• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Histoire Lyonel Kaufmann

Histoire Lyonel Kaufmann

  • Mes Publications
  • Blog
  • Cours
    • Planifier
    • Film&Histoire
  • A propos

Publications

Québec : Les héritages de la Révolution tranquille | Histoire Engagée

27 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

Le mercredi 14 septembre, le site québécois Histoire Engagée a débuté la publication d’un dossier sous la direction de Marie-Andrée Bergeron et Vincent Lambert portant sur les héritages de la Révolution tranquille au Québec.

Voici l’introduction au dossier rédigée par Vincent Lambert.

« L’héritage de la Révolution tranquille n’a peut-être jamais été si problématique. D’un côté, le modèle social-démocrate et néo-nationaliste qui en est le socle est menacé par une vision économique à court terme, toute puissante; de l’autre, ses grandes images, ses grandes figures, paraissent un peu figées dans le temps, comme si elles n’étaient plus des sources d’inspirations aussi crédibles. Car la Révolution tranquille n’est pas seulement une période historique, elle est également un âge, certains diront même un âge d’or. Comme il semble parfois que les temps présents s’en distancient, ce dossier souhaite interroger son héritage culturel et littéraire, à travers ses représentations contemporaines.

Le dossier s’ouvre par deux exercices de recadrage,

  • le premier sur l’origine de l’expression « Révolution tranquille » de Jean-Philippe Warren.
  • l’autre sur sa dimension mythique avec Au-delà des faits : la Grande Noirceur et la Révolution tranquille en tant que mythistoires. Entretien avec Alexandre Turgeon.

Le dossier enchaîne avec des analyses portant sur deux repères incontournables associés à cette période, le legs de Refus global (Sophie Dubois) et l’évolution de la revue Liberté (Rachel Nadon).

Les trois articles suivants examinent l’héritage de la Révolution tranquille dans des œuvres littéraires récentes, que ce soit dans le roman (Daniel Letendre), l’essai (Vincent Lambert) ou le théâtre (Céline Philippe).

Enfin, un entretien avec Michel Biron propose un tour d’horizon de la question :

  • L’héritage ambigu de la Révolution tranquille. Entretien avec Michel Biron

Vincent Lambert propose également une recension d'ouvrage : Vincent Lambert, «Le passé québécois en ruines circulaires» et plus particulièrement de l'ouvrage de Jonathan Livernois (2014). Remettre à demain. Essai sur la permanence tranquille au Québec. Montréal : Boréal.

Le dernier article est paru le 24 janvier de cette année.

Source : Les héritages de la Révolution tranquille

Classé sous :Histoire savante, Publications

Comment la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale

25 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

Pour appuyer ses offensives, idéologiques comme territoriales, le régime de Vladimir Poutine opère une relecture très personnelle du pacte germano-soviétique et de la «Grande Guerre Patriotique».

La «photo de famille» du pacte germano-soviétique d'août 1939: de gauche à droite, le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim Von Ribbentrop, le juriste allemand Friedrich Gaus, Joseph Staline et, tout à droite, le ministre soviétique des Affaires étrangères Vyacheslav Molotov. AFP.
La «photo de famille» du pacte germano-soviétique d’août 1939: de gauche à droite, le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim Von Ribbentrop, le juriste allemand Friedrich Gaus, Joseph Staline et, tout à droite, le ministre soviétique des Affaires étrangères Vyacheslav Molotov. AFP.

Comment expliquer le pouvoir d’attraction qu’exerce la Russie de Vladimir Poutine sur une bonne partie de la classe politique française? Le chercheur Olivier Schmitt s’attaque à la question dans Pourquoi Poutine est notre allié? Anatomie d’une passion française (Hikari Éditions, 128 pages, 9,90 euros). Dans cet ouvrage, il décrypte quatre arguments souvent avancés pour justifier un rapprochement: le fait que Poutine serait un «vrai dirigeant», l’existence de valeurs communes entre la France et la Russie ou d’un intérêt de la France à un rapprochement, et enfin l’argument selon lequel l’alliance avec la Russie vaudrait bien celle avec les États-Unis.

Slate.fr a reproduit un extrait du chapitre consacré aux «valeurs communes», sur la façon dont la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

blank

Voici l’extrait relatif aux deux conceptions russes de la lecture du pacte de non-agression Molotov-Ribbentrop :

Deux interprétations de la Seconde Guerre mondiale ont toujours coexisté en Union soviétique puis en Russie, puisque l’URSS s’est trouvée des deux côtés durant la guerre: initialement dans le camp des agresseurs puis dans la grande alliance avec les Etats-Unis après qu’Hitler eut trahi Staline. Pendant longtemps, la glorification de la guerre défensive (1941-1945) a prévalu sous la forme de la «grande guerre patriotique», et permettait de présenter l’URSS comme l’épicentre de la résistance aux forces fascistes. Dans la glorification de cette période, le pacte Molotov-Ribbentrop devait être passé sous silence non pas tant pour ses conséquences (permettre le début de la Seconde Guerre mondiale), mais parce qu’il représentait une erreur de la part de Staline: le pacte laissa les troupes allemandes s’approcher des frontières de l’URSS bien avant l’invasion de 1941, permit à l’Allemagne de devenir la puissance européenne qui faillit s’emparer de Moscou et donna au dictateur soviétique une illusion de sécurité qui lui fit nier les renseignements selon lequel l’Allemagne se préparait à l’attaquer, le prenant complètement par surprise.

En revanche, réhabiliter le pacte Molotov-Ribbentrop revient à mettre en avant la période d’agression de 1939 à 1941, durant laquelle l’URSS entreprit l’invasion de la Finlande (une «guerre d’hiver» qui se révéla très coûteuse pour l’agresseur), mais aussi des pays baltes, où des référendums bidons furent organisés pour justifier et soutenir l’agression. Le climat politique russe actuel, qui glorifie les agressions contre la Géorgie et contre l’Ukraine, incite évidemment à valoriser une période de l’histoire qui présente des similitudes troublantes avec la Russie contemporaine. Entre 1939 et 1941, la propagande soviétique présenta l’Allemagne nazie comme un État ami, les dirigeants parlant du «camarade Hitler» et appelant au «triomphe du fascisme international», et des swastikas apparaissant sur les bâtiments publics.

Au final pour Olivier Schmitt :

La réhabilitation officielle du pacte Molotov-Ribbentrop par le régime russe actuel crée ainsi une mémoire du conflit alternative à celle répandue en Europe occidentale, en valorisant la guerre d’agression et la confusion idéologique entre extrême-gauche et extrême-droite. Cette orientation idéologique est finalement tout sauf surprenante, car elle correspond à l’alignement tactique qu’a entrepris la Russie avec les extrême-droites européennes.

Nous vivons vraiment un moment très particulier de notre histoire. Rien de très encourageant à vrai dire.

Lire l’article complet : Comment la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale | Slate.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Les Confessions de Nat Turner et l’histoire noire américaine

15 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Un nouveau, voire un contre-récit national américain : c’est ce que visent des textes qui paraissent en France cet hiver, et qui sont autant de « contrenarrations ». C’est notamment le cas pour Les Confessions de Nat Turner, dont s’inspire bien mal le film de Nate Parker, The Birth of a Nation. Extrait de l’article de Mediapart L’histoire noire américaine est devenue un sujet littéraire | Mediapart.

Les éditions Allia publient pour la première fois en français les Confessions de Nat Turner, fort bien traduites et commentées par Michaël Roy. Ce texte, écrit par un avocat blanc de la défense, est le témoignage qu’il a rédigé à partir de ce que lui a relaté Nat Turner, le soir, dans sa prison, pendant le procès au terme duquel l’accusé et d’autres rebelles seront exécutés, en 1831.

Pour Mediapart :

lire ce texte, c’est prendre la mesure de sa force, dès lors qu’il est débarrassé des fantasmes sexuels que lui avait greffés William Styron dans sa version romancée (Les Confessions de Nat Turner, Gallimard), et rendu à une complexité dont le dépouille cruellement le film de Nate Parker.

En 48 heures, Nat Turner et les esclaves de plus en plus nombreux qu’il entraîne vont massacrer les familles des fermiers blancs alentour – hommes, femmes, enfants – «pour satisfaire notre soif de sang». Le récit est saisissant parce qu’il est factuel, ne témoigne d’aucun sentiment, ne s’occupe guère d’explications.

Source : L’histoire noire américaine est devenue un sujet littéraire | Mediapart

Classé sous :Publications

Ouvrage : Révolutions. Quand les peuples font l’Histoire

11 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Avec le décès récent de Mario Soares, il a notamment été question de la Revolution des Œillets de 1974 qui a permis au Portugal de rejoindre le cercle des démocraties. Cette actualité m’a également permis de découvrir l’ouvrage «Révolutions. Quand les peuples font l’Histoire» paru en 2014 et traitant des révolutions du 17ème au 20ème siècles.

blank

Concernant cet ouvrage offrant un un vaste panorama des révolutions protéiformes du XVIIe siècle à nos jours, il est l’œuvre d’une équipe d’enseignants-chercheurs en histoire, sous la direction de Mathilde Larrère, maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée.

A l’occasion des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, Mathilde Larrère vous présente « Révolutions quand les peuples font l’histoire » aux éditions Belin.

Les différents chapitres sont partagés entre spécialistes des périodes et des zones géographiques.

Mathilde Larrère, historienne du politique, s’est donc intéressée aux révolutions anglaise du XVIIe siècle, américaine du XVIIIe, ainsi qu’à la Révolution française.

Eugénia Palieraki, experte de l’histoire politique de l’Amérique latine et de l’Espagne, s’est concentrée sur les révolutions indépendantistes latino-américaines, quarante ans après la révolution nord-américaine. Elle s’est également chargée du chapitre sur la dialectique de la guerre et de la révolution en Espagne en 1936-1939 ainsi qu’à la Revolution cubaine de 1959.

De son côté, Maud Chirio évoque, dans trois contributions, l’héritage de la révolution zapatiste au Mexique, la « longue marche » de la révolution chinoise et la « révolution des œillets ».

Concernant la Revolution portugaise des œillets de 1974, celle-ci porte son nom en raison du nom des fleurs portées à la boutonnière des jeunes capitaines. il s’agit de la première révolution réussie de l’Europe occidentale de l’après-guerre, facilitée par la fatigue de la dictature salazariste et par l’impasse des guerres coloniales. Elle mène pacifiquement vers la « normalisation » démocratique, teintée de révolution sociale et de pouvoir populaire.

Concernant la Revolution russe, ce chapitre est traité pas Félix Chartreux, enseignant au collège français de Saint-Petersbourg.

Enfin, l’ouvrage élargit son panorama aux révolutions du Proche-Orient et du monde arabo-musulman, y compris aux mouvements de 2011. Tout d’abord, Vincent Lemire, expert de l’histoire du Moyen-Orient, démontre l’importance de la révolution des Jeunes-Turcs au sein de l’Empire ottoman finissant, en 1908. Pour Vincent Lemire, il est difficile de comprendre les révolutions arabes du début du XXIe siècle sans s’attarder sur cette révolution qui eut pour conséquence de réduire la fracture politique et culturelle entre Orient et Occident. Il s’attache également à la Revolution théocratique iranienne de 1979. Vincent Lemire conclut l’ouvrage avec les révolutions arabes de 2011 (Tunisie, Egypte, Libye, Syrie), trop rapidement surnommées « nouveaux printemps des peuples ».

La thèse principale de l’ouvrage est la suivante

« les révolutions sont connectées entre elles, dans l’espace, dans le temps : par les hommes, les objets, les lieux ; par les projets dont elles héritent et qu’elles inspirent ; enfin par un faisceau de symboles, d’images, de textes, de gestes et de codes, mobilisés et constamment réinterprétés par les acteurs qui, ainsi, n’ont de cesse de citer les révolutions passées ou contemporaines à mesure qu’ils font la leur ».

Pour les auteurs, deux types d’écho mémoriel ou positionnement émergent à l’égard du phénomène révolutionnaire.

« celle du XIXe est très positive, bien que se réveillent périodiquement les anathèmes contre la Révolution française, 1793 surtout. Au contraire, la mémoire des révolutions du XXe siècle est éminemment polémique et les systèmes politiques autoritaires et répressifs discréditent bien souvent les moments révolutionnaires dont ils sont issus ».

Deux articles pour aller plus loin:

  • Révolutions, moteur de l’histoire | nonfiction.fr
  • Comment circulent les révolutions | Mediapart

L’ouvrage aux éditions Belin : http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-revolutions-18374.php

Bonne lecture !

Classé sous :Histoire savante, Publications

Un juste, le courage de sauver des Juifs sous l’Occupation | Cases d’histoire

7 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

blank

Dans Un Juste, Patrice Guillon raconte l’histoire d’Aurélie et Fernand Cénou, qui ont caché pendant deux ans, au péril de leur vie, toute une famille juive dans leur propriété lot-et-garonnaise. Et, c’est leur propre arrière-petit-fils, David Cénou, qui se charge d’illustrer l’hommage posthume rendu à ses aïeux par Myriam Lévy et le comité Yad Vashem1. Deux (belles) histoires de famille entrecroisées dans une chronique de la vie quotidienne au cœur de l’Occupation qui fait honneur à l’Humanité.

blank

Une des planches inaugurales du récit.

La présentation de la Bande dessinée sur le site de l’éditeur :

«Après guerre, Myriam Lévy a choisi de tout oublier, l’horreur, la folie… Tout, y compris Fernand et Aurélie Cénou, le couple qui les cacha, elle et sa famille, pendant l’occupation allemande.

Prise de remords de n’avoir rien fait pour que le couple soit reconnu comme Justes entre les nations par l’État d’Israël, Myriam décide de réparer cette injustice…

C’est l’occasion pour elle de revenir sur sa propre histoire : sa rencontre avec son futur mari, Henri, son quotidien ainsi que celui de sa famille, juifs français obligés de se cacher pour survivre.

L’occasion également de découvrir Fernand et Aurélie, héros de l’ombre, qui n’avaient pas hésité à accueillir chez eux toute une famille juive malgré les risques encourus.

L’histoire émouvante de deux familles « liées pour l’éternité », soutenue par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et publié en partenariat avec l’Association Yad Vashem.»

Une oeuvre engagée qui est servie par l’utilisation sobres des aplats noirs et blancs de David Cénou.

Référence : Un Juste. Patrice Guillon (scénario). David Cénou (dessins). La Boite à Bulles. 160 pages. 18€

Lire le compte-rendu de Cases d’histoire : Un Juste, le courage de sauver des Juifs sous l’Occupation | Cases d’Histoire

Le site de l’éditeur avec d’autres comptes-rendus : http://www.la-boite-a-bulles.com/album-248-un-juste

  1. Depuis 1953, le comité Yad Vashem honore tous les Justes parmi les nations qui ont sauvé des vies juives de la barbarie nazie. Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent un diplôme d’honneur ainsi qu’une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier ». Au 1er janvier 2016, le titre avait été décerné à 26 119 personnes à travers le monde, dont 3 925 en France, et 33 dans le Lot-et-Garonne. ↩

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Publications

Le Moyen-Âge mis en bulles

30 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

blank

Les ėditions Karthala nous propose un recueil d’articles, sous la direction de Tristan Martine, qui interroge les représentations de la période médiévale dans les bandes dessinées contemporaines.

blank

Cet ouvrage, issu d’une journée d’études organisée en juin 2014, se situe au carrefour de deux champs de recherches. D’un côté, l’étude de la bande dessinée, en particulier de la bande dessinée historique : pour ne mentionner que deux jalons importants, citons le numéro de L’Histoire consacré à la série Murena en 2009, et le gros ouvrage dirigé par Julie Gallego sur la bande dessinée et l’antiquité, sorti en 2015.

Deuxième champ de recherche : les travaux sur le médiévalisme – autrement dit les façons dont le Moyen Âge est réinventé et réapproprié dans notre monde contemporain – se multiplient plus que jamais ; on peut ici citer l’ouvrage de Tommaso di Carpegna Falconieri, Médiéval et militant, sorti en 2015 ou encore celui de William Blanc sur le mythe arthurien, paru il y a quelques semaines et que nous avons présenté ici.

Nous sommes également en plein dans les questions d’histotainement (voir notre article «Être historien(ne) à l’ère de l’Histotainment»).

Présentation

Écrit par un collectif d’historiens, l’ouvrage explique en quoi la période médiévale a pu inspirer les auteurs du monde entier. Si la medieval fantasy est le genre qui est le plus en vogue actuellement (Thorgal), la bande dessinée historique reste très présente. Il s’agit alors de recontextualiser cette production : comment la bande dessinée a-t-elle instrumentalisé le Moyen Âge pour faire passer des messages politiques, qu’ils soient chrétiens ou anticléricaux, fascistes, écologistes, féministes ou communistes ? Depuis les années 1980, le lectorat visé étant plus diversifié et moins politisé, c’est un tout autre Moyen Âge qui est représenté par des auteurs qui se documentent davantage pour recréer des décors, une langue et des situations qui paraissent crédibles. Mais la vision qui en est donnée est globalement très sombre : du beau Moyen Âge de preux chevaliers, on passe à un monde crépusculaire qui peut, en creux, faire réfléchir sur notre société contemporaine.

La Table des matières de l’ouvrage

Introduction Tristan Martine

Première partie : Sortir le Moyen Âge de ses cases

  1. Seigneurs et paysans médiévaux, ou la lutte des classes dans la bande dessinée Danièle Alexandre-Bidon
  2. « Il était une fois un château magnifique…»: imaginaire d’un lieu de pouvoir dans la bande dessinée Danièle Alexandre-Bidon
  3. Moines ripailleurs et saints exemplaires: le clergé médiéval dans la bande dessinée Tristan Martine
  4. Gentes dames et fortes femmes : la femme médiévale dans la bande dessinée Danièle Alexandre-Bidon
  5. La sorcière dans la BD médiévaliste : fantasmes, stéréotypes et détournements Maxime Perbellini

Deuxième partie : Des bulles en mouvement

  1. Faire parler le Moyen Âge : de la bande sonore dans la BD médiévalisante Alain Corbellari
  2. À la conquête du 9e art : la Tapisserie de Bayeux Danièle Alexandre-Bidon
  3. Violence, Moyen Âge et bande dessinée : le cas de la guerre de Cent Ans Aymeric Landot

Troisième partie : Figures

  1. Une réécriture du mythe par la bande dessinée : le Godefroid de Bouillon de Jean-Claude Servais Magali Janet
  2. Tristan et Yseut en bande dessinée : tentatives d’acclimatation d’un mythe subversif Florence Plet-Nicolas
  3. Robin Hood, ou comment la BD contribue à la construction d’un mythe moderne Danièle Alexandre-Bidon

Quatrième partie : Regards d’auteurs

  1. Être djinn à la place du calife : l’Islam médiéval en bande dessinée. L’exemple du Sourire des marionnettes de Jean Dytar Carole Mabboux
  2. De l’Antiquité d’Alix au Moyen Âge de Jhen: Jacques Martin explore le temps Julie Gallego
  3. Comment faire de la bande dessinée historique médiévaliste : Entretien avec G. Bührer-Thierry, C. Illand et C. Regnault Mené par Tristan Martine

Conclusion : La bande dessinée médiévaliste : un avenir pour la médiévistique ? Tristan Martine

La page de présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur : http://www.karthala.com/esprit-bd/3098-le-moyen-age-en-bande-dessinee-9782811116699.html

Comptes-rendus de l’ouvrage :

  • Le Moyen Âge, une période difficile à caser | nonfiction.fr (29.11.2016)
  • Un compte-rendu de Philippe Tomblaine sur BDZoom.com (31 octobre 2016)

Une bibliographie sur le Moyen-Âge en Bande dessinée : https://labojrsd.hypotheses.org/ressources/bibliographies-thematiques/le-moyen-age-en-bande-dessinee

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications

Lecture : Les envoyés de Staline de Brigitte Studer | La vie des idées

19 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

blank

Brigitte Studer, professeur d’histoire à l’Université de Bern, après une thèse d’histoire sociale consacrée au parti communiste suisse, s’est progressivement attachée à la dimension internationale de l’histoire du communisme en privilégiant l’analyse de ses institutions et de ses acteurs, les fameux Kominterniens.

blank

Brigitte Studer, The Transnational World of Cominternians, Palgrave Macmillan, 2015, 227 p.

Son dernier ouvrage est donc solidement arrimée à des recherches biographiques et prosopographiques, tout en interrogeant, par cette voie, l’ensemble des enjeux de l’histoire des soviétismes ou, dit autrement, du stalinisme.

Dans son ouvrage, elle se propose de remettre au premier plan les trajectoires de hommes qui l’incarnèrent, l’histoire qu’elle en propose éclaire certains aspects du stalinisme pour répondre à la question de savoir ce que fut le Komintern (l’Internationale Communiste) fondée à l’appel de Lénine en 1919 et dissoute par Staline en 1943.

En 8 courts chapitres, cette synthèse parcourt nombre de thèmes fondamentaux. Après avoir défini le modèle bolchevique, B. Studer étudie successivement « la femme nouvelle », la vie des Kominterniens dans le Moscou de Staline, les pratiques soviétiques de Parti auxquelles ils se livrent, leur transformation en « vrais » Bolcheviques (et les « techniques de soi » que cela suppose), les rapports entre le Parti et la vie privée, les modalités d’un autre devenir individuel possible, qui fait passer du statut de camarade à celui d’espion.

Lire le recensé : Les envoyés de Staline – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

La victoire de Trump ou le triomphe de la droitisation du monde | Les Inrocks –

10 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

blank

La victoire de Donald Trump symbolise le triomphe de la droitisation du monde, tel que l’analyse l’historien François Cusset. Récit d’un tournant idéologique amorcé il y a quarante ans, et dont Trump n’est qu’un héritier.

Si l’élection à la Maison Blanche de Donald Trump sèche, par son imprévisibilité et son ampleur, les observateurs américains, elle procède pourtant d’un trait décisif de la politique dans le monde depuis quarante ans : sa droitisation. Sans pouvoir se réduire à cette seule dimension conservatrice, empruntant aussi au populisme quelques éléments fondamentaux d’une rhétorique centrée sur la critique des élites, le discours et la posture de Trump ressemblent à un sacre de cette “droitisation du monde“, analysée par l’historien des idées François Cusset dans son dernier livre éponyme, fruit d’une conversation avec Régis Meyran.

Analyse lucide des transformations intellectuelles et des imaginaires politiques, dont témoignent ses précédents livres – French Theory, La décennie, Contre-discours de Mai, Une histoire (critique) des années 90… -, François Cusset s’applique ici à saisir les origines et les implications de ce grand tournant droitier qui se cristallise dès la fin des années 70, sous les effets d’un triple coup de force idéologique : une alliance objective entre un néo-libéralisme triomphant, patiemment construit par des réseaux d’économistes (Hayek, Friedman…), un néo-conservatisme influent (Irving Kristol…) et la disparition des utopies progressistes des années 60-70.

Source et la suite : Les Inrocks – La victoire de Trump ou le triomphe de la droitisation du monde

Référence : La Droitisation du monde, par François Cusset, conversation avec Régis Meyran (textuel, 182 p, 15 €)

Classé sous :Opinions&Réflexions, Publications

L’émancipation féminine par l’exemple de trois combattantes républicaines de la Guerre d’Espagne | Cases d’Histoire

3 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

blank

Il y a 80 ans commençait la Guerre civile espagnole. On sait que ce conflit entre démocrates, communistes et partisans d’un régime totalitaire a été le prologue sanglant de la Seconde Guerre mondiale. On sait moins, en revanche, que deux ans avant que les troupes de Franco n’affrontent celles de la jeune république, une insurrection fut durement réprimée dans les Asturies par le général galicien. C’est dans cette région du Nord de l’Espagne que trois femmes courageuses se rencontrent pour lutter contre les forces fascisantes et affirmer leur émancipation de l’autorité patriarcale.

blank

Porté par le magnifique dessin de Rubén Del Rincon à la bichromie sépia évoquant les photographies sur l’Espagne de l’époque d’un Capa ou de sa compagne Gerda Taro, Javier Cosnava adapte son roman Camus y yo et diverses nouvelles.

blank

Autour de trois témoignages de femmes qui affirment leurs droits et leur liberté, y compris sexuelle, l’auteur brosse le portrait de la société espagnole, très divisée, des années 1930. Il prend appui sur des événements charnières de l’Histoire du pays comme la révolte des Asturies en 1934, prémices à la terrible guerre civile qui s’achève en 1939. Cette lutte contre toute oppression, celles des patriarches qui enferment leurs filles au couvent pour punir tout faux pas, ou celle de l’Église, sert de fil rouge à ce récit, émouvant car profondément humain.

blank

Les auteurs respectent le contexte historique délicat de la fin de la Seconde république et de la Guerre civile, tout en introduisant un Camus de fiction et en centrant leur récit sur l’émancipation de trois femmes. C’est un album engagé au message clair : les femmes sont le seul espoir de l’humanité. Elles apportent un peu d’humanité et de solidarité dans les boucheries meurtrières du XXe siècle. La vie et les combats des trois Insoumises justifient l’épigraphe de Jaroslav Hasek en début d’album : « L’équilibre du monde repose sur la Foi, l’Espérance et la Charité. »

blank

Insoumises. Javier Cosnava (scénario). Rubén Del Rincon (dessin).  Editions du Long Bec. 96 pages. 17 €

Source et à lire le compte-rendu : L’émancipation féminine par l’exemple de trois combattantes républicaines de la Guerre d’Espagne | Cases d’Histoire

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Histoire dessinée de la Guerre d’Algérie, pari osé mais réussi ?

2 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

blank

Raconter la Guerre d’Algérie en un seul volume de bande dessinée, le pari tenté par les Editions du Seuil avec Benjamin Stora au scénario et Sébastien Vassant au dessin, est une vraie réussite. Le propos conduit par l’historien est clair, les points important de cette guerre sont tous abordés sans faux semblants, si bien que le conflit algérien devient, dans ses grandes lignes, relativement simple à comprendre.

Clairement destiné à un public jeune ou de professeurs d’Histoire, les visées pédagogiques du projet n’empiètent pas sur l’objet final. Le lecteur est autant dans une bande dessinée que dans un livre d’Histoire illustré. Conçu à la manière d’un documentaire, Histoire dessinée de la guerre d’Algérie suit le fil chronologique des événements mais y insère des extraits de l’émission 5 colonnes à la une du début des années 60, des interviews que Benjamin Stora a mené pour d’autres projets ou des citations d’acteurs du conflit, le tout redessiné par Sébastien Vassant dans un style semi-réaliste

Lire la suite du compte-rendu : Cases d'histoire

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 19
  • Page 20
  • Page 21
  • Page 22
  • Page 23
  • Pages provisoires omises …
  • Page 39
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

blankHistorien & Blogueur En savoir plus…

Derniers articles

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

blank

Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

blank

Trous de mémoires de Nicolas Juncker

17 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment raconter la guerre d’Algérie et ses mémoires sans tomber dans le pathos ou la leçon d’histoire trop académique ? Trous de mémoires relève ce défi avec audace, mêlant comédie burlesque et réflexion historique. Nicolas Juncker y explore, avec un humour grinçant, les tensions et contradictions qui entourent la mémoire de ce conflit, en s’inspirant du […]

blank

Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

28 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

blank

Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

blank

Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir. «Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été […]

blank

Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Blog Musée national suisse

22 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cet article du Blog du Musée national suisse nous offre un portrait de Max Weber, socialiste suisse, pacifiste puis défenseur de la défense nationale devant la montée des fascismes, brillant économiste qui fut également Conseiller fédéral. Un destin intéressant et singulier que je vous invite à lire. Plus on s’intéresse à Max Weber et à […]

Tirés de nos archives

blank

Exposition Ibn Khaldoun (lien)

4 décembre 2007 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La figure d’Ibn Khaldoun Site de l’exposition consacrée en 2007 à Ibn Khaldoun qui a été l’un des plus grands intellectuels musulmans et appartenait à une famille hispano-musulmane établie dans la province de Séville. (tags: Histoire IbnKhaldoun)

blank

Sac de plage : Le goût de l’archive à l’ère numérique | Projet éditorial

15 juillet 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Frédéric Clavert (frederic.clavert@uni.lu) et Caroline Muller (caroline.muller@univ-reims.fr) nous présente l’objet de leur projet éditorial dont vous pouvez suivre la passionnante élaboration en ligne. Concernant l’origine du projet, voici la discussion collective initiale autour d’un tweet. Un passionnant working progress qui se lit comme un roman policier. A tester à la plage ?! « En 1989, Arlette Farge publie […]

blank

Un général, des généraux : les coulisses du putsch d’Alger du 13 mai 1958 et le retour de de Gaulle sur un air d’opéra-bouffe

14 juin 2022 Par Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Le retour aux affaires de l’Homme du 18-juin a perdu depuis longtemps son aura providentielle. Le scénario d’Un général, des généraux bâti par Nicolas Juncker se fondant strictement sur les faits, il fallait trouver un angle saillant pour conter l’arrivée du messie de Colombey à l’Elysée, précédée du grand cirque de ses apôtres algérois et […]

blank

“Avec cette lettre cesse le jeu et commence l’indéfendable. Supprimer la formation des maîtres, placer ces nouveaux maîtres “dans des classes”, attendre que certains d’entre eux s’effondrent, et leur signifier par courier hiérarchique que “les élèves ont le droit d’avoir devant eux des enseignants compétents” et que le cas échéant ils feraient mieux “de démissionner”, est une stratégie managériale ayant effectivement déjà fait ses preuves, et dont l’avantage est de révéler à ceux qui l’ignoreraient encore l’étymologie du mot “cynisme”. Comme des chiens. Vous avez, “messieurs qu’on nomme grands”, merveilleusement contribué à l’enrichissement de l’horizon sémantique du cynisme : ce qui était au départ le seul mépris des convenances sociales, désignera désormais également le total et absolu mépris de l’humain.”

14 octobre 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lettre à Laurence |OWNI

A l’école des jeux de rôle: des gymnasiens dans le quotidien des Romains – Le Temps

4 novembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’atelier «Qvotidie» propose aux élèves romands de résoudre une enquête dans la Rome antique, un jeu de rôle pédagogique qui complète et rafraîchit les méthodes d’enseignement. Reportage du journal Le Temps au Gymnase Provence à Lausanne. « D’un point de vue pédagogique, «le jeu touche aux compétences transversales du plan d’études romand: collaboration, communication, stratégie d’apprentissage, pensée […]

blank

France : les nouveaux programmes scolaires bousculent le collège

14 avril 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Après les rythmes scolaires, l’éducation prioritaire, le collège… c’est une réforme majeure que la gauche engage sur le terrain de l’école : celle des programmes, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016. Lancée en 2013 par Vincent Peillon, la première version de cette «refonte» de l’école a été remise à la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, […]

blank

Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP) Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros […]

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2024

Creative Commons License Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2024.
Thème Aspire 2.0.1 de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…