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Histoire Lyonel Kaufmann

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Médias et technologies

Les nouvelles chansons de Craonne

17 avril 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En cette année de centenaire de la bataille, le chanteur François Guernier et le magazine FrancoFans, spécialisé dans la chanson française, ont confié à des auteurs-compositeurs français le soin d’interpréter des hymnes de poilus (Craonne, À Hurtebise), de mettre en musique des poèmes de soldats ou de composer un air inspiré des événements.

Le conseil départemental de l’Aisne et la Mission centenaire 14-18 se sont associés à cette initiative.

Le résultat, ce sont 11 titres signés, entre autres artistes, Sanseverino, Christian Olivier (ex-Têtes raides), Franck Vandecasteele (ex-Marcel et son orchestre).

  1. Sanseverino : La Chanson de Craonne (anonyme)
  2. Chloé Lacan : Envoi du front (Jean Arbousset)
  3. Ben Ricour : L’Éternelle Émotion (François Baron)
  4. Franck Vandecasteele : Après (Paul Verlet)
  5. Christian Olivier et Thibaut Garcia : Ma mère (Paul Verlet)
  6. Yves Jamait : Fusée (Robert Ibels)
  7. Emma Daumas : Cantonnement de novembre (Pierre de Lestang)
  8. Balbino Medellin : La Butte rouge (Montéhus)
  9. Toma Sidibé : À Hurtebise (anonyme)
  10. Barcella : Ernest & Louise (Barcella)
  11. François Guernier : 1916 (François Guernier)

La compilation est offerte aux abonnés de FrancoFans. Deux mille exemplaires seront également distribués aux invités des commémorations du 16 avril.

On peut aussi écouter l’album sur ce lien. Pour se le procurer, se rapprocher de Benjamin Valentie, rédacteur en chef de FrancoFans : benjamin@francofans.fr.

Indépendamment de l’aspect commémoratif, l’album mérite d’être écouté pour sa très grande qualité. Une belle réussite.

Source : Le Chemin des Dames en chansons | historia.fr

Crédit image : Cratères d’obus au Chemin des Dames en 1917. Crédit : Great War Observer / FlickR.

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Le smartphone devient-il le nouveau « crayon-livre » de l’élève ? – Veille et Analyse TICE

17 avril 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Un très bon billet de Bruno Devauchelle sur la place, l’usage et la question des smartphones à l’école. Extrait :

«Revenons alors à la salle de classe. La fameuse « liberté pédagogique » doit-elle permettre cette évolution vers le « nouveau crayon-livre » ? Les tentatives d’encadrement sont-elles vaines ? On se trouve en fait face à un problème qui n’a pas encore été réellement pensé. Dans un film (désormais introuvable ?) de Curiosphère on entendait des jeunes de classes de 1ère parler de leurs usages en classe. Cette émission montrait la normalité, pour les élèves, de l’usage du téléphone portable (à l’époque en 2010) et effleurait la question du potentiel pour apprendre (consultation de dictionnaires… calculatrice). Les témoignages recueillis auprès des enseignants semblent tous confirmer que cet usage en classe accompagné par l’enseignant est préférable à l’usage clandestin. De plus il ne génère pas autant de troubles qu’on pourrait s’y attendre.»

Le billet à lire : Le smartphone devient-il le nouveau « crayon-livre » de l’élève ? – Veille et Analyse TICE

Crédit image : CC0 Public Domain. Via Pixabay

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Écrire avec les technologies, ça change l’écriture! – École branchée

31 mars 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire


Écrire avec un crayon sur une feuille de papier ou écrire en tapant sur un clavier et en regardant un écran, qu’est-ce que ça change pour les élèves?

C’est ce qu’a voulu savoir Thierry Karsenti dans une étude. Les résultats sont sans équivoque: « les jeunes, garçons et filles, sont bien plus motivés quand ils réalisent des tâches d’écriture à l’ordinateur ». Et il y a plus!

« Nos résultats montrent une amélioration de la compétence à écrire chez l’ensemble des élèves, garçons et filles. En fin d’année scolaire, nos constats révèlent aussi que ce sont quelque 96 % des élèves qui se perçoivent plus compétents à écrire quand ils réalisent cette tâche à l’ordinateur », lit-on dans le rapport de recherche de Thierry Karsenti et son équipe.

La recherche a été conduite dans des classes d’écoles primaires de la région de Montréal. Elle avait pour objectif général de mieux comprendre l’apport de l’écriture avec les technologies pour le développement de la compétence à écrire des élèves du primaire en milieu défavorisé.

Au final, lorsque l’accompagnement pédagogique était adéquat, les élèves réalisaient moins de fautes quand ils écrivaient à l’ordinateur, ils écrivaient des textes plus longs et ils faisaient preuve de plus de créativité.

Lire l’article et ses recommandations : http://ecolebranchee.com/2017/03/30/ecrire-technologies/

Classé sous :Médias et technologies, Outils enseignement

Aux États-Unis, le smartphone s’impose comme outil pédagogique – Educpros

9 mars 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pendant que le programme d’Emmanuel Macron propose d’interdire les smartphones à l’école… ces derniers s’imposent comme outils pédagogiques aux Etats-Unis en augmentant l’interactivité en classe, en générant de l’enthousiasme, et surtout, en permettant aux élèves d’apprendre n’importe où, avec ou sans connexion Internet. Allez comprendre Charles…

Les téléphones portables des élèves ne sont pas qu’une nuisance pour les professeurs. Aux États-Unis, ils servent de plus en plus d’outil pédagogique, avec des contenus de cours et des fonctionnalités à utiliser en classe ou à la maison. En témoigne le succès de TopHat ou de Nearpod, une start-up qui produit des cours et modules pour smartphones. Tel est le constat et l’enquête menée par le site d’informations spécialisé EdSurge.

[…]

Le smartphone, pour apprendre n’importe où

Dans les établissements d’enseignement, peu à peu, le mobile a pris le pas sur la tablette. Pour une raison simple : presque tous les élèves en sont déjà équipés. De plus, ils entretiennent avec cet outil un rapport plus affectif. Selon Guido Kovalsky, le téléphone portable serait très adapté pour augmenter l’interactivité en classe, générer de l’enthousiasme, et surtout, permettre aux élèves d’apprendre n’importe où, avec ou sans connexion Internet.

[…]

Vers la réalité virtuelle

Récemment, la société Nearpod s’est lancé dans la 3D et la réalité virtuelle, et compte profiter de sa levée de fonds pour approfondir ce domaine. […]

Les enseignants peuvent ainsi « emmener leurs élèves en voyage de classe », selon la formulation de Nearpod, au Louvre ou au cœur des pyramides mayas. L’entreprise a aussi développé son propre casque low cost, qu’elle essaie de vendre aux établissements.

Lire l’article sur le site EdSurge (en anglais)

Source : Aux États-Unis, le smartphone s’impose comme outil pédagogique – Educpros

A lire également : Le téléphone portable et l’école : mariage difficile, séparation impossible ? qui interroge par rapport à la proposition d’Emmanuel Macron

« Pas de téléphone portable dans le monde de l’école » dit Emmanuel Macron. Fort bien. Mais la question n’est-elle pas d’avoir un jour plus d’école dans le monde des téléphones portables ?

Et qui conclut son analyse de la manière suivante :

L’interdiction des portables à l’école signifierait alors que cette dernière renonce à intervenir explicitement dans cet océan de temps connecté et qui pèse donc autant que le temps passé à l’école ?

Irions-nous jusqu’à présupposer qu’une scolarité basée essentiellement sur l’« avant numérique » suffit à l’école pour être l’acteur déterminant, au côté de la famille, du développement d’un enfant ? Ce serait considérer que finalement les mobiles ne sont que des outils qui accélèrent tout mais ne changent pas fondamentalement nos vies ni notre façon de vivre ensemble. L’arrivée à grande échelle de la post-vérité et de ses conséquences portées par les réseaux sociaux n’a pas l’air d’abonder dans ce sens.

Se replier, en laissant la moitié du temps, le développement d’un jeune cerveau à un système qui évolue sans réel souci des enjeux éducatifs semble une solution bien hasardeuse. Si on s’installe dans cette séparation, il est douteux que l’école fasse le poids.

En définitive la proposition d’Emmanuel Macron ne peut ni durablement, ni sérieusement être envisagée. Reste à déterminer l’objectif réel du candidat avec une telle proposition.

Classé sous :Médias et technologies

Les États-Unis sont-ils encore les États-Unis? par Henry Rousso

26 février 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans un témoignage publié sur le site du Huffington Post, l’historien Henry Rousso, spécialiste de l’Holocauste et de l’Occupation nazie en France, revient sur les circonstances qui ont failli le voir expulsé des Etats-Unis alors qu’il se rendait pour une conférence à l’Université du Texas à Houston. Édifiant et inquiétant à plus d’un titre dans cette Amérique trumpienne.

Henri Rousso, historien mondialement reconnu notamment pour son ouvrage « Le syndrome de Vichy », a été à deux doigts d’être refoulé du territoire américain alors qu’il était invité pour une conférence à l’Université du Texas.

Le refoulement a pu être évité de justesse grâce à l’intervention des responsables de l’université texane et avec l’aide d’une professeure de droit spécialisée dans les questions d’immigration, Fatma Marouf.

FORUM DES IMAGES Henry Rousso, l'historien auteur du "syndrome Vichy"
FORUM DES IMAGES
Henry Rousso, l’historien auteur du « syndrome Vichy »

Agé de 62 ans, Français juif né en Egypte, Henry Rousso est professeur d’université et directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Dans un premier temps, il a pu donner de ses nouvelles par l’intermédiaire de deux tweets (Henry Rousso, l’historien auteur du « syndrome Vichy », à deux doigts d’être refoulé du territoire américain).

Dans un deuxième temps, il en a fait le compte rendu. Il s’agit d’un édifiant récit sur les résultats de moins de deux mois de présidence de Donald Trump. Il n’y a pas de quoi se réjouir. Comme dans l’Allemagne de 1933. En voici quelques extraits.

La situation :

«Le 22 février dernier, j’ai atterri vers 14h30 à l’aéroport de Houston, aux États-Unis, en provenance de Paris. Je devais me rendre à un colloque de la Texas A&M University (College Station), où j’ai été invité à plusieurs reprises ces dernières années. Au guichet de l’immigration, une fonctionnaire me refuse l’entrée et m’emmène dans une salle attenante pour contrôle, sans explications. Une trentaine de personnes y attendent que l’on statue sur leur sort. J’observe machinalement une certaine fréquence dans les entrées et sorties. Au bout de trois quarts d’heure, alors que la plupart de ceux qui attendent repartent sans problèmes, un jeune officier de police me demande de le suivre dans un bureau particulier. Commence alors un interrogatoire informel. Je lui demande ce qui me vaut d’être là. Il me répond : « contrôle aléatoire » (random check). Il me demande ce que je viens faire aux États-Unis. Je lui présente alors la lettre d’invitation de l’université. Cette intervention doit-elle être rémunérée ? Je confirme – c’est la règle dans beaucoup universités Nord-américaines. Il m’objecte alors que je n’ai qu’un visa touristique et non un visa spécifique de travail.»

Il en découlera alors un interrogatoire étendu à l’issue duquel le fonctionnaire l’informe qu’il va être refoulé (deported). A 19h00, Henry Rousso comprend que rien ne se passera avant le lendemain.

«Je m’apprête donc à passer encore entre une dizaine ou une vingtaine d’heures installé sur une chaise, sans téléphone – l’usage en est interdit –, avant de pouvoir occuper un fauteuil un peu plus adapté à la situation de personnes ayant effectué un long voyage. Toutes les heures, un fonctionnaire vient nous proposer à boire ou à manger, et nous fait signer un registre comme quoi nous avons accepté ou refusé. Malgré la tension, j’observe ce qui se passe dans ce lieu insolite, à la fois salle d’attente anodine et zone de rétention. Si la plupart des policiers adoptent un ton réglementaire, non discourtois, quelques-uns ricanent discrètement en observant cette population hétéroclite sous leur contrôle. Une policière engueule une femme dont le garçon de trois ans court dans tous les sens. Un homme se lève pour demander ce qu’il en est de sa situation. Trois policiers lui hurlent de s’asseoir immédiatement.»

Vers 21h00, il assiste au renvoi d’un Mexicain, «bien mis de sa personne», menotté, enchaîné à la taille, et entravé aux chevilles. A 1h30 du matin, les choses évoluent enfin dans le bon sens pour Henry Rousso à la suite de l’intervention de l’Université du Texas. Un policier lui indique alors qu’il s’agirait d’une erreur. A aucun moment des excuses ne lui seront néanmoins adressées.

Vient alors le temps de l’analyse :

«Historien de métier, je me méfie des interprétations hâtives. Cet incident a occasionné pour moi un certain inconfort, difficile de le nier. Je ne peux, cependant, m’empêcher de penser à tous ceux qui subissent ces humiliations et cette violence légale sans les protections dont j’ai pu bénéficier.»

des questions :

«Quand bien même aurais-je commis une erreur, ce qui n’est pas le cas, cela méritait-il pareil traitement? Comment expliquer ce zèle, évident, de la part du policier qui m’a examiné et de son supérieur hiérarchique sinon par le souci de faire du chiffre et de justifier, au passage, ces contrôles accrus? J’étais d’autant plus « intéressant » que je ne tombais pas dans la catégorie habituelle des « déportables ».

Et enfin celui de sa conclusion qui n’a rien, mais alors rien, de rassurant :

«Telle est donc la situation aujourd’hui. Il faut désormais faire face outre-Atlantique à l’arbitraire et à l’incompétence la plus totale. Je ne sais ce qui est le pire. Ce que je sais, aimant ce pays depuis toujours, c’est que les États-Unis ne sont plus tout à fait les États-Unis.»

Il faut remercier grandement Henry Rousso pour son témoignage et son analyse dans un temps aussi rapide. Il faut espérer que les moyens actuels d’information permettent mieux que dans les années 1930 de faire circuler les informations et de se mobiliser contre l’arbitraire et le dévoiement de nos démocraties au profit de régimes autoritaires.

L’article complet à lire : Les États-Unis sont-ils encore les États-Unis?

Source de l’image : Panoramic Images

Classé sous :Opinions&Réflexions, Publications, sur le web

Des incroyables cartes et infographies du XIXe siècle

12 février 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Entre 1849 et 1851, l’illustrateur topographique et graveur Emslie et l’éditeur Reynolds conçurent des diagrammes scientifiques représentant dans un grand livre de douze pages intitulé Geological Diagrams. A l’époque, les illustrateurs et cartographes contribuaient beaucoup au développement de l’accessibilité et de la visibilité de la recherche scientifique en créant des cartes, des illustrations et diagrammes représentant les curiosités naturelles ou conçues par l’homme réparties partout dans le monde.

Le XIXe siècle fut marqué par d’importantes découvertes scientifiques, de la première observation de Neptune aux théories de l’évolution. Dès le début du siècle, lorsqu’Alexander von Humboldt créa ce qui est considéré aujourd’hui comme les premières infographies, cartographes et éditeurs conçurent une large gamme de représentations vivantes pour expliquer au grand public ces idées nouvelles et complexes. La société d’édition de Reynolds à Londres imprima une très grande quantité de documents durant les trois décennies que dura sa carrière, répondant à la demande populaire en matière d’informations scientifiques et technologiques. Reynolds travaillait avec plusieurs cartographes et graveurs, mais Emslie fut un de ses principaux collaborateurs. Ils produisirent ensemble de nombreuses infographies et cartes, et furent tous deux élus à la Royal Geographical Society de Londres, institution dédiée à la production de données géographiques et cartographiques précises. L’attrait et le charme de leur travail viennent d’une combinaison de maîtrise formelle des techniques cartographiques, de connaissances scientifiques et d’intuition artistique.

Plan panoramique des principaux fleuves et lacs, issu de Geological Diagrams. Crédit: [WELLCOME LIBRARY/CC BY 4.0]
Plan panoramique des principaux fleuves et lacs, issu de Geological Diagrams. Crédit: [WELLCOME LIBRARY/CC BY 4.0]
Colorisé à la main et très détaillé, Geological Diagrams, publié par Emslie et Reynolds en 1851, est l’une de leurs nombreuses publications. Des cartes y représentent la distribution des plantes, des courants aériens et des religions, tandis que des tableaux y figurent ingénieusement les plus grands fleuves, sommets, cascades et même les constructions les plus célèbres.

Une carte panoramique des principaux fleuves et lacs présente par exemple côte à côte une sélection des plus longs cours d’eau de la planète, comparant le Colorado, le Rhin, le Nil et l’Amazone. Chacun d’entre eux est ponctué par les villes qu’il traverse. Au-dessus de l’alignement de fleuves sont comparés différents lacs, notamment, la mer morte, la mer caspienne, le lac Léman et le lac Erie. On perçoit mieux par cette vue la taille de la «mer» Caspienne et de la mer Noire. Lire l’article : Voici quelques incroyables cartes et infographies du XIXe siècle | Slate.fr

Crédits des illustrations: WELLCOME LIBRARY/CC BY 4.0

Classé sous :Publications, sur le web

Des élèves voyagent dans l’histoire avec Minecraft

11 février 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Noah a découvert qu’en 1745, en Nouvelle-France, on utilisait de la poudre d’os comme engrais. Charlotte a réalisé que les toilettes de l’époque étaient « vraiment dégoûtantes ». Emeric a appris à la dure qu’installer un toit de bois trop près d’un foyer peut faire des flammèches. Dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, des élèves du primaire ont utilisé le jeu vidéo Minecraft pour recréer la ville telle qu’elle était à l’époque de la Nouvelle-France. La Presse a assisté à ce voyage dans le temps.

Pour la prochaine heure, Charlotte et James ne sont plus des élèves de quatrième année de l’école primaire Pointe-Claire. Plongés dans l’univers virtuel du jeu Minecraft, ils sont cloutiers – ils fabriquent et vendent des clous – dans la ville de Montréal telle qu’elle était en 1745. Avec leurs camarades tisserands, brasseurs, chapeliers, orfèvres et tonneliers, notamment, ils participent à Mission 375 – un concours « technohistorique » lancé par la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) dans le cadre du 375e anniversaire de la ville de Montréal.

Minecraft est un jeu vidéo qui permet de créer des univers virtuels. Au départ, l’idée était de profiter du 375e anniversaire de Montréal pour demander aux élèves de recréer des bâtiments de la Nouvelle-France. Une façon de consolider les connaissances apprises dans le cours de géographie, histoire et éducation à la citoyenneté tout en utilisant la technologie. Mais c’était mal connaître les enfants.

« Les élèves se sont emparés du projet et l’ont poussé beaucoup plus loin. Ils nous ont dit : “On ne veut pas seulement faire des bâtiments. On veut être des personnages.” »

Lire l’article : Des élèves voyagent virtuellement dans l’histoire – La Presse+

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Du tableau noir au Serious Game : mesurer l’efficacité des technologies en classe

27 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est donc en absence de toute preuve formelle de plus-value pédagogique que l’usage du tableau noir fut rendu obligatoire en France par la loi du 19 juillet 1889.

Fin décembre, Eric Sanchez rapportait les résultat de différentes études réalisées au 19e siècle et portant sur les résultats d’expérience et les travaux de chercheurs portant sur l’impact du tableau noir sur les apprentissages et la pertinence de doter tous les enseignants d’une des premières technologies éducatives.

C’est ainsi qu’en 1881, Nah, D. et Vero, N.1 concluaient dans leur méta-analyse de 170 études que « the studies did not indicate significant différences in group test scores between blackboard and paper classrooms ».

Comme indiqué en incise, cela n’empêcha pas la généralisation des tableaux noirs, technologie fort coûteuse au demeurant.

Le caractère complexe de l’acte d’enseigner ne saurait se satisfaire du recours à des méthodes comparatistes importées de la recherche fondamentale et expérimentale.

Dès lors, pour Eric Sanchez,

Pour étudier les effets d’une technologie éducative, tableau noir ou jeu numérique, il ne suffit pas de mesurer les prétendues conséquences de sa présence dans le système didactique. Il est nécessaire d’en caractériser les usages pour comprendre les relations qui s’établissent entre ces usages et le processus d’apprentissage. Cela suppose que le chercheur aille dans les classes et travaille avec les enseignants pour décrire, voire imaginer, les usages des technologies qu’il sera amené à étudier et recueillir des données qui permette de mettre en évidence ces relations.

L’article : Quelles recherches pour l’étude des jeux numériques en classe?

Source de l’image : https://pixabay.com/fr/tableau-noir-l-école-apprentissage-218593/

  1. Nah, D., Vero, N. (1881) A systematic review and meta-analysis of the effectiveness of blackboard on learning. Blackboard & Instruction, 45(4), 624–634. ↩

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Après avoir tué l’ordinateur de bureau, l’internet mobile bouleversera-t-il l’institution scolaire ?

25 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pour la première fois dans l’histoire, il y a plus de personnes se connectant à internet à partir de mobiles que depuis un ordinateur. Si le mobile absorbe nos usages digitaux, les ordinateurs auront-ils encore leur place sur les bureaux de l’entreprise du futur ? Et quel impact pour la classe ?

La plupart des services numériques sont devenus « mobile first » voire « mobile-only » c’est à dire conçu en priorité ou exclusivement pour des expériences mobiles. Cette domination de l’internet mobile était annoncée depuis des années. La société de suivi des usages digitaux, StatCounter, vient de l’enregistrer dans les faits. Il aura donc fallu moins d’une décennie pour qu’il y ait plus d’accès à Internet via mobile et tablette que par notre ordinateur de bureau.

StatCounter

La plupart des nouveaux internautes ne découvrant le world wide web que sous mobile, la domination du mobile va continuer à s’accroître. Les initiatives comme celle de Facebook avec Internet.org, de connecter les 4 prochains milliards de personnes à Internet, se feront avant tout, si ce n’est exclusivement, par le mobile. Par ailleurs, même aux États-Unis, 20% des 18-34 ans n’utilisent pas d’ordinateur du tout, selon une étude comScore réalisé en décembre 2015.

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La montée du BYOD (Bring Your Own Device)

Près de 74% des entreprises autorisent ou ont prévu d’autoriser les collaborateurs à apporter leurs propres terminaux technologiques au bureau et à travailler depuis ces derniers, d’après une enquête menée par Crowd Search Partners. 40% d’entre elles l’autorisent même déjà pour tous les employés.

Les entreprises, face à l’intensité de la demande de leurs collaborateurs, vont donc au-delà des craintes de failles de sécurité. Les employés y voient plusieurs avantages : une meilleure mobilité (63%), une plus grande satisfaction (56%) et davantage de productivité (47%). Les entreprises peuvent également faire des économies de coûts.

A quel rythme, l’institution scolaire devra-t-elle suivre le même chemin emprunté par les entreprises ? Comment parviendra-t-elle, dans le même temps, à éviter et même réduire les inégalités scolaires qui pourraient en résulter? L’éducation aux usages et à la citoyenneté numériques devra être au cœur d’une telle transformation de l’institution scolaire.

A cet effet, l’institution scolaire devrait déjà prendre en compte les propositions de Michel Guillou concernant l’exercice de la publication en ligne permettant aux élèves d’exercer leur liberté d’expression.

Publier pour exercer sa liberté d’expression

Dans un billet récent, Michel Guillou interpelle l’Education nationale (mais la même interpellation pourrait être faite en Suisse romande aux Départements de l’éducation) :

que fait-elle pour permettre aux élèves qu’elle est censée accompagner et former d’exercer leur liberté d’expression. Ce droit fondamental est donné à tous les lycéens par la loi et l’importance de son exercice est rappelée dans tous les textes récents relatifs à l’éducation à la citoyenneté et à l’éducation aux médias et à l’information. En revanche, si « publier » est une compétence parfois rappelée dans les programmes, ne cherchez pas dans les référentiels du socle commun de compétences, de connaissances et de culture, le mot n’y est pas. Bon, il y a d’autres mots et phrases qui signifient la même chose mais c’est très dommage que leurs concepteurs, entravés par leur vision utilitaire du numérique, n’aient pas pris la mesure des enjeux à ce sujet.

D’autant plus, poursuit-il que «les jeunes, les élèves, n’ont pas attendu qu’on leur demande de le faire pour commencer à mettre en ligne articles, commentaires, poèmes, tweets, photos, vidéos, dessins, animations… de manière massive et ce depuis longtemps».

Après le constat, Michel Guillou formule trois propositions très concrètes pour y parvenir :

  1. la création d’une plateforme de publication de vidéos ou de séquences audios, une sorte d’Édutube à la disposition de la communauté éducative, professeurs mais aussi élèves ;
  2. la création d’une plateforme de blogues, une sorte d’Édublog à la disposition des projets d’établissement, de classe ou individuels des professeurs et des élèves mettant à disposition un ou des systèmes de gestion de contenu libres (WordPress, par exemple, à cause du nombre de contributeurs et d’auteurs) ;
  3. la création d’une plateforme de médias photographiques, une sorte d’Éduphoto, qui pourrait s’inspirer de Wikimédia.

Pour Michel Guillou, l’institution doit privilégier des outils sous licences libres. Non seulement pour des questions de cours, mais également pour favoriser une culture des Communs, le partage, les échanges, la coopération et la collaboration…

Compte-tenu du contexte global évoqué en première partie ainsi que par Michel Guillou, il y a urgence à prendre les choses en main.

Sources :

  • Comment l’internet mobile est en train de tuer l’ordinateur de bureau
  • 2017… et toujours pas de plateforme éducative pour publier…

Poursuivre la lecture avec :  Comment retenir l’attention de l’apprenant moderne ?

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Avez-vous vraiment envie de faire un selfie devant un camp de concentration ?

22 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Mis en ligne cette semaine, le projet Yolocaust.de, une contraction de l’expression “Yolo” (“You only live once”) et du mot Holocauste, rassemble quelques uns des innombrables clichés pris par les millions de touristes qui visitent chaque année le Mémorial aux juifs assassinés d’Europe. Toutes ces photos ont en commun d’illustrer le manque de respect dont font preuve beaucoup de visiteurs, qui dans leur extase architecturale semblent passer totalement à côté de la solennité qu’impose le lieu, et voient dans cet impressionnant labyrinthe de béton au mieux un décor graphique pousse-au-selfie, au pire une aire de jeu ou de pique-nique, comme en témoigne le paquet de photos de touristes perchés sur les stèles de béton du mémorial qui traîne sur Instagram.

Lire la suite : Avez-vous vraiment envie de faire un selfie devant un camp de concentration ? | Les Inrocks

Image : Capture d’écran Yolocaust.de

Mise à jour (10.02.2017) : Yolocaust : Shahak Shapira supprime les photos de son site

Les utilisateurs de Twitter avaient massivement réagi en remerciant Shahak Shapira tout en soulignant la brutalité de la démarche, quand le site diffusait encore les clichés.

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L’artiste qui a mis en évidence l’indécence de certains au mémorial de la Shoah a retiré ses montages de sa page Internet. Les personnes concernées lui ont toutes envoyé un message lui demandant de le faire, quand d’autres personnes ont salué l’initiative.

Il l’avait annoncé. L’auteur des photos montages contre les comportements déplacés au mémorial de la Shoah a retiré ses photos de son site Yolocaust. Shahak Shapira avait découpé leur silhouette pour les placer dans d’autres décors. On les voyait tout sourire dans des fosses ou des camps de la mort. Il a maintenant réactualisé son site en faisant part des effets de l’expérience. «La semaine dernière j’ai lancé un projet appelé YOLOCAUST […] Le site a été vu par plus de 2,5 millions de visiteurs. La chose folle, c’est que le projet a atteint les douze personnes que j’avais montrées. Presque tous ont compris le message, se sont excusés et ont décidé de retirer les clichés de leurs réseaux sociaux», explique l’artiste sur son site.

Source : Yolocaust : Shahak Shapira supprime les photos de son site | Le Figaro

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Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Blog Musée national suisse

22 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cet article du Blog du Musée national suisse nous offre un portrait de Max Weber, socialiste suisse, pacifiste puis défenseur de la défense nationale devant la montée des fascismes, brillant économiste qui fut également Conseiller fédéral. Un destin intéressant et singulier que je vous invite à lire. Plus on s’intéresse à Max Weber et à […]

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La conjuration de l’hôtel d’Erlach – Blog Musée national suisse

21 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Après avoir débuté en France, la révolution de juillet 1830 s’étendit très vite à une grande partie de l’Europe. Les peuples se révoltèrent contre le retour au pouvoir de la noblesse et insufflèrent un nouvel élan aux libéraux dans leur lutte pour la liberté, l’égalité et la souveraineté du peuple. Soufflant également dans la Confédération […]

Tirés de nos archives

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Sac de plage : Grande Guerre et Révolution Russe : « une révolution » des femmes, pour les femmes ?

24 juillet 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1917, la Russie débute sa révolution le jour de la célébration de la Journée internationale des Femmes. À la fin de la guerre, dans les plus hautes sphères politiques d’un pays en pleine guerre civile, des femmes participent à l’élaboration d’un nouvel équilibre mondial – et attisent l’intérêt de la presse française -, chronique de […]

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L'invention du monde. Une géographie de la mondialisation

22 juin 2008 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’invention du monde. Une géographie de la mondialisation. – Les Clionautes Compte-rendu d’un livre où, au travers du thème de la mondialisation, les auteurs mènent une réflexion fouillée sur l’outil cartographique et l’intérêt du cartogramme. A l’enseignant ensuite de s’interroger sur son utilisation de la carte en classe (tags: Histoire Mondialisation Cartographie)

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Facebook et le web sans se casser les dents | Stephanie Booth

27 mai 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La présentation de Stephanie Booth utilisée hier utilisé dans le cadre de sa conférence à l’attention des élèves de l’ECCG de Monthey. Basique, mais efficace. Pour un meilleur confort, allez sous « More », puis « Fullscreen ». Facebook et le web sans se casser les dents on Prezi

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La visite de Jean-Michel Blanquer à #Ludovia15

21 août 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La visite du ministre de l’éducation, première du genre, Jean-Michel Blanquer à l’occasion de #Ludovia15

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L'énigme du roi Arthur | Sciences humaines

18 décembre 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’énigme du roi Arthur | Sciences humaines Le roi Arthur a-t-il vraiment existé ou n’est-ce qu’un mythe? L’histoire de ce personnage n’est pas sans rapport et similitude avec celle de Guillaume Tell. Dans les deux cas, leur «histoire» constitue un témoignage précieux, non pas sur les temps où ils auraient vécu, mais sur les sociétés […]

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“Album(s) d'Auschwitz”, un documentaire en avant-première | Télérama

21 janvier 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Trois cents photos prises par des SS témoignent de la banalité du mal à Auschwitz, en 1944. Le documentaire de William Karel et Blanche Finger est proposé en avant-première du samedi 21 janvier à 19h00 au dimanche 22 janvier 23 h00 sur Télérama.fr. Il sera ensuite diffusé mardi 24 janvier sur France 2. via“Album(s) d’Auschwitz”, […]

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Les deux pays sont convenus d’un échange d’enseignants du primaire et du secondaire pour améliorer leurs relations et passer outre un lourd contentieux sur l’Histoire.

7 mars 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Des échanges de professeurs pour unifier l’Histoire entre la Chine et le Japon : Actualités > Actualités : Aujourd’hui le Japon

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