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Histoire Lyonel Kaufmann

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Nouvelles de l'histoire

Podcast : Histoire populaire de la France, avec Gérard Noiriel – Paroles d’histoire

4 octobre 2018 by Lyonel Kaufmann

Les intervenants : Gérard Noiriel, directeur d’études à l’EHESS ; Philippe Olivera, historien, enseignant, éditeur (Agone)

Le Podcast: A jouer dans une nouvelle fenêtre | Téléchargement

Le livre : Une histoire populaire de la France, de Jeanne d’Arc à nos jours, Marseille, Agone, 2018

La discussion : Les origines du livre, au regard du genre « histoire de France » et de l’ouvrage d’Howard Zinn, Histoire populaire des États-Unis (1’00) ; le « populaire » comme catégorie prise dans les relations entre dominés et dominants (5’20) ; l’idée d’écrire pour un public plus large que celui de la profession historienne (7’00) ; l’importance de s’approprier des objets comme l’histoire de France parfois monopolisés par des auteurs réactionnaires (11’20) ; le point de départ de cette histoire et le choix de démarrer à la fin du Moyen âge, en lien avec la construction d’un État monarchique (12’45) ; les singularités de la construction nationale française au regard des exemples britannique et allemand (15’50) ; le choix d’écrire une histoire sociale, et de faire de la question sociale la clef de lecture fondamentale des évolutions, par rapport aux questions identitaires (19’30) ; l’application de cet angle d’approche pour le XVIe siècle : les guerres de religion comme expression d’enjeux sociaux (26’25) ; les césures mises en lumière dans cette histoire de France (30’20) : les années 1750 (32’30), les années 1880 avec la Grande Dépression et les débuts de la IIIe République (34’25), l’attention portée dans le livre aux regards portés sur l’autre (colonisé, domestique, ouvrier, paysan…) et la question de la reconnaissance de l’autre, qui permet de « se rendre étranger à soi-même » (39’50), la capacité à toucher d’autres publics en sortant de ses habitudes historiennes, en travaillant avec des artistes (43’50).

Une évocation plus large du travail de Gérard Noiriel, par Nicolas Offenstadt, est à écouter dans l’épisode 11 du podcast.

via Paroles d’histoire : https://parolesdhistoire.fr/index.php/2018/10/03/22-histoire-populaire-de-la-france-avec-gerard-noiriel-et-philippe-olivera/

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Dix ans après la crise financière – La Vie des idées

2 octobre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dix ans après le déclenchement de la crise financière, ce dossier rassemble l’ensemble des textes qui lui ont été consacrés sur la Vie des idées. Des outils pour comprendre comment elle s’est étendue au monde, en la resituant dans le contexte global des mutations du capitalisme.

Un dossier de 2010 rassemblait les principales contributions de la Vie des Idées sur ces enjeux. Huit ans plus tard, il est temps de rassembler un certain nombre de textes parus plus récemment, qui éclairent les différentes dimensions de la crise, de ses aspects financiers les plus techniques aux enjeux les plus généraux sur la régulation politique des marchés ou la nature de la dette.

Pour citer cet article :

Éric Monnet, « Dix ans après la crise financière », La Vie des idées , 2 octobre 2018. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Dix-ans-apres-la-crise-financiere.html

Source : Dix ans après la crise financière – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Relire la Révolution française (1/4) : Grand entretien avec Pierre Schoeller

24 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Où en est-on aujourd’hui des relectures de la Révolution française presque trente ans après son bicentenaire ? La Fabrique de l’Histoire saisit l’occasion de la sortie du film de Pierre Schoeller Un peuple et son roi pour poser la question de l’actualité de cet événement.

Pierre Schoeller, Un peuple et son roi
Pierre Schoeller, Un peuple et son roi

Sept ans après L’Exercice du pouvoir, le cinéaste Pierre Schoeller poursuit sa réflexion sur le pouvoir politique avec Un peuple et son roi, une fresque historique sur la création de la République, en salles le 26 septembre. A écouter :

Le titre du film témoigne d’une approche originale : celle de conjoindre le peuple de Paris et Louis XVI.

Source : Relire la Révolution française (1/4) : Grand entretien avec Pierre Schoeller

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Cinéma. “Black 47”, le premier film sur la famine irlandaise, fait un carton | Courrier international

23 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Événement marquant de l’histoire de l’île, la grande famine du XIXe siècle n’avait jamais été portée à l’écran. C’est désormais chose faite. Le thriller, qui vient de sortir en Irlande, a été salué par la critique. 

La Grande Famine a enflammé les révolutionnaires et créé une diaspora très nombreuse et influente aux États-Unis, qui a été d’une grande aide après que l’Irlande a obtenu son indépendance en 1922 (Irish Independent). Elle n’avait jamais été racontée au cinéma jusqu’à aujourd’hui. En 2018, le réalisateur irlandais Lance Daly a franchi le pas avec son dernier long-métrage, Black 47, sorti en Irlande le 5 septembre. 

The Guardian livre quelques détails de l’histoire : “James Frecheville incarne un soldat irlandais qui rentre au pays en 1847 [pire année de la famine] après s’être battu dans les rangs de l’armée britannique en Afghanistan. En arrivant dans le Connemara, sur la côte Atlantique, il découvre que sa mère est morte de faim, que son frère a été pendu et que le reste de sa famille survit malgré la destruction des récoltes et la cruauté de l’État. Quand le soldat entreprend de se venger et de se rebeller contre l’autorité, les Britanniques enrôlent l’un de ses anciens camarades afin de le capturer.”

Pour l’instant, aucune date de sortie du film n’est connue pour la France ou la Suisse.

Source : Cinéma. “Black 47”, le premier film sur la famine irlandaise, fait un carton | Courrier international

Crédit photo : Une scène du film Black 47 de Lance Daly.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

La main de Prêles, une découverte exceptionnelle

21 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Deux personnes ont découvert, l’automne dernier, une main en bronze datant de 3500 ans. Il s’agit peut-être de la plus ancienne sculpture en bronze retrouvée en Europe.

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L’ensemble des objets trouvés dans la tombe de Prêles: une lame de poignard, une fibule et une spirale servant d’ornement capillaire, le tout en bronze. Service archéologique du canton de Berne, Philippe Joner

A l’automne 2017, deux particuliers ont apporté au Service archéologique du canton de Berne un objet exceptionnel: une main en bronze et or remontant à 3500ans. Une multitude de questions se posent quant à son origine et sa fonction. C’est peut-être la plus ancienne sculpture en bronze d’Europe.

Les deux personnes ont fait cette découverte exceptionnelle début octobre 2017. Ils ont trouvé une main sculptée en bronze portant un bracelet en or près de Prêles. Il y avait également une lame de poignard en bronze et une côte humaine. Les auteurs de la découverte ont remis ces objets au Service archéologique de Berne dès le lendemain. Les premières recherches ont montré qu’aucun objet analogue n’avait été trouvé à ce jour en Suisse ou dans les pays voisins.

Source et lire la suite : La main de Prêles, une découverte exceptionnelle | Journal du Jura

Mise à jour (24.09.2018) : Après la découverte à Prêles, faut-il interdire la détection de loisir?

Dans le prolongement de cette nouvelle, la RTS nous apprenait que l’un des deux particuliers à l’origine de cette découverte était sous le coup d’une plainte pénale du Service archéologique bernois. Pour comprendre la situation, la RTS proposait l’Interview de Reto Blumer, archéologue cantonal fribourgeois. Ce dernier indiquait « qu’à priori, et jusqu’à preuve du contraire, cette découverte s’est faite dans une zone pour laquelle les détectoristes n’avaient pas d’autorisation et sans s’inscrire dans le cadre d’une collaboration avec le service archéologique».  Si la découverte reste néanmoins exceptionnelle du point de vue du mobilier archéologique et de sa valeur artistique notamment, par contre, précisait Reto Blumer, « le cordon ombilical qui liait cet objet à son contexte structurel dans le sol a été coupé par les gens qui ont procédé à cette détection non-autorisée ». Cette situation prive l’objet archéologique d’un potentiel de reconstitution historique par des spécialistes.

Sources et compléments : Après la découverte à Prêles, faut-il interdire la détection de loisir? | RTS Culture

Mise à jour (15.12.2019) : Le découvreur de la  «main de Prêles» condamné

Le particulier qui avait découvert une main en bronze datant de 3500 ans à Prêles à l’aide d’un détecteur de métal a été condamné à une amende de 2500 francs. Le tribunal l’a reconnu coupable d’infractions à la loi sur la protection du patrimoine.

Source et compléments  : https://www.rfj.ch/rfj/Actualite/Region/20190925-Le-decouvreur-de-la-main-de-Preles-condamne.html#

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Wikiconcours lycéen – CLEMI

5 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Ce dispositif, organisé pour la sixième année consécutive, associe le CLEMI à Wikimédia France pour proposer aux lycéens et lycéennes de contribuer à Wikipédia (création d’articles et enrichissement de contenus existants).

Le projet s’inscrit dans une démarche d’éducation aux médias et à l’information (EMI) ainsi que d’éducation au numérique. L’écriture collaborative est au centre du travail et mobilise des compétences essentielles telles que savoir chercher, savoir organiser, savoir vérifier, savoir publier.

Deux modalités de contribution sont proposées :

  • Améliorer un article existant considéré comme à l’état d’ébauche ;
  • Créer un article, en ayant vérifié sa pertinence encyclopédique.

Inscriptions : jusqu’au jeudi 1er novembre 2018

Toutes les informations pratiques : Wikiconcours lycéen – CLEMI

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Livre : « Dans la classe de l’homme blanc – L’enseignement du fait colonial en France »

29 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Comment transmet-on aux nouvelles générations l’histoire de la colonisation ? Si celle-ci a toujours figuré dans les programmes scolaires, son contenu s’est problématisé et politisé au fil du temps, montre la chercheuse Laurence De Cock dans son livre Dans la classe de l’homme blanc – L’enseignement du fait colonial en France des années 1980 à nos jours, publié par les Presses Universitaires de Lyon en août 2018.

Présentation de l’ouvrage par l’éditeur :
Que faire des enfants de l’immigration coloniale et postcoloniale ? L’école doit-elle adapter ses programmes à leur présence ? La question de l’articulation entre l’universalisme républicain et la pluralité culturelle a toujours travaillé l’institution scolaire, mais elle s’est reconfigurée ces quarante dernières années pour répondre aux débats sur l’immigration et la mémoire coloniale. Que faire des héritages d’une histoire douloureuse pour les uns, glorieuse pour les autres, méconnue de beaucoup ?
À partir des archives de l’Éducation nationale, mais aussi des textes officiels et des manuels scolaires, Laurence De Cock retrace les débats qui ont agité l’enseignement de l’histoire de la colonisation depuis les années 1980. En analysant la confection des programmes d’histoire, elle interroge l’influence des débats publics sur leur écriture et montre combien le passé colonial, progressivement saisi par le politique, bouscule en profondeur la fabrique scolaire de l’histoire. Pour un enseignement qui a toujours eu comme finalité de contribuer à l’intégration sociale, les nouvelles demandes de reconnaissance des enfants et petits-enfants d’immigrés sont un facteur de reconfiguration de la discipline historique et des finalités de l’école républicaine.
Laurence De Cock est docteure en sciences de l’éducation, professeure agrégée en lycée et chargée de cours en didactique de l’histoire et sociologie du curriculum à l’Université Paris-Diderot. Elle a notamment publié, avec Benoît Falaize et Corinne Bonafoux, Mémoires et histoire à l’école de la République : quels enjeux ? (Armand Colin, 2007) et dirigé La Fabrique scolaire de l’histoire (Agone, 2017). Elle vient de publier Sur l’enseignement de l’histoire : débats, programmes et pratiques de la fin du XIXe siècle à nos jours (Libertalia, 2018).

Pour commander le livre : http://presses.univ-lyon2.fr/produit.php?id_produit=2033&id_collection=155

Vous pouvez lire quelques extraits de l’introduction de cet ouvrage sur The Conversation : http://theconversation.com/dans-la-classe-de-lhomme-blanc-lenseignement-du-fait-colonial-en-france-102069

Un extrait :

«Comment l’enseignement du fait colonial est-il devenu l’un des contenus scolaires les plus mobilisés dans les débats publics pour, à la manière de la citation d’Alain Finkielkraut donnée plus haut, témoigner d’un malaise dans la République et son école, voire d’un risque pour la nation ?

C’est cette première question qui nous intéresse ici. Elle appelle une analyse pas à pas. Elle charrie un premier implicite : la conviction du caractère performatif de ce qui est enseigné en histoire sur la forme sociale. Par ailleurs, la dramatisation excessive et la croyance en la transitivité entre l’apprentissage des faces sombres du passé colonial et le désamour national témoignent également de l’importance accordée à l’enseignement de l’histoire en France. Dans un essai publié juste après les attentats de 2015 et intitulé Nous sommes la France, Natacha Polony avance même que l’enseignement d’un roman national enchanteur permettrait de lutter contre la radicalisation islamiste des jeunes.

Il est impossible, en outre, de comprendre la sensibilité politique de la thématique coloniale sans se référer à la spécificité de la France, ancienne puissance coloniale et accueillant sur son sol une immigration, dont une grande partie provient des anciennes colonies, et ses descendants. La France est une terre d’immigration coloniale (migrants arrivés du temps des colonies) et postcoloniale (migrants arrivés après la décolonisation). Or le système colonial a été fondé sur le principe d’inégalités juridiques entre les hommes, de domination et d’usage légitime de la violence. »

Complément du 3 septembre 2018 :

Le journal Les Inrocks consacre un passionnant entretien à propos de cet ouvrage en interrogeant avec Laurence De Cock . Laurence De Cock parle notamment des différents moments et manières qui l’ont conduite à s’intéresser à la question de l’enseignement du fait colonial en France et sur son parcours d’enseignante. Cet intérêt l’a amené jusqu’à la conduite de cette thèse qu’elle publie aujourd’hui. Je vous invite ardemment à aller lire cet entretien. J’y extrait modestement le passage où Laurence De Cock s’exprime sur la manière qui, selon elle, conviendrait à l’enseignement du fait colonial en France :

« En fait, idéalement, je pense qu’on ne devrait pas consacrer un chapitre spécifique à la question coloniale. Si je devais reformuler la question, je dirai que l’idée n’est pas de savoir quelle finalité on assigne à l’enseignement du fait colonial, mais de savoir quelle finalité on donne à l’enseignement de l’histoire tout court – à l’intérieur duquel, le fait colonial, comme d’autres points historiques, a son importance. Il faudrait trouver une forme de récit dans lequel la question coloniale serait présente comme allant de soi depuis ses premières officialisations, c’est-à-dire depuis que les Européens ont pris pied sur le continent américain. Cela voudrait donc dire raconter l’histoire du monde, et de la France dans le monde, avec, entre autres choses, ce prisme colonial, qui ne serait pas du tout un élément isolé, qui n’aurait pas de rapport avec le capitalisme, avec la circulation des hommes et des femmes… On pourrait presque dire que ce nouveau récit que j’appelle de mes voeux ferait courir le fait colonial du XVIe siècle jusqu’à nos jours, et que la question coloniale y servirait d’élément d’explication d’un certain nombre de faits historiques qui sont amputés, si on n’y adjoint pas la question coloniale. Et qui risquent, aussi, d’être transformés et faussés si on ne les regarde qu’à travers le prisme colonial. Je crois donc que consacrer des chapitres spécifiques, que ce soit sur la traite, sur les conquêtes, sur les décolonisations etc, est en réalité une manière de poursuivre le cantonnement de cette histoire-là, de faire des avenants au contrat, mais de ne pas trouver les moyens de l’inclure dans une continuité historique qui nous constitue, qui irrigue le monde depuis maintenant cinq siècles.» 

L’article : Comment le “fait colonial” a-t-il été enseigné en France depuis les années 1980 ? | Les Inrocks

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

«Journal d’un témoin». Camille Gorgé, diplomate suisse dans le Japon en guerre (1940–1945) | Quaderni di Dodis

28 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dernier volume de la série «Quaderni di Dodis», « Journal d’un témoin», consacré aux mémoires du diplomate suisse Camille Gorgé dans le Japon de la Deuxième guerre mondiale. Pierre-Yves Donzé, Claude Hauser, Pascal Lottaz et Andy Maître ont publié ce document, de plus de 500 pages et couvrant la période du 7 janvier 1940 au 2 octobre 1945, sous la forme d’une édition thématique et critique.

Ministre de Suisse à Tokyo de 1940 à 1945, Camille Gorgé fait figure de témoin privilégié de cette période tragique de l’histoire mondiale. Ses Mémoires inédits, intitulés «Débâcle au Soleil-Levant: Journal d’un témoin», ont été rédigés dans l’immédiat après-guerre à partir de ses souvenirs, notes personnelles, rapports officiels et correspondances soigneusement mis en récit. Représentant neutre des intérêts de nombreux pays en guerre contre le Japon, Camille Gorgé a ainsi noté faits et réflexions sur son travail diplomatique quotidien et l’évolution du conflit. Ce document inédit de plus de 500 pages, couvrant la période du 7 janvier 1940 au 2 octobre 1945, est présenté ici sous la forme d’une édition thématique et critique. La sélection des extraits choisis, rédigés dans un style élégant et personnel, offre ainsi une perspective originale qui complète les sources diplomatiques habituelles portant sur les relations bilatérales entre la Suisse et le Japon et les événements dramatiques du conflit mondial vécu sur le terrain de l’Asie-Pacifique. Un document unique.

Les «Quaderni di Dodis» sont conçus comme e-book et fonctionnent selon le principe de l’Open Access. Le volume 10 peut être téléchargé gratuitement sous https://www.dodis.ch/q10 dans les formats courants e-reader ou être commandé auprès d’Amazon sous forme de livre par le biais du Print on Demand.

Source de l’information : http://www.infoclio.ch/en/quaderni-di-dodis-10-«journal-dun-témoin»

Classé sous :Histoire savante, Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Publications

A la rencontre de celui qui préserve la mémoire du canton de Vaud – Helvetia Historica

6 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Helvetia Historica a eu l’excellente idée de réaliser un entretien de Gilbert Coutaz, directeur des Archives cantonales vaudoises, qui partira à la retraite l’an prochain. Il revient sur son parcours et sur sa vision du métier d’archiviste, une profession qui joue un rôle déterminant dans la préservation de la mémoire collective.

Dans l’extrait suivant, Gilbert Coutaz s’exprime sur l’évolution qu’ont connue les fonctions sociales de l’archiviste ainsi que sur les effets de l’informatisation des archives.

Quelles sont à votre sens les fonctions sociales de l’archiviste? Ont-elles toujours été les mêmes ou percevez-vous une évolution en la matière?

Selon moi, la profession d’archiviste est fondée sur un certain nombre de convictions. Au début de ma carrière, l’érudition jouait un rôle important. L’archiviste devait être un grand connaisseur du passé pour être à la hauteur des historiens, de façon aussi à être reconnu comme un chercheur.

Avec l’informatique, j’ai vu le métier se modifier. Les supports d’écriture ont évolué. En 1994 déjà, je me suis demandé dans un article si l’informatique ne serait pas le fossoyeur de la mémoire, en prenant conscience qu’un défi considérable serait à relever au cours des années suivantes. Dans le domaine de l’archivistique, l’érudition a par conséquent cédé la priorité à des compétences de gestion.

Bien entendu, cela ne s’est pas passé sans quelques contestations. Lorsque nous avons mis en place des filières professionnelles visant à former des archivistes, des historiens n’ont pas compris que la paléographie ou la chronologie ne seraient pas enseignées. Pourtant, cela ne correspondait plus au marché. Peu à peu, la dimension historique a donc perdu de sa superbe et je me suis aperçu que la valeur refuge de l’archiviste n’était plus le XIIIe siècle, mais des facultés en gestion.

Le rôle de l’archiviste ne se résume pas, selon moi, aux heures de bureau. Il s’agit d’une manière de vivre. Cela ne me demande d’ailleurs pas d’effort particulier, puisque j’éprouve toujours du plaisir à être dans l’action. Cette profession offre de grandes potentialités, à plus forte raison aujourd’hui.

Aux Archives cantonales vaudoises, nous organisons ainsi désormais chaque année une exposition thématique. L’archiviste n’est plus un introverti étrange, mais un extraverti qui doit prendre la parole et communiquer avec l’extérieur. Il est un garde-fou, puisqu’il conserve des documents qui permettent de valider ou de contredire le discours historique. Il doit aussi faire preuve de pédagogie. N’oublions pas que le citoyen participe à la construction de la mémoire.

Les Archives répondent aussi à certaines demandes de la société, en ce qui concerne par exemple le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale, la stérilisation des handicapés, le placement extrafamilial des enfants. Le politique s’est rendu compte que les archives avaient une utilité dans ces questions, en raison des problèmes qui se posaient. En effet, certains documents avaient été détruits, ce qui rendait difficile la possibilité d’apporter des réponses. Nous avons donc dû remettre en cause notre politique d’évaluation, notamment nos critères d’élimination.

Parallèlement, nous sommes passés d’une histoire officielle à une histoire cantonale, qui intégrait d’autres voix que celle de l’autorité. Il m’a toujours paru nécessaire d’accorder de l’espace à des archives privées, afin de disposer d’une pluralité de points de vue.

— À lire sur helvetiahistorica.org/2018/08/05/gilbert-coutaz-archives-cantonales-vaudoises/amp/

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Sac de plage : L’histoire de Gerda Blachmann, passagère du SS Saint Louis

4 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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GERDA BLACHMANN (née le 24 avril 1923 à Breslau (Allemagne)

Si la plupart des passagers du SS Saint Louis (voire notre précédent article) connurent un destin tragique après leur retour en Europe, quelques autres eurent plus de chance à l’exemple de Gerda Blachmann. Durant la guerre, déguisée en fermière, elle put passer en Suisse, fut internée dans un camps de réfugiés en Suisse durant deux ans et put émigrer aux Etats-Unis en 1949. L’Holocaust Encyclopedia nous fournit les indications suivantes concernant son passage et son séjour en Suisse :

« 1940-44: Disguised as farm women, my mother and I drove a hay wagon past the German border patrol to a farm on the French-Swiss border. We walked down a small ravine, crossed a stream and then slipped under a barbed-wire fence that marked the official border. But we were apprehended by Swiss border guards and held overnight. The next day, we were put on a train with other refugees. No one told us where we were going or what was going to happen to us.

Gerda was interned in a refugee camp in Switzerland for two years, and then worked in Bern in a blouse factory until the end of the war. She emigrated to the United States in 1949. »

Après la guerre, elle apprendra que son père est mort durant la déportation. En 1989, elle décrira pour le musée de l’Holocauste, l’état d’esprit des passagers en apprenant le refus de Cuba de les accueillir :

Voir aussi avec la transcription: https://www.ushmm.org/wlc/en/media_oi.php?ModuleId=10005267&MediaId=1135 et en français https://www.ushmm.org/wlc/fr/media_oi.php?ModuleId=0&MediaId=2608

Crédit photo d’en-tête : Passagers bloqués au port de La Havane, Wikipedia.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

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Thomas Paine, La justice agraire opposée à la loi et monopole agraire, ou plan d’amélioration du sort des hommes, Paris, an V (1797), p.20 L’Europe peut-elle être dite “civilisée” ? – Révolution Française

22 avril 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’état actuel de la civilisation en Europe est aussi injuste dans ses principes, qu’odieux dans ses conséquences : on en est généralement convaincu, et c’est ce sentiment intime qui fait craindre les progrès des lumières, et qui fait trembler les possesseurs des propriétés à la seule idée d’une révolution ; […]. Lorsque la richesse et l’éclat, au […]

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