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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire savante

Dix ans après la crise financière – La Vie des idées

2 octobre 2018 by Lyonel Kaufmann

Dix ans après le déclenchement de la crise financière, ce dossier rassemble l’ensemble des textes qui lui ont été consacrés sur la Vie des idées. Des outils pour comprendre comment elle s’est étendue au monde, en la resituant dans le contexte global des mutations du capitalisme.

Un dossier de 2010 rassemblait les principales contributions de la Vie des Idées sur ces enjeux. Huit ans plus tard, il est temps de rassembler un certain nombre de textes parus plus récemment, qui éclairent les différentes dimensions de la crise, de ses aspects financiers les plus techniques aux enjeux les plus généraux sur la régulation politique des marchés ou la nature de la dette.

Pour citer cet article :

Éric Monnet, « Dix ans après la crise financière », La Vie des idées , 2 octobre 2018. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Dix-ans-apres-la-crise-financiere.html

Source : Dix ans après la crise financière – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Autour de Gérard Noiriel et de la socio-histoire | Educsol.fr

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

À l’occasion d’un colloque international, des ressources en ligne de très grandes qualités sont disponibles autour de l’œuvre de Gérard Noiriel, historien. Tour d’horizon.

Présente dans les manuels scolaires sur des thèmes comme le monde ouvrier, l’histoire de l’immigration, les relations entre l’État et la nation ou plus globalement l’historiographie contemporaine, l’œuvre de Gérard Noiriel nourrit depuis plusieurs décennies la réflexion des enseignants d’histoire-géographie. Pour approfondir leurs connaissances de la socio-histoire et de son travail de recherche, ils pourront visionner et écouter à profit un certain nombre de ressources mises en ligne dans le contexte particulier du colloque international qui vient de se tenir au mois de juin à l’EHESS.

  •  Une série d’entretiens vidéo entre Gérard Noiriel et l’historien Nicolas Offenstadt reviennent sur les relations que Noiriel a noué avec d’autres disciplines, mais également sur le rôle de l’intellectuel dans la cité, le rôle de l’État, mais aussi les transformations de la société.

Un des entretiens réalisés autour d’historiographie et interdisciplinarité :

La socio-histoire se veut aussi l’affirmation d’une réflexion sur les barrières disciplinaires et le métier d’historien. À quoi renvoient les discours sur « La crise de l’histoire » ? Comment l’histoire problématisée, l’histoire-problème pour reprendre l’expression de Marc Bloch oblige à mobiliser les outils qu’offrent dans leur diversité les sciences sociales ? Ce parti pris fait nécessairement évoluer les historiographies déjà établies. Si on considère des ouvrages comme Les origines républicaines de Vichy, Penser avec, penser contre, l’Introduction à la sociohistoire ou l’expérience qu’a représenté le lancement de la revue Genèses, l’œuvre de Gérard Noiriel apparaît aussi comme une tentative de revivifier la réflexion sur le rapport entre l’histoire et les autres disciplines.

  • Le site « Paroles d’histoire » propose également une émission spéciale autour des mêmes thèmes ainsi que sur son intervention dans la cité.

Source de l’information : Autour de Gérard Noiriel et de la socio-histoire | Educsol.fr

Classé sous :Histoire savante, Publications

Gaulois “réfractaires au changement” : “Macron a tout faux”, répond un historien – Les Inrocks

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Ce 29 mai, Emmanuel Macron a comparé le peuple danois au “Gaulois réfractaire au changement”, suscitant une vague d’indignation. Les Inrocks ont interrogé l’historien Jean-Louis Brunaux, spécialiste de la civilisation gauloise, sur la persistance de ce cliché.

Ce 29 août, en déplacement au Danemark, le président de la République s’est laissé aller à une comparaison hasardeuse concernant les Français, qualifiés de “Gaulois réfractaires au changement”, alors que le peuple danois, lui, a “vécu les transformations” sans coup férir. Cette réflexion suscite une vague d’indignation en France, l’opposition considérant qu’une fois de plus, Emmanuel Macron insulte les Français. Qu’en est-il vraiment ? Jean-Louis Brunaux, spécialiste de la civilisation gauloise, récemment auteur d’une biographie de Vercingétorix (Gallimard, 2018), répond. Extrait

D’où vient cette représentation des Gaulois comme peuple indiscipliné, qui résiste au changement ? 

C’est l’imagerie nationale du XIXe siècle. Les Gaulois ont percé très tard dans l’historiographie française. Ils n’apparaissent vraiment comme de potentiels ancêtres qu’au moment de la Révolution française. Le principal représentant du tiers-état, l’abbé Sieyès, les déclare des ancêtres du tiers-état, en opposition aux Francs, qui seraient les ancêtres des nobles. C’est à partir de ce moment qu’ils apparaisse

Source et l’entier de l’entretien : Gaulois “réfractaires au changement” : “Macron a tout faux”, répond un historien – Les Inrocks

A noter que pour certains, la sortie d’Emmanuel Macron n’est qu’un contre-feu allumé suite à la démission cette semaine de Nicolas Hulot :

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Source et crédit image d’en-tête : Pixabay. CC0 Creative Commons. Libre pour usage commercial. Pas d’attribution requise

Classé sous :Histoire savante

Edhem Eldem, L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident

29 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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La leçon inaugurale d’Edhem Eldem, prononcée au Collège de France le 21 décembre 2017, a été publiée sous le titre L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident. Professeur invité, dans le cadre des chaires internationales quinquennales, il y enseigne l’histoire turque et ottomane. Eldem se félicite du « revirement en faveur de l’indigène » car il est le premier Turc à occuper ce poste dans lequel il pourra « parler de et pour lui-même ». Il prend soin de rappeler cependant qu’il a écrit, voici quelques années, un article intitulé : « Sauver l’histoire ottomane des Turcs » dans lequel il critiquait le monopole que certains historiens turcs s’étaient arrogés !


Edhem Eldem, L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident. Collège de France/Fayard, 76 p., 12 €


Edhem Eldem regrette que l’histoire ottomane soit perçue comme «  un héritage national, nourri par un dosage variable des identités turque et islamique, censées définir l’essence profonde de la nation ». Il juge que les limites de l’admissible ont été dépassées « en raison d’une fusion presque organique entre politique, idéologie et histoire, évidemment au détriment de cette dernière et, bien sûr, en dépit du bon sens ». Il précise que les acteurs politiques, les institutions, l’Éducation nationale, les médias et la culture populaire participent à ce phénomène, isolant formidablement l’historien qui ne se conforme pas à cette « frénésie ». On appréciera le courage d’une telle déclaration alors que le régime de Recep Tayyip Erdoğan cherche fortement à intimider les intellectuels. Précisons qu’Eldem est aussi professeur à l’Université de Boğaziçi à Istanbul et qu’il n’envisage pas de renoncer à son poste.

Source : Main basse sur l’État – En attendant Nadeau

Dans sa leçon inaugurale, il a distingué trois phases :

  • Une relation de « flirt »,  la découverte superficielle de l’Occident passe par les innovations technologiques.
  • L’union, les Ottomans se lancent « dans un remaniement, une reconstruction de l’Etat au milieu du XIXe siècle », mais un essoufflement économique et politique, alors que les nationalismes s’affirment, brise cet élan enthousiaste.
  • Un « divorce », en quelque sorte, explique encore Edhem Eldem ; l’empire ottoman pensant être trahi par l’Europe va se replier sur lui-même.

Toute personne intéressée par cette histoire a la possibilité de suivre le cours dispensé par Edhem Eldem au Collège de France. Son podcast est disponible sur France culture.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, le premier cours :

La page d’Edhem Eldem sur le site du Collège de France : https://www.college-de-france.fr/site/edhem-eldem/index.htm

Crédit image : Collège de France

Classé sous :Histoire savante

«Journal d’un témoin». Camille Gorgé, diplomate suisse dans le Japon en guerre (1940–1945) | Quaderni di Dodis

28 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dernier volume de la série «Quaderni di Dodis», « Journal d’un témoin», consacré aux mémoires du diplomate suisse Camille Gorgé dans le Japon de la Deuxième guerre mondiale. Pierre-Yves Donzé, Claude Hauser, Pascal Lottaz et Andy Maître ont publié ce document, de plus de 500 pages et couvrant la période du 7 janvier 1940 au 2 octobre 1945, sous la forme d’une édition thématique et critique.

Ministre de Suisse à Tokyo de 1940 à 1945, Camille Gorgé fait figure de témoin privilégié de cette période tragique de l’histoire mondiale. Ses Mémoires inédits, intitulés «Débâcle au Soleil-Levant: Journal d’un témoin», ont été rédigés dans l’immédiat après-guerre à partir de ses souvenirs, notes personnelles, rapports officiels et correspondances soigneusement mis en récit. Représentant neutre des intérêts de nombreux pays en guerre contre le Japon, Camille Gorgé a ainsi noté faits et réflexions sur son travail diplomatique quotidien et l’évolution du conflit. Ce document inédit de plus de 500 pages, couvrant la période du 7 janvier 1940 au 2 octobre 1945, est présenté ici sous la forme d’une édition thématique et critique. La sélection des extraits choisis, rédigés dans un style élégant et personnel, offre ainsi une perspective originale qui complète les sources diplomatiques habituelles portant sur les relations bilatérales entre la Suisse et le Japon et les événements dramatiques du conflit mondial vécu sur le terrain de l’Asie-Pacifique. Un document unique.

Les «Quaderni di Dodis» sont conçus comme e-book et fonctionnent selon le principe de l’Open Access. Le volume 10 peut être téléchargé gratuitement sous https://www.dodis.ch/q10 dans les formats courants e-reader ou être commandé auprès d’Amazon sous forme de livre par le biais du Print on Demand.

Source de l’information : http://www.infoclio.ch/en/quaderni-di-dodis-10-«journal-dun-témoin»

Classé sous :Histoire savante, Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Publications

Ce que l’enquête historique doit aux voyages et à la pratique collective

14 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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« Par le voyage se découvre la matérialité sensible de l’histoire, son âpreté et son opiniâtreté. […] C’est ce qui ma convaincu n’était pas l’histoire comme discipline, mais son enseignement comme pratique collective. […] Deux idées simples, qui emportaient mon adhésion et que je tâche depuis lors de défendre : la première est qu’enseigner l’histoire est terriblement amusant — on a pas l’air de s’en lasser de sitôt; la seconde est qu’avec l’histoire peut se transmettre et s’éprouver une pensée critique qui a souvent un effet d’émancipation — on ne perd jamais son temps à l’enseigner. »

Patrick Boucheron (2016). Pourquoi faire profession d’historien. Paris: Seuil, Points histoire, p. 74.

Voir les choses en grand ou l’enseignement de l’#histoire par grand vent. Une pratique collective. L’exemple de Georges #Duby.

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Patrick Boucheron (2016). Pourquoi faire profession d’historien. Paris: Seuil, Points histoire, p. 92-93.

enquête #pensée historienne

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications Balisé avec :Enquête, Enseignement, Georges Duby, Histoire, Patrick Boucheron, pensée historienne, pratiques historiennes

Méthodologie de l’histoire problème selon Michel Foucault

13 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Foucault, M. (1980). La poussière et le nuage. Perrot, M. (dir.) (1980). L’impossible prison. Recherches sur le sytème pénitentiaire au XIXe siècle, p. 32. Cité par Patrick Boucheron (2016). Pourquoi faire profession d’historien. Paris: Seuil, Points histoire, p. 69

Classé sous :Histoire savante Balisé avec :Enquête historique, pensée historienne

Pourquoi l’histoire, pourquoi le Moyen Âge ?

13 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Et vous ?
Patrick Boucheron (2016). Pourquoi faire profession d’historien. Paris: Seuil, Points histoire, p. 61

Classé sous :Histoire savante

A la rencontre de celui qui préserve la mémoire du canton de Vaud – Helvetia Historica

6 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Helvetia Historica a eu l’excellente idée de réaliser un entretien de Gilbert Coutaz, directeur des Archives cantonales vaudoises, qui partira à la retraite l’an prochain. Il revient sur son parcours et sur sa vision du métier d’archiviste, une profession qui joue un rôle déterminant dans la préservation de la mémoire collective.

Dans l’extrait suivant, Gilbert Coutaz s’exprime sur l’évolution qu’ont connue les fonctions sociales de l’archiviste ainsi que sur les effets de l’informatisation des archives.

Quelles sont à votre sens les fonctions sociales de l’archiviste? Ont-elles toujours été les mêmes ou percevez-vous une évolution en la matière?

Selon moi, la profession d’archiviste est fondée sur un certain nombre de convictions. Au début de ma carrière, l’érudition jouait un rôle important. L’archiviste devait être un grand connaisseur du passé pour être à la hauteur des historiens, de façon aussi à être reconnu comme un chercheur.

Avec l’informatique, j’ai vu le métier se modifier. Les supports d’écriture ont évolué. En 1994 déjà, je me suis demandé dans un article si l’informatique ne serait pas le fossoyeur de la mémoire, en prenant conscience qu’un défi considérable serait à relever au cours des années suivantes. Dans le domaine de l’archivistique, l’érudition a par conséquent cédé la priorité à des compétences de gestion.

Bien entendu, cela ne s’est pas passé sans quelques contestations. Lorsque nous avons mis en place des filières professionnelles visant à former des archivistes, des historiens n’ont pas compris que la paléographie ou la chronologie ne seraient pas enseignées. Pourtant, cela ne correspondait plus au marché. Peu à peu, la dimension historique a donc perdu de sa superbe et je me suis aperçu que la valeur refuge de l’archiviste n’était plus le XIIIe siècle, mais des facultés en gestion.

Le rôle de l’archiviste ne se résume pas, selon moi, aux heures de bureau. Il s’agit d’une manière de vivre. Cela ne me demande d’ailleurs pas d’effort particulier, puisque j’éprouve toujours du plaisir à être dans l’action. Cette profession offre de grandes potentialités, à plus forte raison aujourd’hui.

Aux Archives cantonales vaudoises, nous organisons ainsi désormais chaque année une exposition thématique. L’archiviste n’est plus un introverti étrange, mais un extraverti qui doit prendre la parole et communiquer avec l’extérieur. Il est un garde-fou, puisqu’il conserve des documents qui permettent de valider ou de contredire le discours historique. Il doit aussi faire preuve de pédagogie. N’oublions pas que le citoyen participe à la construction de la mémoire.

Les Archives répondent aussi à certaines demandes de la société, en ce qui concerne par exemple le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale, la stérilisation des handicapés, le placement extrafamilial des enfants. Le politique s’est rendu compte que les archives avaient une utilité dans ces questions, en raison des problèmes qui se posaient. En effet, certains documents avaient été détruits, ce qui rendait difficile la possibilité d’apporter des réponses. Nous avons donc dû remettre en cause notre politique d’évaluation, notamment nos critères d’élimination.

Parallèlement, nous sommes passés d’une histoire officielle à une histoire cantonale, qui intégrait d’autres voix que celle de l’autorité. Il m’a toujours paru nécessaire d’accorder de l’espace à des archives privées, afin de disposer d’une pluralité de points de vue.

— À lire sur helvetiahistorica.org/2018/08/05/gilbert-coutaz-archives-cantonales-vaudoises/amp/

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Sac de plage : Grande Guerre et Révolution Russe : « une révolution » des femmes, pour les femmes ?

24 juillet 2018 by Lyonel Kaufmann

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1917, la Russie débute sa révolution le jour de la célébration de la Journée internationale des Femmes. À la fin de la guerre, dans les plus hautes sphères politiques d’un pays en pleine guerre civile, des femmes participent à l’élaboration d’un nouvel équilibre mondial – et attisent l’intérêt de la presse française -, chronique de l’été par l’historien Nicolas Offenstadt sur France Inter et RetroNews. Dans sa chronique du 22 juillet 2018, il s’intéressait plus particulièrement à Alexandra Kollontaï (1872-1952).

Intellectuelle, militante de la première heure, exilée après la Révolution de 1905, Alexandra Kollontaï est une des grandes figures du bolchévisme, comme le souligne L’Humanité socialiste en 1919 :

« […] La Kollontaï est l’une des figures les plus importantes de la Révolution russe. […] À l’origine de la Révolution, elle avait largement contribué à développer l’indiscipline dans les troupes russes et à faire naître l’ardente volonté de paix qui a conduit les bolcheviks au pouvoir […] ; elle accepta même, en 1918, de partir en Europe avec Kamenev pour exposer aux socialistes anglais et français le point de vue bolchéviste sur la question de la paix. […]

Rien d’étonnant à ce que le gouvernement des Soviets lui ait confié cette importante mission. Contrainte à l’exil sous l’ancien régime, comme la plupart des militants russes, elle a dû faire de longs séjours hors de Russie. Elle parle certainement avec aisance et souplesse aux étrangers. »

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Journée internationale de la femme célébrée à Petrograd en 1917, au début de la révolution de février – Source Wikicommons

Surtout, elle devient la première femme ministre de l’histoire en s’occupant sous Lénine des affaires sociales et de la santé, participant à l’élaboration d’une législation progressiste en la matière. Après s’être éloignée des choix de Lénine lors de la paix de Brest-Litovsk, elle occupera différents postes diplomatiques.

C’est aussi une des premières fois dans l’histoire contemporaine qu’une femme occupe une telle fonction dans une conférence internationale. Quelques années après, Kollontaï devient représentante de l’URSS en Norvège avant d’occuper d’autres postes diplomatiques. Voici « l’Ambassadrice des Soviets », suscitant l’indignation à la fois genrée et anticommuniste de la presse conservatrice :

« Mme Kollontaï a dû être une fort belle femme. Elle a conservé un teint frais, des yeux doux et vifs, un petit nez, un ovale à peine alourdi, une voix suave […]. On comprend que naguère encore tant d’existences masculines – dont celle du ministre, l’aspirant Kryslenko – aient voulu vivre en satellites de ce bel astre carminé… Mais surtout l’ambassadrice est femme et sait s’habiller.

[…] L’ambassadrice sort pour de nouveaux discours sur le terre-plein où sont massés sous la pluie, près de feux de la Saint-Jean – Pardon ! de la Saint-Lénine – les scouts rouges et les camarades du dehors. […] Vous avez bien senti, n’est-ce pas, au cours de ce récit, à quel point les Soviets ont bouleversé la nature humaine, comment ils ont supprimé la hiérarchie, le capital, l’armée, la diplomatie, les toilettes, le protocole, les toasts… Ah ! »

Dans quelles mesures ce destin est-il emblématique ? À vrai dire, comme le souligne Alain Blum((A. Blum, « En trompe-l’oeil. La part des femmes », in Ajam, Carole, Blum, Alain, Coeuré Sophie, Dullin Sophie (dir.), Et 1917 devient Révolution…, Paris, Seul/BDIC, 2017, p. 41-42)), les femmes sont très peu présentes dans les organes dirigeants du mouvement bolchévik et peu aussi à l’Assemblée constituante. Plus généralement la question d’une guerre « émancipatrice » fait encore débattre les historiens et la réponse dépend en partie de la focale choisie.

Source :  Retronews

Crédit photo en-tête : Alexandra Kollontai, révolutionnaire russe, théoricienne sociale et femme d’État (1872-1952), en 1910. © Getty / Sovfoto / UIG

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Tags: Histoire Culture unhcr liberté Education civique réfugié game serious

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