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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Le numérique, comme paysage et culture, n’appartient en propre à personne, et surtout pas aux informaticiens | Culture numérique

21 juin 2018 by Lyonel Kaufmann

Michel Guillou nous propose un très intéressant et important sur la question du numérique ou devrai-je dire de la culture numérique ainsi que de l’importance de ne pas laisser cette question de la seule compétence des informaticiens concernant l’éducation numérique. Je publie inextenso sa conclusion en vous laissant lire le début de sa démonstration tout aussi intéressante et importante où il retrace ’histoire de l’utilisation du terme de numérique, de ses différentes appréciations et volonté d’appropriation. Merci Michel !

La grande majorité des chercheurs définissent aujourd’hui le numérique comme un fait social global et total qui bouscule à ce point les représentations sociales et culturelles qu’il peut être compris comme un paradigme.

Alors, bien sûr, ce numérique ne peut renier ses origines, qui sont pour l’essentiel technologiques et informatiques, les mutations sociales et culturelles évoquées ci-dessus trouvant leur source dès la fin du dernier millénaire dans l’irruption de technologies émergentes et particulièrement perturbantes. Oui l’informatique, l’algorithmique et les technologies contribuent aujourd’hui encore à bousculer davantage le fait numérique. Mais bien d’autres domaines, scientifiques ou non, apportent eux aussi régulièrement des contributions éclairantes et enrichissantes au fait numérique. Il en va ainsi des apports successifs et récents du design, de l’éthique, de l’économie, des sciences cognitives, de la sociologie, de la politique, de l’art… et de bien d’autres encore.

En ce sens, personne n’est aujourd’hui autorisé à s’approprier le numérique. Personne !

Pourtant, tous les jours, de nombreux scientifiques informaticiens continuent à penser et à dire que le numérique, c’est de l’informatique et vice-versa.

On peut se référer à l’occasion au tweet de Serge Abiteboul cité ci-dessus ou encore à l’interventionde Gérard Berry au Sénat devant la commission en charge de la consultation citoyenne en vue d’une prochaine loi sur l’école dans la société du numérique. Ce dernier, pourtant pointilleux sur le sens des mots qui concernent sa discipline scientifique, algorithmes, interfaces, données, langages, machines… est étrangement moins précis quand il s’agit de préciser les rapports entre informatique et numérique, son discours s’avérant particulièrement confus.

Gérard Berry mène un combat, celui de la reconnaissance universitaire de sa discipline scientifique, et milite ardemment pour la création d’un enseignement scientifique et de concours de recrutement de professeurs pour offrir de nouveaux débouchés à ses étudiants en informatique. Pour ce faire, il est particulièrement intolérable qu’il continue avec ses collègues à vouloir s’approprier le numérique, par ignorance ou incompréhension des mutations de ce monde ou par calcul démagogique, peu importe.

La mise en place récente au lycée, par exemple, des enseignements ou options appelés ISN (informatique et sciences du numérique) ou ICN (informatique et création numérique) est un contresens total car il ne s’agit que d’informatique et de rien d’autre, au service certes de projets créatifs dans le deuxième cas, mais si peu souvent ! Le numérique est ici mis à toutes les sauces sans autre justification que de servir de cache-sexe à l’informatique et à son enseignement.

Concernant spécifiquement le numérique, la relation entre le substantif et l’adjectif devra à terme être précisée par l’usage. Si le sens du premier a évolué dans le sens indiqué supra, le sens usuel du deuxième n’a guère évolué comme indiqué dans les premières lignes de ce billet, même s’il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour en restreindre le sens à celui d’antonyme d’« analogique ».

Personne ne peut donc s’approprier le numérique même si, naturellement, il appartient à tout le monde. Les enjeux éthiques et politiques sont si importants, les perspectives économiques, éducatives, culturelles si prometteuses et à la fois si inquiétantes, car à l’évidence peu soucieuses de la préservation des droits et des libertés fondamentales des citoyens, que ces derniers, tous ces derniers, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, seront amenés à exercer leur vigilance, à donner leur avis, prendre en charge l’acculturation de leurs élus et représentants et décider des grands choix de la société et du paysage numériques.

Mario Tedeschini Lalli avait ainsi raison de proposer de s’affranchir de l’influence trop importante des ingénieurs et des informaticiens. En fait, l’enjeu est bien celui de faire comprendre à tous, et, s’il faut évoquer les enjeux propres à l’école, à tous ses acteurs, que le numérique concerne toutes les disciplines et pas particulièrement et seulement les disciplines scientifiques ou technologiques. Ainsi, les fameuses compétences numériques attendues de tous les citoyens, quel que soit leur âge, et des élèves en classe ne sont pas seulement, loin de là, techniques ou scientifiques, elles concernent tous les champs de la citoyenneté et de son exercice.

Tous.

Michel Guillou @michelguillou

Source : Le numérique, comme paysage et culture, n’appartient en propre à personne, et surtout pas aux informaticiens | Culture numérique

Crédit photo : Pixabay.

Classé sous :Opinions&Réflexions

Les archives numériques : Un lieu d’apprentissage à l’école

19 juin 2018 by Lyonel Kaufmann

Les projets de numérisation dans les humanités ont démocratisé l’accès aux sources au cours des dernières années. Les musées, les bibliothèques et les archives placent leurs fonds de textes, de films et d’images sur le scanner et les mettent en ligne – à la disposition de tous. Cependant, dans une tribune récente de Public History Weekly de John Anke, ce processus coûteux n’a de sens que si l’enseignement des compétences nécessaires à l’histoire à l’ère digitale suit le rythme des évolutions technologiques. Extraits traduits. 

Le constat de John Anke

Ces dernières années, la numérisation a progressé de manière beaucoup plus dynamique dans de nombreuses institutions de conservation de collections que dans le système éducatif allemand. La plupart de leurs efforts visent à développer de nouveaux services éducatifs intégrés à des plates-formes d’apprentissage et des manuels scolaires numériques. En revanche, leurs politiques de libre accès reçoivent peu d’attention lorsqu’il s’agit de l’apprentissage historique dans un monde numérique. 

Dans le même temps, les enseignants allemands sont très sceptiques quant aux avantages éducatifs des médias numériques : selon l’actuel « Digital Education Monitor » de la Bertelsmann Stiftung (2017), seul un enseignant sur quatre estime que les médias numériques contribuent à améliorer l’apprentissage des élèves. D’autre part, la majorité des élèves sont intéressés par les changements apportés dans les écoles. Quatre-vingt-deux pour cent recommandent à leurs enseignants « d’essayer quelque chose de nouveau avec les médias numériques plus fréquemment ». Alors, que diriez-vous de tenir une classe dans les archives numériques ou la bibliothèque numérique ?

L’avis de John Anke 

L’accès aux collections numériques complète de manière significative le traitement des sources dans les manuels d’histoire ou les documents scientifiques. Les sources numérisées créent une plus grande proximité avec l’original et sont donc propices à la transmission historique d’une manière critique des sources et des traditions. 

Dans ses séminaires universitaires et dans le cadre d’un projet pilote dans deux lycées, John Anke a également constaté que la recherche dans les archives d’images numériques amène les étudiants universitaires et les gymnases (lycéens) à s’interroger sur le contexte dans lequel les sources sont nées et ont été transmises. Cela ouvre la discussion sur la présence et la sélection des photographies ou des sources dans leurs manuels scolaires ou les médias.

Pour John Anke, travailler avec des sources numérisées permet aux étudiants de développer  les compétences nécessaires à la recherche de sources et au développement d’une compréhension critique de l’histoire même si l’accès aux archives physiques représentera toujours un plus indéniable.

L’article original et complet : The Digital Archive: An In-school Place of Learning

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

Que reste-t-il du logiciel libre ? | Du Grain à moudre

14 juin 2018 by Lyonel Kaufmann

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Microsoft vient de racheter la plateforme de création collaborative de logiciels Github. Est-ce vraiment une bonne nouvelle pour le logiciel libre ? Et quelles conséquences pour les utilisateurs ? La philosophie du libre a-t-elle gagné ou s’est-elle fait manger ? Une émission de France culture.

Le logiciel libre va-t-il disparaître au profit du logiciel propriétaire ?

Le logiciel libre va-t-il disparaître au profit du logiciel propriétaire ? • Crédits : Priscila Zambotto – Getty

Si vous n’êtes pas vous-même développeur informatique, sans doute n’avez-vous jamais entendu parler de GitHub. GitHub, c’est une plateforme à laquelle participe des millions de développeurs. Sa particularité : elle appartient au monde du logiciel libre, c’est-à-dire qu’elle est collaborative. Chaque projet qui y est développé peut être étudié, modifié, copié…en toute liberté. Plus qu’un outil technique, une véritable philosophie.

Or il se trouve que GitHub va être rachetée.  Et pas par n’importe qui : par Microsoft. Le géant mondial de l’informatique l’a annoncé la semaine dernière. La vente n’est pas encore finalisée mais le prix est connu : 7.5 milliards de dollars.

Dans le monde du logiciel libre, cette annonce suscite l’inquiétude. Car s’il est une entreprise qui symbolise la démarche inverse, à savoir des logiciels fermés, propriétaires, c’est bien Microsoft. Sa suite Windows en est l’exemple le plus emblématique.

Ce rachat est-il le signe d’un rapprochement entre deux mondes antagonistes, désormais complémentaires ? Ou plutôt celui de la fin d’une utopie ?

« Que reste-t-il du logiciel libre ?

Source : Que reste-t-il du logiciel libre ?| France culture

Classé sous :Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

L’application Whatsapp a-t-elle sa place dans les salles de classe ?

7 juin 2018 by Lyonel Kaufmann

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Deux articles récents parus dans la presse suisse-alémanique demande que l’application Whatsapp ne soit plus utilisée dans les écoles pour les élèves de moins de 16 ans.

Berner Zeitung « Whatsapp hat in Schulen nichts verloren » (04.06.2018)

Pour Beat W. Zemp, Président de l’Association faîtière des enseignantes et enseignants suisses (LCH), WhatsApp ne doit plus être utilisé par les jeunes âgés de moins de 16 ans. Ce service de messagerie appartenant à Facebook a dû, à la fin mai, relever l’âge d’utilisation minimum de son application, et ces nouvelles règles s’appliquent à toute l’Europe, Suisse y compris. Les enseignants et les écoliers des cantons d’Argovie, de Zurich et de Berne avaient pour habitude d’échanger par WhatsApp, mais pour Beat W. Zemp, il faut désormais trouver une alternative car pour lui les données qui circulent via cette application ne sont absolument pas protégées. Dans le canton de Bâle-Campagne, la communication entre les enseignants et les élèves doit surtout se faire par e-mail. Le service de messagerie Threema pourrait aussi être utilisé. L’utilisation de Facebook entre les enseignants et les écoliers soulève aussi des questions quant aux limites à définir, notamment concernant la protection de la vie privée, ajoute le Président de la LCH.

SonntagsZeitung « Lehrer müssen Klassenchats auf Whatsapp löschen » (03.06.2018)

Avec les nouvelles réglementations européennes en matière de protection des données, de nombreux élèves sont désormais trop jeunes pour utiliser l’application. Avec quelque 6 millions d’utilisateurs en Suisse, WhatsApp est le premier service de messagerie utilisé et il est très apprécié des enseignants car en un seul clic, ils peuvent communiquer des changements d’emploi du temps, des informations sur des sorties voire même des documents. Pour Christian Hugi, le président de l’association des enseignants de Zurich, des groupes sont même créés sur l’application pour les devoirs à faire à la maison et faciliter l’entraide. Des alternatives sont actuellement en cours de mise en place, à Dietlikon, une adresse e-mail officielle a par exemple vu le jour dans un établissement scolaire pour les échanges entre les enseignants et les 200 écoliers. Pour Peter Merz, directeur d’école dans le canton d’Argovie, si les parents donnent leur accord, il sera malgré tout possible de continuer à utiliser WhatsApp après les vacances d’été.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Colin de la Higuera : Historique et réflexions sur l’enseignement du code et de la pensée informatique

4 juin 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre de sa mission d’accompagnement des établissements et des équipes pédagogiques pour l’enseignement de l’ICN (Informatique et création numérique), la DAN (Délégation académique au numérique) du rectorat de Nantes a organisé le jeudi 5 avril 2018 au nouveau lycée de Carquefou une Journée académique dédiée à l’ICN niveau seconde (Enseignement d’exploration) autour de la question de « Apprentissage du code et de la pensée informatique : un point en 2018 ».

Le matin était construit autour de conférence et parmi celles-ci il faut souligner la conférence de Colin de la Higuera, Professeur à l’Université de Nantes et chercheur au Laboratoire d’informatique de Nantes-Atlantique, conférence intitulée « Historique et réflexions sur l’enseignement du code et de la pensée informatique ».

Capture d écran 2018 06 04 23 08 17

La vidéo de cette très intéressante conférence est consultable en ligne à l’adresse suivante : Espace pédagogique : numérique et enseignement – apprentissage du code et de la pensée informatique : un point en 2018.

Pour en savoir un peu plus sur Colin de la Higuera, titulaire de la chaire de l’Unesco « Technologies pour la formation des enseignants par les ressources éducatives libres » : http://pagesperso.lina.univ-nantes.fr/~cdlh/.

Capture d écran 2018 06 04 23 40 09En complément à cette intervention, les slides d’une intervention de Colin de la Higuera datant de 2015 à l’Université de Laval intitulée « L’enseignement de l’informatique au primaire et au secondaire : le point de vue d’un informaticien sur la situation en France ».

Les autres interventions de cette matinée : http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/numerique-et-enseignement/pratiques-pedagogiques/journee-academique-icn-1090294.kjsp?RH=1332763809160

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Jeux vidéo, récits soient-ils

28 mai 2018 by Lyonel Kaufmann

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Puisant dans les codes du cinéma, de la série télé ou inventant des façons de raconter qui n’appartiennent qu’à lui, tour d’horizon des nouveaux schémas narratifs empruntés par le médium depuis dix ans, alors que sort «Detroit», nouvelle création du Français David Cage. A l’occasion de la sortie de Detroit, Next de Libération nous propose un retour sur cinq jalons de cette révolution en cours.

Extrait

Parangon du jeu narratif, Heavy Rain a plongé en 2010 le monde du jeu vidéo dans une crise d’hystérie, polarisant les avis à l’extrême. D’un côté, l’extase : ce thriller à embranchements qui faisait une large place aux choix du joueur opérait soudain la fusion du jeu et du cinéma au point de faire «passer le jeu vidéo, et le joueur par la même occasion, à l’âge adulte» (Libération). Son créateur, le Français David Cage, devenait aussitôt «le Bergman du jeu vidéo» (Wired). De l’autre côté du spectre, les forums de joueurs explosaient contre la prétention bouffie d’un objet multimédia dont la profondeur du gameplay consistait à secouer la manette pour se brosser les dents. Huit ans et un jeu raté plus tard (on jettera un voile de pudeur sur Beyond : Two Souls), le décevant nouvel opus de Quantic Dream, Detroit, reprend les mêmes schémas narratifs pour les gonfler d’ambitions et de moyens. Et repose cette question cruciale : un joueur libre peut-il évoluer dans une histoire écrite à l’avance ?

The Walking Dead (2012) L’illusion du choix. Photo DR
The Walking Dead (2012) L’illusion du choix. Photo DR

Pendant les huit ans qui séparent Heavy Rain de Detroit, le médium a par ailleurs défriché ces tqerres, trouvant de nouvelles réponses et formulant d’autres façons de raconter des récits. En empruntant au rythme de la série télé, en remettant le gameplay au cœur de l’histoire ou, au contraire, en s’en détachant, en fracassant le récit en morceaux, en opérant des ruptures entre son et image… Des propositions rarement compatibles les unes avec les autres, souvent venues de développeurs indépendants, aux équipes et aux finances limitées. Des idées qui finissent par essaimer, contaminant petit à petit le champ du blockbuster.

Mon avis

Certains éléments de ces narrations mériteraient un travail approfondi pour les adapter à des scénarios de jeux sérieux permettant de travailler notamment l’agentivité des acteurs dans des situations historiques. Je pense plus particulièrement à The Walking Dead (2012) qui demande au joueur face à une mort imminente, qui sauver ? Le grand ado du fermier qui nous accueille ou le gamin perché sur un tracteur ?

Lire l’article : Jeux vidéo, récits soient-ils – Libération

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Officialiser la mémoire de la traite négrière : regards sur deux situations sensibles au Bénin et en France

24 mai 2018 by Lyonel Kaufmann

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La patrimonialisation des sites, des événements ou des cultures liées à l’histoire de l’esclavage interroge notre rapport à la mémoire.

Gaetano Ciarcia, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

Depuis la fin des années 1980, plusieurs mémoires du passé de l’esclavage transatlantique s’expriment avec force dans l’espace public par des actions et des propos officiels (création de journées du souvenir) normatifs (lois mémorielles) ou militants. Ainsi on a vu apparaître certaines initiatives visant à débaptiser des rues portant le noms de négriers célèbres, notamment à Bordeaux et à Nantes.

Certains projets y compris dans la recherche académique, interrogent également la question de la réparation.

De concert avec ces productions, il est possible d’observer, à une échelle globalisée, la tenue de cérémonies ainsi que la transformation monumentale d’anciens sites, ports et comptoirs négriers européens, africains et américains en lieux emblématiques d’une mémoire édifiée considérée comme étant vertueuse par rapport aux diverses formes d’oubli, présentées a contrario comme coupables ou fautives, d’une époque tragique.

Une telle logique se nourrit également de revendications identitaires sur la condition présente – qui serait pour certains à réparer – de ceux qui se réclament être les descendants des populations victimes de la traite négrière.

Inverser le cours du temps

Passer de l’amnésie à une souvenance juste et nécessaire permettrait alors d’inverser le cours du temps et de ses stigmates ; ainsi, de la durée éprouvée à rebours du temps révolu de l’esclavage émergeraient divers devoirs civils, moraux et religieux de mémoire.

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La Porte du Non Retour, étape de l’itinéraire de la Route de l’Esclave, Ouidah, Bénin, 2007.
Gaetano Ciarcia, Author provided

De nos jours, sur plusieurs sites africains – anciens ports, comptoirs, itinéraires, lieux de culte, de refuge ou centres de pouvoir – ayant été marqués par la période du commerce négrier, une mémoire désormais patrimoniale du passé de l’esclavage doit souvent combler la rareté ou l’absence de ses traces matérielles à cause notamment de la déperdition des vestiges et des archives pouvant documenter de nos jours les diverses époques et modalités de ce commerce sur le continent.

Dans ces contextes, des récits fondateurs – par exemple celui très discuté inhérent à l’île de Gorée au Sénégal comme lieu proéminent du commerce esclavagiste – jouent une fonction cruciale de catalyseurs de la quête émotionnelle d’un drame historique à actualiser.

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Fort Orange et Nassau sur l’île de Gorée au Sénégal, longtemps considéré comme plaque tournante du commerce esclavagiste.
Rama/Wikimedia

Le vodun, mémoire religieuse du passé de l’esclavage au Bénin

La notion de vodun peut indiquer des entités sacrées aux pouvoirs surnaturels et les cultes propres à leur vénération.

Simultanément émanations abstraites de présences métaphysiques et supports concrets (autels, objets, formules incantatoires, substances rituelles, etc.) d’une force qui est à maîtriser de la part des humains, les cultes vodun ont également intégré les effets produits à la fois par la diffusion des religions du Livre et par les phénomènes de la traite négrière, de la colonisation, des phénomènes migratoires.

Au cours du mois de février 1993, le Bénin, pays africain parmi les plus affectés par l’histoire de la traite négrière transatlantique a été le foyer du Festival des arts et de la culture vodun, « Ouidah 92 : Retrouvailles Amériques-Afrique ».

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Statue de egun-gun réalisée par Yves Kpède dans le lieu dit Kamuno Gbonu (dit aussi : « place de l’esclave »), Abomey, 2006.
Gaetano Ciarcia, Author provided

Le festival, qui a eu lieu dans l’ancien comptoir négrier de Ouidah à une quarantaine de kilomètres de la capitale économique du pays Cotonou, a coïncidé au Bénin avec la reconnaissance – dirigée par les plus hautes instances gouvernementales – des pratiques populaires vodun. Ces pratiques sont désormais mises en valeur en tant qu’expressions cultuelles d’une mémoire religieuse ayant traversé, à l’époque de la traite négrière, l’Océan.

À l’occasion de Ouidah 92, pendant les 10 jours du festival, la sortie publique des « divinités » traditionnelles de la ville s’est faite en concomitance avec la rencontre entre les délégations des cultes vodun venant du Brésil, d’Haïti, de Tobago.

Au cours du même mois de février 1993, la venue du Pape Jean‑Paul II au Bénin et sa rencontre, dans l’esprit du « dialogue interreligieux », avec les plus importants dignitaires locaux a eu sur l’opinion nationale un impact déterminant dans la reconnaissance publique des croyances et des pratiques dites « animistes ».

Un patrimoine mondialisé

En 1994, le lancement de l’itinéraire « La Route de l’Esclave », toujours à Ouidah, sous l’égide de l’Unesco, a illustré cette volonté d’associer la mise en patrimoine d’un passé perçu comme intangible, mais encore sensible, à l’institution d’une mémoire culturelle et religieuse de la traite négrière.

Dans le cadre d’une gouvernance globalisée de cette mémoire, l’institution moderne d’une tradition religieuse locale, s’identifiant au vodun, a fini par intégrer une vision atlantique, voire mondialisée de l’expérience historique marquée, entre autres, par l’implantation et les métamorphoses des cultes africains dans les nouveaux mondes américains produits par la traite négrière transatlantique.

Célébration de cultes vaudou au Bénin par des descendants d’esclaves, Africa News, 2018.

Ainsi – dans la perspective d’un développement touristique et muséal des lieux et à travers la recherche de programmes en mesure de produire de la coopération internationale – un tréfonds mémoriel, à la fois « autochtone » et diasporique, est devenu un enjeu identitaire et un domaine socio-économique à sensibiliser et à alimenter en souvenirs.

À travers les opérations de valorisation suscitée par diverses entreprises locales et internationales impliquées dans la mise en patrimoine culturel de la période esclavagiste, la dimension désormais cosmopolite du sacré vodun est invoquée par de nombreux acteurs.

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Concession de la famille Tchiakpè, ancien lieu de transit des convois d’esclaves avant leur embarquement, autel du vodun Gou, Ouidah, 2012.
Gaetano Ciarcia, Author provided

Ces acteurs sont engagés à la fois dans la perpétuation de leur autorité sur la culture locale et dans la recherche de relations avec des bailleurs de fonds étrangers.

Le cas de Nantes

Nous retrouvons des situations patrimoniales en partie comparables au cas béninois aussi en Europe. À Nantes, par exemple, là aussi à partir des premières années 1990, l’exposition et association Les anneaux de la mémoires et l’ouverture de deux salles entièrement consacrées au passé négrier de la ville dans le musée de l’Histoire de Nantes au Château des ducs de Bretagne on été des événements fondateurs significatifs d’enjeux mémoriels qui sont aussi et surtout des enjeux symboliques et politiques.

En 2012 l’ouverture du Mémorial de l’abolition de l’esclavage a suscité diverses controverses et oppositions qui ont divisé le milieux associatifs et institutionnels de la ville. En fait, à l’époque du lancement du projet du Mémorial, en 1998, l’avenir de cet espace sur les berges de la Loire a oscillé entre deux transformations possibles : musée et centre de documentation sur la traite ou lieu de recueillement, doté d’une dimension éminemment éthique et « compassionnelle ».

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Mémorial de Nantes, 2015.
Gaetano Ciarcia, Author provided

Finalement, c’est cette dernière option qui a été privilégiée. Dans ce cadre commémoratif, le souvenir de Nantes, port négrier d’autrefois, s’accompagne de la mise en valeur contemporaine de Nantes, cité désormais cosmopolite, ayant su reconnaître ses responsabilités historiques. Un tel choix avalisé par les plus hautes instances municipales a provoqué des divisions et des retentissements dans l’arène politique locale.

Il s’agirait donc d’une politique commémorative municipale issue de la volonté implicite d’instituer une inversion du stigmate. Autour de la conception du Mémorial, une logique de la « réconciliation » a été donc incitée par les pouvoirs publics dans une ville qui, jusqu’au début des années 1990 s’était plutôt distinguée pour le silence de ses élites sur le passé de la traite négrière.

Sur le choix d’un Mémorial consacré à l’abolition par la France de l’esclavage et non pas au souvenir de son rôle d’ancienne puissance esclavagiste ou aux luttes menées par les esclaves, plusieurs associations et historiens se sont dits et se disent en désaccord.

Enjeux et conflits de mémoire

À travers l’invention de dispositifs commémoratifs comme « La Route de l’Esclave » au Bénin ou le « Mémorial de l’abolition de l’esclavage » de Nantes, la restitution monumentale du passé de la traite négrière transatlantique intègre des pratiques mémorielles locales.

Ces dernières se caractérisent par des interprétations – émanant des contextes locaux – qui se voudraient politiquement correctes et relativement consensuelles, mais qui en réalité intègrent des intentions commémoratives pouvant être perçues par leurs visiteurs comme partiales et paradoxales.

Il est alors possible de voir sur la Route de l’Esclave béninoise les statues des rois de la dynastie esclavagiste des rois d’Abomey rappelant la résistance à la colonisation française et préfigurant la fondation de l’État national contemporain ; à Nantes, le souvenir de la déportation négrière être absorbé par la célébration de l’abolition et la mise en scène d’une ville qui aurait vertueusement retrouvé et su organiser sa mémoire embarrassante.

Dans ces contextes, les mémoires instituées du passé de l’esclavage sont l’expression d’intentions conflictuelles étant à la fois en quête d’un consensus ayant une portée culturelle au sens large et significatives de positionnement locaux. Ces positionnements peuvent s’opposer à une interprétation politiquement correcte des faits de l’histoire, tout en participant à la circulation d’un devoir de mémoire mondialisé comme, à titre d’exemple, celui qui est suscité par l’Unesco.

Les tentatives de produire un art de la pacification des diverses mémoires en jeu semble alors coïncider aussi avec la reconnaissance incertaine d’une qualité patrimoniale, anthropologique et historique d’origines dramatiques qui peuvent aujourd’hui être pensée comme une source féconde d’héritage moral et, in fine, de tolérance et cosmopolitisme.

Les routes de l’esclavage (¼), Arte, mai 2018.

Une mémoire inclusive en attente

Néanmoins, la volonté politique conciliatrice prônant une « bonne » gouvernance mémoriale du passé de l’esclavage fait encore aujourd’hui – en France comme au Bénin – l’objet d’attaques de la part d’individus et de groupes qui s’affirment comme descendants, toujours en situation de conflit, de populations ayant été autrefois victimes de la déportation ou s’étant révoltées contre le système esclavagiste.

Ces groupes et ces individus se ressentent en effet minorés ou non représentés par le bien mémoriel institué en question, à cause du fait que, tout en adhérant à la logique désormais globalisée d’un devoir moral et politique de mémoire publique à instituer, ils ne reconnaissent pas des projets tels la Route de l’Esclave à Ouidah ou le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes comme étant les leurs.

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Le général Toussaint Louverture, XIXᵉ siècle.
NYPL Digital Gallery/Wikimedia

Ainsi, le même espace peut parfois faire l’objet d’actions cérémonielles qui sont antagonistes entre elles. Par exemple, lors de la journée du 10 mai à Nantes, où, régulièrement les représentants officiels de la municipalité commémorent l’abolition française de la traite négrière, des associations de militants insistent sur la responsabilité historique de l’État français dans la déportation esclavagiste.

En marge des manifestations officielles et dans une apparente absence de dialogue avec les autorités, ces derniers préfèrent honorer le souvenir de figures historiques, comme celle de Toussaint Louverture, qu’ils considèrent négligées par les programmes officiels et par la scénographie commémorative.

The ConversationIl s’agit donc de situations polémiques où des antagonismes entre les divers acteurs impliqués dans l’institution d’une mémoire publique de la traite négrière transatlantique participent de rapports de force constamment en devenir.

Gaetano Ciarcia, Anthropologue, IMAf, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

This article was originally published on The Conversation. Read the original article.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :débats, esclavage, Histoire, mémoire

De l’apprentissage procédural de la programmation à l’intégration interdisciplinaire de la programmation créative – #CoCreaTIC

19 mai 2018 by Lyonel Kaufmann

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L’introduction de l’apprentissage de la programmation à l’école est une tendance croissante dans les écoles primaires à l’échelle internationale. La programmation est considérée comme une littératie du 21e siècle qui permet de développer les stratégies de pensée informatique comme l’organisation logique, l’abstraction et la résolution de problèmes. Dans cette chronique, Margarida Romero présente l’état actuel des initiatives d’intégration de la programmation à l’école et, ensuite, elle souligne les différences entre, d’un côté, l’apprentissage de la programmation de manière procédurale et décontextualisée du curriculum et, de l’autre côté, la programmation créative comme outil de modélisation de connaissances permettant un arrimage interdisciplinaire au curriculum.

L’article complet est disponible ici.

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A la lecture de cet article, je note que

«La programmation est un outil de modélisation de connaissances d’un grand potentiel créatif et (méta)cognitif. Cependant, comme tout outil technologique, il doit être intégré pédagogiquement en classe pour déployer son potentiel. L’apprentissage de la programmation per se, de manière procédurale (des recettes de code pas à pas comme https://studio.code.org/flappy/1) et décontextualisée du curriculum présente une plus-value pédagogique limitée.»

Ce qui indique notamment la nécessité de pouvoir l’intégrer à des apprentissages disciplinaires (langage, sciences humaines, sciences de la nature, mathématique,…) et donc de développement interdisciplinaire. Margarida Romero utilise à cet effet le concept de co-créativité où l’apprenant s’engage dans un processus de conception et de développement d’une connaissance. Elle donne notamment un exemple possible en histoire :

« Par exemple, ils peuvent (co)créer l’histoire de leur ville à un moment historique donné ou faire la transposition d’un conte traditionnel dans un outil de programmation visuelle comme Scratch (https://scratch.mit.edu/). Dans ce type d’activités, les apprenants doivent faire appel à des compétences et des connaissances en mathématique (mesure, géométrie et plan cartésien pour situer et déplacer leurs personnages, objets et décors), en science et technologie (univers du matériel, transformations…), en langue (schémas narratifs…) et en univers social (organisation dans le temps et l’espace des sociétés et des territoires). »

Outre l’interdisciplinarité et la co-créativité, il s’agit d’engager les apprenants dans des résolutions de problèmes.

— Article présenté ici : margaridaromero.wordpress.com/2016/05/25/de-lapprentissage-procedural-de-la-programmation-a-lintegration-interdisciplinaire-de-la-programmation-creative/

Classé sous :Histoire active, Humanités Digitales, Opinions&Réflexions, Publications

Paroles d’histoire

11 mai 2018 by Lyonel Kaufmann

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« Paroles d’histoire » est un podcast lancé en avril 2018, ouvert à toutes les périodes et toutes les approches qui permettent de réfléchir au passé, et à ses liens avec le présent. En invitant des historiennes et des historiens, Paroles d’histoire discutera de livres récents ou classiques, d’historiographie et de méthodologie, de débats et de controverses, et de tous les usages possibles de l’histoire, des plus savants aux plus courants, à l’école, au musée, à la télévision, sur internet.

Via l’oral, l’écrit reste au cœur de « paroles d’histoire »: lire, faire lire, donner des idées de lecture, partager et discuter autour des livres en sont des buts essentiels. Pour cela, chaque épisode se termine par un conseil de lecture, en histoire ou au-delà, que l’on retrouve sur le site, comme toutes les références mentionnées.

Tous les épisodes sont disponibles en téléchargement et en écoute directe, et il est possible de s’abonner (iTunes, Stitcher, Google play, etc.). Nouveaux épisodes tous les mercredis.

Paroles d’histoire est un podcast animé et bricolé par André Loez.

Les épisodes du podcast déjà publiés :

  • 1. Autour de mai 68, avec Ludivine Bantigny
  • 2. Les socialistes dans l’Algérie coloniale, avec Claire Marynower
  • 3. Enfance et adolescence en guerre, avec Manon Pignot
  • 4. L’Asie dans les conflits du premier XXe siècle, avec Pierre Grosser
  • 5. Sur l’enseignement de l’histoire, avec Laurence de Cock

A consommer sans modération !

Le site : Paroles d’histoire

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Les « victimes » de l’évaluation Jean-Marc Monteil – YouTube

10 mai 2018 by Lyonel Kaufmann

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Cette intervention de Jean-Marc Monteil devrait être visionnée par tout (futur) enseignant et être regardée au moins une fois par année.

Jean-Marc Monteil a une longue expérience de l’enseignement et de ses problèmes : dans l’enseignement secondaire d’abord, comme professeur d’université ensuite (il a également enseigné à l’étranger), enfin, en tant que responsable institutionnel (Président d’université, puis Recteur d’académies). Il a aussi une grande pratique de la recherche. Spécialiste des sciences du comportement, il a publié une centaine d’articles scientifiques et une vingtaine d’ouvrages. Membre de nombreux comités scientifiques, il a fondé et dirigé un laboratoire CNRS.
Evaluations et catégorisations initiales : effets sur l’attention et les performances cognitives. L’évaluation des élèves constitue le quotidien de l’enseignement. Que savons-nous de ses effets sur les apprentissages? Sur la motivation scolaire? Quelles modalités privilégier?
— À lire sur m.youtube.com/watch

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions Balisé avec :Evaluation

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Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

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À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

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Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

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C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

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Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

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Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir. «Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été […]

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Revue de presse : Deux nouveaux blogs suisses sur l'histoire numérique | infoclio.ch

19 avril 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Deux nouveaux blogs rédigés par des chercheurs suisses ont vu le jour ces dernières semaines sur la plateforme de carnets de recherche hypotheses.org et sont présentés brièvement par Enrico Natale. Deux nouveaux blogs suisses sur l’histoire numérique | infoclio.ch

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Le blog comme outil pédagogique, notes | Le Clin de l'œil

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Depuis février 2011, Audrey Leblanc donne des cours à Paris 3 Sorbonne Nouvelle à un groupe de 35 étudiants en moyenne, ayant commencé leur spécialisation dans l’image au premier semestre de cette deuxième année de licence.  Par commodité, elle a ouvert un blog comme support de ce cours (Le Coin de Censier). Un an après, il […]

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UNHCR

21 décembre 2008 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Envers et contre tout » est un serious game développé par le Haut Commissariat aux réfugiés. Destiné aux jeunes, il propose aux joueurs de se mettre dans la peau d’un réfugié. Divisé en trois étapes, il va falloir dans un premier temps réussir à s’enfuir de sa ville et passer la frontière puis trouver un refuge dans le pays d’accueil et enfin essayer de s’y intégrer. Réalisé de façon très intelligente, le jeu est parsemé d’informations sur la vie d’un réfugié. Une bibliothèque virtuelle est également disponible avec de nombreux témoignages. Un espace est également réservé aux enseignants." Source : France Inter, émission Un jour sur la toile. Lien: http://www.enversetcontretout.org/

Tags: Histoire Culture unhcr liberté Education civique réfugié game serious

Posted by: Lyonel Kaufmann

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Octobre 2018 : sortie d’Assassin’s Creed Odyssée

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