, E. DAYNES/LOOKATSCIENCES; WIESLAW SMETEK
Vue d’artiste de Néandertal : une version ultramoderne face à une version plus « primitive » de lui-même. On lui reconnaît, aujourd’hui, certaines caractéristiques que l’on croyait réservées à Homo sapiens, l’« homme moderne ». S. ESSTRANGLE, E. DAYNES/LOOKATSCIENCES; WIESLAW SMETEK

Et si la notion d’homme moderne était dépassée ? Pendant des décennies, les préhistoriens ont défini l’homme moderne comme la somme d’une série de critères anatomiques et culturels. Un homme au crâne développé et à la mâchoire en retrait, le front haut, capable de langage et d’utilisation d’outils complexes. Cet Homo sapiens parti d’Afrique il y a 70 000 ans pour rejoindre le continent européen serait devenu, subitement, l’homme moderne que nous connaissons aujourd’hui. Pourtant, au fil des découvertes archéologiques, génétiques et anatomiques, la révolution moderne est aujourd’hui mise en doute.

—A lire la suite sur : La modernité, une notion qui fait débat | CNRS Le journal

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

L’esclavage, une histoire à étudier

4 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Après l’abolition de l’esclavage, l’État français a indemnisé… les propriétaires d’esclaves. Découvrez, dans cette vidéo publiée en partenariat avec LeMonde.fr, les travaux d’une équipe de recherche qui, en étudiant l’esclavage et son abolition, dévoile une image complexe de cet héritage douloureux.

À propos de cette vidéo Titre original : P(a)nser l’esclavage Année de production : 2018 Durée : 6 min 42 Réalisateur : Alexandra Ena Producteur : CNRS Images Intervenant(s) : Myriam Cottias, Directrice du Centre International de Recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC)
Jessica Balguy, Doctorante, Centre International de Recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC)

Source : L’esclavage, une histoire à étudier | CNRS Le journal

Crédit image : PROCLAMATION DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE PAR SONTHONNAX, COMMISSAIRE DE LA RÉPUBLIQUE, EN CRÉOLE. 29 AOÛT 1793. © Centre historique des Archives nationales – Atelier de photographie. Voir l’analyse de cette image : https://www.histoire-image.org/etudes/abolition-antilles

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

La Grève générale de 1918 à Bienne et dans le Jura bernois | Intervalles no 111

2 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Presque 100 ans jour pour jour après les manifestations de 1918, la revue Intervalles publie un numéro consacré à la Grève générale qui s’est déroulée dans toute la Suisse du 12 au 14 novembre en se focalisant plus particulièrement sur les événements survenus à Bienne et dans le Jura bernois. Cet épisode important de l’histoire suisse est resté gravé dans les esprits de notre région ouvrière. En reprenant de nombreux portraits de personnes de l’époque présentés dans le cadre de l’exposition 1918 Guerre et Paix du NMB Nouveau Musée Bienne, ce numéro 111 d’Intervalles permet aussi de découvrir qui étaient réellement les acteurs de ce mouvement social.

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Intervalles NO 111 – VIEILLE VILLE DE BIENNE
Photographie policière de la vieille ville de Bienne, après les émeutes de juillet 1918. Archives de l’État de Berne.

À l’occasion du centième anniversaire de la Grève générale, la revue Intervalles a donc souhaité retracer cet événement en le plaçant dans son contexte suisse, mais aussi régional, à Bienne et dans le Jura bernois. Mais surtout, elle a voulu donner un visage à ces hommes et femmes qui ont participé à ces journées en publiant les nombreux portraits réalisés par le NMB Nouveau Musée Bienne dans le cadre de sa très belle et riche exposition 1918 Guerre et Paix, présentée de mars à décembre 2018.

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Intervalles NO 111 – INTERVENTION MILITAIRE À LA CHAUX-DE-FONDS
Affiche manifestation à La Chaux-de-Fonds. Archives fédérales suisses, Berne.

Si la Suisse n’a connu qu’une seule Grève générale sur le plan national, elle a régulièrement été marquée par des conflits sociaux et des grèves confinées à des corps de métiers ou à des régions. Inscrit dans la Constitution fédérale depuis 2000, le droit de grève a davantage été utilisé ces deux dernières décennies par celles et ceux qui se battent, non plus pour avoir tout juste à manger, mais pour garder leur emploi et leur dignité. L’occasion pour la revue Intervalles de faire le point sur les grèves d’aujourd’hui et plus particulièrement celles survenues en 2004 et 2006 chez Swissmetal Boillat à Reconvillier.

Julien Steiner (éd.), La Grève générale de 1918 à Bienne et dans le Jura bernois. Intervalles. Revue culturelle du Jura bernois et de Bienne N° 111 – Automne 2018), Bienne 2018

–Pour commander le numéro de la revue : No 111 La Grève générale de 1918 – Communiqué de presse – Intervalles

Classé sous :Histoire savante, Publications

Robespierre. L’homme qui nous divise le plus, de Marcel Gauchet

27 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Certains se souviennent certainement de la polémique autour de la présentation de Roberspierre dans Assassin’s Creed Unity. Cette polémique avait amené les deux historiens consultés par Ubisoft sur cet opus à rédiger un ouvrage (Martin, J.-C., Turcot, L. (2015). Au coeur de la Révolution. Les leçons d’histoire d’un jeu vidéo. Paris : Vendémiaire), puis Jean-Claude Martin publiait en 2016 une biographie de Robespierre (Robespierre. La Fabrication d’un monstre). Aujourd’hui, c’est au tour du philosophe Marcel Gauchet de proposer un nouvel éclairage sur Robespierre. Le journal Le Monde propose un recension de cet ouvrage ainsi qu’un portrait de la trajectoire intellectuelle de l’auteur. Doublement intéressant.

« Penseur de la démocratie, le philosophe Marcel Gauchet entretient une passion de toujours pour la Révolution française et son histoire. Depuis les années 1980, dans le contexte d’un bicentenaire qui a fini par prendre l’aspect d’une cérémonie des adieux aux espérances révolutionnaires, il cherche à repérer quelles lignes de force persistent quand même entre la période 1789-1799 et nous. Ni la Terreur ni la fin du communisme, qui pensait accomplir, dans la réalité, les promesses des révolutionnaires, ne les ont, selon cet homme marqué par 1968 et qui rejette l’étiquette de « néoconservateur » qu’on tente parfois de lui accoler, définitivement rejetées dans un passé lointain.

Il consacre, pour le montrer, son dernier ouvrage à la figure controversée et énigmatique de Robespierre (1758-1794), moins pour tracer un portrait de l’orateur que pour établir à quel point autour de ce personnage se cristallisent déjà les crises que nous lègue la rupture avec la monarchie et la difficulté de concilier l’édification d’une société des droits de l’homme avec l’exercice du pouvoir. Peut-être ce portrait plutôt bienveillant pour l’« Incorruptible » contribuera-t-il à reclasser son auteur à gauche. »

Robespierre. L’homme qui nous divise le plus, de Marcel Gauchet, Gallimard, « L’esprit de la cité », 280 p., 21 €. Lire un extrait sur le site des éditions Gallimard.

—A lire sur  Avec « Robespierre », Marcel Gauchet revient à la Révolution | Le Monde

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications

Captain America a-t-il changé le cours de la Seconde Guerre mondiale?

23 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dans des États-Unis encore attachés à la neutralité au début du conflit, Captain America, Superman ou encore Wonder Woman ont vite choisi leur camp.

De tous les super-héros ayant rencontré un succès d’audience lors de la Seconde Guerre mondiale (Jean-Paul Gabilliet, professeur des universités à l’Université Bordeaux-Montaigne, recense 1.125 super-héros au plus fort de la guerre dans son ouvrage sur le sujet), Captain America reste le personnage le plus explicitement engagé contre l’idéologie hitlérienne. Dès le premier numéro de Captain America Comics, paru en mars 1941, on pouvait voir le super-héros au bouclier indestructible asséner un coup de poing à Hitler. Conçu par deux jeunes auteurs juifs américains, Joe Simon et Jack Kirby, Captain America est vite devenu le symbole de la lutte contre le fascisme, dans des États-Unis encore très hésitants à prendre officiellement position dans le conflit mondial.

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Premier numéro de Captain America Comics, paru en mars 1941 | Lawren via Flickr License by

Pour prolonger : Blanc W. (2018) Super-héros. Une histoire politique. Libertalia

Présentation de l’ouvrage par l’éditeur :

Cinéma, séries télévisées, romans, jeux… les super-héros, nés il y a quatre-vingts ans avec l’apparition de Superman, ont envahi la culture populaire planétaire.

Loin d’être un simple produit de divertissement, le genre super-héroïque a été pensé dès son origine comme un outil politique par des auteurs issus de milieux modestes. Captain America a ainsi été créé par deux auteurs juifs pour corriger Hitler dans des comics avant même que les États-Unis n’entrent en guerre alors que Wonder Woman a été pensée pour promouvoir l’émancipation des femmes.

D’autres super-héros ont rapidement eu pour fonction de faire croire à l’existence d’un futur radieux à portée de mains dans lequel le modèle démocratique se répandrait sur l’ensemble du globe pour triompher des tyrannies « féodales » totalitaires. Plus tard, de nouveaux personnages plus troubles ont symbolisé une Amérique en plein doute, frappée de plein fouet par la crise pétrolière et la défaite au Vietnam, puis le 11 septembre 2001.

Évoquant tour à tour Superman, Batman, Wonder Woman, Captain America, Namor, l’Escadron suprême, Black Panther, Luke Cage, Green Arrow, Red Sonja, Howard the Duck, Punisher, Iron Man, les super LGBT et Wolverine, cet ouvrage se propose d’explorer les discours politiques qui se cachent derrière le masque des surhumains.

William Blanc est un historien médiévaliste spécialiste des cultures populaires.

/-Source : Captain America a-t-il changé le cours de la Seconde Guerre mondiale? | Slate

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications

Ouvrage : Patrick Paillet (2018) Qu’est-ce que l’art préhistorique ? L’homme et l’image au Paléolithique

20 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Voici un ouvrage qui intéressera les enseignant.e.s du primaire concernant l’art préhistorique et publié en 2018.

Présentation de l’éditeur

L’irruption soudaine des images au début du Paléolithique supérieur, il y a environ 40 000 ans, révèle les extraordinaires capacités cognitives des premiers hommes modernes et pose la question de leur origine, de leur enracinement culturel. D’où viennent ces comportements symboliques ? L’émergence de l’art, même si elle procède d’une longue maturation qui n’a laissé que d’imperceptibles traces, est bien un phénomène assez brutal à l’échelle de la Préhistoire. L’image occupe soudainement, envahit même parfois, le quotidien des hommes. Dans les grottes ou sur les objets, elle exprime une nouvelle façon de penser le monde, de penser l’autre, d’organiser la vie sociale et spirituelle, de se situer par rapport au vivant. Ces objets ornés, dont la fonction et l’usage demeurent souvent mystérieux, ces grottes peintes et gravées, ne sont pas simplement des oeuvres à contempler. Elles nous parlent des hommes et des sociétés de la Préhistoire, des artistes eux-mêmes. Elles en révèlent parfois la nature profonde, l’identité, l’intimité. Cet ouvrage fait le point sur ce que nous savons aujourd’hui de l’art paléolithique dans son extrême diversité chronologique, culturelle et expressive, mais également dans la multiplicité des approches scientifiques dont il fait l’objet. Richement illustré, il donne à voir la genèse de ce qui est sans conteste une des plus importantes activités humaines.

Le site de l’éditeur : Qu’est-ce que l’art préhistorique ? – Patrick Paillet – Payot

L’avis de nonfiction.fr

« On pourrait croire que cette nouvelle synthèse ne se distingue guère des autres ouvrages généraux sur l’art préhistorique. Cependant, dans Qu’est-ce que l’art paléolithique, Patrick Paillet réussit l’exploit de condenser dans un ouvrage à peine plus grand qu’un poche et de moins de 300 pages près de 30 000 ans de production d’images paléolithiques, le tout dans un style d’une admirable clarté et abondamment illustré d’œuvres souvent méconnues. Cette synthèse complète et accessible s’adresse autant au grand public qu’aux amateurs éclairés et même aux spécialistes d’autres aspects de la Préhistoire, qui y trouveront un historique de la discipline, un état de la question très complet et une bibliographie très à jour. Les diverses méthodologies adoptées et les interprétations les plus répandues y sont abordées chaque fois avec un rappel des critiques qui ont pu leur être adressées, produisant un panorama tout à la fois riche, limpide et nuancé, qui s’adresse même aux néophytes mais sans jamais se faire simpliste.»

Le compte-rendu : https://www.nonfiction.fr/article-9639-les-images-prehistoriques-au-dela-du-probleme-du-sens.htm

Le questionnement :

  • Peut-on seulement parler d’art pour le Paléolithique ?

Les éléments saillants :

  • Le refus de l’évolutionnisme
  • Le refus de la surinterprétation

Classé sous :Histoire savante, Publications Balisé avec :art, Ouvrage, Préhistoire

Une lanceuse d’alerte au placard : l’archiviste qui avait raconté le massacre du 17 octobre 1961 | France Culture

20 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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France Culture rend hommage à Brigitte Lainé, morte début novembre, archiviste remarquable placardisée pour avoir dit, en février 1999, la vérité sur le massacre d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris lors d’une manifestation pacifique. Concernant ce massacre, François Hollande reconnaîtra la responsabilité de l’Etat français en septembre 2012.

« Brigitte Lainé est morte début novembre. On lui doit un apport historiographique inestimable sur le 17 octobre 1961, quand des milliers d’Algériens ont été réprimés dans les rues de Paris par le préfet Maurice Papon. Elle a payé cher d’avoir fait connaître cet épisode tabou de la guerre d’Algérie.

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Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez nulle part le nom de Maurice Papon. Pas une seule mention du préfet de police collaborationniste sauvé de l’épuration, qu’on retrouvera plus tard à le tête de la Préfecture de police de Paris, dans le court texte publié par les Archives de Paris cette mi-novembre à la mort de Brigitte Lainé. L’historienne y fut pourtant archiviste la majeure partie de sa carrière, entre 1977 et 2008, et c’est elle, avec un autre archiviste, Philippe Grand, qui a joué un rôle immense dans l’historiographie du massacre des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. 

C’est ce rôle qui est complètement passé sous silence, alors que Brigitte Lainé est morte dix ans après son départ à la retraite. Ce silence a une histoire, aussi incroyable que méconnue, même si archimag, la revue professionnelle des métiers de la documentation, s’en est fait l’écho. »

  • Lire la suite sur Une lanceuse d’alerte au placard : l’archiviste qui avait raconté le massacre du 17 octobre 1961 | France Culture

Credit image : Arrestations par milliers après la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, contre la guerre d’Algérie.• Crédits : AFP

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Les Bandits, d’Eric J. Hobsbawm

18 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Ce livre d’Eric Hobsbawm est devenu un classique et il est heureux de disposer d’une édition en poche en français.

(Bandits), traduit de l’anglais par J.-P. Rospars et N. Guilhot, La Découverte, « Poche », 272 p., 11 €.

Les Bandits, d’Eric Hobsbawm (1917-2012), relève d’une catégorie de classiques singulièrement excitants : ceux qui n’ont jamais cessé d’être contestés. Ainsi du « banditisme social », à la fois expression des transformations socio-économiques et incarnation d’« une force qui peut changer la société et qui la change », ici développé par le grand historien britannique avec une puissance théorique qui n’a pas besoin d’emporter la conviction : elle vaut d’abord comme expérience de pensée, et occasion de débats infinis. Le Monde

  • À lire sur Une nouvelle sélection de livres de poche

Classé sous :Histoire savante, Publications

Publication : La Grève générale de 1918 en Suisse. Histoire et répercussions

14 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Jean-Claude Rennwald, Adrian Zimmermann (dir.), La Grève générale de 1918 en Suisse. Histoire et répercussions, Neuchâtel, Ed. Livreo-Aphil, 2018, 159 pages

Présentation de l’éditeur :

Pourquoi trois jeunes horlogers sont-ils morts le 14 novembre 1918 à Granges ? Ils ont été abattus par des balles de l’armée suisse, alors qu’ils participaient à la Grève générale, comme 250 000 autres travailleurs. Évènement majeur de l’histoire sociale et économique suisse au xxe siècle, la Grève générale fait l’objet d’une synthèse nouvelle et audacieuse.

Quelles ont été les raisons et les particularités de la Grève générale de 1918, notamment en Suisse romande ? Quels ont été ses effets à court et à long terme ? N’a-t-elle pas façonné le programme de la gauche politique et syndicale tout au long du xxe siècle ? Telles sont les questions auxquelles tentent de répondre les auteurs de cet ouvrage, lesquels replacent cette expérience ouvrière et syndicale unique dans une perspective de long terme.

Malgré la « paix du travail » mise en place dès 1937 dans les conventions collectives de travail de l’horlogerie et des machines, on a assisté, lors de la crise du milieu des années septante et au début du xxıe siècle, à une recrudescence des grèves en Suisse. Alors que la grève était à l’origine utilisée surtout en Europe et en Amérique du Nord, elle est devenue une arme planétaire, comme en témoignent les grèves générales qui ont eu lieu au Brésil ou en Inde, sans parler de la vague de grèves qui se développe actuellement en Chine.

L’avis de Pierre Jeanneret dans Domaine public

« Tous ces faits sont connus et ont été bien étudiés depuis cinq décennies, mais il fallait les rappeler de manière claire et simple. En cela, le livre remplit parfaitement sa mission.

Les pages les plus originales de ce petit ouvrage sont consacrées à l’ampleur et au vécu de la grève dans les différentes régions de la Suisse romande. »

L’article : https://www.domainepublic.ch/articles/33936?utmsource=phplist641&utmmedium=email&utmcontent=HTML&utmcampaign=Grève+générale+1918+%28service+de+presse%29

Pour prolonger : Une exposition à Bienne

L’exposition 1918 Guerre et Paix, mise sur pied à Bienne, concerne certes prioritairement le Jura bernois (dans ses frontières de 1918). Mais elle offre une excellente et didactique illustration du phénomène dans toute la Suisse.

1918 Guerre et Paix, Nouveau Musée de Bienne, jusqu’au 31 décembre

Pour commander l’ouvrage : https://www.alphil.com/index.php/auteurs/rennwald-jean-claude/la-greve-generale-de-1918-en-suisse.html

Classé sous :Histoire savante, Publications

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Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP) Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros […]

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