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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Revue de presse : La classe inversée, un modèle à suivre pour l’école numérique ? Pas certain…

10 février 2016 by Lyonel Kaufmann

Les microcosmes éducatifs ne bruissent que de ça… Après les MOOC et les tablettes, la classe inversée est, semble-t-il, au cœur de la réflexion de tous ceux qui veulent bien se préoccuper de faire avancer la pédagogie et de la mettre en adéquation avec son temps. Écrivez un article avec, dans le titre, l’expression « classe inversée » ou, mieux, « flipped classroom » qui fait tout de suite plus branché et vous verrez votre notoriété en ligne atteindre des sommets. Pour tout vous dire en secret, ce billet de Michel Guillou n’a d’autre but que celui-là…

Le billet de Michel Guillou : http://ift.tt/1T2Oz7I

Classé sous :Opinions&Réflexions Balisé avec :Histoire, IFTTT, Pocket

Enseigner plus explicitement : L’exemple de la carte de géographie

6 février 2016 by Lyonel Kaufmann

Enseigner plus explicitement : l’essentiel en quatre pages — Centre Alain Savary – Education prioritaire – ifé

L’exemple de la carte de géographie

blankStéphane Bonnery a popularisé l’exemple emblématique d’Amidou, en cours de géographie de collège, lors d’une leçon de début d’année ou il s’agit d’apprendre à réaliser une carte en respectant un code de couleurs en fonction des reliefs – les plaines sont en vert et les montagnes en marron.

Pendant toute la séance, l’enseignante essaie d’attirer l’attention des élèves sur ce code, répète que « quand il y a plus de 1000 mètres, on utilise le marron le plus foncé » ou que « si c’est moins élevé c’est moins foncé » … Amidou lui, cherche à bien colorier, « à faire juste ». Il a, depuis le début de sa scolarité, développé une façon de faire que l’on observe souvent, notamment dans des classes d’établissements populaires : seul le résultat compte.

Ainsi, comme d’autres élèves, il va harceler l’enseignante : « Madame, cette zone-là, c’est vert ? ». Quand l’enseignante répond : «mais non, je l’ai dit deux cents fois, c’est le marron le plus foncé parce que…», Amidou n’entend que le nom de la couleur et s’empresse de colorier, sans prêter plus d’attention aux explications. Amidou est là pour « faire le travail », c’est-à-dire appliquer des consignes. Il n’imagine pas que cette tâche vise des contenus de savoir : la notion de relief, le codage d’une carte. À l’inverse, pour l’enseignant – qui a été un bon élève – il est très compliqué de comprendre ce que les élèves ne comprennent pas, surtout quand le résultat est correct. Car, à la fin de la séance, Amidou a effectivement bien colorié sa carte. Mais il n’a pas compris pourquoi c’est exact.

Et ce n’est pas à la maison qu’il va mieux le comprendre, ni même pendant l’aide aux devoirs quand il révise pour l’interrogation prévue. Quand quelques jours plus tard, il doit colorier une carte différente – car pour vérifier que les élèves ont bien compris l’enseignante ne donne pas la même carte que celle réalisée en classe – Amidou ne sait pas faire … Il est même scandalisé : « C’est pas juste, c’est pas la carte qu’il fallait apprendre ! ». Et, quand le chercheur lui demande comment ont fait ceux qui ont réussi, il répond : « Je me demande bien qui leur a dit que ce ne serait pas la même carte le jour du contrôle…»

S. Bonnery, Comprendre l’échec scolaire. Elèves en difficultés et dispositifs pédagogiques, La Dispute, coll. « L’enjeu scolaire », 2007, 214p. Extrait en ligne sur le site du centre

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

1916 – 2016 : La terrible beauté de l’Insurrection de Pâques à Dublin reste vivante aujourd’hui

3 février 2016 by Lyonel Kaufmann

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Alors que 2016 marquera le centenaire de l’Insurrection de Pâques à Dublin (appelée également les Pâques sanglantes), le journal anglais The Guardian publie un très intéressant article sur la mémoire de cet événement. Indirectement  un tel article fait écho à la manière dont les sociétés actuelles sont confrontées au terrorisme.

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La rue Sackville dévastés – maintenant O’Connell Street – après l’Insurrection de Pâques de 1916. Photo: Bettmann / Corbis

La mémoire de l’Insurrection de Pâques a longtemps été hanté par une angoissante question: est-elle maintenant terminée? Le soulèvement peut être considérée comme un événement fondateur pour trois entités politiques: la République d’Irlande, Irlande du Nord et (bien que cela est commodément ignoré) l’actuel Royaume-Uni, qui a changé radicalement quand la plupart de l’Irlande a gagné son indépendance. Pourtant, la lutte a toujours été de décider si elle est l’histoire ou l’actualité, quelque chose qui est arrivé ou un présage de quelque chose devant encore se produire.

L’article met en évidence le contraste entre l’échec programmé de cette insurrection lamentable, limitée à Dublin où il n’était question que de tenir un nombre limité de bâtiments publics avant que les troupes britanniques n’écrasent la rébellion et sa puissance dans l’imaginaire collectif irlandais.

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Les soldats britanniques inspectent la coque du General Post Office de Dublin après les combats de 1916 Photo: Hulton Archive / Getty Images

Bien évidemment la puissance évocatrice de cet événement doit une partie de son succès au poème Easter 1916 de WB Yeats (All changed, changed utterly / A Terrible beauty is born), mais elle le doit beaucoup aux Britanniques qui par la suite exécutèrent en mai 15 chefs de la rébellion. A partir de ce moment-là, l’humeur du public a commencé à changer et les rebelles, au lieu d’être des fous dangereux, sont devenus des martyrs ((A l’image de James Connolly exécuté par un peloton d’exécution attaché à une chaise, car il était déjà blessé et ne pouvait pas se tenir debout.)). Plus précisément, ils sont devenus des martyrs catholiques. Comme le chef rebelle Patrick Pearse l’avait clairement envisagé, le sacrifice à Pâques a été élevés au rang du plus grand des sacrifices de sang : celui du Christ lui-même.

Comment pouvons-nous aujourd’hui contenir cette puissance de l’imaginaire généré par cet événement ? Pour The Guardian, il est impératif que les commémorations restituent des réalités plus complexes, que les rebelles ne soient pas traités sous l’angle soit de saints, soit de terroristes, mais en véritables acteurs politiques d’un conflit européen plus large. Pour le journal, il est réjouissant que le plus grand succès des ventes de livre sur le centenaire n’est pas une hagiographie, mais la récupération minutieuse par  Joe Duffy des noms et des histoires des 40 enfants qui ont été tués par des rebelles ou des forces britanniques lors des affrontements. Le contexte de la première guerre mondiale, le rôle central des femmes et la pauvreté épouvantable de Dublin sont tous en cours d’écriture dans l’histoire de l’Insurrection de Pâques 1916. Il faut également accepté que tous ces travaux historiques n’empêcheront pas la force évocatrice et l’imaginaire de l’événement. Il s’agit aussi d’accueillir l’idée même que les rebelles eux-mêmes avait appelé de leurs voeux : la création d’une vraie république de citoyens égaux.

Source : The terrible beauty of the Easter Rising remains alive today | Fintan O’Toole

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

RÉDACTION MANUSCRITE OU NUMÉRIQUE : IMPACT SUR LA COMPÉTENCE À ÉCRIRE ET SON ÉVALUATION

27 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre de ses études doctorales en sciences de l’éducation, Luc Diarra a traité de l’authenticité des tâches d’écriture en contexte scolaire. Y aurait-il actuellement un hiatus entre les pratiques réelles d’écriture, où l’ordinateur est souvent utilisé, et la production de textes manuscrits en situation d’évaluation à enjeu critique? Selon M. Diarra, si. Extrait de l’entrevue accordé Dominique Fortier de la revue Correspondance (janvier 2015).

Dans le cadre de votre recherche, avez-vous observé chez les élèves une plus grande aisance à rédiger des textes à l’ordinateur plutôt qu’« à la mitaine »?

L. D. – L’ordinateur présente plusieurs avantages pour la production de textes : des outils d’aide à la rédaction, en l’occurrence les fonctionnalités telles que copier, couper, coller, déplacer, insérer, supprimer, etc., de même que des dictionnaires électroniques et d’autres outils d’aide à la révision tels les correcticiels, Antidote ou ceux intégrés dans les logiciels de traitement de texte (Microsoft Word ou autres). Ces outils peuvent expliquer l’aisance dans la rédaction de textes à l’ordinateur pour qui sait les utiliser. Dans ma recherche, j’ai relevé chez la plupart des participants une plus grande habileté dans la production de textes à l’ordinateur que dans la rédaction manuscrite. […]

D. F. – Les élèves sont-ils plus motivés à écrire des textes à l’ordinateur qu’à la main?

L. D. – Oui, c’est l’un des aspects les plus soulignés dans les études. Écrire à l’ordinateur a un effet positif sur la motivation pour l’apprentissage de l’écriture. Cela serait encore plus vrai chez les élèves en difficulté d’apprentissage.

L’entier de l’entrevue : RÉDACTION MANUSCRITE OU NUMÉRIQUE : IMPACT SUR LA COMPÉTENCE À ÉCRIRE ET SON ÉVALUATION

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

“We Feel Lost” : Génération perdue

25 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Sur son blog, Will Richardson présente le témoignage, transmis par un parent, d’un élève. Pour Will Richardson, ce témoignage raisonne comme une compilation des idées de cette génération d’élève.

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«We are the lost generation.  Many teachers think standardized tests, endless worksheets, and piles of homework are the answer. The other half don’t believe in homework, think standardized tests are moronic, and believe in activities that make us enjoy the lesson. But it’s too harsh a mix for either side to get its point across. So we end up with this generation who doesn’t care about education or can’t find a motivation to continue it.

The thing is we don’t care. It’s not because we don’t want to care, but it feels like we can’t care. One year you have a drill sergeant for an English teacher who jams vocabulary down your throat to the point you can’t think anymore, who constantly prepares you (not adequately enough) for the never ending flow of standardized tests that seem to be as common as the rising tide. Then next year you get a teacher who wants to teach, who loves to teach, who’s “untraditional”.  And you want to learn, you really do!  But all you can think when you raise your hand is “will this be on the test”. That’s all that seems to matter.

First period will take your phone on sight if it simply falls out of your backpack, while third period encourages the use of all devices. We feel lost. Half of the kids don’t want to learn because learning to them means: classwork, grade, fail- homework, grade, fail- test, grade, fail. It’s an endless cycle they can’t win. The other half of kids desperately wants to learn, but can’t find the motivation because their teacher could be so out of tune with how to correctly teach nowadays, that it sucks the passion from them.  

We’ve become divided. It becomes cool to hate school. To hate learning and education. I separate these by sentences because I believe they are no longer synonymous with each other. Kids love to learn. They hate school. School has become a life draining institution that takes passionate, longing kids and leaves them hollowed husks, begging for a passing grade so they have a slightly better chance to move to the next year. Too many have simply given up. Too many, students and teachers alike, have given up on each other, and the system designed to enlighten us, when in reality all is does is throw us into uneducated darkness.»

Les termes sont durs (« il devient cool d’haïr l’école », « Les enfants adorent apprendre. Ils détestent l’école », « le système conçu pour nous éclairer, alors qu’en réalité, tout est fait est pour nous jeter dans les ténèbres sans instruction ») et l’institution scolaire (américaine dans le cas présent) paraît divisée comme jamais. Une génération perdue pour un système à bout de souffle ?

Will Richardson se présente lui-même comme parent, éducateur, conférencier, auteur, blogueur depuis 12 ans au Weblogg-ed. Il tente de répondre à la question « Qu’est-ce qui se passe dans les écoles, les salles de classe et l’apprentissage dans un monde 2.0? » Il est l’auteur d’un livre intitulé « Why School? How Education Must Change When Learning and Information are Everywhere » (2012).

Source : “We Feel Lost”

Classé sous :Opinions&Réflexions

Classe inversée : faire créer collectivement le cours d’histoire par les élèves

22 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Au lycée Kastler de Guebwiller, les élèves utilisent des tablettes, Moodle et Dropbox pour créer, ensemble, le cours. Un travail collaboratif qui les rend acteurs et producteurs de leur propre savoir.

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Une classe de seconde du lycée Kestler. Les élèves sont tous munis de tablettes.

Marc Schumacher est professeur d’histoire- géographie au lycée Alfred Kastler de Guebwiller, près de Strasbourg. Depuis 2012, il utilise quotidiennement des tablettes numériques avec sa classe de seconde. « Il s’agit d’un projet pédagogique collectif, à l’initiative de l’établissement : ils s’en servent aussi dans les autres matières, toute l’année », note l’enseignant, qui a présenté son mode de travail original lors des dernières Net Journées, en mars 2015.

Marc Schumacher a mis en place des séances d’histoire-géographie « dans l’esprit de la classe inversée » – mais en présentiel. L’idée : faire créer le cours par les élèves, lors du temps de classe, via leurs tablettes.

Un travail collectif, composé de plusieurs travaux individuels regroupés dans un wiki.
Un travail collectif, composé de plusieurs travaux individuels regroupés dans un wiki.

Pour Marc Schumacher, devenus acteurs, « les adolescents sont davantage motivés, plus autonomes. Ils retiennent mieux ce qu’ils ont eux-mêmes produit, et les résultats s’en ressentent ». Le rôle de l’enseignant change, conclut-il : « je deviens un chef d’orchestre. Je les accompagne, je les guide, mais ce sont eux qui produisent l’oeuvre finale ».

Lire l’ensemble de la démarche : Enseigner l’histoire en seconde avec les TICE : le prof devient un « chef d’orchestre » » VousNousIls

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Plus fort que la classe inversée : l’empathie de l’enseignant, source de réussite scolaire

20 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Pour renforcer la motivation et les compétences des élèves, la clé du succès tient en un mot : empathie ! C’est ce que tend à démontrer une étude de grande ampleur menée par trois universités finlandaises ((Université de l’Est de la Finlande, université de Jyväskylä, université de Turku.)).

Selon les premiers résultats de l’enquête, l’attitude empathique et chaleureuse de l’enseignant agit favorablement sur la motivation et les compétences des enfants, aussi bien en lecture, écriture ou arithmétique. À l’inverse, un faible soutien émotionnel provoque des comportements passifs et d’évitement. Au final, l’interaction entre l’enseignant et l’élève influe davantage sur les résultats scolaires que les outils pédagogiques ou la taille des classes. Pourquoi ? Parce qu’elle joue un rôle décisif dans les mécanismes qui conduisent un enfant à avoir confiance en ses capacités et à se fixer des objectifs. Et cette relation compte autant lors des premières années d’école que par la suite, lorsque les compétences attendues se complexifient. Étonnamment, remarquent les chercheurs, ce phénomène demeure peu étudié par les sciences de l’éducation.

Source : Sciences Humaines

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

Le fils de Saul : Un film coup de poing sur Auschwitz | Le Devoir

17 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Décembre 2015, K-Classrom réalisait une séquence pédagogique à partir du film Le fil de Saul (voir Entrer dans la guerre d’anéantissement : le Fils de Saul -exprimer des émotions, raconter, se poser des questions.). Aujourd’hui, je vous présente la critique du film d’Odile Tremblay dans Le Devoir.
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Le fils de Saul, premier long métrage (après plusieurs courts remarqués) du Hongrois László Nemes, révélation du dernier Festival de Cannes où il a remporté le Grand Prix du jury, présélectionné pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère où il devrait remporter la mise, est une oeuvre-événement. À voir, à souffrir, à méditer.

https://www.youtube.com/watch?v=2M00zf2FYEc

Ce film constitue une sorte de réponse à Shoah de Claude Langman, cinéaste ayant affirmé partout que l’enfer de l’Holocauste ne pouvait être représenté, seulement évoqué par lieux et témoignages interposés comme dans ses films.

Ce qui n’a pas empêché cette Shoah de rebondir sans cesse au cinéma. Sans beaucoup renouveler le thème pour autant. Ça prenait un cinéaste hongrois, assistant du grand Béla Tarr sur L’homme de Londres, admirateur de Tarkovski, d’Antonioni et de Kubrick, pour nous plonger en apnée dans l’enfer d’Auschwitz, chez les damnés de la terre, sans nous laisser le loisir de reprendre notre souffle. Nous voici chez les prisonniers juifs des Sonderkommandos chargés de préparer leurs congénères pour les chambres à gaz, puis récupérer les dents en or, nettoyer les lieux, brûler les corps.

Lire la suite : Un film coup de poing sur Auschwitz | Le Devoir

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Tablettes : leur «juste, prescription et utilisation

15 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Une méta-étude récente commandée par le Commonwealth of Learning confirme ce que soupçonnaient déjà de nombreux enseignants. Un total de 27 études quantitatives sur l’utilisation de comprimés dans les écoles datant de 2010 ont été analysées et la principale conclusion était que les outils sont plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés dans une pédagogie centrée sur l’élève plutôt que dans des dispositifs d’apprentissage magistro-centré (centré sur l’enseignant) (Tamim et al, 2015a). Ces résultats sont corrélés par un autre méta-étude portant sur plus de 41 rapports qualitatifs durant la même période, qui ont montré que les tablettes et les appareils mobiles sont les plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés dans des contextes de pédagogie active. (Tamim et al, 2015b).

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Clairement, les tablettes et les outils mobiles ont été conçus pour être utilisés comme des outils personnels, et en tant que tel ils peuvent être mieux utilisé dans le cadre d’apprentissage personnalisé, où les étudiants peuvent travailler à leur propre rythme, et dans un endroit et l’heure qui convient à leurs besoins. Ce qui rend ces résultats si intéressants réside dans les implications pour la pédagogie. Si les enseignants souhaitent maximiser la puissance des tablettes et des outils mobiles, ils doivent créer des environnements dans lesquels les étudiants sont encouragés à être proactifs dans leur étude, à prendre du recul et à faciliter plutôt que de dicter le processus. Comme avec toutes les ressources d’apprentissage,l’important n’est pas dans ce qu’ils sont, mais de quelle manière les tablettes son utilisées.

Le texte anglais original : Tablets: The correct prescription

«A recent meta-study commissioned by the Commonwealth of Learning confirms what many teachers already suspected. A total of 27 quantitative studies on the use of tablets in schools dating from 2010 were analysed and the major finding was that the tools are most effective when used in student centred learning, rather than within teacher controlled environments (Tamim et al, 2015a). These findings are supported by another, larger meta-study of 41 qualitative reports from the same period, which showed that tablets and mobile devices are most effective when used in student-active contexts (Tamim et al, 2015b).

Clearly tablets and mobile devices were designed to be used as personal tools, and as such can be best used for personalised learning, where students can work at their own pace, and in a place and time that suits their needs. What makes these findings so interesting are the implications for pedagogy. If teachers wish to maximise the power of tablets and mobile devices, they should create contexts in which students are encouraged to be proactive in their study, and to stand back and facilitate rather than dictate the process. As with any learning resources, it’s not what they are, but how tablets are used that is important.»

References
Tamim, R. M., Borokhovski, E., Pickup, D., Bernard, R. M. and El Saadi, L. (2015a) Tablets for Teaching and Learning: A Systematic Review and Meta-Analysis. Commonwealth of Learning: Burnaby.
Tamim, R. M., Borokhovski, E., Pickup, D. and Bernard, R. M. (2015b) Large-Scale, Government Supported Educational Tablet Initiative. Commonwealth of Learning: Burnaby.

 

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Les humanités numériques transforment-elles notre manière d’apprendre et de penser ?

13 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le numérique est-il seulement un outil ou dépasse-t-il ce cadre-là ? Transforme-t-il notre manière d’apprendre et de penser ? Doit-il nous amener à changer de pédagogie ? Dans le prolongement de récents billets, la contribution de Sébastien Stasse est une importante contribution à cette réflexion.

Ainsi qu’il l’indique, lors des 20 dernières années, les différents outils technologiques venaient supporter une démarche et dans cet état de fait, on pouvait très bien parler d’outil comme d’un « moyen d’action » sur du contenu. La technologie supportait la démarche pédagogique. Or, et je partage de plus en plus le point de vue de Sébastien Stasse,

«Je dois aujourd’hui constater que l’évolution rapide de cette technologie me porte à questionner le terme outil pour qualifier l’usage de cette technologie qui s’infiltre dans l’ensemble des aspects de notre vie, mais surtout d’une technologie qui supporte de plus en plus une partie virtuelle importante de cette vie.»

Cette évolution concerne tous les aspects de nos existences. Elle s’intègre partout, «y compris de l’acte naturel d’apprentissage et d’enseignement».

Dès lors, et c’est la conclusion de Sébastien Stasse,

«quand un élément s’intègre ainsi à un ensemble de pratiques, ne faudrait-il pas plutôt en parler comme d’un véhicule ou d’un vecteur puisqu’il permet non seulement de réaliser une tâche, mais d’en supporter le résultat et sa diffusion.  Parler de la technologie en terme d’outil me semble aujourd’hui beaucoup trop réducteur et a pour effet, en éducation, à reléguer son usage à un rôle de soutien plutôt que de voir cette technologie comme une partie intégrante et inhérente à une démarche d’enseignement et d’apprentissage.»

Si tel est le cas, et je penche à suivre ces propos de Sébastien Stasse, le numérique modifie l’acte et la manière d’apprendre, jusqu’à nos opérations et structures mentales. Au même titre, que l’a fait l’imprimerie. A terme, ce sera un pléonasme que de parler de littératie numérique.

En outre, l’évolution du terme de «TIC» à celui de «numérique» indique bien un changement de nature et d’intensité dans l’évolution en cours. Il est en de même avec l’apparition de la notion d’humanités numériques. Cette dernière indique bien que nous avons dépassé en la matière la notion de simple outillage technologique. En effet, les humanités numériques modifient la manière de poser des questions et d’y répondre. Elles modifient également les procédures et la composition des équipes scientifiques qui désormais réunissent chercheurs issus des Sciences humaines et socilaes et ceux des Sciences de l’ingénierie informatique ((A titre d’exemple : Écoutez le Paris du XVIIIe siècle | CNRS Le journal)). Nous sommes bien en présence d’une rupture au sens de Thomas Kuhn.

A lire : Sébastien Stasse Les TIC peuvent-elles encore être vues comme des outils ? » In scholam – Pédagogie, technologie et administration scolaire

Références :

  • Thomas Kuhn (trad. Avram Hayli), La Révolution copernicienne, Paris, Librairie Générale Française, coll. « Livre de poche., Biblio essais » (no 15),‎ 1992 (1re éd. 1957).
  • Thomas Kuhn (trad. Laure Meyer), La structure des révolutions scientifiques [« Structure of scientific revolutions »], Paris, Flammarion, coll. « Champs / 791 »,‎ 2008 (1re éd.1962), 284 p.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

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Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP) Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros […]

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